Comme tu dis il s'agit de "probable". Tes arguments sont recevables. Mais si tu les déplaces 10 ans en arrière, on peut les rejouer. A l'époque les gisements conventionnels mis en production était très rapide en montée. Et, donc il était alors fort improbable que l'on puisse compenser leur déclin avec celui des champs plus anciens par du non conventionnel. Et pourtant ...GillesH38 a écrit : ↑19 nov. 2018, 07:43Néanmoins si le raisonnement basé sur les seules ressources conventionnelles est insuffisant pour déterminer la date du pic, l'argument qu'on trouvera toujours de quoi compenser leur déclin est tout aussi insuffisant. On sait tous que le pic DOIT arriver un jour. Le fait qu'il ait fallu faire appel à des nouvelles techniques avec une croissance très rapide est plutôt signe de sa proximité que de son éloignement. La malédiction de la déplétion est que plus on produit, plus la déplétion des champs exploités est importante, et donc plus il en faut pour la remplacer . D'autre part pour une ressource finie ayant une courbe en cloche à la Hubbert, plus le temps de croissance est court, plus sa durée totale sera aussi courte. La rapidité de la croissance du pétrole de schistes est aussi indicateur de sa faible espérance de vie. Il faudra donc rapidement trouver des ressources ayant une croissance encore plus rapide lorsqu'il faudra compenser à la fois la déplétion du pétrole de schistes et du pétrole conventionnel. Le pétrole de schistes est du pétrole liquide sous forme habituelle, n'ayant pas besoin d'industrie post-traitement - il est assez improbable qu'on puisse avoir la même rapidité de développement avec du pétrole très non conventionnel. Il est également improbable que les réglementations à l'oeuvre ailleurs qu'aux US changent brutalement, sans compter les résistances locales (cf les ressources de schistes françaises...). Bref il est probable qu'il ne faille pas attendre très longtemps maintenant pour voir la production décliner pour de bon ...
Pour les réglementations cela se change, surtout sous la pression populaire. Par exemple, en France, si on dit aux gens que le kWh issu du schiste sera à moitié prix des cours mondiaux on pourrait avoir des retournements de veste !
Par contre la certitude est que le pic va arriver, tout comme nos morts personnelles.
Attendons donc encore qq années.