GillesH38 a écrit :PS : du point de vue mondial, 100 ans de consommation de gaz aux US ne représente sauf erreur que 6 ans de consommation énergétique mondiale (les US consommant 25 % de l'énergie totale et 25 % environ de cette énergie sous forme de gaz). Ca ne décale le pic mondial que de trois ans donc ... et c'est la "meilleure surprise" de ces dernières années !!!
Mais justement le fil ne concerne que le gaz nord-americain ! et donc l'influence des GS sur le pic mondial est HS.
nemo a écrit :A condition que les prix se maintiennent dans ces eaux pour le gaz. Rien ne nous dit que d'ici dix ans les couts d'extraction ne vont pas augmenter. En fait c'est sur que ces couts vont monter on ne sait juste pas encore à quel rythme si ça double en 50 ans on aura sans doute la transition vers le gaz, mais si c'est en 10 ans c'est pas la même situation...
GillesH38 a écrit :ce qui n'est pas clair pour moi, c'est si ils disposent vraiment d'un siècle de GS à 20 ou 30 $ le bep. On voit bien que pour le pétrole, les soi-disant réserves ne sont nullement à coût constant. Comme toujours, on commence à extraire ce qu'il y a de plus facile, et après ça devient de plus en plus dur - déjà que le GS n'est pas si facile que ça à extraire au départ et s'épuise vite, donc que deviendra la courbe prix-volume dans le futur ? elle ne va sûrement pas rester constante pendant un siècle !!! sur quelles bases sont estimées ces réserves et à quel coût d'extraction ?
Philippe a apporté des éléments de réponse. La situation du GS est totalement différente de celle du pétrole. Les réserves sont trés étendues et de qualité relativement homogène. Il n' y a pas, par exemple, de puits "secs".
Maintenant, si ce que je viens d'écrire se confirme (homogénéité des réserves sur d'immenses surfaces) les coûts d'extraction vont au contraire baisser avec le progrès technologique car la difficulté d'extraction est relativement constante. On n'est pas du tout dans la problématique du pétrole ou la difficulté d'extraction est fortement croissante avec l'exploitation de nouvelles réserves dans des endroits ou sous une forme "impossibles".
Le principal problème est au contraire la surproduction avec un effondrement des cours, ce qui est justement le cas actuellement !
Si on veut faire une analogie pétrolière ce serait plutot avec le pétrole US dans les années 60 avant le pic: gros débits, facilité d'extraction à bas prix, cours très bas ce qui a nécessité la mise en place de quotas ! Sauf que le pic était prévisible (Hubbert) à très court terme. Alors que pour le GS US le pic semble être très, très loin...