Le Gaz au large de Israel / Liban / Chypre

[energy_isere]

La Turquie menace de représailles les candidats à un projet énergétique chypriote :

Le ministère turc des Affaires étrangères a appelé vendredi les consortiums candidats à un appel d'offre chypriote grec sur l'exploration pétrolière et gazière au large de l'île à se retirer, les menaçant sinon de les exclure de tout projet de coopération en Turquie.

"Nous invitons les pays et les compagnies pétrolières concernées à se comporter avec bon sens en renonçant à toute activité dans cette zone maritime à l'origine de différends liés à la question chypriote et en se retirant de l'appel d'offre en question", a déclaré le ministère dans un communiqué.

Il poursuit en prévenant que lesdites compagnies seront tenues pour "responsables" des tensions qui pourraient surgir dans la région si elles entament une coopération avec le gouvernement chypriote grec "au mépris des droits des Chypriotes turcs".

"Il sera hors de question d'inclure les compagnies qui auront coopéré avec l'administration chypriote grecque dans les projets énergétiques futurs en Turquie", ajoute le communiqué.

Chypre a annoncé vendredi dernier que 15 sociétés et consortiums avaient déposé des offres lors d'enchères portant sur 12 blocs d'exploration pétrolière et gazière au large de l'île méditerranéenne.

La Turquie, qui ne reconnaît pas la République de Chypre, sous administration chypriote grecque, mais est le seul pays à reconnaître la République turque de Chypre Nord (RTCN, autoproclamée), a manifesté à plusieurs reprises son oposition à ces explorations qu'elle qualifie d"illégales".

Ankara estime que la partie grecque-chypriote n'a pas le droit de faire des recherches tant que l'île est divisée, car cela revient à exclure les Chypriotes-Turcs du bénéfice des ressources découvertes.

Les offres ont été déposées par dix consortiums et cinq groupes, dont le français Total, le malaisien Petronas et l'américain ATP.

La décision finale, qui portera sur 12 des 13 blocs de la République de Chypre, doit être prise par le gouvernement dans les six mois.

L'américain Noble Energy, qui s'est déjà vu attribuer le bloc n°12 en 2011, a annoncé qu'il avait découvert un gisement de gaz pouvant atteindre 226,5 milliards de mètres cubes, pour une valeur estimée de 100 milliards d'euros.

Selon plusieurs médias, d'autres gisements de gaz mais également de pétrole pourraient être mis au jour dans les blocs adjacents.

Chypre est divisée depuis 1974, après que la Turquie a envahi le nord de l'île à la suite d'un coup d'Etat fomenté par des nationalistes chypriotes-grecs et visant à rattacher le pays à la Grèce.

http://www.boursorama.com/actualites/la ... da59f0e944

''226,5 milliards de mètres cubes, pour une valeur estimée de 100 milliards d'euros'' , il y a pas un bug la dedans ?
ca fait cher le m3 de Gaz. un m3 de Gaz ~11 kW.h

[energy_isere]

Un 3iéme champs de Gaz découvert au large d' Israel.

Un nouveau gisement de gaz découvert au large des côtes israéliennes

En Israël, une société d’exploration a annoncé la découverte d'un nouveau gisement de gaz au large des côtes israéliennes, selon un communiqué publié dimanche 3 juin 2012. Si la trouvaille se confirme, il s’agirait du troisième gisement trouvé en deux ans dans la zone. L’Etat hébreu envisage donc la prochaine diminution de sa dépendance énergétique.


Avec notre correspondant à Jérusalem, Nicolas Falez

« Moïse nous a conduit dans le seul endroit du Moyen-Orient où il n’y a pas de pétrole », la blague que les Israéliens aimaient raconter n’a plus cours. En effet, depuis deux ans, l’Etat hébreu mène une chasse au trésor plutôt fructueuse au large de ses côtes.

Ce furent d’abord Tamar et Leviathan, deux immenses gisements gaziers découverts en 2010 à quelques encablures de Haïfa, dans le nord d’Israël. Deux cent cinquante milliards de mètres cubes estimés pour le premier, quatre cent quatre-vingts milliards de mètres cubes pour le second.

Outre l’Etat hébreu, quatre autres pays ont accès à cette manne énergétique : il s’agit du Liban, de la Grèce, de Chypre et de la Turquie.

De plus, la société d’exploration sous-marine Israël Opportunity Ressources annonce avoir identifié un troisième gisement qui pourrait contenir 190 milliards de mètres cube de gaz naturel. Des estimations qui doivent encore être confirmées par des forages.

Israël achète aujourd’hui 40% de sa consommation de gaz à l’Egypte, une source d’approvisionnement devenue très fragile depuis la révolution dans ce pays. Depuis la chute d’Hosni Moubarak, le gazoduc Egypte-Israël a été saboté à une douzaine de reprises.

http://www.rfi.fr/moyen-orient/20120604 ... raeliennes

et dans un media Israelien :

03-06-2012
Une société énergétique israélienne a annoncé dimanche avoir découvert un champ off-shore qui pourrait dépasser les précédentes découvertes en termes de possibilité de développement commercial de pétrole de qualité. Israel Opportunity Ressources Energy LP a annoncé que ses licences pélagiques indiquent 200 milliards de mètres cubes de gaz et près d'un milliard et demie de barils de pétrole.

Par comparaison, les précédentes découvertes de champs gaziers dans les eaux israéliennes, Tamar et Léviathan, sont une fois et demie et trois fois plus importantes en gaz, mais bien moins importantes en pétrole, avec un maximum de 600 millions de barils.

"Les quantités de gaz découvertes dans les licences et les fortes probabilités font de ces découvertes au large des côtes les troisièmes à ce jour," selon le président d'Israel Opportunity, Halman Ronny, cité par Globes.

Il a ajouté que "cette quantité garantit l'avenir énergétique d'Israël pendant des décennies, et permettront d'exporter du gaz israélien, et de stimuler les recettes de l'état sans se soucier des réserves de gaz pour la consommation intérieure." Les cinq licences pélagiques couvrent approximativement 2000 kilomètres carrés de mer à l'ouest de Haïfa. Une des licences est estimée avoir une chance de 27% de réussite. "Nous nous préparons pour le premier puit," a déclaré le PDG d'Israel Opportunity.

"Pour la logistique, nous avons loué des stockages de port et des espaces d'opération, nous avons commencé à commander de l'équipement de forage, y compris des têtes et des boîtiers de forage, et nous avons obtenus la plupart des conventions avec les services israéliens et étrangers et les fournisseurs d'équipements pour le puit. L'opérateur AGR a déjà fait venir en Israël une équipe qualifiée pour gérer les opérations."

Ces nouvelles découvertes rendent plus que certain une révolution virtuelle dans l'économie israélienne, avec l'anticipation qu'Israël sera autosuffisant en énergie dans les trois ans, et pourrait par la suite être en mesure d'exporter du gaz et peut-être même du pétrole.

Les champs énergétiques Tamar et Léviathan sont en cours d'élaboration, et les travaux d'infrastructure fournissent des milliers d'emplois qualifiés au marché du travail. Les exportations d'énergie renforceront probablement le shekel et contribueront à en faire une des monnaies les plus fortes dans le monde.

http://www.jerusalemplus.tv/index.php?o ... &Itemid=62

[Pura Vida]

Complexification géostratégique (et impact financier pour la Grèce) en Méditerranée Orientale
Si tout ceci se confirme, il y aurait beaucoup de changements à attendre dans cette zone et les motifs des uns et des autres s'éclairciraient... (crise Syrienne)

http://www.voltairenet.org/Le-bassin-du ... Israel-une (de F. William Engdahl du 29 mai 2012)

http://www.voltairenet.org/Tensions-croissantes-pour-l (de F. William Engdahl du 23 juin 2012)

[energy_isere]

Complexification géostratégique (et impact financier pour la Grèce) en Méditerranée Orientale
Si tout ceci se confirme, il y aurait beaucoup de changements à attendre dans cette zone et les motifs des uns et des autres s'éclairciraient... (crise Syrienne)

http://www.voltairenet.org/Le-bassin-du ... Israel-une (de F. William Engdahl du 29 mai 2012)

http://www.voltairenet.org/Tensions-croissantes-pour-l (de F. William Engdahl du 23 juin 2012)

Au sujet de l' article du 23 Juin, voltaire.net reprend un article qui est mauvais.

Le pétrole et Gaz Grec est spéculatif et il n' y pas eu de forages exploratoire pour confirmer un chiffre fantaisiste de 22 milliards de barils.

Au moins au large de la Guyane il y a eu un forage, au large d' Israel plusieurs, qui permettent d' annoncer des chiffres.

Pour la Gréce c' est purement fantaisiste pour le moment.
Il se peut que la géologie soit favorable, mais tant qu' on a pas foré, on ne sait pas.
Pour preuve au large de Cuba ils on foré sec alors que la géologie était favorable.

En ce qui concerne les news récente, on a ca :

L' Israelien Delek et le tazu Noble Energy veulent commencer l' exploration du Gaz en Gréce.
ET puis ca n' est pas ''reservé'' à Noble Energy comme le laisse entrendre Voltaire.net , mais c' est un appel d' offre, pareil qu' en Irak.
Les réponses à l' appel d' offre doivent parvenir avant le 02 Juillet.
Affaire à suivre donc.

Delek, Noble Energy want to begin natural gas exploration in Greece

March,25 2012.

Athens (dpa) - Israel‘s leading gas exploration company Delek Group and US-based Noble Energy said on Wednesday they were interested in exploring for natural gas deposits in Greece, Greek media reported.

Representatives of both companies held talks with Greek Environment, Energy and Climate Change Minister George Papaconstantinou on the sidelines of an energy conference attended by Israel, Cyprus and Greece.

Greece, which has been hit by a fifth year of recession, is eager to exploit its oil and gas reserves. It has invited tenders for the exploration of hydrocarbon reserves in three blocks estimated to hold around 250-million barrels of oil off its western coast and near the western coastal city of Ioannina.

Investors must submit offers by July 2.

Energy ministers from Greece, Israel and Cyprus have expressed their willingness to increase cooperation to exploit natural gas deposits in the Mediterranean. Officials said large-scale exports could take a decade. dpa cp jln Author: Christine Pirovolakis

Notez qu' on y parle de peut etre 0.25 milliards de barils, pas de 22.

Et si voltaire.net voulait parler de géostratégie il aurait du mentionner qu' il se pourrait trés bien que ca soit les Chinois qui soient aussi interessés. Ils ont pleins de $ à investir, comme ils l' on fait en Irak pour les appels d' offre sur le pétrole.

[energy_isere]

ah tiens, ca tombe bien , il ya justement une news du jour sur le sujet !

Ca dit bien qu' un appel d' offre international sera lancé, pour 3 zones à l' Ouest du Péloponése, offshore. Il est question de 300 millions de baril potentiels.

Greece to invite oil exploration

ekathimerini.com June 25, 2012

Greece in early 2012 will invite oil and gas exploration off its western shores in the hopes of tapping reserves of up to 300 million barrels of crude, officials said on Thursday.

Junior energy minister Yiannis Maniatis said Cabinet had approved drilling in the Gulf of Patra, the sea region west of Ioannina and Katakolo off the western Peloponnese coast.

“All three areas will be assigned in early 2012 through an international tender,” Maniatis said after a Cabinet meeting.

“The exploration involves both gas and oil,” the junior minister said, adding: “there is a real interest by oil companies.”

A contractor is expected to be appointed within a year.

The Energy Ministry said the three areas had been probed years ago by previous contractors but technical difficulties, such as sea depth and high pressure, in addition to low oil prices, made exploration unprofitable at the time.

“We are sending a strong signal to international markets by attracting interest from the oil industry after over a decade of inaction,” the ministry said.

The goal is to “attract high-level investment, create jobs and speed up the exploration timetable,” it said.

The Gulf of Patra is thought to hold some 200 million barrels of crude oil, while another 50-80 million barrels are believed to lie near Ioannina and another 3 million barrels near Katakolo.

The cash-strapped Greek state, which is struggling to escape default, could draw up to 14 billion euros ($19 billion) over the next 15 years, the semi-state Athens News Agency said.

Seismic surveys to determine additional hydrocarbon caches will also be held in the Ionian Sea and the sea region south of Crete, ANA said. [AFP]

http://www.ekathimerini.com/4dcgi/_w_ar ... 011_409662

[energy_isere]

et concernant les appels d' offres pour l' exploration géologique par analyse sismique en Gréce (préalable au forage), il y a eu appel d'offre en Mars pour regarder 220000 km2 de mers de la mer Ionienne jusquà a la Créte.

et,
8 compagnies ont répondues à l' appel d' offre de recherche sismique (liste ci sessous), l'objectif est d' avoir des data sismique pour l' Automne.

C 'est différent du projet de forage du post ci dessus.

Eight firms bid for Greek oil, gas surveys

Area surveyed to cover 220,000 sq km in western seas

* Expect work to take 2 mths, data available in autumn

* To help identify up to 15 blocks for exploration (Adds details, background)

By Angeliki Koutantou

ATHENS, March 2 (Reuters) - Greece has received bids from eight companies to conduct geological surveys for oil and gas as it seeks to follow up on data from years ago indicating the potential for reserves in its western seas, the energy ministry said.

The energy ministry on Friday identified the eight bidders as U.S. firm ION Geophysical, Norway's TGS-NOPEC , Dolphin Geophysical and Petroleum Geo-Services and France's CGG Veritas, Spec Partners, Spectrum Geo Ltd and Fugro Multiclient Services.

Athens spends between 10 billion and 12 billion euros ($13.3-$16 billion) a year on oil imports, about 5 percent of its gross domestic product, and wants to enlarge its reserves to cut its energy bill and shore up its ailing economy.

The area surveyed will cover about 220,000 square km extending from the Ionian Sea to the seas south of the island of Crete.

The ministry said it would complete the evaluation of the bids early in April, so that the winner or winners can start searching for oil as soon as possible.

An official at the ministry told Reuters that up to three firms could be selected to conduct surveys in parts of the specified area offshore, and the work is expected to take about two months.

Greece hopes to have the seismic data available in autumn in order to identify up to 15 blocks and call a tender for test drilling later this year, the official added.

Earlier this year, Greece also invited investors to drill for oil in three areas in the western part of the country, with the aim of a first test drilling by the end of the year. The three blocks near the towns of Patras and Katakolo and in Epirus may contain about 250 million barrels of oil.

Possible investors have until July 2 to submit binding bids.($1 = 0.7501 euros) (editing by Jane Baird)

http://uk.reuters.com/article/2012/03/0 ... 0720120302

Bon visiblement, le gars F. William Engdahl dans voltaire.net ne parle pa de ces ''petits détails''.

[Hakim]

Déclaration de découvertes de gaz majeures :
http://www.businessweek.com/news/2012-0 ... ics-energy
ou :
http://www.ynetnews.com/articles/0,7340 ... 86,00.html

Mais on a l'impression d'entendre ça régulièrement, qu'en est-t-il exactement ?

[Philippe]

Le problème est simple et bêtement de nature économique. Supposons qu’il y ait bien 750 milliards de mètres cubes de gaz dans les eaux israéliennes, ce qui représente 150 ans de consommation du pays ; s’il n’y a pas d’autorisation d’exporter du gaz naturel de la part du gouvernement israélien, et c’est ce que les compagnies internationales redoutent visiblement, le profil de production sera plat, de 5 milliards de mètres cubes par an pendant 150 ans (hypothèse certes simplificatrice, parce que la consommation domestique va finir par augmenter). Pour les sociétés qui vont développer le gisement, un tel rythme de production serait un non-sens économique. En général, on actualise les cash-flows (on dégrade la valeur des cash-flows futurs en leur appliquant un taux d’actualisation annuel, qui est, dans le pétrole et a fortiori dans le gaz, de 10% à 15%). Au lieu d’actualiser les cash-flows, on peut aussi actualiser les volumes annuels. A 15% de taux d’actualisation annuel, en supposant un démarrage de la production à l’année 4 (hypothèse au pif), les volumes actualisés se calculent comme : 5 milliards x ((1/1,15)^3 + (1/1,15)^4 + (1/1,15)^5 + …), ce qui donne 25 milliards de mètres cubes. Au lieu des 750 milliards de mètres cubes (3 fois le gisement de Lacq), il n’y en a plus que 25 qui peuvent être considérés comme des réserves ! Même si on prend un taux d’actualisation moins pénalisant, de 10% par an, on atteint 41 milliards de mètres cubes, soient 95% de réserves en moins par rapport à ce qui se trouve vraiment dans le sous-sol.

Pour justifier le développement des découvertes géantes de gaz naturel au large d’Israël, qui existent certainement, il faut offrir aux sociétés qui vont prendre le risque financier de l’investissement des garanties qu’une partie du gaz pourra être exportée, au-delà de la satisfaction des besoins domestiques du pays.

Si ces garanties ne sont pas fournies, il ne se trouvera plus grand monde pour continuer à explorer les eaux territoriales israéliennes, sachant que le gaz ne pourra pas être extrait à un rythme rentable. C’est le sens du mot « stranded » utilisé par Nick MADEN et cité dans l’article de BusinessWeek.

[epe]

Je comprends bien qu'une société pétro-gazière privée estime devoir amortir ses coûts de mise en œuvre et d'exploitation dans un délai raisonnable.
Mais ne pourrait-on imaginer qu'un pays qui désire préserver ses ressources naturelles sur la durée (ce qui pour ma part me semblerait de la bonne gestion nationale) paie cette mise en œuvre et ces frais d'exploitation à une société privée (qui dispose de l'expertise) agissant simplement en tant qu'opérateur, tout en conservant la propriété des ressources et le droit de les commercialiser uniquement sur le territoire national?

[energy_isere]

Déclaration de découvertes de gaz majeures :
http://www.businessweek.com/news/2012-0 ... ics-energy

Mais on a l'impression d'entendre ça régulièrement, qu'en est-t-il exactement ?

Ca n' est pas une nouvelle découverte de plus.
C 'est la méme chose que la découverte de 2010 par Noble.

La question réitérée c' est comment exploiter ce gisement si le politique bloque l' exportation. C 'est bien ce que souligne Philippe.
Et pour l' export c' est pas gagné à cause de l' implantation à trouver pour une usine de GNL. Ils considèrent de plus très risqué (attentat, difficile à protéger) une station de GNL flottante.

[Hakim]

Merci pour les infos Philippe, mais dans ce cas les calculs de rentabilité ne peuvent pas se faire par rapport à "unité de production minimale" rentable ?

C'est le (ou les) pipelines pour ramener le gaz à la côte qui déterminent la taille limite d'un champ rentable ?

Mais même dans ce cas qu'est ce qui empêche la mise en production d'une partie du champ d'être rentable ?
(et en gardant du "capital" en terre, dont le cours est plutôt à tendance haussière ...)

[Philippe]

Si les gisements de gaz étaient à terre, les choses seraient différentes. En mer, les investissements sont bien plus considérables. Pire, tout doit être pensé dès le début. A terre, on peut adopter un développement « modulaire », en investissant au fur et à mesure. En mer, il faut prendre des décisions de développement, qui impliquent des sommes considérables, sur la base d’informations limitées (quelques forages d’exploration et d’évaluation, soumis à des essais de production, plus une imagerie du sous-sol en sismique 3D), et concevoir dès le début les installations (nombre de puits, plates-formes, gazoducs) quasiment sous leur forme définitive : les erreurs de conception sont très coûteuses s’il faut revenir remplacer du matériel mal dimensionné. Par ailleurs, l’environnement marin pose des problèmes sérieux, qui n’existent pas à terre, comme la logistique ou la corrosion. La décision de développer un gisement se prend sous la forme d’un plan de développement, qui est soumis au pays hôte, et qui précise le profil de production espéré, et l’échéancier des investissements à réaliser (plus plein d’autres choses comme la sécurité, la protection de l’environnement, les assurances, le personnel et sa formation, les frais d’exploitation, la prévention de la corrosion, la façon dont les installations seront abandonnées et remises en état en fin de vie, etc.). Il faut donc penser à tout.

Dans le cas d’Israël, les sociétés butent sur le profil de production, en raison du refus des politiques de laisser exporter le gaz naturel. Ca remet tout en question. Il est probablement impossible de construire, pour des découvertes de gaz offshore, un plan de développement viable pour des volumes trop modestes, comme la consommation domestique du seul Etat d’Israël.

Enfin, il ne faut pas oublier que la décision d’investir en exploration dans un pays, quel qu’il soit (hors USA et Alberta, Canada, qui sont des cas à part) se prend au vu du contrat pétrolier signé avec l’Etat. Le contrat pétrolier prévoit plein de choses, et notamment la façon dont se prennent les décisions (qui doivent être approuvées par l’Etat) et le partage des hydrocarbures qui seront extraits. Si les contrats pétroliers avec les sociétés multinationales ne permettent pas aux sociétés de mettre en valeur les découvertes qu’elles sont susceptibles de faire, ces sociétés multinationales vont rapidement se retirer d’un jeu où elles n’ont rien à gagner. Et les sociétés qui ont investi en exploration, sur la foi dans un contrat pétrolier en vigueur, et trouvé des hydrocarbures, vont se sentir spoliées, ce qui fait une mauvaise publicité dans le milieu. L’exploration des eaux territoriales d’Israël va probablement cesser d’elle-même, si ce n’est pas déjà fait.

Quant à l’idée de faire exploiter les découvertes sous une forme de régie sous le contrôle de l’Etat, elle nécessiterait une révision des contrats pétroliers déjà signés, avec à la clé une forte indemnisation des inventeurs de gisements, fixée par des tribunaux arbitraux internationaux. Il ne faut pas oublier que les sociétés qui arrivent dans des pays où il n’y a jamais eu de découvertes d’hydrocarbures (comme HUNT dans l’ancien Nord-Yémen et CANOXY dans l’ancien Sud-Yémen, pour parler de pays que je connais bien, ou WOODSIDE en Mauritanie) bénéficient de contrats pétroliers très avantageux. Une fois les premiers hydrocarbures trouvés, les Etats durcissent logiquement les conditions, mais sans toucher aux conditions contractuelles des premiers arrivés, sauf à s’exposer à (1) ruiner leur crédit et (2) devoir verser de substantielles indemnités à ces premiers arrivés. NOBLE bénéficie probablement d’un contrat pétrolier favorable en Israël.

[energy_isere]

Des news fraiches du 07 Sept 2012.

Un Navire de prospection sismique 3D est en train de faire des relevés au large des cotes du Liban. Les premiers résultats sont trés prometteurs pour le Gaz. Il va prospecter sur 3000 km2.

La totalité des eaux Libanaises serait de 22 000 km2 selon l' article. Et il y a déjà 26 compagnies qui se sont manifestée et sont interessées.

il s' agit de ce navire de prospection

seismic vessel, M/V Polar Duke. (The Daily Star/HO)

Lebanon’s offshore gas likely exceeds Cyprus, Syria

Energy and Water Minister Gebran Bassil said earlier that 26 foreign companies have expressed interest in exploring gas and oil off the Lebanese coast.
.......

“Offshore Lebanon is a 22,000-square-km zone and the bidding companies will bid for blocs in this zone. The foreign oil companies will make the investment and drill the well. The Lebanese government will not pay anything because the foreign firms will make this investment,” Rowlands said.

[energy_isere]

La compagnie Australienne Woodside répond à l' appel d' offre de Israel pour l' exploitation du champs gazier offshore de Leviathan.

Woodside makes offer for stake in Israel's Leviathan gas field

Oct 23, 2012

Australia's Woodside Petroleum (WPL.AX) has submitted a bid to buy a share of Leviathan, a huge natural gas find off Israel's Mediterranean shores, in another move that will expand its reach outside of Australia.

The partners in Leviathan said in a statement on Monday the bid from Woodside was part of a strategic process announced last month to find an international partner for up to 30 percent of the rights to Leviathan.

Woodside confirmed on Tuesday that it is in the early phase of a competitive bidding process with the licence holders of the 349-Rachel and 350-Amit Israeli offshore petroleum licences, but said speculation about price and commercial terms is premature.

Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu hosted Peter Coleman, CEO and managing director of Woodside, for talks on Monday, Netanyahu's office said in a statement.

"The natural gas is a strategic asset for the future of the State of Israel's economy," it quoted Netanyahu as saying.

According to the Globes financial newspaper, Woodside's bid for 30 percent of the rights to Leviathan's licences reflects a $7.5 billion value for Leviathan, making it one of the finalists in the licensees' hunt for a strategic partner.

The bid for a stake in the Leviathan gas field is part of shift in Woodside's growth strategy, led by Chief Executive Peter Coleman who took the helm last year, to expand its base outside of Australia.

http://www.reuters.com/article/2012/10/ ... 6N20121023

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La Turquie menace de boycotter les groupes retenus pour explorer le gaz à Chypre :

03 Nov 2012

La Turquie a menacé samedi d'exclure de ses futurs projets en matière d'énergie les compagnies pétrolières retenues pour l'exploration du gaz dans les eaux territoriales de Chypre.

"Comme nous l'avons répété à plusieurs reprises (...), les compagnies qui coopéreront avec les autorités chypriotes grecques seront exclues des futurs projets turcs en matière d'énergie", a annoncé le ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu dans un communiqué.

Chypre a annoncé mardi avoir accordé quatre licences d'exploration de gaz au géant pétrolier français Total, à un consortium franco-russe et à un autre consortium composé de l'Italien ENI et du Sud-Coréen Kogas.

Dans son communiqué, le chef de la diplomatie turque à appelé ces compagnies et les autorités de leur pays "d'agir avec raison" et de se retirer de ses projets d'exploration dans des eaux dont la Turquie dispute la souveraineté à Chypre.

La Turquie s'est fermement opposée à ces explorations menées par le gouvernement chypriote qu'elle ne reconnaît pas, les qualifiant d'"illégales", et a menacé de mener elles aussi des travaux d'exploration au large des côtes de la partie nord de l'île.

Ankara ne reconnaît que la République turque de Chypre du nord (RTCN), contrairement au reste de la communauté internationale.

Chypre est divisée depuis 1974, après que la Turquie a envahi le nord de l'île à la suite d'un coup d'Etat fomenté par des nationalistes chypriotes-grecs et visant à rattacher le pays à la Grèce.

http://www.boursorama.com/actualites/la ... 32c88057c4