Excitation autour du pétrole des Bakken (USA)

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Re: Un océan de brut aux US ?

Message par energy_isere » 10 déc. 2009, 20:16

The Great Bakken Deception

Memo: To all those who claim the Bakken Formation has the potential to eliminate America’s dependence on foreign oil… And other silly nonsense.

.....

Less than 6% of the 3.8 Bbl of oil in the Williston Basin is cheap conventional oil. The other 94+% plus of this oil is locked in shale. Recovery rates are typically very low for oil locked in shale formations – the range might be from 15% to less than 1%. In 2008, the average oil output per well in the Bakken Formation was less than 32,000 barrels of oil per year or ~ 85 barrels of oil per day (EIA) . Newer horizontal wells appear to be averaging north of 300 barrels per day. However, annual well production rates for even the best wells in shale formations typically deteriorate very quickly.
.......
Un article en éditorial de 321energy qui démonte la possibilité des USA de compter significativement sur le pétrole des Bakken.

Les débits des puits sont extrémement faibles.

http://321energy.com/editorials/cooke/cooke120309.html

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Re: Excitation autour du pétrole des Bakken (USA)

Message par Raminagrobis » 23 févr. 2010, 20:21

Production du Montana

Production du North Dakota

La production du montana (un des états frontaliers du canada) avait monté en flèche avec la mise en service d'Elm Coulée, gisement qui fait partie du Bakken Shale. Mais comme on le voit dans le graphe ci dessus, la chute fut aussi rude.
Elm Coulée constituait un des recoins les "moins non conventionnels" du Bakken.

En revanche, la production de l'état voisin du ND, ou se situe le gros du bakken shale, continue à s'envoler.


A noter qu'une partie importante du bakken se situe de l'autre coté de la frontière, au canada, mais les canadiens ne s'y intérssent guère, ils ont les oils sands..
Toujours moins.

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Re: Excitation autour du pétrole des Bakken (USA)

Message par energy_isere » 24 févr. 2010, 19:12

Boom pétrolier chez des Indiens d'Amérique :

Longtemps sinistrée par le chômage et la pauvreté, la réserve indienne de Fort Berthold, dans le Dakota du Nord, vit un boom pétrolier qui lui a apporté en à peine plus d'un an des millions de dollars, des emplois et surtout de l'espoir.

"Il y a sans doute ici plus d'opportunités que les gens n'en ont vues tout au long de leur vie", souligne Marcus Levings, président des Trois tribus affiliées, qui regroupent les peuples Mandan, Hidatsa et Arikara.

Cette nation a été installée au XIXe siècle par le gouvernement fédéral dans le centre-ouest du Dakota du Nord. "S'ils avaient su qu'il y avait de milliards de barils de pétrole, ils ne nous auraient jamais placés ici!", remarque Spencer Wilkinson Jr., directeur général du casino Four Bears, situé sur la réserve.

Le territoire des Trois tribus affiliées s'étend sur plus de 1.500 kilomètres carrés. Il recouvre une partie de la formation de Bakken, un schiste bitumineux dont on peut extraire du pétrole. D'après l'Institut géologique américain, ce gisement contient l'équivalent de 4,3 milliards de barils.

Les plaines au-dessus de cette manne d'or noir étaient parsemées de logements en préfabriqué et de petits troupeaux de bétail. Depuis qu'un accord a été conclu en 2008 avec les autorités fédérales sur les règles de forage, les compagnies pétrolières y ont érigé des dizaines de derricks. Elles ont aussi commencé à forer sous le lac Sakakawea, un immense réservoir que le gouvernement fédéral avait créé dans les années 1950 en inondant un dixième de la réserve.

Depuis le début de ce boom pétrolier, plus de 179 millions de dollars (132 millions d'euros) ont été versés à la tribu et à ses membres, selon les registres des Trois tribus affiliées. Des millions de dollars supplémentaires affluent également sous forme de redevance et d'autres revenus fiscaux.

Des membres de la nation qui étaient partis travailler ailleurs reviennent à Fort Berthold. Chuck Hale en fait partie. Il est revenu chez lui, près de New Town, et est désormais employé sur un champ pétrolifère. "Le travail est dur et il fait drôlement froid", confie-t-il. "Mais ça vaut le coup", assure-t-il, faisant allusion au bon salaire qu'il perçoit.

Marcus Levings, président des Trois tribus affiliées, explique que l'argent de la manne pétrolière va être utilisé pour rembourser les dettes de la tribu mais aussi investir dans les infrastructures routières, le système de santé et le maintien de l'ordre.

La nation touche entre 60 et 70 millions de dollars (entre 44 et 52 millions d'euros) de subventions du gouvernement fédéral chaque année, auxquels viennent désormais s'ajouter les revenus pétroliers. "C'est l'occasion pour nous de nous aider nous-mêmes autant que nous sommes aidés", souligne M. Levings.

Des 12.000 membres de la tribu, environ 4.500 vivent dans la réserve. D'après les dernières statistiques disponibles, en 2000, 28% de la population vivait sous le seuil de pauvreté et plus de 40% était au chômage.

Dans les années 1990, environ 200 emplois ont été créés grâce à l'ouverture du casino Four Bears. Cependant, l'impact du tout récent boom pétrolier est sans commune mesure. A présent, "tous ceux qui veulent travailler le peuvent", affirme M. Levings. Outre les emplois directs, sur les tours de forage notamment, il faut aussi compter les emplois indirects, dans le transport routier par exemple.

Des dizaines de puits ont déjà été creusés et plus de 500 pourraient être exploités d'ici cinq ans.

Rose Marie Mandan, qui avait quitté la réserve il y a plus de 50 ans pour trouver du travail, a regagné Fort Berthold. Cette retraitée de 80 ans explique que les revenus pétroliers lui donnent "un joli petit matelas" pour vivre confortablement. Elle s'inquiète cependant de l'effet que cette soudaine richesse pourrait avoir sur les autres membres de la tribu. "C'est bien uniquement si les gens savent utiliser cet argent", note-t-elle.

Spencer Wilkinson Jr, le directeur général du Four Bears, assure avoir conseillé aux aînés "de s'amuser au casino mais de ne pas tout y dépenser". "Je leur ai dit d'investir dans quelque chose d'utile comme (...) leur maison, leurs enfants et leurs petits-enfants et de les envoyer à l'université".

AP
http://www.boursorama.com/international ... c1d8fdb50b

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Re: Excitation autour du pétrole des Bakken (USA)

Message par Alain75 » 24 févr. 2010, 19:24

Raminagrobis a écrit :
En revanche, la production de l'état voisin du ND, ou se situe le gros du bakken shale, continue à s'envoler.

Mais il s'agit actuellement d'extraction d'huile "plus ou moins crude" avec des puits dans la région des shale, mais quasiment pas d'exploitation des shale directement, non ?

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Re: Excitation autour du pétrole des Bakken (USA)

Message par energy_isere » 24 févr. 2010, 19:45

Alain75 a écrit : ....
Mais il s'agit actuellement d'extraction d'huile "plus ou moins crude" avec des puits dans la région des shale, mais quasiment pas d'exploitation des shale directement, non ?
Oui c' est cela.

les shistes bitumineux, c'est une autre histoire.

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Re: Excitation autour du pétrole des Bakken (USA)

Message par Raminagrobis » 13 mai 2010, 19:11

lien Le north dakota, grace au bakken shale continue à voir sa production de pétrole grimper. Elle a quasiment doublé en 2 ans et s'établi désormais à 277 kb/j.
C'est maintenant le 4e état américain en terme de production de pétrole (en laissant l'offshore fédéral à part), et pourrait d'ici une quelques années devenir le 3e en dépassant la Californie.

jusqu'où cette courbe va-t-elle grimper?
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Re: Excitation autour du pétrole des Bakken (USA)

Message par Remundo » 13 mai 2010, 19:18

Salut Raminagrobis,

Une paie d'année ou une paire d'années ? Les deux sont possibles :idea:

Oh ça se calmera bien... ça pourrait faire un pic très pointu. Aussi soudain et éphèmère qu'une étoile filante...

Tant que ça ne pisse pas sous la mer... :?

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Message par energy_isere » 14 mai 2010, 11:32

Raminagrobis a écrit :lien Le north dakota, grace au bakken shale continue à voir sa production de pétrole grimper. Elle a quasiment doublé en 2 ans et s'établi désormais à 277 kb/j.......
je lis :
.....said North Dakota's 4,736 active oil wells pumped an average of 277,403 barrels a day in March.....
Ce qui fait une moyenne d'environ 70 barils par jour et par puits. Il ya pas de petits profits. :-"

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Re: Excitation autour du pétrole des Bakken (USA)

Message par energy_isere » 01 déc. 2010, 14:46

Dans cet article http://af.reuters.com/article/energyOil ... 7520101130 , L' EIA annonce une augmentation des reserves de pétrole prouvées dans les Bakken.
........
North Dakota, home of the oil-rich Bakken Shale formation,
saw its reserves jump by a whopping 83 percent, or 481 million barrels.

............

The expansion in crude and liquids reserves came largely as
a function of a rise in U.S. oil prices over the course of
2009. Based on price levels at the beginning of each month, oil
futures averaged $61.08 a barrel last year, up 37 percent from
2008, EIA said. That rise prompted oil companies to shift more
oil reserves into the "proved" category, which is contingent on
viable economics for their production, EIA said.

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Re: Excitation autour du pétrole des Bakken (USA)

Message par energy_isere » 10 févr. 2011, 16:48

C 'est la ruée vers l' Or noir dans les Bakken.
New drilling method opens vast oil fields in US

(AP) – 10 hours ago

A new drilling technique is opening up vast fields of previously out-of-reach oil in the western United States, helping reverse a two-decade decline in domestic production of crude.

Companies are investing billions of dollars to get at oil deposits scattered across North Dakota, Colorado, Texas and California. By 2015, oil executives and analysts say, the new fields could yield as much as 2 million barrels of oil a day — more than the entire Gulf of Mexico produces now.

This new drilling is expected to raise U.S. production by at least 20 percent over the next five years. And within 10 years, it could help reduce oil imports by more than half, advancing a goal that has long eluded policymakers.

"That's a significant contribution to energy security," says Ed Morse, head of commodities research at Credit Suisse.

Oil engineers are applying what critics say is an environmentally questionable method developed in recent years to tap natural gas trapped in underground shale. They drill down and horizontally into the rock, then pump water, sand and chemicals into the hole to crack the shale and allow gas to flow up.

Because oil molecules are sticky and larger than gas molecules, engineers thought the process wouldn't work to squeeze oil out fast enough to make it economical. But drillers learned how to increase the number of cracks in the rock and use different chemicals to free up oil at low cost. "We've completely transformed the natural gas industry, and I wouldn't be surprised if we transform the oil business in the next few years too," says Aubrey McClendon, chief executive of Chesapeake Energy, which is using the technique.

Petroleum engineers first used the method in 2007 to unlock oil from a 25,000-square-mile formation under North Dakota and Montana known as the Bakken. Production there rose 50 percent in just the past year, to 458,000 barrels a day, according to Bentek Energy, an energy analysis firm.

It was first thought that the Bakken was unique. Then drillers tapped oil in a shale formation under South Texas called the Eagle Ford. Drilling permits in the region grew 11-fold last year.

Now newer fields are showing promise, including the Niobrara, which stretches under Wyoming, Colorado, Nebraska and Kansas; the Leonard, in New Mexico and Texas; and the Monterey, in California.

"It's only been fleshed out over the last 12 months just how consequential this can be," says Mark Papa, chief executive of EOG Resources, the company that first used horizontal drilling to tap shale oil. "And there will be several additional plays that will come about in the next 12 to 18 months. We're not done yet."

Environmentalists fear that fluids or wastewater from the process, called hydraulic fracturing, could pollute drinking water supplies. The Environmental Protection Agency is now studying its safety in shale drilling. The agency studied use of the process in shallower drilling operations in 2004 and found that it was safe.

In the Bakken formation, production is rising so fast there is no space in pipelines to bring the oil to market. Instead, it is being transported to refineries by rail and truck. Drilling companies have had to erect camps to house workers.

Unemployment in North Dakota has fallen to the lowest level in the nation, 3.8 percent — less than half the national rate of 9 percent. The influx of mostly male workers to the region has left local men lamenting a lack of women. Convenience stores are struggling to keep shelves stocked with food.


The Bakken and the Eagle Ford are each expected to ultimately produce 4 billion barrels of oil. That would make them the fifth- and sixth-biggest oil fields ever discovered in the United States. The top four are Prudhoe Bay in Alaska, Spraberry Trend in West Texas, the East Texas Oilfield and the Kuparuk Field in Alaska.

The fields are attracting billions of dollars of investment from foreign oil giants like Royal Dutch Shell, BP and Norway's Statoil, and also from the smaller U.S. drillers who developed the new techniques like Chesapeake, EOG Resources and Occidental Petroleum.

Last month China's state-owned oil company CNOOC agreed to pay Chesapeake $570 million for a one-third stake in a drilling project in the Niobrara. This followed a $1 billion deal in October between the two companies on a project in the Eagle Ford.

With oil prices high and natural-gas prices low, profit margins from producing oil from shale are much higher than for gas. Also, drilling for shale oil is not dependent on high oil prices. Papa says this oil is cheaper to tap than the oil in the deep waters of the Gulf of Mexico or in Canada's oil sands.

The country's shale oil resources aren't nearly as big as the country's shale gas resources. Drillers have unlocked decades' worth of natural gas, an abundance of supply that may keep prices low for years. U.S. shale oil on the other hand will only supply one to two percent of world consumption by 2015, not nearly enough to affect prices.

Still, a surge in production last year from the Bakken helped U.S. oil production grow for the second year in a row, after 23 years of decline. This during a year when drilling in the Gulf of Mexico, the nation's biggest oil-producing region, was halted after the BP oil spill.

U.S. oil production climbed steadily through most of the last century and reached a peak of 9.6 million barrels per day in 1970. The decline since was slowed by new production in Alaska in the 1980s and in the Gulf of Mexico more recently. But by 2008, production had fallen to 5 million barrels per day.

Within five years, analysts and executives predict, the newly unlocked fields are expected to produce 1 million to 2 million barrels of oil per day, enough to boost U.S. production 20 percent to 40 percent. The U.S. Energy Information Administration estimates production will grow a more modest 500,000 barrels per day.

By 2020, oil imports could be slashed by as much as 60 percent, according to Credit Suisse's Morse, who is counting on Gulf oil production to rise and on U.S. gasoline demand to fall.

At today's oil prices of roughly $90 per barrel, slashing imports that much would save the U.S. $175 billion a year. Last year, when oil averaged $78 per barrel, the U.S. sent $260 billion overseas for crude, accounting for nearly half the country's $500 billion trade deficit.

"We have redefined how to look for oil and gas," says Rehan Rashid, an analyst at FBR Capital Markets. "The implications are major for the nation."
http://www.google.com/hostednews/ap/art ... 9f66560410

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Re: Excitation autour du pétrole des Bakken (USA)

Message par energy_isere » 05 mars 2011, 11:52

article au sujet des shales oils dans The Oil Drum : http://www.theoildrum.com/node/7499#more

La figure donne le nombre de puis forés (Pétrole et Gaz)
..........
Active rigs in North Dakota have also increased greatly. (These rigs are include both oil and natural gas, but with the Bakken and Three Forks-Sanish plays in North Dakota, it seems as though most would be oil rigs.)

Image
Active drilling rigs in North Dakota, according to Baker Hughes.


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Re: Excitation autour du pétrole des Bakken (USA)

Message par Raminagrobis » 26 juin 2011, 10:31

lien Le north Dakota est l'état américain affichant la plus forte croissance économique en 2010, avec 7.1%. Cette croissance est due au développement du pétrole du bakken shale, dont l'impact est protionnellement énorme dans un état aussi "petit" (moins de 700 000 habitants).
Toujours moins.

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Re: Excitation autour du pétrole des Bakken (USA)

Message par energy_isere » 12 janv. 2012, 18:12

Le pétrole du Nord Dakota qui fait partie du pétrole des Bakken augmente en production.

La production de Novembre à été de 510 000 baril/j en utilisant 6300 puits.

Le plus petit producteur de l' OPEP qui est l' Equateur avait produit au méme mois de Novembre 500 000 baril/j , ce qui fait que le seul Dakota du Nord passe juste devant le dernier producteur membre de l' OPEP.

En plus ce pétrole est relativement faible en Soufre, ce qu' aiment les rafineurs.
North Dakota Surpasses OPEC Member Ecuador in Oil Production

Jan 10, 2012

North Dakota oil production surged 42 percent to 510,000 barrels a day in November, exceeding the output of OPEC member Ecuador, as energy explorers accelerated drilling in the Bakken Shale formation.

The state’s daily crude output topped a half-million barrels for the first time during the month, North Dakota’s Oil and Gas Division said today in a statement. North Dakota’s 6,300 wells produced enough oil to displace imports from foreign suppliers such as Iraq or Colombia, Lynn Helms, division director, said in the release.

Oil producers including EOG Resources Inc. (EOG) and Continental Resources Inc (CLR). have spurred a five-fold increase in North Dakota’s oil output by using intensive drilling practices to tap the Bakken, a geologic formation that stretches from southern Alberta to the northern U.S. Great Plains. It’s estimated to hold as much as 4.3 billion barrels of tecnically recoverable oil in North Dakota and Montana, according to a 2008 report by the U.S. Geological Survey.

“This is big news for the state and the country,” Helms said. “Oil production in the state has increased anywhere from 8,000 to 40,000 barrels a day every month since June.”

Production will continue to increase as drillers hone their techniques, Andrew Steinhubl, co-leader of consulting firm Bain & Co.’s North American oil and gas practice, said in a Jan. 6 interview from Houston.

Rising Crude Production
In the Bakken formation alone, crude production rose 56 percent in November to 443,425 barrels a day from a year earlier, state figures showed. Bakken oil accounted for 87 percent of the state’s total November output.

Continental, the Enid, Oklahoma-based oil company controlled by billionaire Harold Hamm, is the largest leaseholder in the Bakken shale region, with 901,000 acres, based on third-quarter 2011 data compiled by Bloomberg Industries. Hess Corp. of New York and Denver-based Whiting Petroleum Corp. are second and third with 900,000 acres and 680,000 acres, respectively.

Bakken crude is a low-sulfur variety preferred by refiners not equipped to handle heavier, more corrosive types of oil. Bakken crude rose 1.5 percent to $97.97 a barrel today at the Clearbrook, Minnesota, hub, according to data compiled by Bloomberg. The price has increased 15 percent in the past year.

Ecuador, with 500,000 barrels of daily output in November, was the smallest member of the Organization of Petroleum Exporting Countries, according to data from the International Energy Agency in Paris.
http://www.bloomberg.com/news/2012-01-1 ... pands.html

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Re: Excitation autour du pétrole des Bakken (USA)

Message par Raminagrobis » 12 janv. 2012, 18:43

energy_isere a écrit :Le pétrole du Nord Dakota qui fait partie du pétrole des Bakken augmente en production.

La production de Novembre à été de 510 000 baril/j en utilisant 6300 puits.

Le plus petit producteur de l' OPEP qui est l' Equateur avait produit au méme mois de Novembre 500 000 baril/j , ce qui fait que le seul Dakota du Nord passe juste devant le dernier producteur membre de l' OPEP.
Et le Dakota du Nord n'a que 700 000 habitant, il se retrouve donc avec une production rapportée à la population de 0.7 b/j/hab.

C'est plus que l'Arabie Saoudite qui est à 0.4 (10 Mb/j pour 25 millions d'habs), en fait plus que que presque tous les pays producteurs à part le Koweit (environ 1), la guinée équatoriale et un ou deux autres.

A noter aussi que le ND fait maintenant quasiment jeu égal avec la Californie et l'Alaska, qui sont en déclin. D'ici quelque mois, ce petit état qui n'a que 0.25% de la population des US pourrait donc être n°2 après le Texas par sa production de pétrole !
Toujours moins.

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Re: Excitation autour du pétrole des Bakken (USA)

Message par energy_isere » 05 mars 2012, 19:32

La folle ruée vers l'or noir du Dakota du Nord

05 Mars 2012 Le Figaro

REPORTAGE - Ce territoire marginal et inhospitalier s'est transformé en un eldorado pour des milliers de victimes de la crise, créant une immense pagaille. Il est l'un des dix États où se disputent, mardi, les primaires républicaines américaines.

Image
Mobile homes et des caravanes devant une raffinerie de pétrole à Williston, dans le Dakota du Nord. La région s'est transformée en un eldorado où viennent se réfugier des milliers de victimes de la crise. Crédits photo : TODD HEISLER/The New York Times-REDUX-REA/TODD HEISLER/NYT-REDUX-REA ]

On se croirait au pays des soviets: bourgs mornes et défraîchis, chantiers anarchiques, rayons souvent vides, queues interminables pour tout et, à la sortie des agglomérations comme en rase campagne, des rangées serrées de baraquements neufs et de caravanes usées, cernées de planches de contreplaqué ou de bottes de foin.

Nous sommes aux confins du Dakota du Nord, contrée rurale et isolée proche de la frontière canadienne. Figé par l'air sibérien qui, lorsqu'il ne se contente pas de flotter, souffle en rafales brusques et glacées, partiellement enseveli sous la neige, le paysage se déroule, pâle et monotone jusqu'à l'horizon, dérangé çà et là par une flamme dansante et solitaire, une tour de forage esseulée ou une pompe martelant en cadence un puits pétrolier. Ces instruments de la toute dernière ruée vers l'or noir sont posés au milieu de plaines pelées que leurs propriétaires, de vieux ranchers éprouvés par le climat, ont souvent cessé de cultiver, puisque le pétrole les a rendus riches.

Le gisement de Bakken a été découvert dès 1910. Son exploitation est dans sa deuxième phase. La première, qui s'est déroulée de 1951 au début des années 1980, a cessé en raison de l'étroitesse du schiste. La seconde a démarré il y a quatre ans grâce à une nouvelle technologie: le forage hydraulique horizontal. Actuellement, environ 84 producteurs commerciaux de pétrole et de gaz sont présents dans la région. Ils gèrent 200 plates-formes (contre 30 en 2009) et 6071 puits actifs produisant une moyenne de 500.000 barils par jour.

«Pagaille absolue»
Ainsi, ce territoire hier encore marginal et inhospitalier de 684.000 âmes s'est transformé en un eldorado grouillant où viennent se réfugier des milliers de victimes de la crise. Le mouvement, lentement amorcé en 2008, s'est emballé en 2011. Alors que le reste du pays s'enlise et se débat dans les déficits, le chômage et la paupérisation des classes moyennes, le Dakota du Nord jouit d'une santé insolente, du plein-emploi dans tous les secteurs et d'un surplus budgétaire de plus d'1 milliard de dollars.

«Mais c'est une pagaille absolue», résume Jason Hirst, le receveur des postes de Watford City, une bourgade du bassin de Bakken dont la population a explosé au cours des douze derniers mois. «Nous n'étions pas préparés à cette migration. Nous n'avons pas assez de logements, d'infrastructures, de supermarchés, de restaurants, d'hôtels. Nous n'arrivons pas à suivre.» En 2010, Watford City était un village endormi, perdu au fin fond de l'État. Ses jeunes s'enfuyaient. Ils reviennent en masse. Aujourd'hui, environ 20.000 camions, semi-remorques et autres véhicules utilitaires le traversent quotidiennement. La circulation est devenue cauchemardesque. Les accidents de la route ont augmenté de 102 %. «L'autre jour, raconte Ritch Lieving, un Texan qui travaille sur une plate-forme, j'ai dû attendre une demi-heure à une intersection avant de pouvoir traverser la route.»

Partout dans l'ouest de l'État, de Minot à Williston, de Watford City à Dickinson et au-delà, des milliers de caravanes, camping-cars et préfabriqués bordent les routes, cernés par des grillages. Ce sont les man camps, cités-dortoirs érigées dans l'urgence sur des terrains vagues par des investisseurs pour loger (pour des prix allant, selon le confort, de 100 à 150 dollars la nuit avec deux repas compris) les employés des compagnies pétrolières. Le nombre de personnes vivant dans les man camps est estimé à 10.000 dans le comté de Williams et 6500 dans le comté de McKenzie. Leur construction continue.

Explosion d'opportunités
Le froid est si mordant que les muscles du visage s'ankylosent immédiatement à son contact et que le liquide lave-glace gèle instantanément sur les pare-brise. «Mais ce n'est pas ça qui arrête les gens d'accourir ici», commente le promoteur immobilier Michele Vaughn, 55 ans, une autochtone partie dans l'Oregon à l'adolescence et revenue pour profiter de l'aubaine économique. «Pas quand McDonald's non seulement offre un bonus de 500 dollars à l'embauche, mais paie 15 dollars de l'heure, et que n'importe qui peut trouver un emploi bien rémunéré dans les trois heures de son arrivée.»
Partout, des aires de stationnement aux stations-service, des vitrines de magasins aux restaurants, des pancartes annoncent «On embauche, entretiens immédiats». Chez Applebees, un formulaire d'engagement est tendu aux clients avec le menu. «Je gagne 300 dollars par jour rien qu'en pourboires», précise une serveuse avec un large sourire. Les paysages ont beau être plutôt sinistres, les visages, eux, ne le sont que très rarement. Ils respirent l'espoir et les possibilités. «C'est normal, explique Michele Vaughn. Les gens viennent de situations désespérées. Ils ont perdu leur emploi, leur maison, que sais-je encore, dans un autre État. Ils arrivent ici et en quelques mois, ils sont remis sur pied financièrement.» Le Bloomberg Economic Evualuation Index a placé le Dakota du Nord en tête du classement des États américains.

Cette explosion d'opportunités s'opère évidemment aussi dans la douleur. Les gens du cru, en particulier les seniors, sont loin de se réjouir du bouleversement dont ils sont les témoins abasourdis. «On ne reconnaît plus personne dans la rue et on est désormais obligé de fermer nos portes à clé», se plaint Trent Mindeman, un rancher à la retraite. L'afflux de population a entraîné une recrudescence de crimes et délits. «Les conduites en état d'ivresse ont augmenté de 77 %, les appels d'urgence de 260 %, les plaintes pour crime de 31 %», explique Amy Nickoloff, détective au Police Department de Williston. «Et les problèmes de drogue se sont multipliés.»

Il y a une semaine, le Walmart de Williston a fini par expulser les 148 camping-cars qui s'étaient incrustés sur son parking depuis des mois. Car s'il y a du travail à revendre, les logements ont déjà été pris d'assaut. Des hôtels et motels entiers sont loués par les compagnies pétrolières pour leurs employés, rendant la réservation d'une chambre impossible pendant des mois. Ainsi, le nouvel hôtel actuellement en cours de construction à Watford City est déjà surbooké jusqu'aux calendes grecques avant même d'avoir ouvert ses portes. Les produits, articles et aliments s'arrachent si vite que plutôt que de réachalander ses rayons, Walmart pose désormais directement les palettes de marchandise dans les allées de l'hypermarché. Elles sont dévalisées illico. «J'ai essayé d'acheter une laitue pendant trois jours, sans succès», raconte Michele Vaughn, qui ajoute: «La dernière fois que j'ai voulu faire une vidange à Watford, j'ai fait la queue pendant quatre heures et demie. C'est la même chose pour tous les services. La seule entreprise de nettoyage de moquette est si débordée qu'elle ne répond même plus au téléphone. Sa liste d'attente est trop longue. Il y a quelques semaines, mes voisins ont mis leur maison en vente le matin. Lorsque je suis rentrée du travail l'après-midi, ils l'avaient déjà vendue.»

Pénurie de main-d'œuvre
Les prix flambent. Ceux de l'immobilier ont triplé. À Williston, les locataires d'un immeuble ont récemment été informés que leurs loyers passeraient bientôt de 700 à 2000 dollars par mois. À la poste de Watford, les queues provoquent la colère des habitants. Pourtant, malgré ses efforts, Jason Hirst n'a toujours pas réussi à recruter de nouveaux employés. «J'ai mis des annonces dans tout le pays. Mais nous n'avons pas de logements à proposer. Pour couronner le tout, mon assistante vient de trouver un emploi mieux payé. Du coup, je vais devoir faire le facteur tout en étant au guichet. J'ignore comment je vais m'en sortir. Je travaille déjà 65 heures par semaine.»

Croulant sous les demandes, le bureau de poste vient d'installer 500 nouvelles boîtes postales. 2000 boîtes supplémentaires sont prévues d'ici l'été. «Mais il en faudrait beaucoup plus», conclut Jason. Arrivé du Montana il y a sept mois, il dort depuis sur un canapé chez des amis. Les hommes débarquent ainsi seuls dans le Dakota du Nord, «abandonnant» femmes et enfants en espérant les faire venir dès qu'un logement se sera libéré. Mais c'est rarissime. Dans les bars et restaurants, où on attend au minimum deux heures pour obtenir une table aux heures de pointe, les hommes sont largement majoritaires. Ils semblent généralement d'excellente humeur malgré les heures harassantes de travail. Leurs salaires sont mirobolants. «Je gagne 80.000 dollars par an, remarque ainsi le mécanicien Zac Canade, 20 ans, alors qu'à Boston, d'où je viens, je gagnais à peine 20.000 dollars.»

Retenir les employés est souvent difficile, car l'offre est plus forte que la demande. Le Dakota du Nord souffre d'une pénurie de main-d'œuvre. On peut toujours trouver un travail mieux payé ailleurs. «C'est pour ça que même les fast-foods sont obligés de se mettre au diapason», explique Jacob Brooks, le rédacteur en chef du quotidien le Williston Herald. «S'ils veulent du personnel, ils n'ont pas le choix. Et avec tous les travailleurs du pétrole qui prennent tous leurs repas à l'extérieur, ils en ont besoin.»
http://www.lefigaro.fr/mon-figaro/2012/ ... u-nord.php

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