[Acteurs] Les majors (compagnies pétroliéres non nationales)

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Re: [Acteurs] Les majors (compagnies pétroliéres non nationa

Message par energy_isere » 29 mai 2016, 14:08

Majors pétrolières : les investisseurs veulent échapper à l’« effet Kodak »

Par Dominique Pialot La Tribune 29/05/2016,

A l’occasion des assemblées générales qui se tenaient cette semaine, des fonds d’investissements et des banques ont tenté de faire pression sur les majors pétrolières pour obtenir plus de transparence sur leur exposition au risque climatique et une inflexion de leur stratégie compatible avec une hausse des températures limitée à 2°C conformément à l’Accord de Paris adopté lors de la COP21. Total s'est distingué de ses concurrents Shell, Chevron et Exxon.

....................
la fin :
Pour Anne Simpson, du fonds californien CalPERS, qui détient pour un milliard de dollars d'actions Exxon, "des entreprises comme Exxon et Chevron s'accrochent à des postulats d'un autre temps. C'est leur "moment Kodak", a-t-elle ajouté en référence au sort de l'entreprise qui, un temps à la pointe de l'innovation en matière de photographie, a disparu pour n'avoir pas su prendre le virage du numérique. "Si elles veulent toujours être dans la course d'ici 30 ans, elles doivent comprendre que les choses changent."
http://www.latribune.fr/entreprises-fin ... 74452.html

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Message par energy_isere » 03 mai 2017, 18:11

Retour aux bénéfices pour les compagnies pétrolières

Par Claire Fages RFI le 3 mai 2017

D'ExxonMobil à BP en passant par Total, les grandes compagnies pétrolières renouent avec les profits au premier trimestre. Elles relancent des investissements au plus bas.


C’est le retour aux bénéfices pour les grandes compagnies pétrolières. Leurs résultats sont excellents au premier trimestre, contrairement à l’an dernier où le britannique BP, l’américain Chevron et l’anglo-néerlandais Shell avaient terminé le trimestre dans le rouge. Le champion américain ExxonMobil et le Français Total avaient réussi à maintenir un bénéfice l’an dernier, cette fois ils voient leur profit doubler : 2,84 milliards de dollars pour le géant français, 4 milliards de dollars pour son concurrent américain.

La remontée des cours du pétrole est passée par là : de moins de 28 dollars il y a un an, le baril côtoie aujourd’hui les 55 dollars. Dans le même temps, les multinationales du pétrole continuent de baisser les coûts et de céder leurs actifs encombrants. C’est ainsi que BP a pu renouer avec les profits, malgré les indemnités colossales que le groupe doit toujours verser depuis la marée noire dans le golfe du Mexique, 5 milliards de dollars encore cette année.

Investissements à la hausse

Signe de meilleure santé de la part du secteur privé pétrolier, les investissements repartent, après avoir décliné à leur plus bas niveau depuis les années 1940, selon l’Agence internationale de l’Énergie. Des investissements surtout destinés, pour le moment, au développement du pétrole de schiste aux États-Unis, les projets y sont plus rapides et moins coûteux à mettre en œuvre que dans l’offshore profond, remarque le leader du secteur para-pétrolier Schlumberger, qui renoue lui aussi avec les bénéfices. C’est dans le bassin Permian, au Texas, qu’ExxonMobil a réalisé la plus grosse acquisition du premier trimestre, en étendant ses permis pour plus de 6,5 milliards de dollars.

Hors des États-Unis, les investissements sont encore très timides. Mais le français Total n’en augmente pas moins sa participation dans le projet de gaz de schiste de Vaca Muerta en Argentine. Et il annonce prendre 90 % d’un projet en mer profonde au large de Rufisque au Sénégal. Signe de confiance et d’embellie, malgré les interrogations sur le comportement des cours du brut dans les mois à venir.
http://www.rfi.fr/emission/20170503-ret ... etrolieres

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Message par energy_isere » 27 oct. 2017, 22:23

Pétrole : Pourquoi les majors ne connaissent plus la crise

Publié le 24 octobre 2017

Malgré la chute durable des cours du baril, les géants Total, ENI, Shell et BP ont su renouer avec les bons résultats et repartir à l'assaut du continent Africain.

Plus de trois ans après la dégringolade des cours, passés de près de 114 dollars (93,80 euros) le baril en juin 2014 à 55 dollars (46,50 euros) à la mi-octobre 2017, les géants du secteur en Afrique – les français Total, l’italien ENI, l’anglo-néerlandais Shell et le britannique BP – sont enfin sortis de la crise.

Au premier semestre de 2017, les quatre majors européennes, plus impliquées sur le continent que leurs consœurs américaines Exxon et Chevron, ont toutes affiché d’excellents résultats après des années 2015 et 2016 difficiles : 4,47 milliards d’euros de bénéfice net pour Shell, 4,38 milliards pour Total, 1,4 milliard pour BP et 983 millions pour ENI.

Pour revenir dans le vert, ces grandes compagnies se sont réorganisées. Elles ont, sur le continent comme ailleurs, mis sous pression leurs équipes internes et leurs sous-traitants pour baisser les coûts des projets, gelé ou vendu leurs actifs les moins rentables, parfois renégocié la fiscalité ou le contenu local avec les gouvernements concernés, et mis en sommeil ou diminué leurs investissements en matière d’exploration. Présentes sur tous les continents, les quatre majors européennes ont aussi largement développé leurs activités de trading en profitant d’une période dite de « contango » (avec des prix futurs escomptés plus élevés qu’aujourd’hui) propice à de juteux bénéfices pour leurs divisions de négoce.

Les géants du pétrole africain ne sont plus en crise

Maintenant que la « purge » et la diversification dans le trading ont porté leurs fruits, et que leurs trésoreries se sont reconstituées, les quatre mastodontes du pétrole et du gaz en Afrique repartent à l’offensive, alors que leurs concurrents plus petits – les juniors ou médiums – pansent encore leurs plaies, attendant une détente des marchés financiers pour leur emboîter le pas. Les pays africains sont naturellement des terrains de jeu privilégiés pour amorcer le retour de ces grands du secteur. Et pour cause.

« Les coûts d’exploitation du continent, en particulier en Afrique de l’Ouest, sont parmi les plus bas de la planète. Sans les projets africains, ENI n’aurait jamais atteint un coût moyen de 8 dollars le baril [hors taxes, coûts financiers, de structure et de transport] en 2014, et de 7,70 dollars en 2015 », expliquait Claudio Descalzi, le patron d’ENI, lors d’une interview qu’il a accordée à Jeune Afrique, à Rome, à la fin d’octobre 2015.

....................
...................
longue suite : http://www.jeuneafrique.com/mag/483605/ ... -la-crise/

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Message par moinsdewatt » 10 févr. 2018, 20:27

Les pétroliers renouent avec les mégaprofits mais restent prudents
Après trois années difficiles, les majors du pétrole ont réussi 2017 grâce à la hausse des cours du pétrole.

LE MONDE ECONOMIE | 09.02.2018 Par Nabil Wakim

Dix-neuf milliards de dollars (15,5 milliards d’euros) de profit pour Exxon, 13 milliards de dollars pour Shell, 8,6 milliards pour Total : le temps des vaches maigres est terminé pour les géants du pétrole. Après trois années difficiles, les « majors » du secteur peuvent souffler et affichent leur volonté de récompenser leurs actionnaires.

Total a ainsi annoncé, jeudi 8 février, sa décision d’augmenter de 10 % les dividendes pendant les trois prochaines années. Le groupe français a également fait part de son intention de réaliser jusqu’à 5 milliards de dollars de rachat d’actions sur la période 2018-2020 pour « partager avec les actionnaires les bénéfices de la hausse des cours ». D’autres compagnies, comme le norvégien Statoil ou l’américain Chevron se sont aussi déclarés désireux de récompenser leurs actionnaires.

« 2017 fut l’une des meilleures années de l’histoire récente de BP », a même résumé Bob Dudley, le directeur général, alors que le groupe britannique continue de verser chaque année plusieurs milliards de dollars pour compenser la catastrophe Deepwater Horizon en 2010.

« Un plaisir pour leurs actionnaires »
Mais, derrière ces cadeaux à des actionnaires impatients après trois années de résultats en demi-teinte, se cache une vraie réserve de la part des « majors ». « C’est vrai, c’est un soulagement pour les entreprises du secteur et un plaisir pour leurs actionnaires », explique Marc-Antoine Eyl-Mazzega, directeur du centre énergie de l’Institut français des relations internationales, « mais les incertitudes subsistent et tout le monde fait preuve de prudence ».

Et pour cause : le retour au profit chez les grands groupes pétroliers est d’abord dû à la remontée du prix du baril. En 2017, les cours du pétrole se sont établis à 54 dollars le baril en moyenne contre 44 dollars en 2016. Depuis début janvier, les cours évoluent entre 65 et 70 dollars.

L’équation est assez... (L’accès à la totalité de l’article est protégé)
http://www.lemonde.fr/economie/article/ ... _3234.html

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Message par energy_isere » 27 janv. 2019, 09:48

Les majors ont discuté au forum de Davos. Comment faire revenir les investisseurs.
Oil Majors Mull Ways To Lure Investors Back

By Tsvetana Paraskova - Jan 25, 2019

The heads of the world’s biggest oil companies have been holding closed-doors meeting in Davos this week, discussing two topics common for all oil firms—how to win investors back and how to respond to investor demands to start tackling climate change in earnest.

On the sidelines of the World Economic Forum in Davos, Chevron’s chief executive Michael Wirth has discussed climate change in the context of the oil industry with the top managers at European companies BP, Shell, and Total, and with Saudi Aramco, Reuters reports. ExxonMobil’s CEO Darren Woods was not present.

Oil majors have been facing an unprecedented pressure from investors to set emission reduction targets. Investors also demand higher returns for sticking through with oil companies during the downturn. The world’s biggest oil companies also struggle to stay appealing to environment-conscious investors, who see them as the main culprits of carbon emissions and global warming.

“There is no doubt - and there is a consensus coming here in various meetings in Davos - that our industry is literally under siege and the future of oil is at stake,” OPEC Secretary General Mohammed Barkindo told Reuters.

The real challenge of the oil industry is how to win investors back, according to Hess Corporation’s CEO John Hess, who noted that the waning appeal of oil stocks has resulted in the share of energy companies in the S&P 500 dropping in ten years to 5.5 percent from 16 percent.

Last year, the UN’s Intergovernmental Panel on Climate Change issued a special report on the climate situation on the planet, saying that the world needs to spend US$2.4 trillion every year until 2035 if it is to slow down the effects of climate change.

Among oil majors, Shell, for example, plans to double the annual amount of money it invests in renewable energy to US$4 billion, the supermajor’s head of gas and new energy, Maarten Wetselaar told The Guardian in an interview last month. The figure is double the maximum current annual investment Shell has allocated for cleaner energy initiatives but the increase will only materialize if these initial investments prove to make financial sense.

Earlier in December, Shell said that it plans to set short-term emission reduction targets and link these targets with executive pay, yielding to growing investor pressure about establishing short-term emission goals.

By Tsvetana Paraskova for Oilprice.com
https://oilprice.com/Latest-Energy-News ... -Back.html

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Message par energy_isere » 02 févr. 2019, 01:52

EXXON champion 2018 des explorations fructueuses.
ExxonMobil Leads In Exploration Successes In 2018

By Rystad Energy - Feb 01, 2019,

Driven by its significant investment in Guyana, ExxonMobil is leader of the pack among the top oil and gas explorers of 2018, according to Rystad Energy’s annual exploration review.

“ExxonMobil was exceptional, both in terms of discovered volumes and value creation from exploration,” said Rystad Energy head of upstream research Espen Erlingsen.

Erlingsen added:

“Last year, Rystad Energy witnessed the revival of offshore exploration activity. Improved market conditions and operational efficiencies, along with sustained cost deflation, allowed many E&P players to move forward with promising high impact exploration campaigns in 2018.”

In 2018, the US supermajor ExxonMobil drilled 2.7 net wildcat wells in Guyana, and discovered close to 2 billion barrels in additional gross resources in the Stabroek block (which includes the giant Liza discovery). These volumes are extremely valuable, as they will add to the large existing development solution in this region.

Hess and CNOOC come in at second and third place in terms of value creation in 2018. However, both are partners in ExxonMobil’s Stabroek block, and have therefore benefitted from the Guyana success as well.

Total ranks as the second best oil major, having created about $2.2 billion in valuation from 2018 exploration. The company had particular success in the US Gulf of Mexico (Ballymore), the UK

Savannah Petroleum was the company with the highest value creation per barrel of oil equivalent (boe) last year thanks to its work in Africa. Rystad Energy estimates the resources discovered in Niger Block R3/R4 have a net present value of more than $10 per boe.

Russian independent Novatek that had the greatest amount of discovered resources in 2018, at 935 million boe. Novatek’s volumes stem from the North Obskoye discovery in the Kara Sea.

“Top E&P companies registered many exploration successes in 2018, as majors and minnows alike made significant discoveries, but ExxonMobil was exceptional,” Erlingsen added.

By Rystad Energy
https://oilprice.com/Energy/Crude-Oil/E ... -2018.html

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Message par energy_isere » 08 févr. 2019, 08:46

Les géants pétroliers ont accumulé les milliards l'an dernier

AFP le 08 févr. 2019

Les géants du pétrole et du gaz ont engrangé d'énormes bénéfices l'an dernier, grâce au maintien d'une discipline financière qui risque toutefois de limiter leur production à moyen terme.

Les cinq "supermajors" - les américaines Chevron et ExxonMobil, la britannique BP, l'anglo-néerlandaise Royal Dutch Shell et la française Total - ont réalisé ensemble près de 80 milliards de dollars de bénéfices nets l'an dernier.

Leurs résultats ont, dans tous les cas, progressé et atteignent pour certaines d'entre elles des niveaux qui n'avaient plus été vus depuis la chute des marchés pétroliers à partir de l'été 2014.

L'ensemble du secteur a bien sûr profité de cours en hausse l'an dernier, malgré un quatrième trimestre marqué par une forte volatilité. Ils se sont établis à 71 dollars le baril de Brent en moyenne en 2018 contre seulement 54 dollars un an plus tôt.

Mais cela n'explique pas tout. Ces groupes ont aussi maintenu la discipline financière - avec plans d'économies et réduction des volumes d'investissements - adoptée à la suite de la chute des cours il y a quelques années et qui leur permet désormais d'être rentables en toutes circonstances, voire d'engranger beaucoup d'argent lorsque les cours remontent.

"Le métier de Total consiste à être profitable et à baisser le point mort quel que soit le prix du pétrole", souligne Patrick Pouyanné, le PDG de Total. "On garde la discipline, la volatilité est là", ajoute-t-il.

Les récents soubresauts du marché et les incertitudes géopolitiques empêchent en effet ces entreprises de se reposer sur leurs lauriers. Le directeur général de BP, Bob Dudley, estime ainsi comme ses homologues que les cours devraient "rester volatils" en 2019, désignant "de nombreuses incertitudes" allant des conflits commerciaux à l'instabilité au Venezuela.

- Sous-investissement -

Leurs dépenses restent donc limitées. Les investissements en exploration-production ont certes de nouveau progressé de 7% l'an dernier pour atteindre environ 382 milliards de dollars, selon les chiffres de l'IFP Energies Nouvelles.

Toutefois, ce niveau reste très loin du pic de 2014 quand 655 milliards avaient été dépensés. En outre, la croissance des investissements reste fortement concentrée en Amérique du Nord, avec l'explosion de la production des pétroles de schiste, et très modeste dans le reste du monde.

Pour 2019, l'IFP Energies Nouvelles prédit une nouvelle croissance modeste des investissements de 3 à 8% dans le monde.

Le secteur parapétrolier, qui a été très durement touché par le retournement du marché il y a quelques années, n'est d'ailleurs toujours pas à la fête. "La reprise du marché est lente", remarque ainsi Gaël Bodénès, le directeur général de Bourbon, une société de services maritimes qui entrevoit un frémissement des investissements.

A moyen terme, le sous-investissement chronique des géants du secteur pourrait aussi menacer le renouvellement de l'offre, met en garde l'Agence internationale de l'énergie (AIE).

Il faut "remplacer une mer du Nord chaque année" pour compenser l'essoufflement des champs matures tout en répondant à une demande en hausse, tirée par les pays émergents, souligne l'agence.

Certains groupes voient certes leur production augmenter, parfois de manière importante, mais il s'agit du résultat d'investissements engagés dans le passé. Dans cette industrie aux temps longs, les effets négatifs pourraient se faire sentir dans quelques années seulement.

"Cette industrie investit peu depuis quatre ans et la chute des cours du pétrole", reconnaît Patrick Pouyanné, le PDG de Total. "On verra à un moment que ces capacités que l'on n'a pas lancées risquent de manquer sur le marché", si elles ne sont pas compensées par les pétroles de schiste américains, poursuit-il en évoquant un horizon 2021-2023.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ier-190208

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Message par energy_isere » 13 févr. 2020, 08:17

Les promesses sur le climat des géants pétroliers mondiaux

AFP parue le 12 févr. 2020

Les promesses du géant pétrolier BP d'atteindre la neutralité carbone d'ici 2050, même encore floues, sont parmi les plus volontaristes d'un secteur critiqué pour son manque de prise de conscience dans la lutte contre la crise climatique.

Voici un tour d'horizon des engagements des principaux groupes pétroliers.

BP

Le groupe veut atteindre la neutralité carbone d'ici 2050. Son engagement porte sur les émissions polluantes de ses propres activités, ainsi que celles liées au pétrole et au gaz qu'il produit.

Il n'a pas donné beaucoup de précisions sur les mesures qu'il compte mettre en place, si ce n'est qu'il veut augmenter la proportion, encore très limitée, de ses investissements dans des activités plus vertes et avoir un portefeuille d'actifs moins polluants.

Le groupe BP veut en outre réduire de 50% l'intensité carbone (la quantité de gaz à effet de serre émise par unité d'énergie produite) d'ici 2050 des produits qu'il vend à ses clients, et réduire les émissions de méthane (un gaz à effet de serre beaucoup plus puissant que le CO2), sur toutes ses opérations de production d'hydrocarbures.

ROYAL DUTCH SHELL

Le groupe anglo-néerlandais, grand concurrent de BP, se contente de vouloir réduire de 50% son empreinte carbone d'ici 2050 et assure pouvoir prospérer grâce à la transition énergétique.

Il compte investir 2 à 3 milliards de dollars par an, soit autour de 10% du total de ses investissements, pour la période 2021-2025 dans les énergies propres ou faible empreinte carbone (électricité, éolien, solaire, biocarburants, hydrogène).

TOTAL

Le groupe français met en avant son développement dans le gaz, dans l'électricité bas carbone (avec notamment des investissements dans les renouvelables) et veut encourager les puits de carbone (forêts..) ainsi que le CCUS (les solutions de captage, stockage et valorisation du CO2).

Il veut aussi limiter les émissions de ses propres opérations, notamment de méthane.

Son PDG Patrick Pouyanné pense toutefois que la transition énergétique sera progressive.

"Les énergies fossiles représentent 90% du mix énergétique mondial aujourd'hui. On ne va pas faire disparaître tout ça d'un coup de baguette magique", a-t-il fait valoir récemment.

EXXONMOBIL

La major américaine n'a pris aucun engagement significatif et fait valoir qu'elle est un important investisseur dans la technologie visant à capter le CO2, avec un partenariat avec la société FuelCellEnergy et des liens avec des universités.

Le groupe, dont les dépenses dans des projets pétroliers et gaziers sont en augmentation, avait annoncé en outre en octobre 2018 qu'il allait consacrer 1 million de dollars sur deux ans afin de promouvoir une taxe carbone américaine.

CHEVRON

Comme sa concurrent américaine, le groupe est à la traîne sur le climat et mise avant tout sur le captage de CO2.

Il dit vouloir émettre moins de gaz à effet de serre et rappelle faire partie de la Oil and gas climate initiative (OGCI) qui est dotée d'un fonds d'un milliard de dollars pour limiter les émissions du secteur.

ENI

En octobre 2019, le patron du groupe d'hydrocarbures italien, Claudio Descalzi, estimait que les sociétés exerçant uniquement dans la sphère du gaz et du pétrole n'avaient pas d'avenir "à moyen et long terme".

Eni entend accélérer sa diversification dans les énergies renouvelables et l'économie circulaire. M. Descalzi avait souligné que le groupe allait investir, dans les trois prochaines années, un milliard d'euros en recherche et développement, et trois milliards dans les projets de "décarbonisation".

EQUINOR

Le groupe norvégien, détenu à 67% par les pouvoirs publics, a dévoilé début février des objectifs climatiques un peu plus audacieux.

Il vise la neutralité carbone pour toutes ses opérations dans le monde d'ici 2030, une réduction d'ici 2050 d'au moins 50% de l'intensité carbone (la quantité de gaz à effet de serre émise par unité d'énergie produite) et un décuplement d'ici 2026 des capacités dans les renouvelables.
https://www.connaissancedesenergies.org ... -en-direct

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Message par energy_isere » 11 mars 2020, 21:34

Les majors vont souffrir en 2020.

les rachats d' actions et les dividendes vont morfler. La question est : qui va commencer ?
Big Oil Prepares To Suffer In 2020
By Irina Slav - Mar 10, 2020
............
One doesn’t need a degree in economics or finance to understand that this situation is unsustainable. One needs even less in the way of education to grasp exactly how much worse this already bad situation is going to become now that prices have tanked.

What’s next? Spending cuts, including from dividends.

“Buybacks and dividend growth are now almost certainly off the table, and questions on who will need to cut the dividend first will be topical,” Jefferies analyst Jason Gammel wrote in a note cited by Reuters.
lire : https://oilprice.com/Energy/Energy-Gene ... -2020.html

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Re: [Acteurs] Les majors (compagnies pétroliéres non nationales)

Message par energy_isere » 30 mai 2020, 11:24

Les 12 premières firmes pétrolières cotées en bourse ont signalé plus de 20 milliards $ de pertes au premier trimestre

Agence Ecofin 26 mai 2020

Le premier trimestre de 2020 a été l’une des périodes les plus difficiles pour les 12 premières entreprises pétrolières cotées en bourse. Selon des données compilées par l’agence de presse Anadolu, ensemble elles ont affiché 20,6 milliards de dollars de pertes sur la période. Ceci, alors que leurs profits combinés ont culminé à 23,4 milliards de dollars sur la même période un an plus tôt.

Ces sociétés sont : Exxon Mobil, Chevron, ConocoPhillips, Halliburton, Schlumberger, Baker Hughes, BP, Shell, Total, Eni, Rosneft et Equinor.

Une situation qui, faut-il le rappeler, est le résultat de la contraction record de la demande liée à la pandémie du coronavirus, suivi d’une offre assez pléthorique. Au premier trimestre de 2019, le prix moyen du baril de pétrole était de 63,10 dollars. Il a chuté d’environ 50 %, un an plus tard.

Ces compagnies ont, pour la plupart, suspendu leurs investissements dans de nouveaux projets. Par conséquent, de nombreux nouveaux champs ne verront pas leurs décisions finales d’investissement prises cette année. D’ailleurs, l’activité en amont en a souffert avec des producteurs qui se retrouvent en manque de liquidités pour exécuter des travaux basiques comme dans le permien aux USA.

Rystad Energy estime que 131 milliards de dollars de travaux de développement seront retardés avant la fin de l’année.

Parmi les 12 sociétés pétrolières, Baker Hughes, qui fournit des services pétroliers, a enregistré la plus grande perte, avec 10,2 milliards de dollars et suivent ensuite Schlumberger et Eni.
https://www.agenceecofin.com/compagnies ... -trimestre

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Re: [Acteurs] Les majors (compagnies pétroliéres non nationales)

Message par kercoz » 30 mai 2020, 23:04

Lobbying fossiles en Europe:
https://www.mediapart.fr/journal/intern ... s-fossiles

""""""""" Parlement européen: petits dîners entre amis des énergies fossiles
30 mai 2020 Par Cédric Vallet

Le Forum européen de l’énergie multiplie les invitations à dîner pour faire se croiser députés européens et industriels. Mission d’information ou lobbying pro-énergies fossiles ? Petit voyage dans une « zone grise » du lobbying bruxellois.""""""""""""""""
L'Homme succombera tué par l'excès de ce qu'il appelle la civilisation. ( Jean Henri Fabre / Souvenirs Entomologiques)

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Re: [Acteurs] Les majors (compagnies pétroliéres non nationales)

Message par energy_isere » 06 août 2020, 08:59

Pétrole: des pertes gigantesques et de sombres perspectives

AFP parue le 05 août 2020

Les grandes compagnies pétrolières et gazières viennent d'annoncer des pertes gigantesques de plusieurs dizaines de milliards de dollars avec la crise du Covid-19, qui les contraint à s'adapter plus vite face à de sombres perspectives.

Les cinq plus grandes entreprises privées du secteur -- BP, Chevron, ExxonMobil, Royal Dutch Shell et Total -- ont enregistré pour près de 53 milliards de dollars de pertes nettes au total au deuxième trimestre, selon leurs résultats publiés ces derniers jours.

Ces mauvais chiffres ne constituent pas vraiment une surprise: les cours du pétrole ont chuté durant la crise sanitaire, au point de tomber même brièvement en territoire négatif, les opérateurs étant alors prêts à payer pour qu'on les débarrasse de leurs barils.

Certains secteurs, comme le transport aérien, ont été mis quasiment à l'arrêt tandis que les pays producteurs ont tardé à réduire l'offre dans un marché saturé.

Mais ces résultats sont aussi marqués par d'énormes dépréciations: les compagnies pétrolières ont revu la valeur comptable de leurs actifs au regard de cours du pétrole plus bas prévus ces prochaines années mais aussi d'une transition énergétique qui s'accélère.

"Ces actifs seront soit moins rentables lorsqu'ils arriveront sur le marché ou ne seront pas du tout produits", explique David Elmes, professeur à la Warwick Business School.

Après BP et Shell, Total a ainsi annoncé des dépréciations exceptionnelles de 8,1 milliards de dollars.

Le groupe français suppose que dans un futur où la demande pétrolière aura tendance à baisser, une partie de ses hydrocarbures en réserve restera peut-être dans le sous-sol. Et ce seront d'abord les plus chers à produire qui seront abandonnés, à l'instar des sables bitumineux canadiens.

"Les énormes dépréciations font partie d'une tendance de fond: la rapidité avec laquelle les énergies renouvelables deviennent compétitives met en danger les entreprises énergétiques traditionnelles", souligne Arthur van Benthem, professeur associé à la Wharton School de l'université de Pennsylvanie.

- Remise à plat -

Si l'on met de côté ces éléments comptables, les groupes européens s'en sont toutefois plutôt mieux sortis que leurs concurrents américains, parvenant même pour certains à dégager des bénéfices hors éléments exceptionnels.

Shell et Total ont ainsi bénéficié de l'apport de leurs activités de négoce, qui consistent à acheter et vendre les hydrocarbures sur les marchés. Ces activités spéculatives se portent bien en général lorsque tout le reste va mal.

La directrice financière de Shell, Jessica Uhl, a d'ailleurs salué la "performance solide" du négoce dans un contexte de "volatilité de marché sans précédent".

Toutefois, la situation reste globalement difficile pour toutes les entreprises du secteur, qui ont dû rapidement adopter des mesures pour réduire leurs coûts et leurs investissements.

Les approbations de nouveaux projets pétroliers et gaziers devraient ainsi chuter de plus de 75% cette année par rapport à 2019, selon le cabinet spécialisé Rystad Energy, qui tablait en début d'année sur la stabilité.

Ces difficultés accentuent aussi la pression sur les géants du secteur pour accélérer leur mue vers les énergies moins émettrices de gaz à effet de serre, comme l'électricité d'origine renouvelable, dont les revenus sont aussi plus prometteurs.

BP vient d'annoncer vouloir décupler ses investissements dans les énergies à faible émission de carbone d'ici à 2030, avec un repli de 40% de sa production d'hydrocarbures.

Ces annonces stratégiques représentent "une grande avancée", a jugé Luke Parker, du cabinet spécialisé Wood Mackenzie. "S'il y avait bien un moment pour tout remettre à plat, c'était bien maintenant", juge l'analyste.

"La montée plus rapide que prévu des énergies renouvelables, les inquiétudes croissantes sur la crise climatique et la récente récession causée par le Covid-19 ont montré à quel point le secteur pétrolier est vulnérable", résume Arthur van Benthem.

"De plus en plus d'entreprises et de pays se préparent à un futur où les émissions de CO2 seront faibles. Donc pourquoi ne pas commencer à investir maintenant dans l'économie du futur?", conclut-il.

Les grandes compagnies internationales "disposent de la taille et de l'argent pour se détourner des énergies fossiles avec le temps", remarque David Elmes. Mais choisir le bon moment pour cette révolution représente "un choix difficile
https://www.connaissancedesenergies.org ... s-200805-0

tita
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Re: [Acteurs] Les majors (compagnies pétroliéres non nationales)

Message par tita » 06 août 2020, 15:57

Ces difficultés accentuent aussi la pression sur les géants du secteur pour accélérer leur mue vers les énergies moins émettrices de gaz à effet de serre, comme l'électricité d'origine renouvelable, dont les revenus sont aussi plus prometteurs.
Il y a aussi le fait que les fonds d'investissements se sont orientés vers les indices ESG, ce qui les incite à proposer des projets.

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Re: [Acteurs] Les majors (compagnies pétroliéres non nationales)

Message par energy_isere » 31 oct. 2020, 08:53

Les majors pétrolières face aux incertitudes du marché : pic de la demande, changement de stratégie...

AFP parue le 30 oct. 2020

....
Lire https://www.connaissancedesenergies.org ... rut-201030

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Re: [Acteurs] Les majors (compagnies pétroliéres non nationales)

Message par energy_isere » 25 mai 2021, 00:07

Le chiffre d' affaire des 14 plus grosses sociétés dans le pétrole a chuté de 35.4 % en 2020.
Data compiled by Anadolu Agency showed that the biggest oil companies in the world, including Big Oil, Saudi Aramco, Russia’s top oil producers, and the top oilfield services providers, saw their combined revenues fall by 35.4 percent to US$1.3 trillion in 2020 from US$2.02 trillion in 2019.

The agency analyzed the financial statements of the 14 biggest firms—ExxonMobil, Chevron, ConocoPhillips, Halliburton, Schlumberger, Baker Hughes, Shell, BP, Total, Eni, Equinor, Lukoil, Rosneft, and Saudi Aramco.

Shell’s revenues dropped the most—by 48 percent—while BP, Aramco, and Exxon all saw their respective revenues fall by more than 30 percent in 2020 compared to 2019, according to the data pulled by the Anadolu Agency.
https://oilprice.com/Energy/Energy-Gene ... -2020.html

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