Du Gaz naturel de schistes en France ?

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Re: Du Gaz naturel de shistes en France ?

Message par Alter Egaux » 07 févr. 2011, 15:14

Dans ce documentaire canadien, très bien fait (beaucoup d'images de simulation par ordinateur) sur le gaz de schistes, on y apprend beaucoup plus sur la situation en Pennsylvanie. Le documentaire est donc très complémentaire de Gasland.

Un des intervenants émets une alerte concernant ce qu'il appelle la migration verticale après fract (migration lente de plusieurs années), de remontée de gaz par des fracturations naturelles de la roche. En théorie, c'est possible.
Cet intervenant demande de ne pas faire de fracturation dans les zones où l'eau potable est pompée, au vue des risques de la technique.

Le documentaire met l'accent sur les eaux polluées de fracturation, qui ne sont pas traitables facilement, et il faut des usines spécialisées associées à ses eaux à dépolluer.
Le documentaire relève qu'il y a plus de 1 000 cas d'infractions en cours aux USA sur l'environnement en 2 ans en Pennsylvanie.
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Re: Du Gaz naturel de shistes en France ?

Message par Alter Egaux » 07 févr. 2011, 15:42

Finalement, le gros est en Ile de France, en Alsace, dans les Pyrénnées et en Aquitaine :

Image

Image
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Re: Du Gaz naturel de shistes en France ?

Message par energy_isere » 10 févr. 2011, 19:08

Gaz de schiste : le gouvernement ne veut pas d’une méthode « à l’américaine »


10 février 2011 Usine Nouvelle

Nathalie Kosciucko-Morizet a sommé jeudi les industriels engagés dans l'exploration de gaz et d'huile de schiste de prouver qu'ils peuvent forer « autrement qu'à l'américaine »

La ministre de l'Ecologie Nathalie Kosciucko-Morizet (NKM) recevait ce 10 février les opérateurs pétroliers, en compagnie du ministre de l'Industrie et de l'Energie, Eric Besson. NKM ne veut pas d’une exploration ni d’une exploitation « à l'américaine », et l’a fait savoir. Elle s’est entretenue avec les représentants de Total et Schuepbach (gaz) et Toreador, associé à Hess, et Vermillon (huile).

Face à la contestation croissante d'élus locaux et d'associations écologistes, NKM a annoncé début février la suspension des travaux de prospection de gaz de schiste dans le sud de la France. Et ce jusqu'à ce que les conclusions d'une mission d'évaluation des enjeux environnementaux soient connues. Elles devraient être rendues pour le 31 mai.

Concernant l'huile de schiste, dans le bassin parisien, la ministre a précisé aussi jeudi qu'avant les résultats de la mission, des « forages conventionnels » pourraient être conduits, mais aucune « fracturation hydraulique » des roches.

Cette technique est abondamment utilisée aux Etats-Unis. Mais ses détracteurs dénoncent des cas de pollution des nappes phréatiques. Ces forages horizontaux fracturent la roche en injectant d'énormes quantités d'eau, de sable et de produits chimiques.

« S'ils ne réussissent pas à démontrer que c'est possible autrement, ils n'auront pas de permis d'exploitation », a-t-elle assuré, laissant entendre que les industriels pourraient alors laisser tomber d'eux-mêmes l'exploration. « Ça ne les intéresse pas de faire des investissements sur de l'exploration s'il n'y a pas de possibilité d'exploitation », a-t-elle assuré.
http://www.usinenouvelle.com/article/ga ... ne.N146442

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Re: Du Gaz naturel de shistes en France ?

Message par Alter Egaux » 16 févr. 2011, 12:40

Corine toujours alerte :
Gaz et huiles de schiste : CAP21 attaque le nouveau code minier devant le Conseil d'Etat

Alors que le gouvernement vient de suspendre très provisoirement les autorisations de recherche sur les gaz et huiles de schiste en raison de la mobilisation des écologistes et de la population face aux risques posées par les technologies d'exploration et d'extraction (forages horizontaux avec fracturation hydraulique), le Conseil des Ministres du 19 janvier a approuvé une ordonnance portant codification de la partie législative du code minier en vue de « moderniser et simplifier les dispositions applicables aux exploitations minières en veillant à leur intégration dans l’environnement ». Cette ordonnance prise sur la base de l'article 38 de la Constitution a été signée sans délai et publiée au Journal Officiel.

Malgré les discours rassurants, l’analyse de ce texte montre en réalité que la France a décidé de brader le sous-sol et ses ressources en simplifiant les procédures et sans prendre les garanties qui s’imposent.

Cette ordonnance, signée du Président de la République, du Premier Ministre, du Ministre de l’Economie, du Ministre chargé de l’Industrie, du Ministre de l’Intérieur et du Ministre de l’Ecologie(!) simplifie la vie des prospecteurs et exploitants des hydrocarbures non conventionnels mais aussi celle de ceux qui voudront stocker le carbone ou exploiter les ressources sous-marines sans se soucier de l’alerte lancée par les écologistes, notamment par CAP21 (http://www.deleaudanslegaz.com) dès début décembre.

Ce texte qui devrait être soumis pour ratification au législateur est en parfaite contradiction avec les engagements internationaux de la France, ses engagements communautaires et ne respecte pas la charte de l’environnement adossée à la Constitution : pas d’enquête publique ou de concertation pour les permis de recherche, passage quasi-automatique du permis de recherche à l’autorisation d’exploitation, documents de prospection non communicables au public pendant 20 ans pour les hydrocarbures, prolongations des autorisations de recherche pendant 10 ans sans mise en concurrence (2 renouvellements de 5 ans), pas de garanties financières pour les autorisations existantes avant 2014, absence de sanction en cas de dommages à l’environnement ou de non respect des autorisations administratives lors de l’exploration, facilités à entrer et occuper le terrain d’autrui.

Ainsi, par le biais des permis de recherche qui ne sont soumis à aucune concertation et aucune enquête publique, des régions entières pourraient se voir bouleversées dans leur mode de vie, dans leur environnement, dans le droit des propriétaires et des habitants en général.

Ne soyons pas naïfs. La fracturation hydraulique a déjà commencé en France. Des sociétés comme Toréador (dont un vice-président n’est autre que le demi-frère de Patrick Balkany) l’ont déjà utilisé sur notre territoire et s’apprêtent à le faire dans l’Aisne ou en Seine et Marne.

Les mouvements de capitaux sont importants pour conquérir ce nouvel eldorado énergétique, les industriels s’organisent, préparent la riposte, Total « s’agace »….

C’est la raison pour laquelle nous avons décidé d’engager un recours devant le Conseil d’Etat pour attaquer l’ordonnance. Nous demandons au gouvernement de reprendre cette réforme du Code Minier qui brade notre territoire et nos ressources et dans tous les cas de la soumettre au débat et au vote parlementaire.

Corinne LEPAGE
http://www.deleaudanslegaz.com/?p=952
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Re: Le shale gas (Gaz naturel de shistes)

Message par Alter Egaux » 27 févr. 2011, 09:42

VILLEUNEVE LE BERG (en Ardèche), 15000 participants. Très forte mobilisation en Ardèche et Aveyron.
L'eau des parisiens surpendues à l'appétit de Balkany frère :
Huiles de schiste: voyage au pays de l’or noir, à 60kms de Paris
A Paris, on n’a pas de pétrole. En tout cas pas à moins de 60 kilomètres de Notre-Dame. Il faut partir à l’Est, dépasser Meaux et La-Ferté-sous-Jouarre, ignorer les hameaux emmitouflés de forêt le long de la D204, continuer après le chapelet de vieilles fermes de La Butheil en direction de Rebai et ralentir pour regarder attentivement à droite quatre talus entourés de piquets de bois.

C’est là que Toréador, société pétrolière propriété du fonds d’investissement du frère de Patrick Balkany, espère faire fortune en tirant du pétrole des couches de schiste sous le plateau de la Brie. Et, jusqu’ici, le ministère n’a rien fait pour freiner ses ambitions. Surtout pas prévenir les habitants du coin !

Pour qu’ils l’apprennent il aura fallu beaucoup de chance et un débat national lancé par la révélation de l’exploration massive dans le Sud de la France en vue de l’extraction de gaz de schiste. Depuis quelques jours cependant, les mouvements de camions se sont calmés en Seine-et-Marne : histoire de désamorcer une polémique explosive en période de campagne pour les élections cantonales, Nathalie Kosciusko-Morizet a demandé l’arrêt des opérations dans toute la France jusqu’au 15 avril. Une simple pause. A la mairie de Doue, sur le territoire de laquelle Toréador a installé une de ses trois plates-formes du département (pour celles qui sont connues), une lettre de la préfecture est parvenue à la mi-février annonçant l’arrivée de véhicules et la reprise des travaux pour le lendemain de la fin du « moratoire » décrété par la ministre. Rien d’inhabituel dans ce petit coin de Seine-et-Marne où toutes les étapes de la procédure ont été soigneusement dissimulées aux habitants et aux élus.

Les ordres « venus d’en haut »
En septembre, alors que des représentants de l’Association de défense de l’environnement et du patrimoine à Doue participaient aux débats sur le Grenelle II, Jean-Louis Borloo signait l’arrêté ministériel autorisant Toréador à prospecter : en vertu du « permis de Château Thierry », la société se voit attribuer une zone de 779 km à cheval entre Aisne, Seine-et-Marne et Marne sur avis du ministère et des préfectures. Au niveau local, ce n’est que par un courrier envoyé à la mairie de Doue début août 2010 qu’on est informé de l’arrivée des bulldozers à l’automne.

Face aux demandes d’information du maire, la préfecture fait la sourde oreille et se réclame des « ordres d’en haut ». Début septembre, un dossier parvient à la mairie : le détail des opérations qui vont débuter dans les mois à venir, signé Toréador. Seul oubli : l’annexe 3, qui décrit la technique de fracturation hydraulique, jugée non pertinente dans un dossier décrivant l’exploration. Pas si inapproprié que ça en fait puisque le code minier définit les permis exclusifs de recherche (PER-H pour « hydrocarbures ») comme autorisant l’extraction et même la commercialisation des produits extraits.

C'est en allant déjeuner dans un restaurant de Doue que deux militants apprennent l'existence d'une deuxième plate-forme de recherche pétrolière.
Réunis dans un restaurant de Doue pour préparer une réunion sur la question, Caroline Pinet et Pierre Doerler, militants associatifs proches d’Europe écologie, sont interrompus dans leur discussion par le patron : « il avait eu à déjeuner des employés de Toréador qu’il avait remarqué car ils parlaient presque tous anglais, se souvient Pierre Doerler. Celui qui parlait français lui a expliqué qu’une plate-forme était en train de se monter sur le territoire de la commune de Jouarre. Nous avons pris notre voiture pour vérifier et trouvé les engins de chantier entrain de préparer la plate-forme. »

Quand l’équipe d’OWNI s’est rendue sur la plate-forme de Jouarre jeudi 16 février, les bulldozers avaient déserté, laissant en plan un champ boueux d’un hectare entouré de talus sur trois côtés au milieu duquel trônait un piquet de bois et une tige métallique bleue. Garé le long de la route, un employé de la Direction départementale de l’équipement et un groupe de salariés de Toréador nous ont aimablement salué avant de s’en aller. « Le maire de Jouarre était venu sur le chantier demander l’arrêt des opérations, » nous explique-t-on à la mairie. Mais la vraie décision est venue « d’en haut ». « Conformément à la demande de la ministre, les travaux ont été suspendus, nous répond-on en préfecture. Nous ne nous prononçons pas sur le sujet : nous ne faisons que relayer les communiqués du ministère sur la question. »

Et les réponses de la ministre sont parfois pleines de surprise.

Fracturation dans un château d’eau de l’Île-de-France
C’est justement en lisant une annexe au courrier de la ministre demandant l’arrêt des explorations que les militants locaux découvrent mention d’un arrêté préfectoral du 12 février 2009. L’arrêté autorise la société Vermillion, propriétaire de l’ancien puits de pétrole d’ESSO de Champotran (à une quinzaine de kilomètres au Sud de Doue), à injecter dans le sol 220 000 mètres cubes d’eau par an jusqu’en 2010 puis 145 000 mètres cubes ensuite. « Les quantités d’eau ne laissaient pas de doute possible : ils comptaient procéder à des fracturations hydrauliques dans d’anciens puits de pétrole », en a vite conclu Caroline Pinet. Les puits « classiques » n’allant pas au delà de 800 mètres de profondeur, il suffit en effet pour atteindre la couche de schiste de continuer le forage et de le couder jusqu’à la roche mère avant de la fracturer pour récupérer les hydrocarbures.

Or, la source citée n’est pas n’importe quelle nappe phréatique : courant sous le tiers de la Seine-et-Marne, la « nappe de Champigny » pourvoit, selon la régie publique Eau de Paris, aux besoins en eau potable de 10% des Parisiens et de nombreuses communes de la Petite et de la Grande couronne, soit au bas mots quelques centaines de milliers de personnes. Une lourde tâche pour une source qui, depuis plusieurs années, est perpétuellement en « seuil de crise renforcé », le plus haut niveau d’alerte sécheresse qui oblige les habitants à des limitations de pompages industriels et agricoles, des restrictions de consommation, etc. En ponctionnant dans ce réservoir, les projets de forage puisent dans une oasis au bord de la désertification, l’exposant par ailleurs du fait de la méthode de fracturation hydraulique à des fuites de polluants (antibactériens, anticorrosif, etc.) mélangés aux liquides injectés dans le sol.

Un « triangle des Bermudes » politique
Au fin fond du Languedoc ou dans les gorges de l’Ardèche, l’absence de personnalité politique d’envergure nationale en dehors de José Bové a longtemps expliqué le silence entourant le dossier. Mais dans ce bout de Seine-et-Marne, les cadres de l’UMP sont en surnombre : le patron de l’UMP, Jean-François Copé, est député-maire de Meaux (6è circonscription), tandis que son successeur à la présidence du groupe parlementaire, Christian Jacob, est représentant de la quatrième circonscription de Seine-et-Marne à l’Assemblée. Un duo complété par la présence dans la 5è circonscription de Seine-et-Marne de Franck Riester, responsable notamment de la campagne européenne du parti présidentiel. « C’est le triangle des Bermudes de la politique cet endroit », résume Marie-François Lepetit, candidate pour le Front de gauche dans le canton de Rebai où se trouve la ville de Doue.

Face à elle, Anne Chain-Larché (fille de l’ancien président du Conseil général de Seine-et-Marne, Jacques Larché) représente la majorité, avec pour principal soutien Christian Jacob. Interrogée lors du lancement de sa campagne sur l’exploration pétrolière dans le canton, la candidate a déclaré avoir appris l’affaire « dans les journaux », suivi par son collègue député. En tant que rapporteur du Grenelle de l’environnement, Christian Jacob aurait-il été tenu à l’écart des discussions du ministère avec des compagnies pétrolières ? La réponse sera probablement donnée au lendemain des élections cantonales.

En attendant, les associations guettent : surgit dans la brume, la tour de forage de la plate-forme de Doue a disparu du jour au lendemain. N’en reste qu’un tronçon de tube et un préfabriqué pour lui tenir compagnie et abriter un agent de sécurité à plein temps qui reçoit « de temps en temps » la visite des salariés de Toréador. Écartés du processus de décision, les mairies tentent d’agir, bien que privée, comme tous les élus régionaux ou généraux, du moindre pouvoir de décision sur l’avancée des prospections. « Des salariés de la préfecture se sont déjà plaints de ne pas avoir été mis dans la boucle », confie-t-on au conseil général. C’est à peine si les territoires vont en profiter, « moins de 10 centimes par baril », estime-t-on à Doue : le sol appartient à l’État et seuls les agriculteurs ayant signés des concessions toucheront des bénéfices directs de ces projets.

Pendant ce temps là, Julien Balkany étale dans la presse ses ambitions : auparavant dispersé, Toréador a recentré toutes les activités en France et se vante de « relocaliser ». Ses objectifs pour le bassin parisien ont de quoi faire rêver les pompes à essence : 4,5 millions de tonne de brut par an.

L’Arabie Saoudite, on vous dit.
http://owni.fr/2011/02/25/huile-de-schi ... noir-a-60k…
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Re: Du Gaz naturel de shistes en France ?

Message par CP3 » 27 févr. 2011, 09:53

Alter Egaux a écrit :
phyvette a écrit :Voici une première synthèse évolutive sur les gaz de schiste et les risques liés à leur exploitation. Réalisée par les chercheurs de l'université des sciences Montpellier 2, c'est un pdf plein d'objectivité et totalement dépassionné. Il expose clairement les risques a ne pas négliger et a prendre en compte. Ça change des articles incompétents et catastrophistes habituels sur le sujet et recopiés partout, la peur se vendant très bien.
PDF
Effectivement. Jugez par vous même.
Les risques :
La contamination des eaux. La présence d’un grand nombre de failles et de fractures géologiques soumises à de fortes pressions de fluides liées à la méthode de fracturation hydraulique peut rendre l’exploitation dangereuse.Sous l’effet des migrations de fluides générées lors de l’exploitation, les fractures géologiques ou induites peuvent constituer des drains permettant à l’hydrocarbure de s’échapper vers les acquifères supérieurs ou des couches poreuses, ou d’arriver en surface. D’autres types de fuites sont possibles par déficience de la protection du forage (tubage et manchon de ciment : le « casing »). Si le défaut de protection est situé dans la partie superficielle du forage, il peut y avoir pollution d’un aquifère exploité. Les fluides utilisés pour l’hydrofracturation des roches contiennent de nombreux adjuvants chimiques dont des composés cancérigènes ou toxiques comme les fluorocarbones, le naphtalène, les formaldéhydes... dont le détail est encore mal connu car la composition de ces fluides est tenue secrète.
Enfin au contact des roches, les fluides de forage et/ou d’hydrofracturation se chargent également d’éléments potentiellement toxiques emprisonnés par les roches argileuses lors de leur formation. Des composés généralement associés aux roches argileuses comme l’arsenic sont susceptibles d’être remontés en surface et de contaminer la ressource en eau.
En surface les eaux contaminées remontant du forage (plusieurs milliers de tonnes) doivent être stockées dans des bassins de surface en attente de leur traitement. Le conditionnement de ces réservoirs est critique pour éviter des pollutions majeures. La fuite des bassins de rétention (lors de pluies catastrophiques par exemple), polluerait immanquablement les rivières, les fleuves et la ressource en eau potable. Ce risque est particulièrement important dans les régions Méditerranéennes (épisodes Cévenols). Il est également critique en région karstique pour lesquelles l’infiltration des polluants serait quasi immédiate.
A part cela, pas catastrophique pour un sou... :-D
D' après ma lecture du doc mis en lien , Les experts géologues de l' université de montpellier ( et annexes ), n' ont pas l' air non plus spécialement favorable à l' exploitation des éventuels gaz de schiste en languedoc.

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Re: Du Gaz naturel de shistes en France ?

Message par CP3 » 27 févr. 2011, 15:33

Exemple d' un Video-Clip , en français , rappelant les dangers de l' exploitation des gazs et huile de schiste , en france et ailleurs . Avec , en trame , une sorte de débat sur la décroissance .

http://www.dailymotion.com/video/xh5nxm ... -nous_news

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Re: Du Gaz naturel de shistes en France ?

Message par CP3 » 27 févr. 2011, 18:42

De plus , et surtout , l' exploitation du gaz de schiste , ici ou ailleurs , n' augmenterait en rien les quantités de ressources d' énergie disponible sur la planete . ( Au contraire ) Le taux de retour energetique de l' exploitation de ce gaz serait , en fait ,déficitaire .

Extrait d' un article , à ce sujet , publié par Une Université de Toronto

"Cleveland ne connaît aucune étude qui a calculé l’EROI du gaz de schiste. Mais il a passé en revue la littérature disponible sur le pétrole de shale qui tout comme le gaz de shale utilise beaucoup d’énergie et d’eau pour exploiter. « Les études les plus sérieuses avancent que l’EROI pour le pétrole de shale se trouve entre 1:1 et 2:1 quand l’énergie consommée pour sa propre exploitation est calculée comme un coût. » selon Cleveland et son collègue Peter O’Connor de Boston University dans un rapport de juin 2010. L’équipe avait aussi remarqué que pour chaque baril de prétrole de shale produit, entre 1 et 3 barils d’eau était requis. « Pomper ces grandes quantités d’eau nécessaires pour les opérations à échelle industrielle de pétrole de schiste serait un autre investissement en énergie qui impacte négativement l’EROI déjà très mince du pétrole de shale."

Cet Article nous informe , que en outre que bizzarement aucunes etudes n' aient été publié concernant l' EROI de l' exploitation du Gaz de schiste . Les differentes données complementaires issus de la specificité de ce type d' exploitation (Pompage de grande quantité d' eau , entre autre ) , font penser que le taux de retour energetique de ce type d' exploitation serait , en fait, plus faible qu' indiqué ( inférieure à 1 - 2 ). Tout cela , sans prendre en compte , à l' aval , le traitement des eaux usées qui devraient , au moins , avoir lieu après l' hydro- facturation .
Ce qui signifie , grossomodo , que , d' un point de vue de la balance énergetique , l' exploitation du gaz de schiste s' apparenterait , en fait , plutot à un puit qu' à une source, surtout en prenant compte le cout energetique de l' operation du traitement des eaux usées à l' aval qui n' a pas souvent lieu.

L' intéret de ce type d' exploitation ne peut donc etre qu' uniquement financier , dans un contexte d' un baril de pétrole très cher .

suite de l' article :

"Dans cette étude se penchant sur l'industrie gazière dans le shale de Barnett, Armendariz en a conclu que 12% des émissions de GES de l'industrie étaient classées dans la catégorie: "forage de puits et achèvement des travaux", dont beaucoup de cela est produit par la compression fonctionnant au diesel et le pompage de l'eau sous pressions extrêmes. Cette estimation, toutefois, sous-estime probablement les émissions des énergies dépensées pour l'eau. Dans le rapport d' Armendariz, par exemple, ne regarde par la consommation de l'énergie requise pour accéder à l'eau, la transporter par camion sur le site et ensuite la gestion des millions de mètres cubes d'eau du flow-back (eaux usées) qui reviennent à la surface après les opérations de fracturation hydrauliques. "

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Le shale gas (Gaz naturel de shistes)

Message par Alter Egaux » 05 mars 2011, 11:04

Pas d'oleocien à Doue (77) pour la manif nationale contre le gaz de schistes ?
En tout cas, j'y serais.
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Re: Le shale gas (Gaz naturel de shistes)

Message par Alter Egaux » 05 mars 2011, 19:21

Beaucoup de monde à Doue (77) cette après midi, et beaucoup d'élus. Maires, conseillers régionaux, parlementaires européens etc...
Bové, Eva Joly et autres étaient présents.

(mobilisation moindre que en Ardèche : 15 000 personnes).

Buzz sur google pour le mot "gaz de schiste" par rapport au mot anglais : les français sont devenus la tête de pont de la résistance, grace à Gasland et Bové.
http://gazdeschiste.free.fr/?page=news
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Re: Le shale gas (Gaz naturel de shistes)

Message par energy_isere » 06 mars 2011, 09:58

Alter Egaux a écrit :....

Buzz sur google pour le mot "gaz de schiste" par rapport au mot anglais : les français sont devenus la tête de pont de la résistance, grace à Gasland et Bové.
http://gazdeschiste.free.fr/?page=news
Hier sur France Inter CO2 mon amour à 14h, il a été question de passser Gasland au ciné en France.

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Re: Le shale gas (Gaz naturel de shistes)

Message par Alter Egaux » 06 mars 2011, 10:43

Montage photo de la manif nationale à Doue dans le 77 hier : ICI
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Re: Le shale gas (Gaz naturel de shistes)

Message par energy_isere » 06 mars 2011, 11:05

Seine-et-Marne : ils disent non aux forages pétroliers

Entre 1 800 et 2 000 défenseurs de l’environnement ont protesté hier contre l’exploitation du pétrole de schiste.Une première en Ile-de-France.

Le Parisien 06.03.2011

« Je suis impressionné par le monde et ce n’est que le début d’un mouvement national! » José Bové est venu hier s’opposer au forage pétrolier prévu à Doue (Seine-et-Marne). Au pied de la butte bucolique et de son église du XIIIe siècle, entre 1800 et 2000 personnes sont venues soutenir le collectif Stop au pétrole de schiste 77, à l’origine de la première grosse manifestation en Ile-de-France.

Le 26 février, plus de 10000 personnes s’étaient déjà mobilisées en Ardèche. En ligne de mire : les permis d’exploration du sous-sol minier accordés par le gouvernement aux compagnies américaines associées Toreador et Hess.

Les travaux qui avaient démarré à Doue en janvier ont été stoppés sur intervention de la ministre de l’Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet. Toreador a néanmoins informé la commune de la reprise des travaux dès le 15 avril, avec l’arrivée d’une tour de forage. « L’entreprise fait fi du rapport d’étape demandé par la ministre, déplore le maire Jean-François Delesalle. Il faut s’opposer dès maintenant à la reprise des travaux et exiger le retrait de tous les permis d’exploration! »

Dans la foule, les pancartes s’agitent : « Sarko dégaze », « Pas la peine d’inschister »… Des jeunes avec des masques à gaz brandissent « Notre or, c’est notre eau ». Marie-Paule Duflot (mère de Cécile), présidente de Nature Environnement 77, renchérit : « Le permis de forage utilisera l’équivalent de la consommation annuelle d’eau de 4000 habitants. Le département est en seuil renforcé de sécheresse. On veut garder cette eau propre pour nos enfants, pas pour quelques gouttes de pétrole. »

La députée européenne (Europe Ecologie-les Verts) Eva Joly dénonce quant à elle « un projet absurde d’un autre temps » alors que l’heure est « aux énergies renouvelables ». Hier, José Bové a appelé hier à bloquer « les routes à l’arrivée des camions pour empêcher la reprise des travaux partout en France ».
http://www.leparisien.fr/doue-77510/sei ... 345017.php

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Re: Du Gaz naturel de shistes en France ?

Message par Alter Egaux » 06 mars 2011, 12:30

Il y a 2 fils maintenant ?
Etape n°1 : Les africains nomment le pétrole : la "merde" du diable.
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Re: Du Gaz naturel de shistes en France ?

Message par energy_isere » 06 mars 2011, 12:38

Alter Egaux a écrit :Il y a 2 fils maintenant ?
Depuis quelques semaines ou j' ai fait le partage depuis l' autre fil.
J' ai vite capté qu' un fil sur les gaz de schiste en France serait nécessaire. :-o
(les fils fleuves, on est vite perdu, on retrouve pas les infos concernant des news de quelques semaines avant)

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