Venezuela : 235 milliards de barils dans l'Orénoque ?

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Re: Venezuela : 235 milliards de barils dans l'Orénoque ?

Message par nemo » 27 sept. 2012, 19:34

"La production journalière devrait atteindre 450.000 barils"
En combien de temps? C'est pas mal comme débit pour des "merdouilles".
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Re: Venezuela : 235 milliards de barils dans l'Orénoque ?

Message par energy_isere » 14 mars 2013, 20:13

ENI avec PVDSA démarrent la production de pétrole sur le bloc de Junin-5.
Ca va atteindre 15 000 b/j en fin d' année , puis 75 000 b/j en fin 2015.


Eni Starts Oil Production From Venezuela's Junin-5 Field

Mar 13, 2013 Bloomberg

Italy’s largest oil company, said its joint venture with Petroleos de Venezuela SA has started producing oil from the Junin-5 block, advancing Venzeula’s plans to develop the world’s largest reserves.

Production from the block in the Orinoco Belt will reach 15,000 barrels a day by the end of the year and 75,000 barrels in 2015, the Rome-based company said in a statement today. The company had previously estimated it would reach 75,000 barrels of output from Junin-5 this year.

The block, which holds the equivalent of 35 billion barrels of oil, is about 550 kilometers (342 miles) southeast of Caracas, the company said. The Orinoco fields may hold more crude reserves than Saudi Arabia, according to the U.S. Geological Survey.

Constanza Viola, an Eni spokeswoman, didn’t immediately respond to an e-mailed request for comment on the project’s costs. PDVSA President Rafael Ramirez said in July 2011 that Eni will lend the state oil company $1.5 billion for its share of development costs for the block. PDVSA holds 60 percent of Junin-5 and Eni has 40 percent.
http://www.bloomberg.com/news/2013-03-1 ... field.html

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Re: Venezuela : 235 milliards de barils dans l'Orénoque ?

Message par energy_isere » 19 mars 2013, 19:45

Le russe ROSFNET fait une excellente affaire dans les pétroles extra-lourds de l' Orénoque en payant 1.5 milliards de $ pour 40% d' un gisement de pétrole lourds évalué à 40 milliards de barils, et qui pourrait produire 400 000 b/j dans 5 ans.
Russia to Get Venezuelan Oil for a Few Cents a Barrel

CARACAS, Mar 18 2013 (IPS) - Russian state oil firm Rosneft and Venezuela’s PDVSA (Petróleos de Venezuela S.A.) have agreed to form a partnership to exploit an oilfield with estimated reserves of 40 billion barrels, strengthening the alliance between the two countries.

For 1.5 billion dollars, the Russian company will take over 40 percent of a project at a Venezuelan deposit expected to produce 400,000 barrels per day (bpd) of crude in five years’ time, executives from the two companies said.

“It is an attractive deal for Rosneft to buy, or gain access to, reserves at a very low price. That 40 percent interest ‘buys’ 16 billion barrels at a cost of 10 cents of a dollar per barrel,” Víctor Poleo, a professor of graduate studies in oil economics at the Central University of Venezuela, told IPS.

The cost of a barrel of oil on the international market is between 90 and 110 dollars.

The crude in question is in the Orinoco oil belt, an area of 55,000 square kilometres in the southeast of Venezuela which is estimated to contain reserves of 1.2 trillion barrels, of which 240 billion barrels are technically recoverable, according to the Ministry of Petroleum and Mining.

............
http://www.ipsnews.net/2013/03/russia-t ... -a-barrel/

Il est question d' alliance stratégique avec la Russie dérriére ça.

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Re: Venezuela : 235 milliards de barils dans l'Orénoque ?

Message par energy_isere » 17 oct. 2014, 21:39

Le Venezuela se met à importer du brut algérien

le 16/10/2014 lemarin.fr

Le Carabobo, pétrolier VLCC de 320 800 tpl sous pavillon singapourien appartenant à VC Shipping, coentreprise entre la compagnie pétrolière vénézuélienne publique PDVSA et Petrochina, a chargé dans le port algérien de Bejaïa les 10 et 11 octobre une cargaison de brut destinée au terminal de Jose, au Venezuela, qu’il doit rejoindre autour du 26 octobre.

Selon des sources pétrolières, il s’agit de la première importation de brut par le Venezuela, pourtant l’un des plus gros producteurs du monde.

Cherchant à réorienter ses exportations vers l’Asie, la compagnie PDVSA doit couper le brut extra-lourd qu’elle produit dans le bassin de l’Orénoque avec des produits moins coûteux que le naphta, issu du raffinage, utilisé jusqu’à présent. Le brut algérien, particulièrement léger, pourrait lui permettre de réduire ses coûts.
http://lemarin.fr/articles/detail/items ... erien.html

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Re: Venezuela : 235 milliards de barils dans l'Orénoque ?

Message par energy_isere » 01 nov. 2014, 13:27

suite du post au dessus et explications.
Le Venezuela, grand producteur de pétrole, contraint d’importer du brut

31 octobre 2014

Membre fondateur de la puissante Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), le Venezuela importe-t-il du brut ?
La nouvelle, pour le moins surprenante, avait été révélée dès le mois d’août par l’agence Reuters. Caracas avait démenti, en recourant à son argumentaire favori : il s’agirait d’une conspiration visant à déstabiliser le gouvernement du président Nicolas Maduro.

Las, le 25 octobre, le pétrolier Carabobo accostait dans le port de Jose, dans l’Etat vénézuélien d’Anzoategui, avec 2 millions de barils de Saharan Blend en provenance d’Algérie. Un second chargement doit arriver d’un moment à l’autre. Et deux autres cargaisons venant de Russie sont attendues en novembre.

Puisque l’explication du complot médiatique ne tient plus, l’entreprise d’Etat Petroleos de Venezuela (PDVSA), a dû chercher une justification pour ces importations, qualifiées d’« occasionnelles ». La station chargée de mélanger le pétrole extra-lourd de la ceinture de l’Orénoque avec une huile légère serait en maintenance.

L’installation en question, Petrocedeño, est gérée en association avec le français Total et le norvégien Statoil. Ce que PDVSA n’explique pas est pourquoi les réserves stratégiques de l’Orénoque dépendent d’un seul centre de traitement. Six autres tardent à être mis en route, parce que l’investissement étranger ne trouve pas la situation propice au Venezuela.

Cela étant, la majeure partie de la production vénézuélienne n’a pas besoin d’être mélangée avant d’être raffinée. Mais, faute de réinvestissement et de maintenance, les puits traditionnels sont en déclin. Par ailleurs, la consommation nationale d’essence, subventionnée par le prix le plus bas au monde, ainsi que la vente à l’avance pour rembourser les prêts accordés par la Chine, réduisent encore le brut léger disponible.

Derrière l’importation de pétrole algérien et russe, il y a donc une histoire qui n’a rien d’« occasionnel ». La gabegie et la corruption ont épuisé la trésorerie de PDVSA, unique source de devises de l’Etat. Endettée, l’entreprise cherche désespérément de l’argent frais. Elle vient de trouver un repreneur pour sa raffinerie aux îles Vierges, mais peine à vendre sa filiale aux Etats-Unis, Citgo, malgré les bons offices de la banque Lazard. Une industrie pétrolière centenaire est à bout de souffle.

En outre, la baisse du prix du baril entraîne trois conséquences catastrophiques pour le Venezuela : elle réduit le retour sur investissement dans l’Orénoque, aggrave la disette budgétaire et compromet la politique clientéliste lancée par l’ancien président Hugo Chavez. Avec l’économie en récession et une inflation de 64 %, les élections législatives de 2015 s’annoncent difficiles pour les chavistes.
http://america-latina.blog.lemonde.fr/2 ... u-petrole/

tita
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Re: Venezuela : 235 milliards de barils dans l'Orénoque ?

Message par tita » 19 janv. 2018, 17:03

En outre, la baisse du prix du baril entraîne trois conséquences catastrophiques pour le Venezuela : elle réduit le retour sur investissement dans l’Orénoque, aggrave la disette budgétaire et compromet la politique clientéliste lancée par l’ancien président Hugo Chavez.
Et, 3 ans après, il semble bien que ces conséquences se réalisent. L'OPEP respecte ses coupes à 118% (ou 126% selon les données) en décembre. Ce qui est plutôt curieux dans un environnement de prix à la hausse et sans plafond pour des pays comme le Nigeria, la Lybie ou l'Iran. La raison, c'est une baisse très forte de la production au Venezuela.

Entre 2016 et 2017, la production moyenne (selon des sources secondaires) est passée de 2'154 kb/j à 1'927 kb/j, soit 10% de baisse. Mais si on prend la production de décembre, à 1'745 kb/j, ça fait 19% de baisse. En 2015, la production se situait encore à 2'350 kb/j... Point d'où elle a commencé à décroître.

Pire, selon les sources directes de l'Etat, habituellement plus élevée que les sources secondaires, la production serait passée de 2'373 kb/j en 2016 à 1'621 kb/j, soit une baisse de 31%. Cette source est à prendre avec des pincettes, mais peu importe d'où on le regarde, la production du Venezuela est en train de chuter.

Les raisons ne sont probablement pas d'ordre géologique... Mais économiques et politiques. Le Venezuela traverse une crise grave depuis 3 ans, dont la cause est probablement la chute de ses revenus pétroliers en 2015. Mais plus profondément, c'est sa politique économique et le manque d'investissements, entre autre dans le secteur pétrolier, qui en sont la cause.

La situation n'est pas prêt de se stabiliser, et la production de ce pays risque de ne pas se relever avant plusieurs années.

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