Le transport du Gaz (gazoduc et GNL)

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Message par energy_isere » 05 janv. 2006, 12:56

Ben non pas plus plus ... puisque c'est limité par la taille de la plus grande cale séche de St Nazaire.
Donc pas plus gros que le Queen Mary 2. Et un seul à la fois.
Dernière modification par energy_isere le 05 janv. 2006, 22:41, modifié 1 fois.

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Message par MadMax » 05 janv. 2006, 22:37

1980. L'administration américaine tente d'empêcher la construction de gazoducs pour l'acheminement du gaz russe vers l'Europe des Quinze. En 2002, celle-ci a importé 74 milliards de m3 de gaz russe, soit 19 % de sa consommation.
Toujours le nez partout ces Ricains.

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Message par energy_isere » 05 janv. 2006, 22:43

eh oui ! on était en pleine guerre froide en 1980 !!
Certains forumeurs étaient pas nés ou trop jeune pour s'en souvenir.
C'était aussi déprimant que Al-Kaida maintenant. :-x

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Message par Tiennel » 05 janv. 2006, 22:57

Toujours dans le dossier Gaz du Monde, il ya une interview d'une huile du CERA :
Le Monde / Simon Blakey a écrit :Le marché du gaz se restructure. Est-ce par grandes zones géographiques, comme l'Europe, l'Asie ou l'Amérique du Nord ? Ou bien assiste-t-on à une mondialisation de ce marché ?
Chaque marché régional a ses spécificités. Cependant, nous sommes à l'aube d'une ère nouvelle, avec une mondialisation du marché liée à la part croissante prise par le gaz naturel liquéfié (GNL). Le transport d'un gaz par méthanier était, jusqu'à présent, une imitation du transport par gazoduc : une liaison simple entre un pays producteur, l'Algérie ou l'Indonésie par exemple, et un pays consommateur, comme la France ou le Japon. Désormais, le GNL va être soumis à un régime global de trading, comme le pétrole brut. Les cargaisons de gaz seront dirigées vers les marchés les plus attractifs en termes de prix.
Autrement dit, la deuxième guerre du gaz sera une guerre économique, à coup de spéculations sur les cargaisons de méthaniers. Il y aura toujours du gaz... pour ceux qui auront les moyens de se le payer
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Message par energy_isere » 05 janv. 2006, 23:08

Tiennel a écrit :Toujours dans le dossier Gaz du Monde, il ya une interview d'une huile du CERA :
encore bonne pioche Tiennel ! :)

j'ai enfin trouvé (dans ta source) le nom du gazoduc qui va passer sous la Baltique :

le projet s'apelle : North European Gas Pipeline ou NEGP.

et alors dans google on trouve leur site qui existe déja : http://www.negp.info/
The North European gas pipeline will open a new chapter in the history of cooperation with European gas consumers. It will begin to deliver Russian natural gas to Western Europe avoiding transit states along its route.

It is expected that that by 2010 the European gas market will need about 100 bcm of gas in excess of the existing long-term contracts. The existing export gas pipelines from Russia to Europe will not be able to quench the growing gas thirst. To solve this problem and raise the safety of Russian gas supplies for export, development of the North European gas pipeline (NEGP) project was begun a few years ago.

The North European gas pipeline project will inaugurate a brand new route to export Russian gas to Europe. Its implementation will diversify export routes, make supplies more flexible and directly connect gas transport networks of Russia and other countries in the Baltic Sea area to the European gas grid. The NEGP will bypass transit states reducing sovereign risks and costs of Russian gas delivery and enhancing reliability of export supplies.

The NEGP will run under the waters of the Baltic Sea from Portovaya bay (near Vyborg) to the coast of Germany (near Greifswald). The plan is to build two parallel gas pipeline legs each about 1,200 km long. Total annual NEGP capacity will be 55 bcm. The pipeline will have a spur to deliver gas to consumers in Sweden.

The gas pipeline construction will help expand gas supplies to Scandinavian countries as well as provide reliable gas supplies to consumers in Western Europe, North-Western region of Russia and Kaliningrad Region as gas consumption continues to grow in these areas.

The first pipeline of NEGP will be put into operation in 2010.
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Message par Tiennel » 07 janv. 2006, 01:01

Trouvé sur wikipedia: il y a 150 méthaniers dans le Monde.

Il ne reste plus qu'à trouver la liste, du même type que celle-ci, travail d'un amateur bien renseigné, qui tient à jour un recensement des super-tankers(il manque toutefois l'âge du capitaine) : 476 en exploitation en 2005 !
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Message par th » 07 janv. 2006, 11:06

Tiennel a écrit :Toujours dans le dossier Gaz du Monde, il ya ...
... il y a aussi de grosses betises. par ex:
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0 ... 321,0.html

Moins polluant que le charbon et le pétrole, le gaz répond aux contraintes imposées par le protocole de Kyoto sur la réduction des émissions de CO2 et autres gaz à effet de serre. Il est aussi plus abondant que l'or noir : les experts :-D estiment les réserves prouvées à soixante-six ans (contre quarante ans pour le pétrole) au rythme actuel de production et avec les technologies connues

"the greatest shortcoming of the human race is our inability to understand the exponential function"- Bartlett.

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Message par energy_isere » 10 janv. 2006, 18:18

Aprés avoir abordé le gazoduc sous marin de la Baltique, le gazoduc "Gazmed" entre l' Algérie et l' Espagne :

http://fr.allafrica.com/stories/200601090957.html
La Sonatrach est également en partenariat sur deux projets gaziers jamais réalisés : le Medgz et le Galsi. Medgaz est un grand chantier, devant relier l'Algérie et l'Espagne. Il est en train de se mettre en place. Les travaux de construction, commencés déjà, devraient être achevés en 2008, début 2009, au plus tard. Medgaz, ce sont plus de 1,3 milliard de dollars d'investissement. C'est un projet en association entre les compagnies espagnoles CEPSA et ENDESA, Sonatrach, l'italienne ENI, la britannique BP, les françaises Total et Gaz de France. CEPSA autant que le groupe Sonatrach y participent à hauteur de 20%.

Les autres associés détiennent 12% chacun. Medgaz, étalé sur une longueur sous-marine de deux cents kilomètres, partira de la côte au nord d'Oran pour rejoindre Almeria, dans le sud-est de l'Espagne. Il sera étendu par la suite vers la France. Finalisé, il permettra une présence plus accrue au groupe Sonatrach sur le marché gazier ibérique, réputé fermé, par comparaison aux autres marchés européens tournés aujourd'hui vers plus de libéralisation en vertu d'une directive élaborée par Bruxelles en 2004. La société nationale des hydrocarbures dispose déjà de points de chute dans le marché espagnol. Elle projette de prendre des participations dans des sociétés locales, notamment dans les segments de cogénération. Cette implantation, le groupe Sonatrach ambitionne de l'élargir et de la diversifier. C'est dans cette perspective qu'il a créé d'ailleurs avec la Sonelgaz une société mixte (AEC) capable de se faire une place sur le marché européen de l'énergie.

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Message par energy_isere » 10 janv. 2006, 18:27

et la je découvre qu'il y avait déja un premier gazoduc entre l' Algérie et l' Espagne ! :shock:

http://www.algerie-dz.com/article1443.html
Medgaz sera le deuxième gazoduc qui reliera l’Algérie à l’Espagne. Le premier, le GME, passe par le Maroc et le détroit de Gibraltar. Medgaz reliera directement la ville de Beni Saf (ouest de l’Algérie) à la ville du sud de l’Espagne, Almeria. Il a été lancé à la fin de l’année 2000 par Sonatrach et la compagnie espagnole Cepsa, qui détiennent chacune 20% dans le consortium qui est aussi composé de Endesa (12%), Iberdrola (12%), BP (12%), Total (12%) et Gaz de France (12%). Le débit de base du pipe serait de 8 milliards de mètres cubes par an. Le gazoduc reliera sur le territoire algérien Hassi R’mel à Beni Saf. Le tronçon sous-marin reliera Beni Saf à Almeria sur une longueur de 200 km avec une profondeur d’environ 2100 m. Après le tronçon sur le territoire espagnol, le gazoduc sera raccordé au réseau français. Le coût du projet se situerait autour de 600 millions d’euros, selon une estimation.

Par Sahar Lies, El Watan

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Message par energy_isere » 10 janv. 2006, 18:36

Il y a un site internet sur medgaz : http://www.medgaz.com/medgaz/index-fr.html



http://www.medgaz.com/medgaz/pages/nota_prensa_6-fr.htm
Madrid, 24/06/2005 - Le Ministère de l’Industrie, du Tourisme et du Commerce a accordé la classification “A” au Projet MEDGAZ qui a pour objet la construction d’un gazoduc reliant l’Algérie avec le reste de l’Europe a travers de l’Espagne. Cette décision a été approuvée aujourd’hui par le Conseil de Ministres parce qu’il s’agit d’un projet jugé essentiellement positif pour le système de gaz. La nouvelle classification “prioritaire” permet à MEDGAZ d’initier les démarches pour l’obtention des permis nécessaires á la phase de construction, qui doit débuter en 2006.

Ce gazoduc est stratégique autant pour l’Algérie et l’Espagne que pour le reste de l’Europe ; D’une part il reliera directement le marché européen a la source d’approvisionnement en gaz algérien, d’autre part, c’est la voie la plus économique d’approvisionnement en gaz naturel pour le sud de l’Europe selon les conclusions des observateurs internationaux ainsi que de l’Observatoire Méditerranéen de l’Energie ou Wood Mackenzie.

La future liaison sous-marine aidera aux objectifs du Protocole de Kyoto. Pour cette raison, MEDGAZ est inclus dans la liste des "Projets d’intérêts Communs" dans les réseaux Transeuropéens d’Enérgie (TEN), et devient de ce fait un projet international.

Avec une capacité initiale de 8. Milliards m3 par an dans sa première phase, MEDGAZ transportera gaz naturel de Beni-Saf, sur la côte algérienne, jusqu’a a Almeria en Espagne. Sa longueur sera de 200 kilomètres – Il sera posé au fond de la mer Méditerranéenne a une profondeur maximale de 2.160 mètres. En Espagne sera relié au gazoduc Almería-Albacete, ce qui facilitera sa connexion avec le reste de l’Europe.

MEDGAZ est une société formée par sept sociétés internationales. CEPSA et Sonatrach sont les principaux promoteurs et actionnaires, avec une participation de 20% chacun. BP, Endesa, Gaz de France, Iberdrola et Total complètent le groupement avec 12 % pour chacun d’eux.

MEDGAZ a déjà prouvé sa viabilité technique, conclue suites aux diverses compagnes maritimes. Le tracé définitif (Beni Saf-Almería) est achevé ainsi que l’ingénierie du projet. Medgaz a aussi présenté les études d’Impact sur l’environnement aux administrations algériennes et espagnoles.
Image
Capacité: 8 bcm/an (8 milliards de m3/an.)
Longueur: 200 km.
Diamètre: 24 pouces.
Profondeur d'eau maximale: 2.160 mètres.
Investissement: 630 millions d'euros.
Emploi: Plus de 2.000 personnes participeront à la phase de construction.

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Message par Tiennel » 23 janv. 2006, 23:37

Une autre mise en graphique des données BP 2004 :

Image

Comme j'avais la flemme de tout représenter, je me suis concentré sur les appros de 4 grands consommateurs : USA, Japon, Chine et France. Exportateurs nets en bleu, importateurs nets en rouge.
Ce qui m'est surprenant :
  • la Chine n'est pas encore importatrice de gaz. Elle reste pour l'instant sage dans son coin. Mais quand elle s'éveillera :-D
  • la France n'est pas pieds et poings liés à Gazprom
  • l'Algérie est un point commun inattendu entre la France et les USA
  • le Japon ne dépend pas autant du Moyen-Orient que pour le pétrole
Prochaine version du graphe : j'ajoute UK, Allemagne, Corée. Je garde la police de Cassandre évidemment ;)
D'autres suggestions / remarques ?
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Message par mahiahi » 24 janv. 2006, 07:39

Il n'y a que 43% des approvisionnements français, si je ne m'abuse : d'où vient le reste?
C'est quand tout semble perdu qu'il ne faut douter de rien
Dieu se rit des hommes déplorant les effets dont ils chérissent les causes
Défiez-vous des cosmopolites allant chercher loin dans leurs livres des devoirs qu'ils dédaignent remplir autour d'eux

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Message par Tiennel » 24 janv. 2006, 08:54

Pardon, j'ai oublié la légende : ce sont des millions de m3
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Message par alan » 24 janv. 2006, 15:28

Russie GEOPOLITIQUE DU GAZ

13-01-2006 http://rost.fr

Alexeï Makarkine, directeur général adjoint du Centre des technologies politiques

La question du gaz est devenue capitale dans les relations entre les pays de l'espace post-soviétique.
Au nombre des consommateurs du gaz russe, on trouve notamment l'Ukraine, la Géorgie et la Moldavie, qui sont membres de la Communauté du choix démocratique, structure géopolitique alternative à la Russie.

La Russie s'en était toujours tenue, y compris cette année, à une politique préférentielle marquée envers ses partenaires de la CEI, pensant réussi ainsi à les maintenir dans l'orbite de son influence.

Mais les résultats paraissaient fort douteux depuis longtemps. Souvenons-nous des nombreuses manoeuvres politiques d'Edouard Chevardnadze, difficilement qualifiable d'ami de la Russie (ce qui ne l'empêchait pas de profiter d'un gaz à bon marché).

On pourrait en dire autant de Léonide Koutchma qui pouvait insérer des projets d'adhésion à l'OTAN dans la doctrine militaire de son pays mais y renonçait dès qu'un rapprochement avec la Russie lui semblait ponctuellement avantageux.

En arrivant au gouvernement, les communistes moldaves projetaient de donner un statut de langue officielle au russe et ont développé une rhétorique pro russe active.
Avant de faire appel à l'Occident afin de torpiller le "plan Kozak" de règlement en Transnistrie (un plan qui prévoyait justement de conférer un rôle officiel à la langue russe).

L'Ukraine, la Géorgie et la Moldavie qui, auparavant, louvoyaient entre la Russie et l'Occident, ont maintenant nettement défini leurs priorités géopolitiques.
Leurs gouvernements et la plupart de leurs élites sont manifestement pro occidentaux et n'évoquent que pour la forme la nécessité de développer les liens avec la Russie.

En Géorgie, l'opposition parlementaire est encore plus critique à l'égard de la Russie que le régime de Mikhaïl Saakachvili. En Moldavie, tous les partis siégeant au parlement se tournent à des degrés divers vers l'Occident. L'élite ukrainienne est également majoritairement pro occidentale.

La Russie a donc fait son choix, elle cesse ses jeux inutiles avec des régimes pro occidentaux et veut défendre ses propres intérêts.
D'où l'aggravation notable de sa politique gazière à l'égard des membres de la Communauté du choix démocratique qui, aussi étrange que cela puisse paraître, ont été pris de court par cette évolution, comptant de toute évidence sur l'inertie de la diplomatie gazière russe.
Il faut bien voir que la position russe vis-à-vis de l'Ukraine et de la Géorgie va au-delà d'une simple augmentation arbitraire des tarifs du gaz. Et que la notion d'"intérêts russes" est plus complexe qu'il n'y paraît au premier abord.

Les observateurs sont un peu étonnés que Gazprom veuille faire passer les prix du millier de mètres cubes de gaz de 63$ à 110$ seulement pour la Géorgie, mais de 50$ à 230 pour l'Ukraine.

La différence est trop importante pour être fortuite. L'explication, c'est que la Russie a l'intention de suivre deux lièvres à la fois.

Premièrement, renoncer à la "charité gazière" signifie accroître les revenus de Gazprom, l'un des plus gros pourvoyeurs de recettes budgétaires.

Deuxièmement, il s'agit dans la mesure du possible de prendre le contrôle des gazoducs traversant ces pays. Dans la situation géopolitique actuelle, celui qui gagne au jeu politique, c'est celui qui contrôle le transport de l'énergie (de même qu'au Moyen Age les routes empruntées par les caravanes jouaient un grand rôle).

La Russie est, pour l'instant, prête à marchander avec la Géorgie. Nul n'ignore que des pourparlers ont été engagés sur une éventuelle privatisation du gazoduc traversant ce pays et qu'ils se sont achevés sur un score nul (une partie des fonctionnaires gouvernementaux géorgiens ainsi que les représentants officiels des Etats-Unis s'y étant opposés).

Mais on peut penser que la décision n'est pas définitive.

En tout cas, la Russie laisse entendre que, si elle avait en mains le gazoduc, le prix actuel pourrait être maintenu encore longtemps.

Et il semble qu'il y ait des chances pour que, lors des prochains pourparlers, les raisons économiques l'emportent sur les ambitions politiques de Tbilissi. Si les négociations échouent, la Russie pourrait bien relever de nouveau le prix du gaz.

La situation est quelque peu différente en Ukraine. Un accord portant sur la gestion conjointe des gazoducs avait été signé en 2002 et l'on avait annoncé la création, dans ce but, d'un consortium russo-ukrainien (auquel devait participer l'Allemagne, par la suite).

Or, ce consortium ne s'est pas mis au travail sous Koutchma et, sous Youchtchenko, le projet a été de fait torpillé.

D'où la position extrêmement dure, "de choc", adoptée par la partie russe qui ne se fait plus d'illusions sur le succès des négociations normales qui se prolongent, et qui a l'intention d'aggraver au maximum la situation afin d'inciter la partie ukrainienne à modifier de façon cardinale sa position à l'égard du consortium.

Ainsi, la Russie ne cherche pas à se venger de ses opposants géopolitiques mais, agissant avec un maximum de pragmatisme (et de façon suffisamment différenciée), elle s'efforce de pousser plus loin son expansion économique dans l'espace post-soviétique, en se servant de tous les leviers d'influence qui sont à sa disposition.

Alexeï Makarkine, directeur général adjoint du Centre des technologies politiques

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Russie/Norvège Exploitation du gaz en eau profonde

Message par alan » 24 janv. 2006, 23:09

Bien que cet article ne traite pas spécifiquement du transport du gaz, et plutôt que de créer un nouveau fil "Exploitation du gaz en eau profonde", j'ai préféré le caser ici, les sujets étant assez proches..

La Russie et la Norvège discutent de la coopération dans l'exploitation du gisement de Stockman

24/01/2006 21:34 MOSCOU, 24 janvier - RIA Novosti.

Le président du géant gazier russe Gazprom Alexeï Miller et le ministre norvégien du Pétrole et de l'énergie Odd Roger Enoksen ont examiné mardi les perspectives de la coopération dans l'exploitation du gisement de Stockman, selon le service de presse de Gazprom.

La discussion a porté sur l'exploration du plateau continental arctique, notamment la possibilité d'utiliser les technologies de pointe norvégiennes dans le domaine de la prospection géologique, l'exploitation du gisement de gaz de Stockman et la production de gaz liquéfié.

"Par ailleurs, la rencontre a été consacrée à la coopération dans l'élargissement de l'infrastructure de transport de gaz, le marketing de gaz naturel liquéfié et sa vente aux États-Unis et dans d'autres pays", lit-on dans le communiqué du holding gazier.
Le gouvernement norvégien encourage l'évolution de la coopération entre Gazprom et les sociétés énergétiques norvégiennes Statoil et Hydro.

Les parties ont considéré que l'expérience accumulée par les compagnies énergétiques norvégiennes dans l'extraction de gaz sur le plateau continental, le transport et la commercialisation de pétrole et de gaz et l'expérience de Gazprom dans la réalisation des projets d'envergure dans le Grand Nord russe garantissent une longue coopération mutuellement avantageuse et le renforcement de la sécurité énergétique du marché européen, selon le communiqué.

La Norvège est le deuxième exportateur de gaz naturel en Europe. En 2004, elle a livré 75,4 milliards de m3 de gaz aux consommateurs européens. Le secteur pétrogazier représente environ 15% du PIB norvégien. Les principales réserves prouvées de gaz se trouvent dans la mer du Nord et se chiffrent à 3.290 milliards de m3.

Gazprom a déjà sélectionné 5 partenaires potentiels pour la mise en �uvre de la première étape du projet de Stockman qui prévoit la construction d'une usine de liquéfaction de gaz. Il s'agit des sociétés Statoil, Total, Shevron, Hydro et ConocoPhillips.

Au début de 2006, Gazprom doit définir deux ou trois partenaires pour former un consortium chargé de la réalisation du projet.

Le gisement de gaz de Stockman est situé dans la partie centrale du plateau continental de la mer de Barents, à 650 km du port de Mourmansk.
Ses réserves s'élevaient à 3.200 milliards de m3 de gaz et 31 millions de tonnes de condensat.

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