Le Gazoduc EastMed
Publié : 02 janv. 2020, 19:16
Voici que le gazoduc TurkStream sous la mer Noire est quasi fini qu' arrive un autre projet, le EastMed en Méditerranée.
https://www.connaissancedesenergies.org ... med-200102La Grèce, Chypre et Israël ont signé à Athènes un accord sur le gazoduc EastMed
AFP parue le 02 janv. 2020
La Grèce, Chypre et Israël ont signé jeudi à Athènes un accord sur le gazoduc EastMed, un projet "important" selon ces pays pour la Méditerranée orientale, où l'exploitation d'hydrocarbures ne cesse d'alimenter les tensions avec la Turquie.
L'objectif est de faire des trois pays un maillon important de la chaîne d'approvisionnement énergétique de l'Europe, mais aussi d'afficher leur détermination face aux revendications d'Ankara, qui convoite les gisements énergétiques de la région.
Après des entretiens entre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, le président chypriote Nicos Anastasiades et le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis, les trois dirigeants ont assisté à la cérémonie de signature de cet accord à 18h30 (16h30 GMT) par leurs ministres de l'Energie.
Ce gazoduc a "une importance géostratégique" et "contribue à la paix" et à la coopération dans la région, a déclaré Kyriakos Mitsotakis après la signature de l'accord. Pour sa part, Benjamin Netanyahu a souligné dans un communiqué que "l'alliance des trois pays" revêtait "une énorme importance pour l'avenir énergétique d'Israël". Qualifiant d'"historique" la signature de l'accord, Nicos Anastasiades a déclaré que son but "est la coopération et non pas les rivalités dans le Moyen-Orient".
Gaz israélien vers l'Europe
Long de 1 872 kilomètres, l'EastMed doit permettre d'acheminer entre 9 et 11 milliards de m3 de gaz naturel par an depuis les réserves offshore au large de Chypre et d'Israël vers la Grèce, ainsi que vers l'Italie et l'Europe centrale grâce aux gazoducs Poseïdon et IGB.
"Quand Israël a réalisé qu'il n'y avait pas les conditions requises" pour une coopération avec la Turquie, "l'option logique" était de soutenir l'EastMed, a expliqué à l'AFP Avinoam Idan, expert du centre israélien Chaikin de recherche géopolitique. "Il ne s'agit pas d'une concurrence avec l'énergie russe" mais d'un gazoduc "supplémentaire (...) et par conséquent il n'y a pas raison de le voir comme un grand changement géopolitique sur le marché énergétique de l'Europe", a-t-il tempéré.
Grand acteur sur le marché gazier, Moscou s'est allié à Ankara, et le nouveau gazoduc TurkStream reliant ces deux pays via la mer Noire en contournant l'Ukraine doit être mis en service début janvier. L'origine d'EastMed remonte à 2013. La Grèce avait alors bénéficié de fonds européens pour couvrir une partie des travaux préparatoires. Le coût du gazoduc jusqu'en Italie est estimé à six milliards d'euros.
L'EastMed est "une coopération pour la paix et ne vise aucun pays (...) c'est un moyen de diversifier les ressources en gaz naturel de l'UE", a souligné jeudi le ministre grec de l'Environnement et de l'Énergie Kostis Hadzidakis. Athènes et Nicosie "ont accéléré" la signature de cet accord afin de contrer les tentatives de la Turquie visant à empêcher le projet, selon le quotidien grec Kathimerini.