Du Gaz naturel de schistes en France ?

[batista]

HESS OIL FRANCE : Réunion gaz et pétrole de schiste.

Depuis quelques semaines le pétrolier Hess a commencé les travaux sur la plateforme de Jouarre, (lieu dit « La Petite Brosse »). Le collectif du Pays Fertois a commencé, dès le 22 février, quelques opérations de harcèlement pour faire savoir à Hess que nous n’étions pas dupes de son nouveau discours :

Le permis de Chateau-Thierry a été délivré en 2009 pour y effectuer une exploration non conventionnelle.

Après le vote de la loi de 2011 le discours de Hess a changé, pas le sous-sol. Hess avait prévu de tenir une réunion publique pour informer/rassurer la population locale.La date du 22 mars a été évoquée à de nombreuses reprises, sans jamais être confirmée publiquement.

Nous venons d’apprendre que cette réunion publique est devenue privée : il faut une invitation pour pouvoir y participer. On peut imaginer que ce changement concernant l’invitation est en partie dû aux différentes actions que nous avons menées.

Pouvez-vous l’installer sur votre site, sur votre blog, sur votre compte facebook ou tout autre moyen qui permettra de la rendre publique.

Pouvez-vous faire circuler ce mail…

Hess saura ainsi que nous sommes nombreux à vouloir assister (;-) à cette réunion du 22…

En vous remerciant

Le collectif du pays fertois

Nous vous invitons à participer à cette mobilisation

Alain Uguen

Association Cyber @cteurs



Un article de Alain Uguen, publié par cyberacteurs.org et relayé par Jacques pour SOS-planete

Via lesmoutonsenrages.fr

[oleotax]

Ce qui m'amuse c'est qu'on débat partout sur l'exploitation éventuelle du gaz "de schiste" en france, alors qu'on ne sait pas si il y a en a vraiment dans notre sous sol !
Il faudrait peut être s'en assurer avant, parce que si il n'y en a pas, on perd du temps avec ce débat

Il y en a , c'est leur boulot de débattre , peu importe le sujet , pourvu qu'ils débattent Boo hoo

[Lansing]

Ramina a raison, pour l'instant on suppute.
Tiens, à propos, il parait qu'il y en a sous le bois de Boulogne.

[oleotax]

Ramina a raison, pour l'instant on suppute.
Tiens, à propos, il parait qu'il y en a sous le bois de Boulogne.

Moi j'y crois pas ; depuis le temps qu'on y prospecte , on aurait dû trouver; quelques pèts oui , peut-être, mais pas assez pour se rembourser un pipe

[Remundo]

ça mériterait des forages / sondages d'exploration...

[oleotax]

ça mériterait des forages / sondages d'exploration...

C'est vrai, pourquoi pas tirer un petit coup de sismique et se faire un petit trou au bois de Boulogne ?

[Remundo]

Il y a eu ce matin dans Bourdin Direct / BFM TV un débat sur les gaz de schistes

Entre Delphine BATHO et ... Laurence PARISOT.

Si Mme BATHO était loin d'être au top, elle a quand même bien insisté sur la transition énergétique et l'investissement écologique. Le caractère déraisonnable des GdS avec le dumping écologique qui y est associé.

Laurence PARISOT a débité un torrent d'âneries, allant jusqu'à dire que le "gaz de Lacq a largement participé à l'essor économique des 30 glorieuses". Egalement que les forages étaient plutôt anodins, ne laissaient que des têtes de puits de 2 m de haut...

Que les GdS seraient "une vision de long terme", "une indépendance énergétique vis à vis de Gaz Prom"... Les Russes doivent encore se marrer à l'heure où j'écris s'ils ont entendu ça.

Elle m'a apparu comme une véritable vendeuse de savonnettes fraîchement recrutée par le lobby des gaziers. Faut dire que certaines personnes bien intentionnées savent mettre la pression, et pas seulement dans les tuyaux de fracking hydraulique...

J'en passe et des meilleures... faites-vous votre idée en cliquant sur le lien...

@+

[sceptique]

Laurence PARISOT a débité un torrent d'âneries, allant jusqu'à dire que le "gaz de Lacq a largement participé à l'essor économique des 30 glorieuses". Egalement que les forages étaient plutôt anodins, ne laissaient que des têtes de puits de 2 m de haut...

Je ne comprends pas :
1) le gaz de Lacq a bien participé à l'essor des années 60-70
2) les forages sont aussi "anodins" que ceux utilisés par exemple pour la géothermie (qui elle est bien verte).

Que les GdS seraient "une vision de long terme", "une indépendance énergétique vis à vis de Gaz Prom"... Les Russes doivent encore se marrer à l'heure où j'écris s'ils ont entendu ça.

Justement les Russes ne rigolent pas quand ils entendent cela : si les Européens développent les GDS les Russes vendront moins et moins cher. Pour cela ils adorent les écolos de chez nous.
Maintenant c'est vrai que le débat est cornélien : nous ne touchons pas à nos GDS. Fort bien. Surtout pour le RC.
Par contre, d'autres forent à fond et ont du gaz x fois moins cher que nous. Du coup cela dope leur croissance et leur industrie se requinque.
Quant à nous, on coule tranquillement mais bien "vert".
D'ailleurs, au final, les GDS que l'on aura pas consommé cela fera combien de CO2 en moins ? Et combien de chômeurs en plus ?
Comme il a souvent été dit il faut voir les 2 termes de l'alternative.
Denier point : on refuse d'utilser notre GDS mais comme le gaz russe est vraiment cher on importe à la place du charbon américain qui ne trouve plus preneur là bas grâce à leur GDS.
D'un coté on "économise" donc notre GDS. De l'autre on reconsomme du charbon bien plus polluant que le gaz.
Quel est le bilan écologique et économique final ?

[yvesT]

Oui enfin ne pas oublier que le gaz dit "non conventionnel" est surtout du gaz normal sauf qu'il est beaucoup plus cher à extraire (en $ et énergie, sans même en venir aux externalités).

Et que le gaz US est plus ou moins subventionné (tax rebates etc, mais aussi "capitaux d'investissements" de petits porteurs ou autres venant se joindre à la fête ..).

http://www.forbes.com/sites/insead/2013 ... rian-view/

[energy_isere]

Le débat Parisot - Batho sur les gaz de schiste tourne court

Usine nouvelle le 05 Juin 2013

Le débat entre la présidente du Medef et la ministre de l’Ecologie sur les gaz de schiste n’a pas permis de faire émerger de nouvelles idées. La ministre les juge dangereux pour l’environnement, tandis que la patronne des patrons y voit une ressource économique indispensable.

Un débat qui fait pschitt ! Mercredi 5 mai, la présidente du Medef, Laurence Parisot, et la ministre de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie, Delphine Batho, débattent sur les gaz de schiste. Dès les premières secondes, la ministre se déclare en faveur du maintien de l’interdiction de la fracturation hydraulique (loi du 13 juillet 2011) au nom de la protection de l’environnement et du développement des énergies renouvelable. La patronne des patrons lui répond que le gaz de schiste est un levier de réindustrialisation, de compétitivité et d’indépendance économique.

Le débat se résumera à ces déclarations liminaires. Dommage car, par moment, de vraies questions sont abordées. Quand la présidente du Medef demande à la ministre de citer des exemples de pollutions des nappes phréatiques aux Etats-Unis, celle-ci est prise de court, se contentant d’évoquer des tremblements de terre et des études scientifiques... sans donner aucun exemple précis. Plus tard, la ministre reproche aux gaz de schiste d’être responsables de la baisse des investissements dans les énergies renouvelables à travers le monde. Laurence Parisot lui rétorque que ces baisses sont surtout dues à la diminution des tarifs de rachat de l’électricité.

Un débat caricatural

Le plus souvent, le débat est retombé dans ses caricatures habituelles. Ainsi la ministre juge que l’interdiction de la fracturation hydraulique est une "victoire démocratique liée à une mobilisation sans précédent". Indéniablement, une vraie protestation s’est faite entendre dans le sud-est de la France à l’époque du vote de la loi. Mais c’est surtout l’imminence de l’élection présidentielle qui a poussé l’UMP, comme le PS, à voter en urgence une loi interdisant la fracturation hydraulique. Pire, la loi a été votée avant que ne soient remis les premiers rapports parlementaires sur les gaz de schiste. La ministre a aussi vertement dénoncé les travaux de l’Académie des sciences. Cette dernière s’était exprimée en faveur d’une exploration du sous-sol français. Delphine Batho juge que la participation du géophysicien “climatosceptique” Vincent Coutillot disqualifie d’entrée les travaux de l’institution.

En fin de débat, Laurence Parisot accuse la ministre “de ne pas croire aux progrès” et à la science. Elle précise : “Nous nous empêchons de considérer une ressource qui pourrait tout changer pour la situation économique du pays”. Delphine Batho répond qu’elle croit au “progrès humain” et juge que le modèle américain - où les gaz de schiste sont à l’origine de la reprise économique - n’est pas transposable en France. Elle veut que la compétitivité soit portée par les énergies vertes, comme le biogaz (gaz issu de la méthanisation).

Cet affrontement stérile renvoie à l’impossibilité de débattre sur le fond de la question des gaz de schiste en France à cause de l’exclusion des experts. Laurence Parisot et Delphine Batho ont le mérite de défendre avec vigueur leurs convictions. Mais ni l’une, ni l’autre ne sont des géophysiciennes, des géologues, des hydrologues... La France possède des instituts publics spécialistes du sous-sol de renom international à commencer par l’IFPEN (l’Institut français du pétrole - Energie Nouvelles) et le BRGM (Bureau de Recherches Géologiques et Minières). Il serait peut-être temps d’écouter ces spécialistes, comme c’est le cas au Royaume-Uni, en Allemagne et au Canada. Libre, ensuite, aux citoyens, de se faire leur propre idée.

http://www.usinenouvelle.com/article/le ... rt.N198453

[Remundo]

pour répondre rapidement à Sceptique :
1°) Le gaz de Lacq a été un tout petit pouillième du déluge de charbon, pétrole et gaz brûlé pendant les 30 glorieuses
2°) Le gaz de schiste ne fera jamais plus que 10% de la production totale de gaz, donc parler d'indépendance énergétique avec les GdS, c'est juste une immense plaisanterie et les gaziers russes ont de chaudes années de recettes devant eux.

@+

[Raminagrobis]

Entre importer 100% du gaz et être autonome à 10% il y a déjà une grosse différence. Bien sur ça reste loin d'être une indépendance quelconque, mais ça permet en cas de coupure d'approvisionnemet de préserver les usages absolument vitaux.

[phyvette]

ce bassin qui, dans les années 1970, produisait quotidiennement 33 millions de m³ de gaz, soit plus d'un tiers de la consommation nationale à Lacq,

http://www.lefigaro.fr/emploi/2011/12/1 ... e-lacq.php

Dans les années 1970,La France produisait un tiers de sa consommation de gaz naturel. Le gisement de gaz de Lacq a été découvert à Lacq, dans les Pyrénées-Atlantiques, en décembre 1951. Ce gaz naturel est distribué par gazoducs dans toute la France à partir de 1965. Avec ses 240 Gm3 de réserves, il a contribué à l'essor industriel de la France, et a remplacé le gaz de ville domestique qui était produit à partir de charbon dans des usines à gaz. Dans les années 1970, 33 millions de mètres cubes de gaz brut étaient extraits chaque jour, contre seulement 4 millions en 2009. L'extinction du gisement est programmée pour 2013

http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89nergie_en_France

[Remundo]

waouh, 33 millions m3 par jour... 1/3 de la consommation française de gaz... au meilleur de sa forme en plus, parce que le reste du temps, c'est moins de 10%...

et quelle (était) est la part du gaz dans la consommation d'énergie primaire ?

10% de 10%, ça fait combien ? 100% de l'indépendance énergétique sans doute, et plus de la moitié de la croissance des 30 glorieuses...

y'a beaucoup de voitures qui roulent au gaz ? Beaucoup d'électricité qui se fait au gaz en France ?

Sans le gaz de Lacq, les 30 glorieuses auraient eu lieu d'une manière quasi-identique. On aurait juste importé un peu plus, comme on le fait maintenant d'ailleurs. Sauf qu'à l'époque, on fabriquait des biens manufacturiers et on pouvait payer nos factures énergétiques, plus maintenant.

Et aux Etats-Unis, quelle est la part du Gds dans la production de gaz ? Cette part va-t-elle progresser ? Quelle est la part du gaz dans la consommation d'énergie primaire aux USA ?

Mais je sais bien que j'ai lu quelque part que des personnes très instruites prévoient une indépendance énergétique des USA fondées sur les GdS d'ici 10 ou 20 ans... surtout que les EROI d'ici là seront tous remarquablement bas... ça va buller un max.

Bref...

[FOWLER]

Si il y a trois fifrelins à gagner avec les GdS, on les exploitera, point.

C'est juste une question de pognon, et pas de choix éthique, stratégique, politique : Juste le pognon pour la poignée de gugusses qui sont sous la douche.

Même pas l'eroei, comme dit plus haut, les sub diverses pouvant faire le joint avec une rentabilité, ne serait-ce que ponctuelle.