Sakhaline II
Publié : 11 déc. 2006, 12:36
on l' avait déja évoqué dans le fil sur Shell, et la ca prend tournure :
Ote toi de la que je m'y mette , GAZPROM est en train de réussir son coup :
Ote toi de la que je m'y mette , GAZPROM est en train de réussir son coup :
BoursoramaGazprom prendrait le contrôle de Sakhaline-2
MOSCOU (Reuters) - Après des semaines de pression des autorités russes, le groupe Royal Dutch Shell a convenu de céder au monopole russe du gaz Gazprom une participation de contrôle dans le projet Sakhaline-2, apprend-on de sources proches du secteur.
Il s'agit d'un accord de principe en vertu duquel la major anglo-néerlandaise, qui détient 55% du capital du plus grand projet de gaz naturel liquéfié au monde, d'un coût évalué à 22 milliards de dollars, conserverait une minorité de blocage d'au moins un quart du capital.
Les deux groupes ont confirmé que le directeur général de Shell, Jeroen van der Veer, avait rencontré le président de Gazprom, Alexeï Miller, vendredi à Moscou, mais se sont abstenus de fournir davantage de précisions.
"Je peux confirmer que le directeur général de Shell, Jeoren van der Veer, le chef de Gazprom, Alexeï Miller, et le ministre de l'Energie Vikhtor Khristenko, se sont rencontrés à Moscou vendredi, pour discuter des dossiers liés à Sakhaline-2", a dit à Reuters un porte-parole du groupe anglo-néerlandais.
"Les discussions ont été positives, mais leur contenu est confidentiel", a-t-il poursuivi.
Le ministère russe des Ressources naturelles et son agence de régulation environnementale font pression sur Shell depuis des mois, accusant le groupe d'enfreindre les normes environnementales dans le cadre du développement de ce projet, situé sur l'île extrême-orientale de Sakhaline.
Un porte-parole de Gazprom, Sergeï Kouprianov, a dit à Reuters: "Shell a en effet formulé plusieurs propositions au sujet de Sakhaline-2 lors d'une rencontre vendredi."
"Gazprom doit désormais se prononcer sur les propositions de Shell, parce que les problèmes inhérents au dossier, comme ceux environnementaux, ne sont pas réglés."
ECHANGE
Des analystes estiment que cette campagne, sous couvert d'arguments environnementaux, vise à permettre à Moscou d'améliorer sa participation dans Sakhaline-2, et de revenir sur les termes d'un accord conclu au début des années 90, selon lequel Moscou ne détient aucun fonds propre dans Sakhaline-2.
La construction de Sakhaline-2, qui doit à terme produire 9,6 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié par an, est pratiquement achevée mais les menaces que font planer les autorités, sur un retrait des licences d'exploitation ou sur le paiement d'amendes, ont freiné le développement du complexe.
L'annonce du doublement des coûts estimés de Sakhaline-2 avait entraîné la rupture des négociations entre Gazprom et Shell en vue d'un échange, le premier récupérant 25% de parts dans Sakhaline-2 et le second obtenant des parts dans l'exploitation du champ de Zapolyarnoye, détenu par Gazprom.
D'après des sources proches du dossier, l'accord prévoit que Gazprom échangera des actifs pétroliers et réalisera éventuellement un paiement en liquidités.
Priée de dire si Gazprom allait effectuer un paiement en liquidités en plus de céder des parts dans Zapolyarnoye, une source proche du dossier a répondu: "C'était l'accord initial, mais les accords changent."
Au terme de cette transaction, les autres partenaires de Shell -les japonais Mitsubishi et Mitsui- devraient réviser à la baisse leurs parts, jusqu'à présent et respectivement de 20 et 25% dans Sakhaline-2.
Une source estime que les deux groupes japonais vont vendre 10% chacun de leur part, pour permettre à Gazprom d'être majoritaire.
Mitsui a déclaré qu'il vérifiait actuellement les informations de Reuters. Mitsubishi a affirmé ne pas être au courant des discussions de vendredi entre Shell et Gazprom et répété qu'il ne comptait pas se désengager du projet.