Chantier du Gazoduc sous la Baltique : Nord Stream

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Chantier du Gazoduc sous la Baltique : Nord Stream

Message par Schlumpf » 01 janv. 2006, 16:07

L' ancien chancelier Schoeder a accepté de prendre un rôle déterminant dans le consortium de réalisation du pipeline St Petersbourg-Greisfswald

La prise de position de Gerhard Schoeder est de plus en plus critiquée. Beaucoup lui reprochent de mêler intérêt privé et intéret de l' Etat dans son désir de prendre une position première dans le consortium de réalisation du gazoduc Nord-européen (NEGP) qui reliera St Petersbourg (Russie) à Greifswald (Allemagne / baltique) et qui a pour but d' amener le gaz russe aux portes du marché européen.

lien

Certains parlent déjà d'anti-corruption... La position de l' ex-chancelier est d' autant plus mise à mal que beaucoup d 'argent est en jeu et que son rôle est très largement lié à son amitié avec V. Poutine.
L'Homo sapiens se conjugue à la première personne du présent irresponsable...

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Re: L' ancien chancelier Schoeder / Rôle déterminant dans le

Message par energy_isere » 01 janv. 2006, 17:36

Voici le tracé du futur gazoduc sous marin entre St petersbourg et le Nord de l 'Allemagne

[img]http://www.faz.net/imagecache/{25B5945C ... icture.gif[/img]

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Message par energy_isere » 03 janv. 2006, 10:50

http://www.liberation.com/page.php?Article=348564
Ex-pays frères punis . Le gaz ­ et les hydrocarbures en général ­ est désormais un levier majeur de la diplomatie russe. L'affaire du gazoduc nord-européen en est un autre exemple. En septembre, la Russie et l'Allemagne ont conclu un accord pour la construction d'un gazoduc sous la Baltique qui acheminera du gaz russe à partir de 2010. Au lendemain de sa passation de pouvoir à Angela Merkel, Gerhard Schröder est devenu le président du comité d'actionnaires du consortium gérant ce projet, preuve que ses liens personnels avec Poutine avaient pesé lourd dans la décision.

Comme toujours à l'égard de l'Union européenne, le Kremlin a eu recours à la stratégie du «diviser pour mieux régner». L'Allemagne n'a pas résisté : les deux sociétés allemandes parties prenantes du projet à hauteur de 49 % ­ Gazprom en ayant 51 % ­ espèrent prolonger le gazoduc vers d'autres pays. Moscou a «puni» du même coup les ex-pays frères qui lui avaient tourné le dos et qui constituent des routes de transit pour son gaz : outre l'Ukraine, la Pologne et, dans une moindre mesure, les pays baltes. Un important gazoduc approvisionnant l'Europe passe par la Pologne, et il était prévu d'en construire un second. Un autre était en concurrence, qui, partant de Mourmansk (Russie), devait traverser la Lettonie, la Lituanie et la Pologne. Les deux projets sont annulés par la construction du gazoduc sous la Baltique.

Baltes et Polonais sont partis en campagne contre le projet russo-allemand, négocié dans leur dos et dont ils dénoncent les dangers pour l'environnement, de nombreuses mines de la Seconde Guerre mondiale gisant au fond de la Baltique. «Il ne faudrait pas que gazoducs et oléoducs soient utilisés à des fins politiques», a averti le président polonais Kwasniewski, regrettant le manque de solidarité au sein de l'Union. Cela n'a guère impressionné ses partenaires de l'UE, adeptes d'un chacun pour soi que le Kremlin sait si bien exploiter.

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Message par energy_isere » 08 févr. 2008, 19:53

Energie Nord Stream, le gazoduc de la discorde

LE MONDE | 08.02.08

En voie de construction dans sa partie terrestre russe, le gazoduc nord-européen censé acheminer le gaz russe vers l'Allemagne, sous la mer Baltique, sème déjà la discorde sur le Vieux Continent. Panacée pour les uns, menace pour les autres, le projet est l'expression même de l'absence de politique européenne concertée en matière d'énergie. Dans sa version finale, le gazoduc - d'un coût estimé à plus de 6 milliards d'euros - s'étirera sur près de 3 000 km, dont 1 189 km sous la Baltique.


C'est ce tronçon qui pose problème. En reliant directement la Russie à l'Allemagne, il confère à cette dernière le statut de pays de transit, au détriment de la Pologne. La Lituanie et la Lettonie y sont opposées pour les mêmes raisons. Ces trois Etats misaient sur la construction d'un gazoduc terrestre, moins coûteux, via leurs territoires. Ce projet, appelé Ambre, a été enterré au profit du tube sous-marin.

A l'occasion de sa première visite à Moscou, vendredi 8 février, le premier ministre polonais, Donald Tusk, veut inciter la partie russe à ressortir le projet Ambre des cartons. Il est soutenu par les Baltes. Les pays les plus opposés à l'oléoduc sont aussi les plus dépendants du gaz russe. En les contournant, le gazoduc nord-européen les laisse à la merci du grand voisin russe, avec lequel les relations se sont détériorées depuis l'arrivée au pouvoir de Vladimir Poutine, en 2000. Ils craignent qu'une déconnexion du réseau européen accentue leur vulnérabilité, Moscou pouvant à tout moment fermer le robinet du gaz.

La Suède et la Finlande n'ont pas les mêmes craintes, mais elles voient dans le gazoduc sous la Baltique un risque pour l'environnement, en raison des déchets toxiques qui jonchent le fond de cette mer depuis la seconde guerre mondiale. Le 21 janvier, la Finlande a demandé une nouvelle fois au consortium d'étudier la faisabilité d'un tracé alternatif, loin de ses eaux territoriales. La Suède perçoit pour sa part la construction d'une plate-forme de maintenance près de l'île de Gotland comme une menace contre sa sécurité, autant en raison des risques écologiques que par crainte de possibles activités d'espionnage russes.

Pourtant, au moment où les réserves de gaz de la mer du Nord sont en voie d'épuisement et alors que les besoins en énergie vont croître, la construction du gazoduc nord-européen fait sens. Les Pays-Bas se sont associés au projet, et la République tchèque rêve d'y participer. Le projet est présenté par Nord Stream comme la meilleure garantie d'un approvisionnement sécurisé du marché européen. L'Allemagne y trouve son avantage puisqu'elle assure ainsi son approvisionnement en gaz pour des décennies.

L'ancien chancelier Gerhard Schröder, passé de la politique aux affaires, est l'un des plus chauds partisans du projet. A peine l'accord russo-allemand avait-il été signé avec son ami Vladimir Poutine, en septembre 2005, que Gazprom a propulsé l'ex-dirigeant allemand à la tête du conseil d'administration du consortium. Depuis, M. Schröder parcourt le monde pour vanter les mérites du géant russe qui l'emploie. Lors d'une conférence à l'université de Columbia, à New York, le 10 décembre 2007, il a expliqué qu'il travaillait "dans l'intérêt des consommateurs européens", déplorant le "traitement injuste" imposé à la Russie par les pays occidentaux.

Gazprom tient bon, mettant en avant sa qualité de partenaire fiable. Le géant russe ne fournit-il pas l'Europe occidentale depuis 1972 ? Cette image a toutefois été ternie par les récents démêlés de Gazprom avec l'Ukraine et la Biélorussie quand, après un litige, les robinets du gaz et du pétrole russes ont été coupés en 2006, puis en 2007. La stratégie commerciale de l'entreprise publique russe est indissociable des enjeux géopolitiques fixés au Kremlin. Ces dernières années, le mastodonte du gaz est devenu le bras armé de la politique étrangère russe.

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Message par energy_isere » 26 oct. 2009, 13:10

Moscou cède sur le bois pour obtenir un feu vert finlandais sur Nord Stream :

La Finlande a laissé entendre dimanche qu'elle approuverait d'ici la fin de l'année le projet de gazoduc Nord Stream, en échange de quoi Moscou va maintenir inchangés ses droits de douane sur le bois, un enjeu majeur pour Helsinki.

.................
.................

Nord Stream, un projet piloté par le géant gazier russe Gazprom, doit relier sur 1.220 km Vyborg en Russie à Greifswald en Allemagne, en passant sous la mer Baltique par les territoires maritimes russe, finlandais, suédois, danois et allemand. Selon le calendrier, il doit être entièrement achevé en 2012.

Critiqué par les pays baltes et la Pologne, qui y voient un moyen pour Moscou de les contourner, Nord Stream a obtenu mardi le feu vert du Danemark. Mais il attend toujours d'être approuvé par la Finlande et la Suède, qui craignent qu'il n'ait des conséquences néfastes sur la faune et la flore de la Baltique.

A Saint-Pétersbourg, M. Poutine a par ailleurs annoncé que son gouvernement avait préparé un programme d'assainissement de la Baltique.

L'homme fort de la Russie a aussi indiqué que la participation d'entreprises finlandaises au gigantesque gisement gazier de Chtokman, dans le grand Nord russe, avait été évoquée lors de ses discussions avec M. Vanhanen.

Mais cela ne sera possible "que si Nord Stream est construit", a insisté M. Poutine en expliquant que le gaz extrait du champ, qui renferme des réserves estimées à 3.800 milliards de mètres cubes, devait passer par ce tube.
http://www.boursorama.com/infos/actuali ... 5a69b9ff73

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Re: L' ancien chancelier Schoeder / Rôle déterminant dans le

Message par energy_isere » 06 nov. 2009, 18:22

Grande avancée dans le projet Nord Stream, la Finlande et la Suéde donnent leur accord pour le passage du Gazoduc sous marin dans leur zone d' activité économique exclusive.
Sweden and Finland Clear Way for Pipeline That Avoids Ukraine

Nord Stream, an $11 billion pipeline that would pump natural gas from Russia to Germany and bypass Ukraine, cleared its last major regulatory hurdles on Thursday when Sweden and Finland both gave the green light to a project that could redraw Europe's energy map.

The two countries' governments said they had granted consent for the pipeline to pass through their exclusive economic zones in the Baltic Sea. Denmark approved the project last month. That leaves only Russia and Germany, whose consent is seen as a formality.

Once up and running, Nord Stream could spell the demise of Ukraine's status as a big gas-transit country. The European Union gets 80% of its Russian natural-gas supplies via Ukraine, but the long-term viability of the route has been called into question, especially after a pricing dispute between Moscow and Kiev last January led to a cutoff of Russian gas to hundreds of thousands of Europeans in the middle of winter.

Russian Prime Minister Vladimir Putin warned last month of possible new supply disruptions, amid signs that a cash-strapped Ukraine was struggling to pay its bill for the gas it imports from Russia. On Thursday, European Commission President José Manuel Barroso urged Ukraine's President Viktor Yushchenko to prevent delays in payments to Russia.

For years, Russia has been seeking to reduce its dependence on Ukraine and come up with alternative export routes. Nord Stream, backed by a consortium that is led by Kremlin-controlled gas giant OAO Gazprom, was one. Another was South Stream, a pipeline that would run under the Black Sea into Eastern Europe.
.....
The joint venture, in which Gazprom has a 51% stake, Germany's BASF/Wintershall AG and E.ON Ruhrgas AG 20% each, and NV Nederlandse Gasunie of the Netherlands 9%, will start building the first of two 1,220-kilometer-long parallel pipelines next year. The first is to be operational in 2011 and the second a year later.

The project would for the first time directly link Russia's vast gas fields in Siberia to the country's largest European customer, Germany. The pipelines would run from the Russian port of Vyborg to Lubmin in northern Germany, and have a capacity of 55 billion cubic meters a year -- enough to supply more than 26 million households.

The joint venture partners will pay 30% of the €7.4 billion ($11 billion) price tag themselves, with the rest coming from banks. A spokesman for Nord Stream said it received bids from banks to provide the first tranche of €3.9 billion in funding last month.
http://online.wsj.com/article/SB1257431 ... s_business

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Re: L' ancien chancelier Schoeder / Rôle déterminant dans le

Message par energy_isere » 29 déc. 2009, 12:32

C' est maintenant aux allemands de donner l' accord pour la pose du gazoduc sous la Baltique, les travaux pourraient commencer au printemps 2010.
Germany greenlights Siberian gas pipeline under Baltic

Dec 28, 2009,

Lubmin, Germany

- Germany issued the final permit Monday for a consortium led by Gazprom of Russia to build a controversial gas pipeline under the Baltic Sea, the Nord Stream company said.

The planning consent to use the seabed of Germany's exclusive economic zone leaves only one of the two Finnish consents outstanding.

Consent to use the seabed of Germany's territorial waters, 12 miles offshore, was given earlier this month.

Poland and Ukraine have criticized the pipeline project, perceiving it as both taking away business from land pipelines across their territory and undermining their bargaining strength when they buy gas for themselves from the Russian monopoly Gazprom.

Germany has been stockpiling steel pipe on the coast, ready to lay the line from Vyborg in Russia to Lubmin in Germany. Denmark, Sweden and Russia have already issued all the necessary consents.

Nord Stream chief executive Matthias Warnig said, 'We expect to begin building the pipeline in spring 2010.' The company, owned by Gazprom and western gas distribution companies, is based in Zug, Switzerland.

Nord Stream plans twin pipes to deliver 55 billion cubic metres of Siberian natural gas annually to western Europe.
http://www.monstersandcritics.com/news/ ... der-Baltic

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Re: Projet de Gazoduc sous la Baltique : Nord Stream

Message par geopolis » 11 févr. 2010, 18:56

Poutine s'est engagé à nettoyer la mer Baltique, la plus polluée du monde, pour faciliter la construction du gazoduc Nord Stream !
POUTINE : LE GAZODUC NORD STREAM INOFFENSIF POUR L’ENVIRONNEMENT.


HELSINKI, 10 FEVRIER, ITAR-TASS. Nord Stream acheminera du gaz vers l’ Europe en toute sécurité et sans interruptions. Le Premier ministre Vladimir Poutine a fait cette déclaration en s’adressant au Sommet d’ action pour la Baltique 2010. « Les investissements dans les expertises écologiques du projet ont représenté environ 100 millions d’euros, le choix d’un tracé optimal et sûr pour le gazoduc a nécessité une prospection géophysique sur une superficie de plus de 40 000 kilomètres carrés », a-t-il rappelé. Le chef du gouvernement russe a souligné que « lors de la construction, on fera appel à des technologies modernes et uniques ». Selon lui, « le projet a toujours été ouvert et transparent au maximum ».

La sécurité du projet en question a été confirmée par tous les pays concernés, a-t-il rappelé. « Une expertise internationale exhaustive de l’ impact du projet sur l’environnement a constaté l’absence de risques écologiques. Je tiens à ajouter que cette évaluation a été approuvée dans le cadre de la Convention d’Espoo, c’est-à-dire, en présence de l’opinion publique », a souligné M.Poutine.

La Russie a obtenu des autorisations nationales de l’Allemagne, du Danemark et de la Suède, des procédures appropriées sont sur le point d’ être achevées en Finlande, a-t-il dit. Profitant de l’occasion, le chef du gouvernement russe a exprimé à ses collègues « la reconnaissance pour leur attitude constructive et raisonnable ».

« Dès le départ, a rappelé M.Poutine, l’aspect environnemental a été prioritaire pour Nord Stream ». « Nous avons respecté non seulement les critères de l’intérêt économique, mais aussi les normes écologiques mondiales les plus rigoureuses », a ajouté le Premier ministre. Selon lui, les moyens investis dans la prospection écologique au cours de l’étude du projet sont sans précédent. « Je peux affirmer avec certitude que jamais dans l’histoire de la Baltique, on n’a réalisé d’études aussi vastes avec des moyens aussi importants », a dit M.Poutine.

Par ailleurs, M. Poutine a indiqué que « des gazoducs maritimes ont déjà fait leurs preuves ». « Plus d’un tiers du gaz acheminé vers l’Europe passe par des gazoducs posés au fond de la mer du Nord, de la mer Noire et de la Méditerranée », a précisé le chef du gouvernement. « Tout fonctionne normalement, jusqu’à présent, ils n’ont posé aucun problème ni provoqué de telles émotions », a déclaré M.Poutine. Or, Nord Stream qui passera sous la mer Baltique a pour vocation de « renforcer encore la stabilité énergétique du continent ».

Nouvel itinéraire pour les exportations du gaz russe vers l’Europe sous la mer Baltique, le gazoduc Nord Stream évite le territoire des pays de transit. Il aura une longueur de 1200 kilomètres et une capacité de 55 milliards de mètres cubes de gaz par an.

Afin de lancer la construction du gazoduc, on a besoin d’obtenir l’ autorisation des cinq pays dont les eaux seront traversées par la nouvelle canalisation, notamment la Russie, le Danemark, l’Allemagne, la Finlande et la Suède. Tous ces pays, dont la Finlande, ont officiellement autorisé d’utiliser leurs zones économiques exclusives. Mais pour lancer le chantier, une autre autorisation est indispensable, celle de la Finlande dont la loi sur l’utilisation des eaux impose un visa du ministère de l’ Environnement.

Le gazoduc devra être mis en chantier ce printemps. L’opérateur du projet est la compagnie Nord Stream AG détenue par Gazprom (51%), Wintershall Holding AG et E.ON Ruhrgas AG (20% chacune) et le hollandais Gasunie (9%). Les marchés visés par Nord Stream sont ceux d’Allemagne, de Grande-Bretagne, des Pays-Bas, de France et du Danemark.

La compagnie Gazprom a déjà signé des contrats de long terme en vue de livrer du gaz à des consommateurs de plusieurs pays d’UE, notamment l’ Allemagne, le Danemark, les Pays-Bas, la Belgique, la France et la Grande-Bretagne. Des porte-parole du monopole russe assurent que les tarifs de transit par Nord Stream seront inférieurs à ceux pratiqués par l’ Ukraine.

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Message par energy_isere » 11 févr. 2010, 19:06

geopolis a écrit :Poutine s'est engagé à nettoyer la mer Baltique, la plus polluée du monde, pour faciliter la construction du gazoduc Nord Stream !
?
tu as de l' imagination.
L' article dit juste que la construction et l' exploitation de Gazoduc sous marins sera innofensif pour l' environnement.
Il ne parle pas de "nettoyer" la mer Baltique.

Car la mer Baltique est une poubelle. Et en plus elle est anoxique (pas assez d' oxygéne),et subit un phénomène d'eutrophisation, et il y reste donc trés peu de poisson et de vie marine.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Mer_Baltique
http://www.actu-environnement.com/ae/news/1889.php4

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Re: Projet de Gazoduc sous la Baltique : Nord Stream

Message par geopolis » 11 févr. 2010, 20:10

energy_isere a écrit :
geopolis a écrit :Poutine s'est engagé à nettoyer la mer Baltique, la plus polluée du monde, pour faciliter la construction du gazoduc Nord Stream !
?
tu as de l' imagination.
L' article dit juste que la construction et l' exploitation de Gazoduc sous marins sera innofensif pour l' environnement.
Il ne parle pas de "nettoyer" la mer Baltique.

Car la mer Baltique est une poubelle. Et en plus elle est anoxique (pas assez d' oxygéne),et subit un phénomène d'eutrophisation, et il y reste donc trés peu de poisson et de vie marine.
c'est pas moi qui le dit mais vladimir Poutine himself qui l'a déclaré mercredi au sommet sur la pollution en mer Baltique. Il a même débloqué un projet de station d'épuration à Kaliningrad, ville de 400.000 habitants qui actuellement rejette directement ses eaux usées dans la mer Baltique.
« Des problèmes de corruption avaient ralenti depuis des années ce projet, commente une source proche des négociations. Vladimir Poutine a débloqué la situation. » La station d'épuration de Saint-Pétersbourg doit aussi être améliorée. « Il est temps de repayer notre dette (envers la mer) », affirme Vladimir Poutine.
Source La Tribune
Les pays Baltes en colère

L'engagement du Premier ministre russe est cependant loin d'être désintéressé. La Russie veut construire Nord Stream, un gazoduc au fond de la mer Baltique, qui reliera directement l'Allemagne. Sa construction pourrait démarrer dès avril : tous les accords des pays riverains ont été reçus, à l'exception d'un dernier venant de Finlande, attendu ce vendredi. Les pays Baltes, très en colère d'être contournés par le gazoduc — ils auraient souhaité que celui-ci passe par leurs terres, leur donnant plus d'influence sur la Russie — ont fortement agité le danger environnemental de Nord Stream. « Beaucoup de questions sur l'environnement restent sans réponse », affirmait encore ce mercredi Andrus Ansip, le Premier ministre estonien. Vladimir Poutine lui a répondu dans son discours, soulignant que 100 millions d'euros avaient été dépensés pour minimiser l'impact écologique de Nord Stream. « Notre projet est transparent, et il y a une absence totale de risques environnementaux. »

Reste que son action sur l'environnement arrive tardivement. La mer Baltique se meurt. Peu profonde, quasiment fermée, elle souffre des rejets de l'agriculture, des eaux usés, et d'un intense trafic de cargos : près du quart de ses fonds sous-marin manque d'oxygène à cause du pullulement des algues poussant grâce aux rejets de phosphates et de nitrates.
Au chevet de la mer Baltique; Neufs hauts politiques des pays riverains de la Baltique se sont réunis à Helsinki pour trouver les moyens de sauver la mer fermée gravement polluée. La Russie fait un effort, en échange du feu vert pour son gazoduc Nord Stream
11 février 2010 Le Temps

«Un porridge verdâtre.» C’est la description que fait Pekka Huhtaniemi, sous-secrétaire d’Etat finlandais en charge des affaires étrangères, de la couche de pollution qui apparaît parfois l’été sur la mer Baltique. «C’est affreux, ça sent mauvais et il est impossible de se baigner.»
La mer Baltique est la plus polluée au monde. Peu profonde (55mètres en moyenne, contre un kilomètre en Méditerranée), presque fermée (la régénération de l’eau prend trente ans), très peuplée (90 millions d’habitants vivent autour), elle concentre toutes les pollutions. «Presque le quart du fond sous-marin est complètement mort», explique Jochen Lamp, de WWF. C’est l’équivalent de la taille du Danemark.
Pendant des décennies, l’industrie de l’ancienne URSS était à l’origine des principaux déchets. Désormais, les problèmes viennent essentiellement de deux sources: les eaux usées non traitées venant de Russie et les engrais de l’agriculture de Pologne et de Biélorussie (même si ce dernier pays ne touche pas la mer en question). Il faut aussi ajouter un intense trafic maritime: en permanence, 2000navires traversent cette mer glacée, et le trafic devrait augmenter de 60% d’ici à une décennie.
Cet afflux de polluants asphyxie littéralement la mer Baltique. Les phosphates et les nitrates provoquent une multiplication des algues, supprimant l’oxygène et étouffant la vie au fond de la mer.

Les conséquences sur la vie quotidienne sont nombreuses: il faut éviter de manger des poissons trop gros, dans lesquels se concentre la pollution; le hareng est déconseillé aux femmes enceintes; les bateaux de pêche ne peuvent être en activité qu’un jour sur deux, à cause des stocks de poissons qui déclinent…
Pour réagir, les chefs de gouvernement des neuf pays du pourtour baltique se sont réunis mercredi lors d’un sommet à l’initiative de la Finlande, pour lequel Vladimir Poutine s’est déplacé. Le premier ministre russe a notamment annoncé la construction d’une station d’épuration à Kaliningrad, ville de 400000 habitants qui reversait jusqu’à présent ses eaux usées directement dans la mer. «Des problèmes de corruption avaient ralenti ce projet depuis des années, commente une source proche des négociations. Vladimir Poutine a débloqué la situation.» Le premier ministre russe se faisait même grandiloquent hier: «Il est temps de repayer notre dette (envers la mer).»
Son engagement est cependant loin d’être innocent. La Russie veut construire un gazoduc au fond de la mer Baltique, qui rejoindra directement l’Allemagne. Les pays Baltes, très en colère d’être contournés par le gazoduc – ils auraient souhaité que celui-ci passe par leurs terres, leur donnant plus de pouvoir sur la Russie – ont fortement agité le danger environnemental du Nord Stream.

Vladimir Poutine est donc venu montrer patte blanche hier, soulignant que 100 millions d’euros avaient été dépensés pour minimiser l’impact écologique du Nord Stream. «Notre projet est transparent, et il y a une absence totale de risques environnementaux.» Son effort semble avoir payé: Nord Stream a quasiment toutes les autorisations nécessaires et les travaux pourraient démarrer en avril.
Le problème de la mer Baltique est cependant plus profond que cela. Les pays de la région en discutent depuis très longtemps, avec peu de résultats: la première convention sur le sujet a été signée en 1974, suivi d’une autre en 1992, puis d’un «plan d’action» en 2007… «C’est la première fois que la réunion se déroule au niveau des premiers ministres», se félicite Sampsa Villuhnen, de WWF, même s’il ajoute immédiatement: «Il reste à transformer les promesses en actes.»

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Re: Projet de Gazoduc sous la Baltique : Nord Stream

Message par geopolis » 12 févr. 2010, 16:17

La Finlande a donné son accord pour la construction du gazoduc.
Le gazoduc Nord Stream décroche l'accord définitif de la Finlande
12 février 2010 (AFP)


La Finlande a donné son accord définitif au passage du gazoduc Nord Stream dans ses eaux territoriales, levant le dernier obstacle légal à la construction de ce tuyau qui doit alimenter l'Union européenne en gaz russe.
"L'Agence administrative de la Finlande méridionale a accordé à la compagnie Nord Stream AG le permis de construire son gazoduc de la Russie à l'Allemagne en passant par la zone économique exclusive finlandaise", a annoncé l'autorité régionale dans un communiqué.
Le gouvernement finlandais avait déjà approuvé le projet mais ce dernier devait encore être accepté par la division chargée de l'environnement au sein de l'agence régionale, précise le document.
"C'est une décision importante non seulement pour la sécurité énergétique de l'Europe mais aussi pour l'environnement", a déclaré à l'AFP le porte-parole de Nord Stream AG, Sebastian Sass, en précisant que le permis finlandais reposait sur "des critères environnementaux très stricts".

Avec cet accord, tous les pays concernés par le passage de ce gazoduc ont donné leur feu vert.
Le gazoduc Nord Stream, de 1.220 kilomètres de long, doit livrer du gaz russe à l'Allemagne et au reste de l'UE. Le projet, d'un coût prévu de 7,4 milliards d'euros, est mené par le géant gazier russe Gazprom en partenariat avec les compagnies allemandes E.On Ruhrgas et BASF-Wintershall, et le néerlandais Gasunie.
Un quart du gaz consommé dans l'Union européenne vient de Russie. La construction de Nord stream devrait lever les incertitudes liées au passage actuel de 80% de ce gaz par l'Ukraine, selon Moscou.
Nord Stream, qui reliera la ville russe de Vyborg à Greifswald en Allemagne, en passant par les eaux finlandaises, suédoises, danoises et allemandes, devrait transporter quelque 55 milliards de mètres cubes de gaz chaque année.
Le Premier ministre russe Vladimir Poutine a indiqué, lors d'une rencontre à Moscou avec Marcel Kramer, président de Gasunie, que la construction du gazoduc commencerait en avril.
"En avril débuteront les travaux de pose du gazoduc dans la partie maritime. Et déjà dans un an - en mai 2011 - le travail doit être entièrement achevé et dans la partie maritime, et sur la partie terrestre en Allemagne et en Russie", a-t-il déclaré jeudi soir, selon les agences russes.
Au cours de l'été 2011, "il est prévu de procéder à un essai et d'injecter du gaz dans le système. Et en septembre, le gaz passera", a-t-il ajouté.

Nord Stream AG prévoit de commencer la construction en avril. La compagnie espère achever la pose du premier tuyau de Nord Stream dès 2011 et celle du second en 2012.

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Re: Projet de Gazoduc sous la Baltique : Nord Stream

Message par energy_isere » 12 févr. 2010, 19:12

geopolis a écrit : .....c'est pas moi qui le dit mais vladimir Poutine himself qui l'a déclaré mercredi au sommet sur la pollution en mer Baltique. Il a même débloqué un projet de station d'épuration à Kaliningrad, ville de 400.000 habitants qui actuellement rejette directement ses eaux usées dans la mer Baltique. ....
Des précisions sur ce sommet de la mer Baltique dont tu fais allusion :

http://www.meretmarine.com/article.cfm?id=112388
Environnement : Le sommet de la Baltique s'ouvre à Helsinki

C'est hier, à Helsinki, que s'est ouvert le sommet de la Baltique, qui réuni les pays riverains de cette mer quasiment fermée et confrontée à de graves menaces environnementales. La présidente finlandaise Tarja Halonen, qui considère la Baltique comme « l'une des mers les plus polluées au monde », a appelé les Etats riverains à « un travail sérieux » pour renverser la tendance. Allemagne, Danemark, Estonie, Lettonie, Lituanie, Pologne, Russie et Suède sont représentées au niveau gouvernemental à ce sommet, auquel participent également des représentants de l'Union Européenne et plusieurs centaines d'experts.
Rejets d'eaux usées et de déchets toxiques, marées noires, projets industriels menaçant l'écosystème. Depuis des décennies, la Baltique, autour de laquelle vivent 90 millions de personnes, accumule pollutions et dégradations.

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Re: Projet de Gazoduc sous la Baltique : Nord Stream

Message par geopolis » 19 févr. 2010, 16:18

Début de la construction d'un centre de réception.


MOSCOU, 18 FEVRIER, ITAR-TASS. La construction d’un centre de réception du gaz a été lancée à Lumbin (Allemagne) : il reliera les gazoducs Nord stream et Opal, avons-nous appris auprès de Wingas, coentreprise de l’allemand Wintershall et du russe Gazprom.

Le gazoduc Opal qui reliera Nord stream aux réseaux de transport du gaz en Europe compte parmi les plus gros projets d’infrastructure dans le domaine de l’énergie en Allemagne. Long de 470 kilomètres, le gazoduc Opal devra être mis en service en 2011 avec l’arrivée du gaz sibérien en Europe. Wingas dispose de toutes les autorisations indispensables pour construire cette antenne.

Dans le cadre du développement de Nord stream, Wingas envisage d’ investir, conjointement avec E.ON Ruhrgas plus de 2 milliards d’euros dans les infrastructures gazières en Allemagne.

« Lumbin fera transiter tous les ans environ 55 milliards de m3 de gaz naturel, soit une moitié de la consommation allemande. Cela revêt une importance particulière sur fond d’une baisse progressive de la production du gaz en Europe et en prévision d’une croissance considérable de la demande dans les années qui viennent », a déclaré lors de la cérémonie de mise en chantier, le président de Wingas, Gerhard König.

En plus d’Opal qui partira vers le Sud jusqu’à la Tchéquie, on a prévu de construire un gazoduc Nel qui traversera le Nord de l’Allemagne. Celui-ci acheminera du gaz russe depuis le terminal de Lumbin vers Reden (Basse-Saxe). Toutes les formalités ayant été achevées en été 2008, l’ étude du projet Nel a débuté en 2009.

Opérateur du projet Nord stream, la compagnie du même nom a déjà obtenu les autorisations économiques et écologiques pour lancer la construction du gazoduc. La partie maritime de l’ouvrage sera mise en chantier en avril 2010.

La compagnie Wingas livre du gaz naturel à des consommateurs d’ Allemagne, de Belgique, de France, de Grande-Bretagne, d’Autriche, de Tchéquie et du Danemark. La compagnie dispose du stockage souterrain de gaz à Reden, le plus gros d’Europe occidentale. Situé dans le Nord d’ Allemagne, il renferme plus de 4 milliards de m3 de gaz.

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Re: Projet de Gazoduc sous la Baltique : Nord Stream

Message par geopolis » 25 févr. 2010, 23:47

GDF Suez va signer son entrée dans le gazoduc Nord Stream.

Les Echos
GDF Suez signera le 2 mars un protocole d'accord avec Gazprom sur la prise d'une participation de 9 % dans le gazoduc Nord Stream, ont indiqué hier des sources concordantes. Cette signature devrait se faire à l'occasion de la visite du président Medvedev à Paris. GDF Suez discute depuis plus d'un an pour devenir actionnaire du pipeline. Nord Stream doit transporter 55 milliards de mètres cubes de gaz par an entre la Russie et l'Allemagne via la mer Baltique à partir de 2012. Le projet est piloté par Gazprom, qui détient 51 % du consortium. Les allemands EON et BASF et le néerlandais Gasunie sont également présents dans le capital.

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Re: Projet de Gazoduc sous la Baltique : Nord Stream

Message par geopolis » 01 mars 2010, 19:16

Accord signé ce lundi.
GDF Suez s'allie à Gazprom pour le gazoduc Nord Stream

* GDF SUEZ deviendra actionnaire à hauteur de 9%
* Discussions sur des livraisons jusqu'à 1,5 milliard de m3 de gaz naturel par an à partir de 2015

PARIS, 1er mars (Reuters) - GDF Suez a annoncé lundi avoir signé un protocole d'accord avec le géant russe Gazprom pour prendre une participation de 9% dans le pipeline gazier Nord Stream, confirmant une information obtenue plus tôt par Reuters.
Le groupe français, numéro deux mondial des services collectifs, discutait depuis plus d'un an pour devenir actionnaire du pipeline également construit par l'allemand E.ON .

"Le document précise que les deux groupes ont débuté les discussions sur des livraisons additionnelles à GDF Suez jusqu'à 1,5 milliard de m3 de gaz naturel par an à partir de 2015", ont indiqué les deux groupes dans un communiqué commun, précisant que le gaz serait acheminé par Nord Stream.

Une source a indiqué à Reuters que GDF Suez rachèterait une participation de 4,5% dans le projet auprès de l'allemand E.ON et également de 4,5% auprès de Wintershall .
Cette information n'est pas évoquée dans le communiqué qui ne donne aucun détail sur les termes financiers de l'accord.

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