oleocene.org

savez-vous précisément ce qu'est le "biogenic gas" ?

le gaz biogénique ne peut provenir que de couches récentes peu profondes .

Remundo a écrit :savez-vous précisément ce qu'est le "biogenic gas" ?

C'est du biogaz fossile

C'est du gaz naturel issu de sédiments relativement récents (comparativement aux autres combustibles fossiles) pour lequel la conversion des sédiments organiques ne s'eqst pas fait par décomposition thermique comme pour le pétrole ou le gaz habituel, mais par fermentation bactérienne.

Le gaz biogénique donne en général des petits gisements peu profonds.

On en trouve par exemple en italie du nord (valée du po), en égypte (delta du nil)... On dit souvent que 20% des réserves de gaz conventionnel sont biogéniques.

C'est du gaz pauvre : il a la même composition que le biogaz, avec pas mal de CO2 dedans, qu'il faut extraire. Et de plus, contrairement au gaz thermogénique, il ne contient pas d'hydrocarbures plus longs que le méthane, donc pas de GPL/Condensats, ce qui le rend moins rentable à exploiter.

Exactement Raminagrobis,

Et l'on ne le discerne ni du gaz naturel thermogénique, ni des gaz de fermentation de surface car il s'agit des mêmes molécules (des alcanes à chaîne courte).

Voici ce qu'en pense Steven Tedesco, qui est pourtant un chantre du shale gas au Canada

The level of detail sampling that needs to occur at the surface to find the fault or fracture trace is significiant and generally makes this method non-economic. Also several of these plays have biogenic gas. If the gas has migrated from the subsurface its difficult to separate from biogenic gas generated by biological activity at the surface.

L'eau potable est contaminée par des gaz de fermentation "biogéniques" de subsurface et aussi sédimentaires non thermogéniques en lien avec l'activité d'extraction du shale gas.

En clair, les rapports des gaziers se défaussant sur l'origine "biogénique" des pollutions est une imposture.

Remundo a écrit :
Et l'on ne le discerne ni du gaz naturel thermogénique, ni des gaz de fermentation de surface car il s'agit des mêmes molécules (des alcanes à chaîne courte).

Post archi faux.

D'une part le gaz biogène se forme à moins de 2Km dans la zone des nappes phréatiques de surface. Le gaz thermogène lui, se forme à plus de 3km de profondeur.

Et post mensonger en plus (à moins que ce soit de l'incompétence ?), il est très facile de faire la différence d'origine du méthane, par la présence de BTEX. C'est l'acronyme des composés chimiques aromatiques Benzène, Toluène, Ethyl-benzène et Xylènes, éléments volatiles, présent dans le méthane thermogène, par opposition au méthane biogène qui n'en contient jamais.

Les deux rapporteurs ont eux aussi pris le parti de « servir la soupe aux pétroliers », en donnant raison à la Commission citée du Colorado. Ils écrivent en effet, en bas de page 56 et en haut de page 57, que le méthane peut être biogénique. Ils osent même écrire que la présence de gaz dans les aquifères est attestée depuis les années 1970.

En bas de page 57, ils écrivent « il suffit de se rendre dans le marais poitevin pour observer des eaux saturées de gaz sans implication de l’industrie. Il est même possible, en remuant la vase et en approchant une allumette, d’enflammer l’eau ».

Il est enfantin de faire la différence entre du gaz biogénique (récent) et du gaz thermogénique (fossile, vieux de plusieurs centaines de millions d’années), grâce à l’analyse isotopique du carbone. La teneur du méthane en carbone-13, l’un des deux isotopes stables du carbone, dépend des conditions et de l’époque de sa formation. La figure 1 du lien http://acces.inrp.fr/acces/terre/CCCIC/ ... s/delta13c montre que le méthane biogénique contient moins de carbone-13 que les carburants fossiles.

On fait aussi la différence avec les « homologues supérieurs », les gaz hydrocarbures à plusieurs atomes de carbone, éthane, propane, butane, que la nature ne sait pas synthétiser, et qui sont obtenus par craquage de molécules plus lourdes dans des conditions suffisantes de température et de pression. Quand il y a des homologues supérieurs, le gaz est du gaz fossile, arrivant en surface par des fuites. Quand il n’y en a pas, on ne peut pas conclure avec certitude absolue, mais il logique de considérer qu’il ne s’agit pas de fuites en provenance des profondeurs, car il n’y a pas de raison que le méthane se sépare de ses grands frères dans sa remontée vers la surface.

Un dernier mot sur la forme. Les deux rapporteurs ne partagent pas le même avis, et pourtant ils n’ont jamais cessé de se respecter mutuellement, et de travailler ensemble. Cela transparaît dans le compte-rendu de l’examen du rapport par la commission du 8 juin 2011. Il me plairait que les participants fissent montre du même respect mutuel sur Oleocene.