Pétrole au KOWEIT

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Message par grosminou » 19 avr. 2006, 17:46

vous en savez plus sur le sujet maintenant? :)
Celui qui croit qu'une croissance exponentielle peut continuer indefiniment dans un monde fini est un fou, ou un economiste.

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Message par dubyda » 19 avr. 2006, 22:52

C'est un fait établi surement pris en compte par les politiques et économistes. L'information est restée confidentielle :evil: ce qui prouve bien que dans ce secteur, tout est extrèmement sensible.

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Message par Devenson » 26 avr. 2006, 11:26

D'après cet article, certains parlementaires du Koweit proposent une loi visant à limiter leur production de pétrole en fonction de leur réserves prouvées ... c'est à dire à suivre les recommandations du protocole de Rimini !!!
http://www.kuwaittimes.net/Navariednews ... 2126964756

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Message par MadMax » 26 avr. 2006, 11:36

On va "piquer" plus tôt que prévu Image
Dernière modification par MadMax le 26 avr. 2006, 21:08, modifié 1 fois.

sceptique
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Message par sceptique » 26 avr. 2006, 11:56

Il faut etre logique. En situation de pénurie, le possesseur d'un gros stock a intéret à limiter sa production. Par exemple, 10% de baisse de production amène une augmentation du prix de 20% donc le chiffre d'affaires augmente de 10% et les bénéfices encore plus. En prime, le stock va durer plus longtemps ...
La ou cela ne marche pas, c'est quand un concurrent en profite pour inonder le marché à moindre cout en lui piquant ses clients.
Le Koweit a cette idée, la Norvège aussi je crois.

Question à un baril : Qui a actuellement les moyens d'inonder le marché pour contrer ces méthodes de "voyou" ? :-D :-D :-D

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Message par epe » 26 avr. 2006, 19:00

Question à un baril : Qui a actuellement les moyens d'inonder le marché pour contrer ces méthodes de "voyou" ? :-D :-D :-D
Tu veux dire "d'axe du mal" je suppose? :-D
-Il vaut mieux pomper même s'il ne se passe rien que de risquer qu'il se passe quelque chose de pire en ne pompant pas.
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Message par fab » 27 avr. 2006, 00:16

Le fameux "Nous avons du pétrole pour 40 ans" est inexact d'un point de vue géologique, mais il repose aussi sur un présupposé extrêmement audacieux, à savoir que ceux qui ont le pétrole vont nous le vendre jusqu'à la dernière goutte (et au rythme maximum possible).

Cela démontre une fois de plus la grande naïveté des économistes de la terre plate.

Parce que ceux des pays producteurs qui gagnent plus d'argent dont ils en ont besoin, et qui doivent investir leur surplus de revenus dans des placements qui ne vaudront sans doute un jour plus grand chose, vont peut-être finir par se souvenir d'un bon vieux principe : il faut se garder une poire pour la soif...

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Message par GENGIS » 29 avr. 2006, 12:52

Les gros pays consommateurs ne risquent-ils pas de mettre une TRES GROSSE pression sur les pays producteurs pour maintenir les débits nécessaires à leurs économies ? Est-il vraiment possible que les pays producteurs se gardent une poire pour la soif ... ?

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Message par Dagobert » 29 avr. 2006, 12:58

Le plus grand trésor actuel des pays producteurs est certainement l'or noir, et ils ont tout intérêt à ne plus trop en vendre en échange d'une monnaie de singe, ils en on déjà assez comme çà.
:smt102
Mourir pour des idées, d'accord, mais de mort len....ente,d'accord mais de mort len.... en en te. Georges Brassens

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Message par epe » 01 mai 2006, 09:31

Comment les Etats pétroliers mentent sur leurs réserves

... Les Etats donnent des chiffres douteux sur leur production, et fantaisistes sur leurs réserves...

...Il n'existe aucune statistique neutre sur la production et les réserves réelles de pétrole. L'OPEP a les siennes, les grandes compagnies productrices ont les leurs, d'autres associations, économiques ou politiques, ont leurs propres données, parfois très différentes...

...Conrad Gerber, patron de Petrologistic, l'un des meilleurs spécialistes du marché pétrolier, affirmait récemment sur l'antenne de la TSR: «Il y a beaucoup de tricheries dans les statistiques officielles» (mercredi 19 avril). L'homme sait de quoi il parle: il gagne sa vie en vendant des chiffres...

... la production «officielle» de tel ou tel pays est souvent sujette à caution. C'est la raison pour laquelle nombre d'analystes se plantent systématiquement dans leurs prévisions. Exemple. A la fin 2005, les experts prévoyaient une chute des prix du baril en 2006 si l'OPEP ne réduisait pas sa production. Ainsi le CGES (Center for Global Energy Studies, en Grande-Bretagne) déclarait: «A moins que la croissance de la demande pétrolière ne rebondisse fortement en 2006, l'OPEP sera confrontée au besoin de réduire sa production afin de défendre les prix.»

L'OPEP décidait fin janvier de ne pas changer sa production. Et celle-ci est aujourd'hui – selon ses déclarations – la même que l'automne passé, après les ravages de l'ouragan Katrina: environ 28 mbj (millions de barils par jour), soit un tiers des quelque 85 mbj de la consommation mondiale. Et le débat du moment au sein de l'OPEP serait plutôt d'augmenter cette production.

Des «barils de papier»

La difficulté à connaître le montant réel des réserves illustre mieux que tout le jeu de poker menteur des pays pétroliers. Avec, il y a vingt ans, un très gros mensonge...

En 1985-86, en pleine chute des prix due au «contre-choc pétrolier», plusieurs membres de l'OPEP annonçaient coup sur coup détenir des réserves bien plus vastes que les estimations précédentes. En l'espace de quelques semaines, les Emirats arabes unis (EAU), puis le Koweït, bientôt suivi par l'Irak et l'Iran, annonçaient une augmentation subite, de l'ordre de 50% à 60%, de leurs réserves. L'Arabie saoudite, le plus gros producteur, suivit quelque temps plus tard: ses réserves passèrent du jour au lendemain de quelque 160 à environ 260 milliards de barils.

Selon Jean-Luc Wingert (auteur de La vie après le pétrole, 2005, Editions Autrement), les compagnies ont été obligées d'accepter les nouveaux chiffres pour ne pas «froisser» les Etats producteurs. BP aurait même été obligé de détruire un rapport contredisant les nouveaux chiffres des EAU.

Aujourd'hui, ces chiffres officiels de l'OPEP sont de plus en plus ouvertement contredits (voir ci-contre). Mais reste le pourquoi. Quelle explication fournir à un changement aussi subit et des données aussi fantaisistes?

La réponse tient aux quotas. Pour réguler le marché, chaque pays membre est autorisé à produire un certain nombre de barils/jour. Cette quantité est fixée notamment par le montant des réserves. En 1986, les prix chutaient tellement que chaque membre a essayé d'augmenter ses entrées en gonflant ses réserves. Bien que sortis d'un tour de magie, ces nouveaux chiffres sont restés officiels jusqu'à ce jour. Et c'est ainsi que l'opinion publique mondiale dort depuis vingt ans avec l'illusion d'un flot abondant et, à vues humaines, illimité de pétrole.

Enfin, rappelons que la notion de réserves varie considérablement selon les sources, ainsi que selon la qualité de pétrole. On parle ici de «réserves prouvées», là de «réserves probables», ailleurs encore de «réserves ultimes», etc. S'agissant de réservoirs enfouis dans la planète, on comprend qu'il n'est pas très aisé de prouver leur capacité exacte. D'où une grande «liberté» d'appréciation.

Avec une question sans réponse: jusqu'à quand pourra-t-on compter sur le pétrole pour nous fournir de l'énergie?

Le Koweït s’épuise

Le 10 novembre, l'agence d'informations financières Blumberg rapportait une
déclaration apparemment anodine du président des compagnies pétrolières d'Etat koweïtiennes Al-Zanki de Farouk: «Nous avons essayé deux millions de barils
par jour, nous avons essayé 1,9; mais 1,7 est le niveau optimum.» Il parlait de la production du deuxième plus vaste champ de pétrole du monde, celui de Burgan, au Koweït, en exploitation depuis une soixantaine d'années.

Son discours était clair: le grand patron du pétrole koweïtien admettait ne plus pouvoir produire autant qu'il le désire. En d'autres termes, le champ de Burgan aurait atteint son «pic de production», au-delà duquel les quantités extraites diminuent.

Globalement, le Koweït produirait aujourd'hui quelque 2,5 mbj, soit nettement moins que son plus haut niveau qui serait de 3 mbj. Le gisement de Burgan a encore de longues années devant lui, mais sa production est désormais inexorablement en baisse.

Et pour tirer le maximum du pétrole restant, il faudrait des investissements considérables. Le Koweït les fera-t-il ou se contentera-t-il de vivre de ses rentes?

Réserves très incertaines

Si le plus grand champ pétrolier du Koweït a réellement passé son pic, cela implique des réserves bien en deçà des 99 Gb (milliards de barils) officiellement proclamés. Plusieurs experts parlent de réserves de 48 ou 54 Gb. Récemment, Petroleum Intelligence Weekly parlait même de 24,2 Gb, alors que l'Emirat annonçait… de nouvelles découvertes dans le nord du pays, de l'ordre de 10
à 13 milliards Gb. Qui croire?


Une chose au moins est certaine: les députés de l'opposition koweïtienne ont présenté mardi passé un projet de loi visant à limiter la production annuelle à 1% des réserves réelles. Un projet qui permettrait au pays de préserver le plus longtemps possible ce qui reste de son pétrole. (adu)
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Message par sceptique » 01 mai 2006, 10:52

"Dagobert"
Le plus grand trésor actuel des pays producteurs est certainement l'or noir, et ils ont tout intérêt à ne plus trop en vendre en échange d'une monnaie de singe, ils en on déjà assez comme çà.
:smt102
C'est exactement cela ! Ils produiront le pétrole au compte-goutte en fonction de leurs besoins financiers immédiats.

juste ci-dessus :
Une chose au moins est certaine: les députés de l'opposition koweïtienne ont présenté mardi passé un projet de loi visant à limiter la production annuelle à 1% des réserves réelles. Un projet qui permettrait au pays de préserver le plus longtemps possible ce qui reste de son pétrole. (adu)
1% de 54 Gb donne 540 Mb par an soit 1.5 Mb/j !
Les Koweitiens envisagent donc de diviser leur production par 2 pour ménager leurs réserves ???

fabinoo

Message par fabinoo » 01 mai 2006, 12:27

S'ils annoncent qu'ils divisent leur production par deux, le prix du baril double, dans l'absolu, c'est pas con.
Sauf que s'ils font ça, ils entrent dans l'axe du mal dans les 5 minutes.
Ca se discute donc.

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Message par sceptique » 01 mai 2006, 12:39

"fabinoo"
S'ils annoncent qu'ils divisent leur production par deux, le prix du baril double, dans l'absolu, c'est pas con.
Sauf que s'ils font ça, ils entrent dans l'axe du mal dans les 5 minutes.
Ca se discute donc.
Je faisais de la provoc ;)
En fait, comme indiqué, ils vont y aller tout doux :
:cry: Burgan a des problèmes réels on est obligé de réduire de 5% cette année. Mais on vend à 10% plus cher ! :D
Et d'autres commencent à avoir cette meme idée ... bien capitaliste non ?

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Message par jersiaise » 01 mai 2006, 19:04

J'ai pas lu tout le fil et je suis peut-être HS.
Mais en production agricole, pour une production donnée (blé ou viande de porc par ex) ,quand il y a une pénurie de 3% entre offre et demande, il y a doublement des prix...

remarque c'est un peu ce à quoi on assiste en ce moment non? :?
plus désespérée que jamais

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Message par GillesH38 » 01 mai 2006, 19:36

ca s'appelle l'elasticité.... ;) en 74, une baisse de 5% a fait quadrupler les prix, c'est comparable.

On peut considérer que la stagnation de la production de 2005 correspond à un manque d'environ 2% de la production par rapport aux prévisions. le passage de 50$ en mai 2005 à + de 70$ en mai 2006 correspond à une augmentation de 50%, c'est donc aussi comparable.
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".

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