Le Gaz dans le monde

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Re: Le Gaz dans le monde

Message par energy_isere » 11 juin 2019, 09:52

Les 20 plus gros gisements de gaz dans le monde.

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source : https://www.worldatlas.com/articles/the ... world.html

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Re: Le Gaz dans le monde

Message par kercoz » 11 juin 2019, 20:35

Rien en asie !
L'Homme succombera tué par l'excès de ce qu'il appelle la civilisation. ( Jean Henri Fabre / Souvenirs Entomologiques)

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Re: Le Gaz dans le monde

Message par energy_isere » 20 juil. 2019, 11:34

En 2024, les USA et la Chine deviendront les plus grands exportateurs et importateurs mondiaux de GNL (AIE)

Agence Ecofin. 17 juillet 2019

A partir de 2024, les Etats-Unis et la Chine deviendront, respectivement, le plus grand exportateur et importateur mondial de gaz naturel liquéfié (GNL). C’est ce qui ressort de la dernière étude de l’Agence internationale de l'énergie (AIE), publiée ce mardi.

Selon le document, les exportations américaines de GNL devraient atteindre plus de 100 milliards de mètres cubes et le pays pourra ainsi déloger les deux leaders de ce segment que sont l'Australie et le Qatar. Pour ce qui est de la Chine, ses importations dépasseront la barre des 100 milliards de mètres cubes, ce qui lui permettra de surclasser le principal importateur mondial : le Japon.

Aux Etats-Unis, cette étape sera le résultat d’un boom gazier qui a démarré depuis l’avènement au pouvoir de Donald Trump qui, malgré la pression des organisations écologiques, soutient fermement l’industrie des fossiles. Des lignes de crédit ont même été ouvertes spécialement pour les producteurs de schiste. Les Etats-Unis qui sont devenus, depuis 2018, le premier producteur mondial de gaz, verront leur part de la production mondiale passer à environ 23%, selon les projections de l'AIE.

Le passage de la Chine au rang de premier exportateur mondial de GNL sera favorisé non seulement par une demande gigantesque (+18 % en 2018), mais aussi par une baisse des importations nipponnes. Le Japon, dont les importations ont commencé à décroître après le redémarrage en 2014 de certaines centrales nucléaires, devrait importer beaucoup moins que d’habitude, à cette échéance.

Par ailleurs, l’AIE rappelle que, portée par la Chine, la demande mondiale de GNL a atteint un niveau record de 432 milliards m3 en 2018, après avoir grimpé d'environ 10 % par an au cours des dernières années. L’Agence s’attend à ce que la demande mondiale de GNL augmente d'environ 4 % par an jusqu'en 2024.
https://www.agenceecofin.com/trade/1707 ... de-gnl-aie

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Re: Le Gaz dans le monde

Message par energy_isere » 22 nov. 2019, 08:48

Climat: le gaz, énergie de transition ou fausse solution?

AFP parue le 22 nov. 2019

Le gaz naturel a-t-il un rôle à jouer dans la transition énergétique? Moins polluant à l'usage que les autres énergies fossiles, il est toutefois de plus en plus critiqué par les ONG, et aussi désormais les investisseurs.

L'Agence internationale de l'énergie (AIE), qui vient de présenter sa somme annuelle sur l'avenir énergétique du monde, estime que le gaz a sa place dans un scénario compatible avec l'accord de Paris sur le climat.

Dans son scénario dit de "développement durable", la demande en pétrole et en charbon doit chuter rapidement tandis que le gaz naturel doit au contraire progresser de 10% jusqu'à la fin des années 2020.

Pour l'AIE, la mission principale de cette source d'énergie relativement bon marché et abondante est de se substituer au charbon, très polluant mais largement utilisé aujourd'hui pour produire de l'électricité, en particulier en Asie. De façon plus anecdotique, le gaz naturel liquéfié (GNL) peut aussi propulser des navires en remplacement du fioul.

La position de l'AIE, qui conseille des pays développés, est cependant violemment attaquée par certaines ONG de défense de l'environnement. Global Witness juge ainsi la position de l'agence "perverse" et appelle à réduire de près de moitié le recours au gaz sur la prochaine décennie.

"L'AIE doit se libérer de l'influence de l'industrie des énergies fossiles et des pays qui nient l'urgence climatique, comme les Etats-Unis", estime Murray Worthy, chargé de campagne pour l'ONG. "Les gouvernements ne doivent pas être trompés par des prévisions irresponsables d'une organisation de plus en plus discréditée, et plutôt travailler à l'extinction des champs de pétrole et de gaz existants, tout en cessant de chercher de nouvelles réserves."

Signe que le rôle du gaz est controversé, la Banque européenne d'investissement (BEI) vient d'annoncer qu'elle cesserait de financer de nouveaux projets liés aux énergies fossiles, y compris le gaz, à partir de 2022. Une décision qui a suscité "l'opposition résolue" et "l'inquiétude" de l'Union internationale du gaz (IGU).

- Energie équivoque -

Ces oppositions soulignent la nature équivoque du gaz naturel: c'est une énergie fossile qui émet du CO2 à la combustion, mais 30% de moins que le pétrole et moitié moins que le charbon, et elle s'avère moins néfaste pour la qualité de l'air.

Pour ses défenseurs, c'est une "énergie de transition", et les groupes pétroliers comme Total ou Shell en produisent d'ailleurs de plus en plus, lançant des projets prévus pour durer des décennies.

"Lors de sa combustion, le gaz relâche moins de CO2, d'oxydes d'azote et de soufre que le charbon et le pétrole. Le remplacement du charbon par du gaz a eu un impact profond sur la qualité de l'air dans le nord de la Chine avec un immense bénéfice sur la santé publique", souligne Nicholas Browne, du cabinet Wood Mackenzie.

Pour autant, "le gaz et le GNL sont peut-être meilleurs, mais sont-ils assez bons?", s'interroge l'expert.

En effet, l'industrie gazière est aussi responsable, dès l'extraction, d'importantes fuites de méthane, un gaz à effet de serre à l'effet trente fois plus réchauffant que le CO2.

"Les émissions de méthane liées à la production d'énergie à partir du gaz (sur toute la chaîne) sont largement sous-estimées", dénonce Cécile Marchand, des Amis de la Terre: au final, "le gaz n'émet pas toujours moins de gaz à effet de serre que d'autres sources d'énergie fossiles".

Le GNL, qui est en plein essor, nécessite aussi un certain nombre d'étapes (liquéfaction, transport, etc.) qui aggravent son empreinte carbone.

"Exporter massivement du GNL sur les marchés asiatiques pour remplacer le charbon ne nous permettra pas de faire face au défi climatique", souligne Cécile Marchand, dont l'ONG prône une réduction drastique de la consommation d'énergie.

Sous pression, l'industrie gazière s'est engagée à limiter ses émissions de méthane, notamment à travers la Oil and Gas Climate Initiative (OGCI) qui regroupe les plus grands groupes mondiaux.

Elle parie aussi sur le développement des techniques de capture et stockage de CO2, ainsi que sur l'essor des gaz renouvelables (la méthanisation des déchets agricoles ou la production d'hydrogène par l'électricité). Ces techniques restent cependant peu développées et pour certaines encore très coûteuses.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ion-191122

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Message par mobar » 22 nov. 2019, 09:05

energy_isere a écrit :
11 juin 2019, 09:52
Les 20 plus gros gisements de gaz dans le monde.

Image

source : https://www.worldatlas.com/articles/the ... world.html
C'est la Russie qui détient le potentiel le plus important
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
« Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes bien informées et impliquées puisse changer le monde, en fait, ce n'est jamais que comme cela que le monde a changé »

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Message par energy_isere » 13 janv. 2020, 21:32

2020, année pivot pour le gaz européen, selon Wood Mackenzie

MYRTILLE DELAMARCHE Usine Nouvelle 13/01/2020

Les stocks européens de gaz sont pleins, et les prix en baisse. Le secteur s’interroge sur sa place dans le mix énergétique européen dans le cadre du Green deal, explique la société de conseil spécialisée dans l’énergie Wood Mackenzie dans une note datée du 13 janvier.

L'Europe a bien profité de la baisse des prix du gaz, saturant ses capacités de stockage avant l'hiver. Et le recours à ces réserves se fait rare, en raison du surplus de gaz disponible, tant par gazoducs que sous forme liquéfiée, affirme Wood Mackenzie dans une note publiée le 13 janvier. Les consultants spécialisés dans l'énergie anticipent des stocks résiduels de 45 milliards de mètres cubes fin mars, soit 5 milliards de mètres cubes de plus que la moyenne quinquennale.

"En cas d’hiver froid, ce volume pourrait descendre à 30 milliards de mètres cubes à la fin de la saison. A l’inverse, un hiver doux pourrait faire grimper les quantités de gaz stocké à 54 milliards de mètres cubes à fin mars. C’est un motif d’inquiétude pour les observateurs du marché européen du gaz", affirme Murray Douglas, directeur gaz Europe chez Wood Mackenzie. L’Europe ne pourrait alors plus absorber grand-chose des volumes surnuméraires de GNL qui cherchent des débouchés sur la planète.

Deux producteurs, deux stratégies d'adaptation

Les principaux fournisseurs en gaz du continent européen tentent de s’adapter à ce contexte de stocks élevés et de chute des prix. Outre quelques maintenances non-programmées, la Norvège a réduit volontairement sa production, notamment sur les puits d’Equinor Troll et Oseberg en mer du Nord. D’autres acteurs, comme Total, pourraient suivre. "Si le surplus s’intensifie en 2020, la Norvège pourrait réduire de 4 milliards de mètres cubes sa production sur les puits les plus flexibles", commente Murray Douglas. "Nous nous attendons à ce que la Norvège, préférant la valeur aux volumes, poursuive cette stratégie en de réduction de ses ventes pendant toute la période de prix bas."

L’Algérie, elle, a préféré profiter des débouchés nouveaux qu’offre le développement du marché du gaz naturel liquéfié (GNL). Les volumes expédiés par gazoducs vers l’Italie et l’Espagne ont chuté de près de 40% entre 2018 et 2019, affirme WoodMac, et devraient rester stables en 2020, à 21 milliards de mètres cubes. Les exportations de GNL ont crû de 20% en 2019. La consommation domestique est elle aussi en hausse régulière.

Les prix restent orientés à la baisse

Les prix européens du gaz suivent une trajectoire de baisse depuis octobre 2018, marquée par point du TTF en moyenne mensuelle (3,1 dollars par million de Btu) en septembre 2019, contre 4,5 dollars en moyenne sur l’année 2019. Un rebond en 2020 est devenu très improbable avec la signature d’un accord entre l’Ukraine et la Russie sur le transit du gaz russe vers l’Europe. "Il faudrait atteindre 3,8 dollars / Mbtu en moyenne en 2020 pour voir le marché se rééquilibrer", estime WoodMac.

Le green deal européen va peser sur la demande de gaz

L’engagement européen d’atteindre la neutralité carbone en 2050 questionne le mix énergétique du continent, et vient s’ajouter à l’engagement de la Banque européenne d’investissement (BEI) de renoncer à financer les projets d’énergie fossile, gaz compris, à compter de 2021. "Pour respecter son engagement [de neutralité carbone en 2050, Ndlr], la Commission va mettre en place une trajectoire de décroissance des émissions d’au moins 50% en 2030, et près de 55% sous les niveaux de 1990 (contre un objectif actuel de -40%)", souligne Murray Douglas. "Un mécanisme d’ajustement carbone aux frontières, pour capturer les coûts carbone liés aux importations, figure dans le green deal européen et pourrait avoir un impact significatif pour les exportateurs de gaz et de GNL."

Le mieux-disant environnemental du gaz sur le charbon ne suffira plus, et les producteurs vont devoir traquer leurs émissions de dioxyde de carbone et de méthane tout au long de la chaîne, affirme Wood Mackenzie. "La façon dont les compagnies gazières se positionnent dans la lutte contre les émissions carbone et, particulièrement, leurs efforts pour réduire les fuites de méthane seront au cœur des préoccupations en 2020", selon son directeur gaz européen.

Une nouvelle sortie du gaz à prévoir ?

Après Engie et Iberdrola, qui ont tous deux vendu leurs actifs dans le GNL pour se recentrer sur la distribution et les énergies renouvelables, WoodMac s’attend à voir un autre grand énergéticien sortir du secteur en 2020. "PGNiG sera bientôt le seul acteur européen des utilities à conserver des activités dans l’amont, Centrica et SSE ayant d’ores et déjà annoncé leur décision de sortir de l'exploration-production d’ici fin 2020", relève les consultants, qui voient en revanche l’exposition de RWE et d’Uniper au GNL se consolider.

La demande européenne de GNL pourrait, selon WoodMac, doubler d’ici 2030 par rapport au niveau de 2018. Le marché européen reste attractif pour des négociants asiatiques en recherche de destinations alternatives dans le bassin Atlantique, lorsque le marché se retrouvera à nouveau en surcapacité.
https://www.usinenouvelle.com/article/2 ... ie.N919174

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Message par energy_isere » 10 juin 2020, 07:58

Le gaz connaît une chute historique avec la crise du Covid-19

AFP parue le 10 juin 2020

Après des années fastes, le gaz naturel devrait connaître le plus fort déclin jamais enregistré en 2020 en raison de la crise du Covid-19, a averti mercredi l'Agence internationale de l'énergie (AIE) dans un rapport.

La demande mondiale doit ainsi enregistrer cette année une chute de 4% (soit 150 milliards de mètres cubes), deux fois plus importante que celle qui avait suivi la crise financière mondiale de 2008.

Le gaz avait déjà subi un ralentissement de sa croissance en 2019 (+1,8% par rapport à 2018), mais il continuait de bénéficier de la substitution au charbon très polluant, en particulier en Chine où les autorités veulent améliorer la qualité de l'air des grandes villes.

La consommation a ensuite été affectée début 2020 par un hiver extraordinairement clément dans l'hémisphère nord, puis par la pandémie de Covid-19, qui s'est accompagnée de mesures de confinement et d'une chute de l'activité économique à travers le monde.

"En dépit d'une reprise graduelle attendue en 2021, la crise du Covid-19 aura des effets de long terme sur les marchés du gaz naturel", prévoit l'AIE.

La crise du Covid-19 doit ainsi se traduire par une demande amputée de 75 milliards de mètres cubes d'ici à 2025, soit l'équivalent de la croissance enregistrée l'an dernier.

"Le gaz naturel a jusqu'à présent subi un impact moins sévère que le pétrole et de charbon, mais est loin d'être immunisé face à la crise actuelle", souligne Fatih Birol, directeur exécutif de l'agence.

"Le déclin record de cette année représente un changement spectaculaire pour un secteur qui était devenu habitué à de solides augmentations de la demande", ajoute-t-il.
https://www.connaissancedesenergies.org ... -19-200610

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Message par energy_isere » 07 juil. 2020, 20:50

Dans le BP report 2020 on voit une consommation mondale de Gaz 2019 d'environ 3900 milliards de m3 de Gaz

Image

Natural gas consumption
Global natural gas consumption growth averaged 2% in 2019, below its 10-year average and down sharply from the exceptional growth seen in 2018 (5.3%). In volume terms, demand grew by 78 billion cubic metres (bcm), led by the US (27 bcm) and China (24 bcm).

The growth in US and Chinese gas consumption was much slower than in 2018, as the boost from weather effects and policy driven coal-to-gas switching in China faded. A reduction in the number of unusually hot and cold days also contributed to a fall in Russia’s gas consumption (10 bcm) – the largest decline of any country last year.

source : https://www.bp.com/en/global/corporate/ ... l-gas.html

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Message par energy_isere » 07 juil. 2020, 21:02

Même source, le prix du gaz sur les marchés

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Message par energy_isere » 13 mai 2021, 00:37

Les chiffres clés du gaz dans le monde en 2020 présentés par la filière

parue le 12 mai 2021

L’association professionnelle Cedigaz(1) a publié le 10 mai son rapport annuel sur les grandes tendances des marchés gaziers dans le monde en 2020. Présentation de quelques chiffres clés.

La production mondiale de gaz naturel en 2020

La production mondiale de gaz naturel s’est élevée à 3 890 milliards de m3 (Gm3) en 2020 selon Cedigaz, soit 115 Gm3 de moins qu’en 2019 (- 2,9%). Cette production a décliné dans les différentes zones géographiques, à l’exception du Moyen-Orient.

Les deux principaux producteurs mondiaux de gaz naturel – États-Unis et Russie – ont vu leur offre baisser respectivement de 13% et 36% en 2020 par rapport à 2019. Des hausses de production ont toutefois également été observées dans le même temps dans quelques pays, Chine en tête (+ 16 Gm3).

Image

En 2020, la consommation mondiale de gaz naturel a été inférieure de 72 Gm3 au niveau de 2019 (- 1,8%), ce qui constitue la plus importante baisse annuelle connue par la filière en volume, souligne Cedigaz.

La part du gaz naturel dans le mix énergétique mondial a toutefois continué d’augmenter en 2020, puisque les autres énergies fossiles ont davantage souffert de la pandémie (les consommations de pétrole et de charbon ont respectivement chuté de 9% et 4% au niveau mondial en 2020) : « la faiblesse des prix du gaz liée à l’excédent de GNL au 1er semestre et les politiques énergétiques et environnementales ont favorisé la substitution du fioul et du charbon par le gaz sur de nombreux marchés » (en particulier dans le secteur électrique aux États-Unis), souligne Cedigaz.

Si les marchés régionaux dits « matures » (Amérique du Nord, Europe, CEI) ont connu des baisses plus marquées de leur consommation de gaz, la Chine a quant à elle augmenté de 7,6% sa consommation en 2020.

Image

Les flux internationaux de gaz naturel

Les flux internationaux de gaz naturel se sont élevés à 971 Gm3 en 2020, soit 2,2% de moins qu’en 2019. Cette baisse s’explique principalement par « l’effondrement des exportations de gaz par gazoduc de la Russie vers l’Europe (- 12%) ».

Image

Le transport mondial de gaz sous forme de GNL a pour sa part augmenté de 0,4% en 2020 par rapport à 2019 selon les dernières estimations de Cedigaz, une hausse bien en-deçà du rythme de croissance des 5 dernières années (+ 8% par an en moyenne).
https://www.connaissancedesenergies.org ... ere-210512

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Re: Le Gaz dans le monde

Message par energy_isere » 17 août 2021, 00:12

Record historique pour les prix du gaz en Europe

Guillaume Guichard 16 aout 2021 LeFigaro

Les prix du gaz en Europe ont atteint de nouveaux records, lundi, à la suite de la décision de Gazprom de ne faire transiter que très peu de gaz supplémentaire par l’Ukraine. Selon les agences russes, la Russie a décidé de n’acquérir que 4 % de la capacité de transit de gaz supplémentaire proposée par l’Ukraine pour septembre. En conséquence, le prix du gaz en Europe a atteint son maximum historique, dépassant la barre des 585 dollars par mètre cube.

Dans le cadre du contrat actuel, Gazprom doit assurer le transit de 40 milliards de mètres cubes annuels via l’Ukraine. Le groupe russe achète ensuite des capacités supplémentaires, si nécessaire. Habituellement, la Russie achète une quantité importante de capacité de transit en plus, lorsque ses gazoducs contournant l’Ukraine pompent du gaz vers l’Europe à plein régime. Mais un des principaux gazoducs russes ralliant l’Allemagne, le Yamal-Europe, ne fonctionne actuellement qu’à capacité très réduite après un incendie dans une usine de traitement de gaz, début août.

Une situation très tendue

Lundi, au point d’arrivée, à Mallnow, moins de la moitié du volume arrivait par rapport à avant l’incident. Les prix s’envolent parce que la situation était déjà très tendue. Les stocks européens sont moins élevés que d’habitude à cause d’une demande accrue l’hiver dernier et d’une baisse des sources d’approvisionnement autres que la Russie, comme les cargaisons de gaz naturel liquéfiés qui sont envoyés par les pays producteurs (pays du Golfe et États-Unis) en priorité vers l’Asie.

«La Russie est désormais le seul pays qui pourrait avoir une production excédentaire, mais pour augmenter ses exportations elle devrait réserver des capacités supplémentaires via l’Ukraine», indiquent les spécialistes de S&P Global Platts. Certains observateurs accusent Moscou de faire monter la pression et de rester sourd aux demandes européennes d’augmenter les livraisons en attendant la mise en service du gazoduc controversé Nord Stream 2.
https://www.msn.com/fr-fr/finance/econo ... d=msedgntp

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Re: Le Gaz dans le monde

Message par energy_isere » 21 août 2021, 00:04

Le Maroc favorable au maintien du gazoduc reliant l'Algérie à l'Europe

AFP parue le 20 août 2021

Le Maroc est favorable au maintien du gazoduc Maghreb Europe, qui relie les gisements algériens à l'Europe via le royaume et dont le contrat expire en octobre 2021, a annoncé une responsable sur fond de tensions entre les deux pays voisins.

"La volonté du Maroc de maintenir cette voie d'exportation a été clairement affirmée de manière constante, à tous les niveaux, depuis plus de trois ans", a déclaré mercredi la Directrice générale de l'Office national des hydrocarbures et des mines, Amina Benkhadra, au quotidien de l'Agence marocaine de presse (MAP).

Cette volonté, "nous l'avons exprimée verbalement et par écrit, publiquement et dans les discussions privées, toujours avec la même clarté et la même constance", a-t-elle abondé, mettant ainsi fin à des rumeurs selon lesquelles le Maroc aurait voulu empêcher le renouvellement du contrat concernant ce gazoduc reliant depuis 1996 l'Algérie à l'Espagne.
......
https://www.connaissancedesenergies.org ... ope-210820

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Re: Le Gaz dans le monde

Message par energy_isere » 07 oct. 2021, 00:27

Les erreurs des Européens à l'origine de la crise des prix du gaz (Poutine)

AFP parue le 06 oct. 2021

Le président russe Vladimir Poutine a jugé mercredi l'Europe responsable de la crise du gaz, car elle n'a pas conclu suffisamment de contrats de livraison à long terme avec Moscou, favorisant ainsi l'envolée record des prix.

"Toute leur politique était de sortir des contrats à long terme et cette politique s'est avérée erronée", a-t-il déclaré lors d'une réunion avec les responsables du secteur énergétique russe, "ils ont fait des erreurs".

"En conséquence, le prix du gaz a désormais battu tous les records historiques: aujourd'hui, il approche les 2.000 dollars par mille mètres cubes, soit plus de dix fois plus que le prix moyen de l'année dernière", a ajouté le président russe.

L'Europe, dont environ un tiers des besoins en gaz sont couverts par Moscou, affirme depuis des années son intention de diversifier ses sources d'approvisionnement, sans grand effet.

Selon Vladimir Poutine, les Européens auraient commencé à se reposer davantage sur les achats de gaz au comptant plutôt que sur des achats à long terme, les liant à Moscou pendant plusieurs années. Or, aujourd'hui, les ventes au comptant ne sont pas au rendez-vous.

En référence à ces ventes d'appoint utilisés pour compléter les contrats longs, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a déclaré plus tôt qu'elles n'avaient "pas pu combler le manque existant", indiquant que la Russie était "prête à parler de nouveaux contrats à long terme".

Le prix du gaz a battu de nouveaux records mercredi, s'envolant de 25% sur les marchés européens face à une demande qui ne cesse d'augmenter avant l'hiver, couplée à une offre contrainte et des stocks réduits.

Certains en Europe comme aux Etats-Unis accusent Moscou de ne pas ouvrir suffisamment les robinets afin d'obtenir la mise en service au plus vite de son gazoduc controversé vers l'Allemagne, Nord Stream 2, achevé et dont le remplissage a commencé.

Ce gazoduc a suscité la colère de l'Ukraine, car il la contourne et va lui faire perdre d'énormes sommes d'argent touchées pour le transit du gaz russe sur son territoire.

Mercredi, Vladimir Poutine a toutefois appelé le géant russe Gazprom à honorer ses contrats de transit avec Kiev.

"Gazprom pense que ce serait plus approprié économiquement et plus profitable de payer une amende à l'Ukraine et d'augmenter le volume de gaz pompé par de nouveaux systèmes (...) mais je leur demande de ne pas faire ça", a-t-il affirmé.

Il a soutenu qu'il ne fallait pas mettre Kiev "dans une position difficile" et faire de l'ombre à la réputation de Gazprom "comme partenaire absolument fiable".

En attendant, Gazprom affirme que sa production de gaz en 2021 devrait dépasser les 510 milliards de mètres cubes, un niveau jamais vu depuis une décennie, rappelle l'agence russe RIA.

Selon cette dernière, Vitali Markelov, vice-président du conseil d'administration, aurait indiqué en marge d'un forum gazier à Saint-Pétersbourg mercredi que le groupe s'attendait à un hiver "froid" et "bon pour Gazprom".

L'envolée des prix risque de frapper le consommateur européen au portefeuille.
https://www.connaissancedesenergies.org ... e-211006-0

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Re: Le Gaz dans le monde

Message par phyvette » 07 oct. 2021, 10:22

C’est le délire complet sur les marchés de l’énergie, celui du gaz en particulier. À l’ouverture des marchés , le cours du gaz a pris presque 40% en quelques instants, pour arriver à un niveau 8 fois supérieur à celui du début 2021. 700% d’augmentation.

https://www.rtl.fr/actu/debats-societe/ ... 7900082466

On se demande comment les fournisseurs de gaz alternatifs vont pouvoir encaisser les contrats de fourniture de gaz à prix bloqués ?
Sinon cette fois on devrait vite redonner de la vigueur à l'inflation mondiale.
Image Quand on a un javelin dans la main, tous les problèmes ressemblent à un T-72.

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Re: Le Gaz dans le monde

Message par Rod » 07 oct. 2021, 10:38

phyvette a écrit :
07 oct. 2021, 10:22
C’est le délire complet sur les marchés de l’énergie, celui du gaz en particulier. À l’ouverture des marchés , le cours du gaz a pris presque 40% en quelques instants, pour arriver à un niveau 8 fois supérieur à celui du début 2021. 700% d’augmentation.

https://www.rtl.fr/actu/debats-societe/ ... 7900082466

On se demande comment les fournisseurs de gaz alternatifs vont pouvoir encaisser les contrats de fourniture de gaz à prix bloqués ?
Sinon cette fois on devrait vite redonner de la vigueur à l'inflation mondiale.
Ce qui est surprenant je trouve, c'est que le prix du baril de pétrole reste relativement "calme" à coté de celui du gaz.
moins vite, moins loin, moins souvent: le transport post PO
Des couches lavables
Chauffage bois solaire

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