[Production] L'Arctique, une alternative ...
Publié : 31 janv. 2006, 12:31
Titre original : L'Arctique, une alternative pour les ressources pétrolières
En espérant qu'il n'y a pas déjà eu un post dessus (il ne me semble pas). le réchauffement climatique n'est pas un malheur pour tout le monde
Source cyberpresse Le vendredi 27 janvier 2006
L'Arctique, une alternative pour les ressources pétrolières
Kevin McElderry
Agence France-Presse
Davos
Le continent arctique, avec ses énormes réserves naturelles, se profile comme une solution possible aux difficultés d'approvisonnement en énergie de la planète, ont estimé vendredi des experts au Forum de Davos.
Cependant d'importantes incertitudes persistent quant à l'impact sur l'environnement et à l'épineuse question des droits de propriété: huit pays réclament leur part du gâteau et beaucoup d'autres tentent d'entrer dans la course.
«Cela ne remplacera jamais le Moyen-Orient comme région alimentant le monde en pétrole», a estimé Helge Lund, Pdg du groupe pétrolier norvégien Statoil, tout en reconnaissant que l'Arctique a le potentiel pour être un bon complément à l'offre.
L'Arctique pourrait représenter environ un quart des ressources en gaz et en pétrole non encore découvertes, l'équivalent de 375 milliards de barils en équivalent pétrole, a-t-il ajouté.
Pour les analystes, cette région est très attractive en raison de sa relative proximité de l'Europe et des États-Unis, ce qui réduit les coûts de transport et offre une bonne assurance sur la sécurité des approvisionnements par rapport au Moyen-Orient.
De plus, le réchauffement climatique provoque une fonte des glaces et permet d'ouvrir la voie au trafic maritime et l'accès aux ressources naturelles.
George Newton, président de la commission américaine de recherches arctiques, a indiqué que la température en surface devrait monter de 5,5 degrés en un siècle, et cela sans compter l'impact pour le réchauffement climatique de l'explosion des économies indienne et chinoise.
Selon lui, il n'est pas impossible de penser que d'ici à une décennie le transport maritime marchand ou de passagers puisse emprunter la route au nord de la Norvège bloquée par les glaces.
La Chine montre aussi un intérêt manifeste pour la prospection arctique et a récemment acquis un navire brise-glace, selon cet expert.
De son côté, l'Union européenne cherche à diversifier ses approvisionnements énergétiques, a indiqué le commissaire européen à l'Énergie Andris Piebalgs sachant qu'à l'heure actuelle un quart de son gaz naturel est acheminé de la Russie et 15 % sont fournis par la Norvège.
«Nous considérons la Russie comme un fournisseur fiable pour l'avenir mais cela ne veut pas dire que l'Union européenne ne doit pas rechercher des solutions de rechange», a-t-il expliqué.
Le Pdg de Statoil a jugé que si les ressources de la mer de Barent pouvaient être exploitées, un nouveau gazoduc pourrait ensuite être rattaché au réseau de gazoducs existant en Europe.
L'impact sur l'environnement pourrait être limité par les nouvelles technologies de forage qui ne devraient pas toucher les réserves halieutiques ni la flore marine.
«Bien souvent les gens sous-estiment le pouvoir de la technologie de réduire les risques pour l'environnement», a dit M. Lund en plaidant en faveur d'un système de gestion unique de toutes les ressources naturelles dans l'Arctique.
Ceci soulève l'épineuse question de savoir quels pays ont un droit de propriété ou d'exploitation du continent arctique.
Huit pays, le Canada, le Danemark (avec le Groenland), la Finlande, l'Islande, la Norvège, la Suède, la Russie et les États-Unis ont des intérêts en Arctique.
Selon la réglementation internationale maritime, tout pays a droit à 200 milles nautiques pour ses eaux territoriales et peut réclamer une extension sur la calotte polaire, ce qui est nécessaire pour explorer les ressources sous-marines.
«Je ne crois pas que l'Arctique puisse être à l'origine d'une quelconque tension géopolitique», a estimé M. Piebalgs.
En espérant qu'il n'y a pas déjà eu un post dessus (il ne me semble pas). le réchauffement climatique n'est pas un malheur pour tout le monde
Source cyberpresse Le vendredi 27 janvier 2006
L'Arctique, une alternative pour les ressources pétrolières
Kevin McElderry
Agence France-Presse
Davos
Le continent arctique, avec ses énormes réserves naturelles, se profile comme une solution possible aux difficultés d'approvisonnement en énergie de la planète, ont estimé vendredi des experts au Forum de Davos.
Cependant d'importantes incertitudes persistent quant à l'impact sur l'environnement et à l'épineuse question des droits de propriété: huit pays réclament leur part du gâteau et beaucoup d'autres tentent d'entrer dans la course.
«Cela ne remplacera jamais le Moyen-Orient comme région alimentant le monde en pétrole», a estimé Helge Lund, Pdg du groupe pétrolier norvégien Statoil, tout en reconnaissant que l'Arctique a le potentiel pour être un bon complément à l'offre.
L'Arctique pourrait représenter environ un quart des ressources en gaz et en pétrole non encore découvertes, l'équivalent de 375 milliards de barils en équivalent pétrole, a-t-il ajouté.
Pour les analystes, cette région est très attractive en raison de sa relative proximité de l'Europe et des États-Unis, ce qui réduit les coûts de transport et offre une bonne assurance sur la sécurité des approvisionnements par rapport au Moyen-Orient.
De plus, le réchauffement climatique provoque une fonte des glaces et permet d'ouvrir la voie au trafic maritime et l'accès aux ressources naturelles.
George Newton, président de la commission américaine de recherches arctiques, a indiqué que la température en surface devrait monter de 5,5 degrés en un siècle, et cela sans compter l'impact pour le réchauffement climatique de l'explosion des économies indienne et chinoise.
Selon lui, il n'est pas impossible de penser que d'ici à une décennie le transport maritime marchand ou de passagers puisse emprunter la route au nord de la Norvège bloquée par les glaces.
La Chine montre aussi un intérêt manifeste pour la prospection arctique et a récemment acquis un navire brise-glace, selon cet expert.
De son côté, l'Union européenne cherche à diversifier ses approvisionnements énergétiques, a indiqué le commissaire européen à l'Énergie Andris Piebalgs sachant qu'à l'heure actuelle un quart de son gaz naturel est acheminé de la Russie et 15 % sont fournis par la Norvège.
«Nous considérons la Russie comme un fournisseur fiable pour l'avenir mais cela ne veut pas dire que l'Union européenne ne doit pas rechercher des solutions de rechange», a-t-il expliqué.
Le Pdg de Statoil a jugé que si les ressources de la mer de Barent pouvaient être exploitées, un nouveau gazoduc pourrait ensuite être rattaché au réseau de gazoducs existant en Europe.
L'impact sur l'environnement pourrait être limité par les nouvelles technologies de forage qui ne devraient pas toucher les réserves halieutiques ni la flore marine.
«Bien souvent les gens sous-estiment le pouvoir de la technologie de réduire les risques pour l'environnement», a dit M. Lund en plaidant en faveur d'un système de gestion unique de toutes les ressources naturelles dans l'Arctique.
Ceci soulève l'épineuse question de savoir quels pays ont un droit de propriété ou d'exploitation du continent arctique.
Huit pays, le Canada, le Danemark (avec le Groenland), la Finlande, l'Islande, la Norvège, la Suède, la Russie et les États-Unis ont des intérêts en Arctique.
Selon la réglementation internationale maritime, tout pays a droit à 200 milles nautiques pour ses eaux territoriales et peut réclamer une extension sur la calotte polaire, ce qui est nécessaire pour explorer les ressources sous-marines.
«Je ne crois pas que l'Arctique puisse être à l'origine d'une quelconque tension géopolitique», a estimé M. Piebalgs.