Le Gaz dans le monde

Modérateurs : Rod, Modérateurs

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89517
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Le Gaz dans le monde

Message par energy_isere » 09 juin 2014, 13:59

Gaz-Une poignée de projets seulement verra le jourl

LONDRES, 9 juin (Reuters)

Une poignée seulement des projets d'exportation de gaz naturel actuellement en gestation de par le monde verra le jour, des coûts élevés et des marges faibles coulant ceux qui jusqu'à récemment promettaient des retours sur investissement énormes.

"On parle beaucoup de ces gros projets GNL (gaz naturel liquéfié) dans le monde entier mais une poignée seulement sera concrétisée", a dit à Reuters Matthias Bichsel, directeur de la technologie et des projets de Royal Dutch Shell.

"Les coûts dans le secteur pétrolier et gazier continuent d'augmenter, au-delà de l'inflation, et les projets gaziers réagissent beaucoup aux prix parce que les marges sont très fines", a-t-il ajouté.

Les prix forward du gaz en Europe, base des décisions d'investissement des grands projets, ont baissé de plus de 15% depuis le début de l'année, non loin de leurs plus bas niveaux en cinq ans, et la tendance devrait s'aggraver, pensent la plupart des analystes, car de nouveaux producteurs viennent saturer le marché.

L'Asie, qui regroupe 70% du trading du GNL, a vu les prix spot s'effondrer de plus de 35% cette année, à leurs plus bas depuis la fin 2012.

Dans l'est méditerranéen, où Israël et Chypre ont découvert de gros gisements gaziers marins, l'australien Woodside Petroleum s'est retiré le mois dernier d'un projet par lequel il aurait pris une participation pouvant atteindre 2,7 milliards de dollars dans le projet israélien Leviathan.

En Asie centrale, Total s'est retiré du projet azéri Shah Deniz II, tandis que le norvégien Statoil a réduit sa propre participation en mai.

En Amérique du Nord, plusieurs terminaux d'exportation de GNL commencent à avoir des difficultés à trouver des acheteurs.

En Afrique de l'Est, où le Mozambique et la Tanzanie espèrent en de récentes découvertes offshore, les analystes pensent que les développeurs auront du mal à trouver des financements et que de coûteux retards de production sont à prévoir.

En Asie, l'incertitude sur l'évolution des prix du GNL conduit à surseoir à la signature de contrats de 20 ans, ce qui immobilise pratiquement tous les nouveaux projets, tandis qu'en Australie, où l'on veut dépasser le Qatar comme premier exportateur mondial de GNL, la hausse des coûts salariaux échaude les investisseurs.

Shell contruit en Australie la première plateforme flottante mondiale de GNL, baptisée Prelude et qui sera en même temps le plus grand navire jamais construit.

Pourtant, en dépit de l'avenir sombre de nombres de chantiers gaziers, les perspectives du secteur dans son ensemble sont positives en raison des usages multiples qui peuvent être faits du gaz, explique Bichsel.

"A long terme, nous parlons de décennies, nous prévoyons une baisse de la demande de pétrole, tandis que le gaz jouera un rôle prééminent, y compris le gaz de schiste; mais ça prendra du temps", dit-il. (Wilfrid Exbrayat pour le service français)
http://bourse.lesechos.fr/infos-conseil ... 978416.php

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89517
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Le Gaz dans le monde

Message par energy_isere » 05 juil. 2014, 13:47

La France sera en mesure d’exporter du gaz vers l’Allemagne dès 2016

04 Juillet 20014

Un nouveau gazoduc actuellement en construction dans la région nord-est devrait permettre à la France d’exporter prochainement du gaz vers l’Allemagne et d’accéder à un nouveau marché considérable. Leur proposant ainsi une nouvelle alternative d’approvisionnement, ce nouveau gazoduc sera surtout une chance offerte à nos voisins allemands de se défaire de leur dépendance gazière vis à vis de la Russie.

Image

Si l’intérêt pour le marché allemand, 1,5 fois plus important que le marché français du gaz, est sans conteste une des raison premières de ce projet, le gazoduc, baptisé Arc de Dierrey et qui reliera dès 2016 le terminal méthanier d’EDF de Dunkerque à l’Allemagne, devrait avant tout permettre d’unifier notre territoire en termes d’approvisionnement gazier.

En effet, la France est encore aujourd’hui divisée en deux zones d’approvisionnement de gaz. D’un côté le sud du pays qui dépend pour sa majeure partie, des prix mondiaux du GNL (gaz naturel liquéfié) transporté dans des méthaniers et de l’autre, le nord dont l’approvisionnement se fait principalement par gazoduc. Ces différences se traduisent notamment par des écarts de prix parfois très élevés selon les régions.

Le nouveau gazoduc actuellement en construction en Picardie et adapté au transport du GNL produit par le futur terminal méthanier d’EDF, devrait donc permettre de résorber ces inégalités en optimisant le transport du gaz sur l’ensemble du territoire. Comme le confirme GRTgaz, l’opérateur nationale de distribution du gaz (groupe GDF Suez), l’Arc de Dierrey constitue donc « la première étape d’un grand programme qui permet d’unifier la zone de marché française » et qui permettra de plus dans les années à venir de faire de la France « une porte d’entrée du gaz en Europe. »

Long de plus de 300 km, l’Arc de Dierrey a été financé à hauteur de 77 millions d’euros par la Commission européenne, sur un montant total de 635 millions, en raison de sa contribution à la réduction de la dépendance énergétique de l’Europe. En effet, outre l’Allemagne « il y a d’autres pays de l’Est qui souhaiteraient avoir accès au GNL, notamment pour des questions de diversification d’approvisionnement et surtout de route, qui est quand même le point clé aujourd’hui de ces pays-là qui ont accès au gaz russe uniquement par une voie qui traverse l’Ukraine », précise Olivier Aubert, directeur de l’offre de GRTgaz.

En pleine crise ukrainienne et alors que les relations avec la Russie se tendent, la mise en service du gazoduc programmée en 2016 ne pourra que soulager certains pays européens beaucoup trop dépendants. Car s’il offre une alternative, le GNL transporté par méthaniers n’est que très peu compétitif par rapport au gaz russe et ne se présente pas comme une solution d’approvisionnement durable. L’Allemagne quant à elle, dépendante de la Russie pour 36% de sa consommation de gaz, ne possède aucun terminal méthanier sur sa façade maritime. Elle pourra désormais s’approvisionner en GNL auprès de la France, de la Belgique ou des Pays-Bas.
http://lenergiedavancer.com/la-france-s ... 014/07/04/

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89517
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Le Gaz dans le monde

Message par energy_isere » 25 sept. 2014, 21:50

Le gaz américain ne sauvera pas l'Europe

Le 24 septembre 2014 Usine Nouvelle

La montée en force des exportations de gaz liquéfié des Etats-Unis ne sera pas suffisante pour réduire significativement la dépendance de l'Europe au gaz russe. Mais en faisant chuter les prix, elle réduira sévèrement les profits de Gazprom.

La révolution du gaz de roche aux Etats-Unis peut-elle réduire significativement la dépendance des pays européens au gaz russe s'interroge l'étude "American gas to the rescue?" publiée le 22 septembre par le Center on Global Energy Policy, qui dépend de l'université américaine de Columbia. Selon cette étude, les conséquences de la nouvelle politique d'exportation de GNL des Etats-Unis aura plus de conséquence pour le marché global du gaz que pour le marché européen. Pour échapper à la pression de la Russie, ce sera aux pays européens de prendre les mesures nécessaires.

La révolution américaine
............

Les exportations américaines iront principalement vers les pays asiatiques, Japon et Corée en tête, où les prix sont plus élevés. Toutefois, cet afflux de gaz détendra le marché et pèsera sur les prix, ce qui profitera à l'ensemble des consommateurs. L'Europe qui dispose de 22 terminaux gaziers – plus 3 en construction – ne les utilise que très partiellement. Le GNL subit la concurrence du charbon thermique et le gaz russe est encore moins cher. En théorie, note le rapport, l'Europe pourrait donc, remplacer le gaz russe, si des volumes suffisants de gaz américain étaient disponibles. En pratique cependant, les infrastructures manquent pour transporter le gaz, en particulier dans les pays d'Europe de l'Est et du Centre, peu intégrés au réseau de leurs voisins de l'Ouest.

................

Baisse des revenus de Gazprom

L'augmentation de l'offre mondial de gaz provoquée par la révolution américaine a permis aux pays européens de renégocier le prix du gaz acheté à la Russie. Ils ont pu remettre en cause la corrélation entre le prix du gaz et celui du pétrole qui se traduisait par un prix supérieur au prix spot sur les nouveaux marchés du gaz naturel. Gazprom a progressivement accepté de réduire cette corrélation, d'abord avec ses gros clients – E.On, GDF Suez et Eni – puis avec les autres. Les baisses obtenues ont atteint 7% à 10%, soit une perte annuelle de revenus pour Gazprom de 5 milliards de dollars, a calculé le rapport. Le groupe russe a même accepté de verser des compensations rétroactives sous la pression des autorités européennes de la concurrence. Eni et Gazprom ont finalement annoncé en 2014 avoir conclu un nouvel accord sur la base des prix de marché pratiqués en Italie. Gazprom a également été obligé de revoir ses contrats avec les pays de l'est et du centre de l'Europe. Ces baisses de revenus et donc de profitabilité ont entrainé un fort recul de l'action Gazprom. De 200 roubles en janvier 2012, elle a évolué depuis le début de l'année entre 125 et 150 roubles.

................
http://indices.usinenouvelle.com/energi ... urope.5555

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89517
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Le Gaz dans le monde

Message par energy_isere » 12 déc. 2014, 21:24

Usine Nouvelle du 04 Dec 2014

Regardez bien la décomposition du prix du Gaz pour Gazprom dans le graphe !
Vous ne pouvez pas consulter les pièces jointes insérées à ce message.

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89517
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Le Gaz dans le monde

Message par energy_isere » 18 mars 2015, 14:00

La Turquie devient un grand pays de transit du gaz

Image
Le président Erdogan (au centre) pose avec ses homologues Ilham Aliev d'Azerbaïdjan (à gauche) et Guiorgui Margvelashvili, président de Géorgie, lors de l'inauguration du chantier du gazoduc Tanap, le 17 mars 2015. REUTERS/Kayhan Ozer/Presidential Palace Press Office/Handout

Le gouvernement turc vient de lancer officiellement la construction du gazoduc transanatolien Tanap entre l'Azerbaïdjan et l'Europe. La Turquie veut aussi devenir le corridor gazier entre la Russie et l'Europe.

La Turquie devient un grand pays de transit gazier.
Le président Erdogan a inauguré hier le chantier du gazoduc TANAP, près de la frontière géorgienne. Ce gazoduc chargé de gaz en Azerbaïdjan traversera toute l'Anatolie et rejoindra l'Europe par la Grèce. Il permettra de livrer dans cinq ans 10 milliards de m3 annuels de gaz à l'Union européenne, la Turquie en gardera 6 milliards de m3.

Le gazoduc transanatolien Tanap, qui sera complété par un autre gazoduc transadriatique baptisé TAP, jusqu'à l'Italie et via l'Albanie, a remplacé le projet Nabucco qui devait aboutir en Bulgarie puis en Hongrie, mais qui n'avait ni financement, ni approvisionnement, depuis que l'Iran était sous le coup des sanctions.

Tanap est au contraire branché sur l'immense champ gazier de Shah Deniz en Azerbaïdjan, c'est donc un projet turco-azéri, auquel vient de se greffer la compagnie britannique BP. Quoi qu'il en soit c'est le fameux « corridor sud » auquel tenait tant l'Union européenne pour moins dépendre du gaz russe et de son transit en Ukraine. Désormais l'Union européenne dépendra de la Turquie, pour s'approvisionner en gaz azéri, souligne Pierre Terzian, de Pétrostratégie.

Une grande satisfaction politique pour Ankara face au bloc européen, qui lui refuse toujours l'adhésion. Une manière bien sûr d'assurer aux Turcs, de plus en plus grands consommateurs de gaz, une sécurité énergétique accrue. Et une source de revenus aussi pour la Turquie, qui devrait engranger 300 millions de dollars tous les ans rien que pour le transit du gaz, sans compter tous les emplois créés pour la construction du pipe.

La Turquie devient décidément un pays de transit incontournable puisqu'un autre chantier de gazoduc se profile en Turquie, le projet russe Turkish Stream qui a remplacé South Stream, abandonné par le géant gazier russe Gazprom en fin d'année dernière. South Stream devait acheminer du gaz russe sous la mer Noire jusqu'en Bulgarie. Turkish Stream aboutirait lui à l'ouest de la Turquie, pour rejoindre la Grèce et livrer quatre fois plus de gaz encore que Tanap.
http://www.rfi.fr/emission/20150318-tur ... ansit-gaz/

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89517
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Le Gaz dans le monde

Message par energy_isere » 25 mai 2015, 12:15

La Norvège dépasse la Russie pour le gaz vers l'Europe de l'Ouest

BRUXELLES/OSLO, 22 mai (Reuters)

La Norvège a supplanté la Russie en tant que principal fournisseur de gaz de l'Europe de l'Ouest, montrent les statistiques des entreprises publiques concernées, alors que les pays européens cherchent à réduire leur dépendance énergétique à l'égard de Moscou.

L'effondrement des cours du pétrole a aussi contribué à ce changement de hiérarchie, la Norvège ajustant plus rapidement que la Russie sa politique tarifairen ce qui favorise les acheteurs en cas de baisse des prix.

La Norvège a exporté 29,2 milliards de mètres cubes vers l'Europe occidentale au premier trimestre 2015, selon les données de l'opérateur public norvégien Gassco. Les ventes de la Russie se sont élevées à 20,29 milliards de mètres cubes, selon les chiffres de Gazprom.

La tendance s'est dessinée dès le dernier trimestre 2014, au cours duquel l'Europe occidentale a importé 29,5 milliards de mètres cubes de Norvège et 19,8 de Russie.

Hormis une brève période en 2012, c'est la première fois que la Norvège dépasse nettement la Russie en la matière.

Les exportations vers l'Europe de l'Est ne figurent pas dans ces statistiques.

Les pays et les entreprises de l'Union européenne s'efforcent de réduire leur dépendance énergétique à l'égard de la Russie de crainte que Moscou ne se serve de l'arme du gaz dans le cadre des tensions géopolitiques liées au conflit en Ukraine.

La Commission européenne a déclaré que, sur l'ensemble de l'année 2014, la Russie était demeurée le principal fournisseur de l'UE mais que sa part dans les importations européennes avait reculé de 43% à 42%, avec une chute de plus de 10% en termes de volumes.

La part de la Norvège dans les importations européennes est passée de 34% à 38% en 2014.
http://bourse.lesechos.fr/infos-conseil ... 052532.php

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89517
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Le Gaz dans le monde

Message par energy_isere » 06 juin 2015, 12:29

La Tanzanie et Mozambique pèseront l’équivalent du Qatar en terme de gaz naturel liquéfié

Agence Ecofin 03 Juin 2015

Dans une interview accordée au magazine Energies Africaines, Jean-Pierre Favennec, président de l’Association pour le développement de l’énergie en Afrique,
estime que les importantes découvertes de gaz naturel effectuées dans le Canal du Mozambique, nécessitent l’installation de capacités de liquéfaction comparables à celles du Qatar.

« Pour mettre en place une telle capacité, le chantier du Qatar, c’était plus de 100 000 à 120 000 personnes qui travaillaient ensemble. Donc pour organiser une telle industrie au Mozambique et en Tanzanie, cela nécessite des infrastructures et des moyens humains qu’il faut progressivement mettre en place» estime-t-il.

Selon l’expert, les gouvernements locaux fournissent beaucoup d’efforts pour y arriver, mais il leur faudra du temps. « Cette industrie ne sera vraiment opérationnelle que vers 2020-2025, voire 2030.» ajoute-t-il.
http://www.agenceecofin.com/gaz-naturel ... l-liquefie

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89517
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Le Gaz dans le monde

Message par energy_isere » 06 juin 2015, 13:31

Le gaz, seule énergie fossile à progresser d'ici 2030

Le Figaro 02/06/2015

Selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE), la courbe de l'évolution de la demande d'énergie primaire au cours des prochaines années fait la part belle au gaz. Les professionnels du secteur gazier insistent sur la bonne complémentarité géographique entre gaz conventionnels et gaz non conventionnels.


Les scénarios de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) apportent des motifs de satisfactions aux représentants du secteur gazier. Selon l'AIE, le gaz est en effet la seule énergie fossile dont la part va progresser au cours des prochaines années. Ainsi dans l'analyse de la demande mondiale d'énergie primaire, la part du gaz va passer de 21 à 24% entre 2015 et 2035. Dans le même temps, la part du pétrole se repliera de 31 à 26%, tandis que le charbon baissera lui aussi, de 29 à 24%. Cette évolution tient en particulier à la solidité des ressources en gaz de la planète: «Si l'on s'en tient aux ressources prouvées, on arrive à 56 ans de réserves, en élargissant avec les réserves probables, on dépasse les 130 ans», indique Jérôme Ferrier, le président de l'Union internationale du gaz (UIG), l'association qui organise le Congrès mondial du gaz (cette semaine à Paris).
Le potentiel des ressources en gaz s'avère d'autant plus intéressant que la répartition entre gaz conventionnels et gaz non conventionnels (gaz de schiste, gaz de houille…) s'avère très complémentaire. Jérôme Ferrier résume cet éventail: «Dans le conventionnel, quatre pays - l'Iran, la Russie, le Qatar et le Turkménistan - concentrent plus de 60% des réserves. Pour le non conventionnel, les principales ressources sont situées aux États-Unis, en Chine, en Argentine et en Australie. Il n'y a donc pas de superposition des portefeuilles.» Quant au gaz naturel liquéfié (GNL), il représente une alternative intéressante puisqu'il couvre déjà 10% du commerce mondial du gaz. Mais la logistique est coûteuse à mettre en place, avec une chaîne qui comprend à la fois des terminaux de liquéfaction, des flottes de navires méthaniers et des installations de regazéification.

Nécessité d'une relation apaisée avec la Russie

Dans le cadre de ce commerce mondial du gaz, Jérôme Ferrier rappelle la place de la Russie et la nécessité d'entretenir avec ce producteur incontournable un climat apaisé: «On entend dire que le gaz est un facteur d'instabilité entre les différents pays, à commencer par ce différend entre Moscou et l'Union européenne. Mais le gaz est au contraire un lien géopolitique très fort. Quand on construit des tuyaux pour relier deux pays, on noue des relations très fortes. Elles sont d'autant plus fortes que les contrats d'approvisionnement à long terme jouent un rôle primordial dans le commerce du gaz. Les pays consommateurs ont tellement dans la ligne de mire la sécurité de leurs approvisionnements gaziers qu'ils signent souvent pour plusieurs années avec les États producteurs.»
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2015 ... i-2030.php

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89517
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Le Gaz dans le monde

Message par energy_isere » 06 juin 2015, 13:34

Cloture du Congrès Mondial du Gaz: l'UGI s'engage à renforcr le rôle du gaz dans le mix énergétique

édité le 05/06/2015

Cloture du Congrès Mondial du Gaz: l'UGI s'engage à renforcr le rôle du gaz dans le mix énergétique

Le Président de l’Union internationale du Gaz, Jérôme Ferrier, a officiellement clôturé aujourd’hui le 26èmeCongrès Mondial du Gaz. Il a appelé l’ensemble des acteurs du secteur à s’appuyer sur le succès qu’a remporté cet événement majeur et de faire en sorte que l’industrie mondiale du gaz continue à jouer un rôle vital dans le façonnement du monde énergétique de demain.

«Nos échanges ont été riches et fructueux grâce aux contributions de tous. Je suis particulièrement impressionné et heureux de constater la cohérence des messages que nous avons portés auprès de la communauté internationale », a déclaré Jérôme Ferrier. « Les dirigeants de notre industrie ont été clairs et unanimes : le gaz naturel est le combustible du futur. Aussi, son rôle dans le mix énergétique mérite une plus grande reconnaissance en tant qu’énergie fossile la moins émettrice de carbone. Tel aura été le message de ce 26ème Congrès qui s’est tenu à Paris. »

Plus de 3 500 participants se sont réunis cette semaine, représentant l’ensemble de la chaîne de valeurs du marché gazier mondial. Les patrons des plus grandes compagnies gazières ont mené des discussions autour du thème Se développer ensemble en respectant la planète, parmi celles-ci : Total, ENGIE, Qatargas, Chevron, Exxon Mobil, Shell, BP, Kogas, Woodside, GE et Statoil. Des experts de renommée mondiale du secteur énergétique, des académiciens et des personnalités de premier plan issues d’organisations internationales telles que l’AIE, la Banque Mondiale et les institutions des Nations Unies ont également pris part aux débats. Plus de 5 000 visiteurs professionnels ont pu découvrir les toutes dernières technologies du secteur gazier auprès des 350 exposants présents.

La clôture de WGCPARIS2015 marque ainsi la fin du Triennat de la présidence française de l'UIG et le début de la présidence américaine. Les réalisations de l’Union internationale du gaz sous la houlette de la France ont été les suivantes :

- Adhésion de nouveaux pays membres, passant de 76 à 91 ;
- Création de “The Global Voice of Gas”, véritable tribune et portevoix de l’industrie gazière ;
- Renforcement des partenariats avec les organisations internationales comme, entre autres, la Banque Mondiale et les institutions spécialisées des Nations Unies ;
- Collaboration et animation fructueuse d’un réseau de plus de 1 000 experts du secteur ;
- Valorisation de la R&D ;
- Développement de solides fondamentaux pour l'avenir grâce à la mise en œuvre de programmes spécifiques à destination des jeunes talents du secteur et des initiatives visant à promouvoir l’emploi des femmes dans l'industrie gazière.

«Ce fut un honneur de servir l’Union Internationale du Gaz en tant que Président pendant ces trois dernières années. La révolution du gaz naturel en Amérique du Nord a transformé la physionomie de notre secteur. Aussi, je suis particulièrement fier de transmettre le flambeau à nos amis américains. Je me réjouis de la nouvelle prise de fonctions de David Carroll dont je soutiendrai les actions. Par ailleurs, en tant que Président sortant de l’IUG je continuerai à contribuer aux débats qui animent notre association».

«Je tiens à rendre hommage au travail remarquable, au leadership ainsi qu’à la collaboration sans faille de nos collègues français au cours de leur présidence triennale. Nous sommes impatients de poursuivre leurs actions en capitalisant sur les réussites obtenues pour assurer à l'industrie mondiale de gaz naturel la place qui doit être la sienne dans le mix énergétique mondial», a déclaré David Carroll, nouveau Président de l'UIG.

La France passe aux Etats-Unis le relais de la présidence de l’Union internationale du Gaz

A propos de l’Union Internationale du Gaz

L'Union Internationale du Gaz (UIG) a été fondée en 1931. C’est une organisation mondiale à but non lucratif dont l'objectif est de promouvoir les progrès techniques et économiques dans l'industrie mondiale de gaz. Les membres de l’UIG (142) sont des associations et entités de l'industrie du gaz issues de 91 pays qui représentent plus de 97% du gaz naturel échangé à travers le monde, et qui entretiennent des liens très étroits avec de nombreuses autres organisations internationales du secteur de l'énergie.



Origine : Communiqué UGI
http://www.euro-petrole.com/cloture-du- ... -n-f-11496

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89517
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Le Gaz dans le monde

Message par energy_isere » 13 juil. 2015, 17:50

Gaz : « La surcapacité pourrait entraîner le gel de projets africains »

jeuneafrique.com le 13 juillet 2015

Evariste Nyouki, chef de la recherche économique chez GDF Suez Trading, analyse pour "Jeune Afrique" les perspectives du marché mondial du gaz.

Les prix du gaz sont en partie liés à ceux du pétrole. En Asie-Pacifique, ils ont chuté avec l’or noir en 2014, car 56 % des contrats de long terme y sont indexés sur le cours du baril de brut. En Europe de l’Ouest, ils ont moins souffert, car seuls 12 % des contrats sont concernés. Résultat : jadis largement inférieurs, les cours européens se situent aujourd’hui pratiquement au même niveau que ceux d’Asie.

Cette évolution pousse l’Afrique – où les trois premiers producteurs de gaz sont l’Algérie (83 milliards de m3 produits en 2014), l’Égypte (49 milliards) puis le Nigeria (39 milliards) – à conserver une relation privilégiée avec les marchés européens, vers lesquels les coûts de transport sont moins importants que vers l’Asie. L’Algérie dispose de gazoducs vers l’Espagne et l’Italie, et y expédie l’essentiel de ses cargaisons de gaz naturel liquéfié (GNL). Mais en 2014, sa production était inférieure de 5 milliards de m3 par rapport à son pic de 2005. En Égypte, elle a baissé de 13 % en 2014, principalement en raison de la situation géopolitique. Le Caire a même dû se lancer dans l’importation de GNL pour approvisionner sa demande domestique en hausse.

Image

Le gaz pâtit de la concurrence du pétrole peu cher et, hormis aux États-Unis, qui disposent du gaz de schiste, la progression de la demande est partout en repli. Cela entraîne une surcapacité de production dans un contexte de forte augmentation de la capacité mondiale de production de GNL. Cette situation pourrait perdurer au moins jusqu’en 2020, provoquant le gel de plusieurs projets gaziers africains. Afin de voir le jour, ceux-ci doivent intégrer à leur modèle économique la demande domestique et non pas être exclusivement tournés vers l’exportation. Au Mozambique, leur lancement pourrait être repoussé jusqu’à la remontée des cours. »
http://www.jeuneafrique.com/mag/241373/ ... africains/

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89517
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Le Gaz dans le monde

Message par energy_isere » 19 sept. 2015, 14:43

Image
Gaz : la découverte géante d’ENI en Egypte rebat les cartes

ANNE FEITZ / Les Echos | LE 14/09

Le gisement géant permettra à l’Egypte d’assurer ses besoins pendant des décennies. La découverte change la donne pour les pays de la zone, voire au-delà.

...............
http://www.lesechos.fr/industrie-servic ... 155478.php

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89517
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Le Gaz dans le monde

Message par energy_isere » 05 déc. 2015, 12:07

Sonatrach devra-t-elle investir dans l’aval gazier en Europe pour conserver son marché ?

Agence Ecofin 04 dec 2015

L’Algérie, pays fournisseur de premier plan du gaz à l’Union européenne, devra penser à investir, via la compagnie publique Sonatrach, dans l’aval gazier et la production de l’électricité en Europe pour continuer à être présente sur ce marché très convoité.

C’est en substance le point de vue exprimé par l’expert en énergie Mourad Preure, lors d'une conférence à l'Institut national d'études de stratégie globales (INESG) jeudi à Alger, apprend-on de l’APS. « Le groupe Sonatrach doit prendre des parts dans des sociétés européennes ayant accès au client final afin de pouvoir maîtriser le risque volume et le risque marché car d'autres producteurs de gaz s'apprêtent à conquérir l'Europe qui est un marché naturel pour l'Algérie », a estimé M. Preure.

Il a relevé que les Etats-Unis, le Qatar et la Russie ainsi que des pays de l'est de la Méditerranée, où de grandes quantités de gaz ont été découvertes, pourraient être de sérieux concurrents de l'Algérie.

A son avis, les Etats-Unis sont en passe de devenir un exportateur important vers le continent européen en raison des bas coûts de transport du GNL, pendant que l'Iran ambitionne d'exporter de grandes quantités de gaz dès la levée des sanctions internationales. « La concurrence sera palpable, à partir de 2019, dès que les contrats gaziers liant l'Algérie aux pays européens arriveront à terme et nous devons, dès à présent, prendre les mesures qui s'imposent », a dit Mourad Preure.

Cependant, en visite à Alger le mois de mai dernier, Miguel Arias Canete, commissaire européen en charge du climat et de l’énergie, laissait entendre que l’Europe maintiendra, au cours des prochaines années, sa position de « principal importateur » du gaz algérien. « L’Algérie, qui recèle des ressources énormes en hydrocarbures, est un partenaire majeur et fiable de l’Europe, qui restera le principal importateur de gaz algérien dans les prochaines années», avait déclaré Miguel Arias Canete, rapporte El Watan.
http://www.agenceecofin.com/trade/0412- ... son-marche

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89517
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Le Gaz dans le monde

Message par energy_isere » 19 janv. 2016, 14:59

Gaz : après neuf ans de baisse, la demande repart en Europe

Anne Feitz / Journaliste Les Echos Le 11/01/2016

La demande dans l’Union européenne a rebondi de 4,4 % l’an dernier. Cette hausse s’explique en partie par un retour à la normale des conditions climatiques.


Est-ce la fin de la crise du gaz naturel sur le Vieux Continent ? Après neuf années de baisse consécutives, la consommation de gaz naturel en Europe est repartie à la hausse en 2015. Selon les estimations de la Société Générale, qui vient de publier son indicateur Energy Pulse, la demande dans les 28 pays de l’Union européenne a rebondi de 4,4 % l’an dernier, à 421 milliards de mètres cubes. Une estimation réalisée à partir des données des principaux pays de l’Union, représentant les deux tiers de la consommation globale. En France, le rebond a été encore plus marqué, avec une hausse de 7,6 %.

Selon les experts de la Société Générale, cette augmentation ne marque toutefois pas un réel retournement de tendance. «  Elle s’explique essentiellement par le niveau extrêmement bas atteint en 2014, notamment en raison des conditions climatiques particulièrement clémentes », indique Thierry Bros, auteur de l’étude à la Société Générale. 2014 avait été l’année la plus chaude depuis l’établissement de statistiques météorologiques, notamment en France. Ayant moins consommé de gaz pour leurs besoins en chauffage, les Européens avaient alors réduit leur demande de 12,9 %, signant un record à la baisse et effaçant dix-neuf ans de croissance. Dans l’Hexagone, la chute avait atteint 16,5 %.

La taxe carbone rend le gaz naturel plus compétitif

«  Nous sommes simplement revenus à une normale climatique, avec un hiver un peu moins chaud début 2015 », note Thierry Bros. «  Mais sur le long terme, les grandes tendances de fond n’ont pas changé : nous continuons à tabler sur une baisse de la consommation à l’horizon 2020. » L’une des grandes explications de la chute de ces dernières années est directement liée au boom du gaz de schiste aux Etats-Unis : le charbon américain bon marché est venu concurrencer le gaz naturel en Europe dans la génération d’électricité, expliquant la chute entre 2011 et 2014. Une partie de la baisse est aussi due aux efforts des Européens en matière d’économies d’énergie.

Depuis quelques mois, un phénomène nouveau vient cependant atténuer la tendance : la hausse de la taxe carbone au Royaume-Uni, en avril 2015, a rendu le gaz naturel plus compétitif que le charbon pour la génération d’électricité. «  Il est même repassé au premier rang pour cet usage depuis août », note Thierry Bros. Pas de quoi toutefois doper les volumes en Europe sur la durée. Selon l’expert de la Société Générale, la consommation devrait encore augmenter légèrement l’an prochain, puis se stabiliser, voire reculer à nouveau. «  Elle ne reviendra sans doute jamais à 450 milliards de mètres cubes », écrit-il.
http://www.lesechos.fr/industrie-servic ... 191293.php

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89517
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Le Gaz dans le monde

Message par energy_isere » 20 févr. 2016, 13:44

Tendances à court terme de l’industrie gazière

IFP Énergies nouvelles 16 févr. 2016

En 2015, la production mondiale de gaz naturel aurait augmenté d’environ 1,5% selon les estimations de Cedigaz(1). Elle est tirée par la production américaine de gaz de schiste (en hausse « de l’ordre de 6% »), provenant en particulier des bassins de Marcellus et d’Utica. Cette dernière a été ralentie durant les derniers mois dans un contexte de prix très bas (prix Henry Hub inférieurs à 2,5 $/MBtu, soit le plus bas niveau des prix américains enregistrés depuis 1999). Elle a toutefois démontré sa résilience et pourrait, selon l’EIA américaine, continuer à augmenter de 2% en 2016 (avec des prix du gaz quasiment inchangés sur les marchés), grâce à la réduction des coûts et à l’amélioration de la productivité des champs de gaz de schiste.

Dans cette note, IFP Energies nouvelles analyse, région par région, l’évolution de la production et de la consommation de gaz naturel en 2015. Il y est également rappelé la concurrence de ce combustible avec le charbon pour la production d’électricité ainsi que l’évolution des prix internationaux, qui ont fortement diminué en 2015 dans le contexte d’une offre excédentaire. Au Japon, le prix du gaz naturel liquéfié (GNL) qui est indexé en quasi-totalité sur le prix du pétrole a par exemple atteint 10 $/MBtu en moyenne en 2015 contre 16 $/MBtu en 2014.

En Europe où la consommation de gaz a augmenté de près de 9% en 2015, la dépendance vis-à-vis des sources extérieures d’approvisionnement (Russie, Algérie, etc.) a atteint 50% en 2015 contre 47% en 2014. La Russie a fourni à elle seule près de 31% des importations européennes, malgré la baisse du transit via l’Ukraine.

Selon IFP Energies nouvelles, le marché gazier devrait rester surapprovisionné jusqu’à la fin de cette décennie. Les prix durablement bas qui découlent de cette situation imposeront aux acteurs du secteur de réduire leurs coûts amont pour continuer de satisfaire la demande. Les politiques environnementales (et ses outils comme la taxe carbone) sont susceptibles de redonner un avantage au gaz naturel face au charbon dans les années à venir. Cette énergie est d’ailleurs de plus en plus présentée comme une source complémentaire de la transition énergétique car elle permet de pallier la production intermittente de certaines énergies renouvelables.

La Chine, présentée comme « le futur moteur de l’expansion gazière mondiale », a indiqué dans son dernier plan quinquennal adopté en octobre 2015 qu’elle comptait remplacer le charbon par des énergies moins émettrices de gaz à effet de serre, parmi lesquelles le gaz, en exploitant notamment des gisements de gaz de schiste.
http://www.connaissancedesenergies.org/ ... ere-160216

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89517
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Le Gaz dans le monde

Message par energy_isere » 07 avr. 2016, 19:43

Bousculade sur le podium du gaz

Par Myrtille Delamarche Usine Nouvelle le 07 avril 2016,

Parmi les sociétés cotées, Gazprom reste le champion incontesté de la production de gaz. Mais au gré des fusions-acquisitions, les challengers se bousculent dans le top 5.

Image

Le russe Gazprom conserve la tête du classement des producteurs de gaz mondiaux établi chaque année par la Société Générale, avec 12% de parts de marché. Ce, malgré la réduction de sa production, de 444 à 418 milliards de mètres cubes en raison de la baisse des ventes à l’Ukraine. Et bien en-deçà de sa capacité de 600 milliards de m3.


Par contre, la suite du classement réserve quelques surprises. Jusqu’en 2014, ses challengers du trio de tête sont restés les mêmes : ExxonMobil et Shell. Mais en 2015, la tête du tableau se recompose, avec une percée de Petrochina qui relègue Shell en 4e position. BP, à l’inverse, s’effondre de la 4e à la 8e place, et ConocoPhillips sort du classement après en avoir occupé la 5e place, désormais sécurisée par Total avec 2% de parts de marché.

Nouvelles surprises en 2016

Et en 2016, la fusion de Shell et de BG, née au moment de la privatisation à la découpe de l’ancien monopole British Gas par Margaret Thatcher, devrait propulser le nouveau groupe à la seconde place, devant ExxonMobil, affirme l’analyste gaz Thierry Bros en commentaire du classement établi depuis 9 ans par la Société Générale.

L’Europe se prépare à l’arrivée du GNL américain

La Russie et la Norvège, qui ont battu leur record d’exportation en Europe au premier trimestre 2016, se préparent clairement à défendre leurs parts de marché face à l’arrivée du gaz naturel liquéfié américain. "La probabilité s’accroît d’assister à une guerre des prix au cours des prochains mois", conclut Thierry Bros.
http://www.usinenouvelle.com/article/bo ... az.N386306

Répondre