Lol je comprenais pas la différence entre nos chiffres, c'est simplement que moi je comptais la norvège comme importations.franck1968 a écrit :Donc est ce que la Russie et le GNL peuvent fournir 300 Gm3 en 2020 ?
la Russie a fournit en 2007 124 Gm3
Le GNL moins de 50 Gm3.
Donc il manque 125 Gm3 OK ?
Donc il y a un gros problème , non ?

Effectement, pour 1 ou 2% de croissance annuelle, l'Europe (dans ses frontières actuelles, bien sur d'ici 2020 la liste des pays membres peut changer) devrait importer 450 à 520 km3 en 2020. Pas de grosse surprise à attendre coté production européenne, comme je l'ai déjà dit mon scénario est même plutôt optimiste.
En gros on aurait :
Norvège 120 Si on en croit le NPD (page 50) et si ils ne décident pas de plafonner leur production à un niveau inférieur, ce qui serait sage de leur point de vue)
Moyen Orient et Caspienne par Nabucco 30 si tout va bien
Nigéria 25 par le Transsahara (nom non officiel) si tout va bien
Algérie 40 (les 32 actuels + le contrat de 8 km3 qui vient d'être signé)
Lybie 9 ? Ca peut augmenter, y'a des grosses réserves.
+ du gaz kazakh et Turkmène passant par la russie?
+ du gaz d'autres pays d'afrique profitant du transahara??
Donc au total 225 à 250 par pipeline russie exclue. Exclus aussi d'éventuels pipelines supplémentaires venant des pays du Golfe (qatar?), puisque à ma connaissance rien de tel n'est prévu (et si on veut faire ça pour 2020, faudrait avoir déjà commencé le projet).
Donc 200 à 300 depuis la Russie et par GNL.
C'est ce qui est prévu, une hausse des approvisonnement russes et un triplement du GNL (qui passerait de 40 à plus de 120 km3). plein plein de terminaux GNL sont en chantier ou en projets. Rien qu'en France, celui de Fos va être agrandi et deux nouveaux sont prévis (un à Dunkerque et un du coté de Bordeaux).
Mais ça soulève beaucoup de questions.
Celles pour la Russie je les ai déjà évoquées

Pour le GNL y'en a d'autres. On l'attend surtout d'Afrique et du Moyen orient, mais un peu de Russie (Chtokman)
Les pays du golfes sont en train de se transformer en une sorte d'immense Las Vegas (vie de luxe dans le désert), ce qui demande une consommation d'énergie énorme. Le dessalement d'eau et la production d'électricité ne vont-ils pas absorber une grande partie de leur gaz? La pénurie de gaz que connaissent actuellement Koweit et les Emirats, les obligeants à envisager d'importer du gaz de Qatar alors qu'ils sont supposés avoir d'immenses réserves n'est elle pas un mauvais augure? L'Iran voudra-t-il exporter du gaz vers l'Europe? Les pays du Golfe ne seraient ils pas sages de considérer que comme ils ont déjà tous les $$ dont ils besoin avec le pétrole, il peuvent garder le gaz pour eux et leurs enfants (choix que l'arabie saoudite semble avoir déjà fait) ? L'Inde et le Pakistan ne vont-ils pas absorber une grande partie de ce que le MO pourra/voudra exporter? D'autre part, l'extrême orient (Japon, Tw, Corée et maintenant Chine) importe de plus en plus de GNL, et les fournisseurs locaux (Brunei, Indonésie, Malaisie) sont en plateau ou en déclin. L'Australie ne pouvant pas tout faire, combien l'extrême orient va "tirer" sur le GNL du golfe ? A quel prix faudra t il l'acheter, si on est en concurrence ?
L'Egypte, avec son économie émergent, aura t elle encore beaucoup de gaz à exporter? Si oui, combien sera absorbé par Israël, la Syrie, la Jordanie, la Turquie?
Quand à l'Afrique, peut on compter sur la stabilité politique du Nigéria, de Cabinda et de la Guinée équatoriale (les trois seuls fournisseurs "surs" pour le moment)? A contrario, si la stabilité politique vient, le développement économique devrait venir aussi, quel sera le besoin en énergie de 150 millions de Nigérians? La Mauritanie trouvera-t-elle des réserves de gaz suffisantes pour exporter du GNL ? Peut on compter sur du GNL du Congo? Et si oui, y aura-t-il assez pour alimenter l'Europe et le marché nord-américain, sachant que la production du Canada est en déclin, et que celle du Mexique pourrait suivre?
Enfin tjrs des questions. Mais même si "tout va bien" et qu'on arrive à importer assez de gaz, le doublement des importations (plus une hausse des prix) pèsera lourd sur la balance commerciale.