South Stream VS Nabucco

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Re: South Stream VS Nabucco

Message par geopolis » 06 mars 2010, 22:09

Bruxelles alloue 200 M d'euros au gazoduc Nabucco, à condition qu'il démarre
AFP 04/03/2010
La Commission européenne a alloué jeudi 200 millions d'euros pour commander des tuyaux pour le futur gazoduc Nabucco, mais afin de toucher cette somme le consortium industriel devra conclure avant l'automne des contrats d'approvisionnement gaziers avec l'Asie centrale.

Bruxelles a détaillé jeudi l'octroi de 2,3 milliards d'euros à 43 projets gaziers et électriques dans l'UE.
Cette seconde tranche complète une enveloppe totale de 4 milliards d'euros d'investissements énergétiques (annoncée en mars 2009) destinés à soutenir la relance économique.
Parmi les projets financés, le projet Nabucco s'adjuge l'une des plus grosses enveloppes. Ce gazoduc doit relier les champs gaziers d'Asie centrale à l'Europe, via la Turquie et en évitant la Russie.
Mais dans ce cas, l'argent européen ne sera versé que si le projet se précise à l'automne, à travers notamment des contrats d'approvisionnement gazier très concrets négociés par les groupes énergétiques impliqués dans le projet.
Le nouveau commissaire européen à l'Énergie, l'Allemand Günther Oettinger, a souligné jeudi qu'une "décision sera prise cette année" sur la poursuite du projet Nabucco. "Les grands groupes énergétiques (du consortium de Nabucco) doivent agir. Les fonds seront versés si le projet arrive à maturité", prévient-il.

L'argent promis servira à commander les tuyaux du gazoduc. Mais les groupes gaziers vont devoir signer cet été des contrats avec des pays fournisseurs de gaz, qui se négocient cinq ans à l'avance. Tous les yeux sont actuellement braqués vers l'Azerbaïdjan, pays d'approvisionnement le plus probable pour démarrer.
"Pour la Commission, Nabucco est un projet urgent même s'il est encore à un stade précoce", a souligné M. Oettinger. Reste qu'à l'automne, les dés seront jetés: faute de contrats d'approvisionnement, la Commission pourrait décider de retirer sa promesse de 200 millions d'euros.

La somme reste une goutte d'eau par rapport aux 7,9 milliards d'euros nécessaires à la construction de ce boyau de près de 3.000 kilomètres entre la frontière orientale de la Turquie et l'Autriche.
Le consortium comprend les groupes allemand RWE et autrichien OMV, ainsi que les sociétés nationales Botas (Turquie), Bulgargaz (Bulgarie), MOL (Hongrie) et Transgaz (Roumanie).

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Re: South Stream VS Nabucco

Message par geopolis » 10 mars 2010, 17:31

le groupe italien Eni envisage une fusion partielle des deux gazoducs.
Le patron d'ENI propose de fusionner une partie de Nabucco et South Stream
AFP 10/03/2010

Le directeur général du groupe italien ENI a avancé l'idée de fusionner une partie du tracé des gazoducs concurrents Nabucco et South Stream pour réduire leur coût, dans un discours transmis mercredi par le groupe.
Ces deux projets "nécessitent de gros investissements (...) Si tous les partenaires décidaient de fusionner les deux gazoducs sur une partie du tracé, nous pourrions réduire les investissements, les coûts opérationnels et augmenter le retour global" sur investissement, a déclaré Paolo Scaroni, sans donner plus de détails.

Le directeur général d'ENI s'exprimait lors de la conférence CeraWeek consacrée à l'énergie, à Houston (sud des Etats-Unis).
ENI et le groupe russe Gazprom sont les promoteurs du projet de gazoduc South Stream, qui doit acheminer du gaz de Russie vers l'Europe via la mer Noire, en contournant l'Ukraine.
Le projet Nabucco, soutenu par l'Union européenne, doit acheminer de son côté du gaz de la Caspienne vers l'Europe en évitant la Russie, et en passant par la Turquie et le sud-est de l'Europe.

"Ces deux gazoducs (...) sont complémentaires", a insisté M. Scaroni, défendant la Russie qui est un "fournisseur fiable" de l'Europe depuis "plus de quatre décennies".

La semaine dernière, le Commissaire européen à l'Energie Günther Oettinger avait estimé que Nabucco restait la priorité pour l'UE mais que les 27 pourraient également soutenir, sous conditions, South Stream.
Le "vrai problème n'est pas la dépendance de l'Union européenne vis-à-vis de la Russie" mais la nécessité de "bâtir une infrastructure européenne de gazoducs" afin que les différents pays soient bien connectés et éviter ainsi tout problème d'approvisionnement, a estimé M. Scaroni.
"Nous aurions pu passer l'hiver 2008-2009 sans gaz russe si l'Europe avait été bien interconnectée", a-t-il assuré.

Selon le directeur général d'ENI, l'Europe doit s'attaquer à ce problème car les inquiétudes à propos de l'approvisionnement en gaz pourraient bientôt réapparaître, de nombreux investissements ayant été arrêtés ou repoussés à cause de la crise.

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Re: South Stream VS Nabucco

Message par geopolis » 12 mars 2010, 22:34

South Stream: l'italien Eni bloque la participation d'EDF

11/03/2010 RIA


La question de la participation d'EDF au gazoduc South Stream ne sera probablement pas réglée avant le départ du PDG du géant italien Eni, Paolo Scaroni, qui s'oppose à l'idée d'associer le groupe français au projet, a annoncé à RIA Novosti une source proche des actionnaires du consortium South Stream.
Eni est pour le moment l'unique partenaire du russe Gazprom dans le cadre de ce projet.
Selon la source, la partie russe a déjà donné son consentement à la participation d'EDF, mais la partie italienne "occupe toujours une position non constructive".
La source a rappelé que le contrat de M.Scaroni expirait à la fin de l'année et ne serait plus renouvelé. D'après l'interlocuteur de l'agence, la part d'EDF au capital de South Stream dépendra des volumes du gaz qui sera consommé par le groupe français.
Long d'environ 900 km, le gazoduc South Stream passera par le fond de la mer Noire, dans les eaux territoriales turques, et reliera le littoral russe au littoral bulgare. D'une capacité de 63 milliards de m3 de gaz par an, le pipeline fournira près de 35% de la totalité des livraisons de gaz russe à l'Europe. Il sera opérationnel dès 2015.

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Re: South Stream VS Nabucco

Message par geopolis » 15 mars 2010, 16:09

Russie: pas de fusion South Stream, Nabucco

MOSCOU (Dow Jones)--La Russie n'envisage pas de fusion entre son projet de gazoduc South Stream et celui soutenu par l'Union européenne, Nabucco, rapporte l'agence Interfax lundi, citant le ministre de l'Energie Sergey Shmatko.

La semaine dernière, Paolo Scaroni, le président du groupe énergétique italien Eni, partenaire du projet South Stream, avait estimé que Nabucco et South Stream étaient "complémentaires" et que les deux gazoducs devraient être fusionnés sur une partie du trajet.
"Notre projet est plus solide, alors que nous avons les accords en poche et le gaz", a affirmé Sergey Shmatko. "Nous attendons de voir quand le projet Nabucco sera en mesure de rivaliser avec le nôtre", a-t-il ajouté.

South Stream, financé par Eni et le groupe gazier russe Gazprom, doit acheminer du gaz naturel de la Russie et de l'Asie centrale vers l'Europe en passant par la mer Noire.
Le projet Nabucco prévoit lui de relier l'Asie centrale à l'Autriche en passant par la Turquie, la Roumanie, la Bulgarie et la Hongrie. L'Union européenne cherche à diversifier ses approvisionnements en énergie, pour ne plus dépendre totalement du gaz russe, après une interruption à deux reprises des livraisons en raison d'un conflit entre la Russie et l'Ukraine, un pays par lequel transite le gaz.

"Les déclarations de P.Scaroni ressemblent à une première tentative de focaliser l'attention plus sur la dimension commerciale des projets que sur leur aspect politique", estime Chris Weafer, du groupe de services financiers UralSib.
L'intérêt économique de construire deux gazoducs est réduit par le développement de sources alternatives d'énergie et par la baisse de la demande de gaz en Europe due au ralentissement économique, ce qui donne du poids à l'idée de rapprocher les deux projets, souligne Chris Weafer.
"Mais les deux systèmes conservent un soutien politique fort, voire entêté", rappelle-t-il.

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Re: South Stream VS Nabucco

Message par geopolis » 19 mars 2010, 21:24

L'accord sur le gazoduc Nabucco promulgué par le président roumain

AFP 19/03/2010

Le président roumain Traian Basescu a officiellement promulgué vendredi l'accord intergouvernemental pour construire le gazoduc de l'Union européenne Nabucco après sa ratification par les deux chambres du Parlement, a annoncé la présidence.
Le projet de gazoduc Nabucco vise à réduire la dépendance de l'Europe vis-à-vis de la Russie. Il a été signé en juillet par cinq pays : l'Autriche, la Bulgarie, la Hongrie, la Roumanie et la Turquie.

Nabucco, qui est soutenu par les Etats-Unis, prévoit la construction d'un gazoduc long de 3.300 kilomètres pour transporter jusqu'à 31 milliards de mètres cubes de gaz par an en provenance d'Asie centrale vers l'UE, en passant par la Turquie et le sud-est de l'Europe. Son coût est estimé à 7,9 milliards d'euros.
Un quart du gaz naturel utilisé en Europe provient actuellement de Russie.
La Roumanie a annoncé mi février son intérêt à participer également au projet concurrent de Nabucco, South Stream.

Ce gazoduc, mis en oeuvre par Gazprom et l'italien ENI, doit passer sous la mer Noire, en reliant la Russie à la Bulgarie, où il se divisera en une branche nord-ouest vers l'Autriche et une vers le sud, notamment vers la Grèce et l'Italie. Bucarest a toutefois précisé que sa priorité restait Nabucco.

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Re: South Stream VS Nabucco

Message par energy_isere » 26 mars 2010, 12:03

Le gazoduc Nabucco prendrait 4 années de retard

Le commissaire européen à l'Energie, Günther Oettinger, a déclaré dans un entretien au journal Sueddeutsche Zeitung, que la mise en service du gazoduc Nabucco pourrait avoir lieu d'ici 2018 et non en 2014 comme prévue initialement.
Ce gazoduc long de 3.300 kilomètres doit relier les champs gaziers d'Asie centrale à l'Europe tout en évitant la Russie. Alors que le coût de la construction est estimé à 7,9 milliards d'euros, son tracé n'a toujours pas été arrêté définitivement.

Avec une mise en chantier prévue fin 2011, le gazoduc reliera d'abord Ankara à Vienne puis sera étendu jusqu'en 2016 et sa capacité progressivement portée à 31 milliards de m3.

Le gazoduc South Stream, dont l'objectif consiste à contourner les partenaires russes "à risque", doit passer par la mer Noire jusqu'au littoral bulgare puis atteindre l'Italie et l'Autriche. Le géant russe Gazprom qui concurrence le projet avec South Stream affirme que le projet coûtera 8,6 milliards d'euros.

Le consortium Nabucco regroupe les groupes allemand RWE et autrichien OMV, ainsi que les sociétés nationales Botas (Turquie), Bulgargaz (Bulgarie), MOL (Hongrie) et Transgaz (Roumanie).
http://www.enerzine.com/12/9425+le-gazo ... tard+.html

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Re: South Stream VS Nabucco

Message par geopolis » 08 avr. 2010, 10:57

Article du Figaro sur le Nabucco est son approvisionnement difficile.
Le gazoduc Nabucco débutera avec du gaz irakien

8 avril 2010 / Le Figaro


Le projet européen visant à s'affranchir de Moscou progresse malgré le scepticisme.

ÉNERGIE À la veille du lancement officiel du chantier du gazoduc de la Baltique, Nord Stream, demain près de Saint-Pétersbourg (nos éditions de mardi 6 avril), le projet alternatif Nabucco, visant à s'affranchir du fournisseur russe, avance malgré le scepticisme qui l'entoure. Nabucco ? Les détracteurs de cette route gazière du Sud soutenue par Bruxelles ne manquent pas d'arguments : aucune grande compagnie gazière parmi ses actionnaires, des fournisseurs de gaz incertains, un financement fragile.

« Nabucco n'est pas seulement un projet sur papier », se défend Reinhard Mitschek, le directeur du consortium, interrogé hier par Le Figaro depuis son bureau de Vienne. La décision finale d'investissement doit intervenir fin 2010, affirme-t-il. Le chantier de 7,9 milliards d'euros doit démarrer début 2011 et les premiers mètres cubes de gaz sont attendus fin 2014. Où seront-ils pompés ? Sur les 15 milliards de mètres cubes escomptés la première année (pour une capacité maximale de 31 milliards), la moitié proviendra d'Azerbaïdjan. La compagnie allemande RWE, l'un des six actionnaires de Nabucco, négocie actuellement avec Bakou. L'autre moitié devrait être fournie par l'Irak, une solution encore impensable il y a peu. MOL, l'actionnaire hongrois du consortium, a en effet signé un contrat de partage de production au Kurdistan irakien. Raccorder le gaz irakien jusqu'au tuyau Nabucco à la frontière turco-irakienne ne nécessitera qu'un embranchement supplémentaire de 250 km. À plus long terme, le gaz viendra aussi d'Égypte et du Turkménistan, espère Reinhard Mitschek. L'accès aux réserves de la Caspienne est cependant compliqué. Le Turkménistan et le Kazakhstan ne veulent pas heurter Moscou et se tournent davantage vers le marché asiatique.

Les financements seront au rendez-vous, assure encore le directeur autrichien de Nabucco. La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd) et la Banque mondiale fourniront une contribution.

Soutien de Washington

L'USTDA, l'Agence américaine pour le commerce et le développement, est très active dans les pays de transit. Washington soutient de longue date ce gazoduc destiné à contourner la Russie, fournisseur du quart des besoins en gaz des Vingt-Sept. Nabucco accueillerait volontiers un septième actionnaire du calibre de l'allemand E.ON ou de GDF. Mais ce n'est pas à l'ordre du jour.
Si Nabucco reste fragile, son concurrent direct porté par Moscou, South Stream, apparaît tout aussi « politique », « très cher » et « pas forcément indispensable », juge une source pourtant liée à Gazprom. Y a-t-il un projet de trop ? Reinhard Mitschek estime qu'en 2030 les importations européennes de gaz devront compenser le déclin des gisements de la mer du Nord. De quoi justifier, selon lui, deux tubes.

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Re: South Stream VS Nabucco

Message par geopolis » 12 avr. 2010, 16:07

Des soucis en prévision sur le south Stream entre les deux partenaires l'italien Eni et le Russie Gazprom.
ENI bloque le développement de South Stream.

Le groupe italien ENI, partenaire de la Russie pour la construction du gazoduc South Stream, bloque le développement de ce projet, a déclaré vendredi un haut responsable du géant gazier russe Gazprom, cité par l'agence Interfax.
"A mon avis, le progrès du South Stream est insignifiant, en raison de l'absence du travail adéquat de la part des partenaires italiens", a lancé le chef du département de Gazprom pour les relations économiques extérieures, Stanislav Tsygankov, cité par Interfax.
"Il n'y a rien de constructif de leur côté, aucune preuve matérielle du travail", a-t-il poursuivi. "Je ne parle même pas de versements de fonds de leur côté, pour l'instant nous payons tout nous-mêmes", a assuré M. Tsygankov.

Ses propos ont toutefois été minimisés par le porte-parole de la société russe, Serguei Kouprianov.
"En vérité, Gazprom ne voit aucun désaccord de principe dans la mise en oeuvre du projet South Stream et sa coopération avec le groupe ENI", a-t-il affirmé à Interfax.
La Russie avait catégoriquement rejeté la récente proposition d'ENI de fusionner une partie du tracé de South Stream avec celui du gazoduc concurrent Nabucco pour réduire leur coût.

South Stream, mis en oeuvre par le groupe d'Etat Gazprom et l'italien ENI, doit passer sous la mer Noire en reliant la Russie à la Bulgarie, où il se divisera en une branche nord-ouest vers l'Autriche et une vers le sud, notamment vers la Grèce et l'Italie.
Le projet Nabucco, soutenu par l'Union européenne, doit acheminer de son côté du gaz de la Caspienne vers l'Europe en contournant la Russie, afin de réduire la dépendance européenne vis-à-vis du gaz russe.

AFP 09/04/10
par ailleurs la Roumanie ne serait pas un pays de transit pour le south stream.
VYBORG. April 9 (Interfax) - Romania will not be a transit country for the South Stream gas pipeline, Gazprom CEO Alexei Miller told journalists.

"No intergovernmental agreement is planned for signing with Romania. Gazprom has definitely determined that the gas pipeline will come ashore in Bulgaria and Romania definitely will not be a transit country," he said.
Construction of a pipeline spur to Romania, either undersea or onshore, is still being discussed, he said.
South Stream, which will bypass riskier transit countries, will link Russia to Bulgaria across the Black Sea, continuing on to Italy and Austria.

The new gas pipeline will have capacity to ship 63 billion cubic meters a year. Gazprom estimates the project will cost 8.6 billion euro. Russia has already signed agreements on project implementation with Bulgaria, Serbia, Hungary, Greece, Slovenia and Croatia. The last agreement - with Austria - is scheduled for signing on April 24.

enfin toujours sur south Stream la russie annonce que tous les accords seront signés d'ici Mai.
La Russie espère signer avant la fin avril le dernier accord nécessaire au lancement du projet russo-italien de gazoduc South Stream, a annoncé jeudi le ministre russe de l'Energie, Sergueï Chmatko.
"Le dernier accord, avec l'Autriche, sera signé dès avril", a indiqué le responsable devant un forum à Moscou.

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Re: South Stream VS Nabucco

Message par geopolis » 13 avr. 2010, 18:24

Gazprom et Eni d'accord pour faire entrer EDF dans le futur gazoduc South Stream. On parle d'une participation de l'ordre de 10 % pour l'entreprise française sur le projet.
MOSCOU, 12 AVRIL, ITAR-TASS.
Le Russe Gazprom et l’Italien ENI ont approuvé l’adhésion d’Electricité de France (EDF) au projet South Stream : ils sont prêts à négocier avec le groupe français, lit-on dans un communiqué du holding russe à l’issue de la réunion du président de Gazprom, Alekseï Miller, avec le PDG d’ENI, Paolo Scaroni.

« Les parties ont examiné la mise en œuvre de l’accord sur le partenariat stratégique dans le domaine de l’énergie. Elles ont notamment confirmé leur volonté d’appliquer les accords sur le projet South Stream, avant d’insister sur l’achèvement rapide de l’étude de faisabilité technique et économique du tronçon maritime du gazoduc. MM. Miller et Scaroni sont unanimes à considérer que les activités de la compagnie à vocation spéciale South Stream doivent être intensifiées », lit-on dans le communiqué.

Par ailleurs, un plan d’action conjoint visant à développer les actifs de la compagnie SeverEnerguia a été dressé au cours de la réunion. La mise en production du gisement Sambourgskoïe a été prévue pour 2011, son rendement théorique pouvant être atteint en 2013.
En juin 2007, Gazprom et ENI ont signé un mémorandum sur la compréhension mutuelle concernant la mise en œuvre du projet South Stream, et en mai 2009, un second annexe du mémorandum prévoyant un rendement accru du gazoduc qui représentera 63 milliards de m3 par an, contre 31, initialement, et réglementant le marketing dans le cadre du projet.

SeverEnerguia est une filiale conjointe de Gazprom (51 pour cent) et des partenaires italiens, ENI et Enel (49 pour cent) par le biais de la joint venture détenue par ENI (60 pour cent) et Enel (40 pour cent). La compagnie a des licences de prospection et de production d’hydrocarbures en Sibérie de l’Ouest.

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Re: South Stream VS Nabucco

Message par geopolis » 19 avr. 2010, 18:36

Selon L'UE, l'Azerbaïdjan est le pays clé pour le gazoduc Nabucco.

BAKOU, 15 AVRIL, ITAR-TASS. L’Union européenne réserve à l’ Azerbaïdjan le rôle clé dans la réalisation du projet Nabucco, a déclaré ce jeudi le nouveau commissaire européen à l'Energie, Günther Oettinger. Il a eu dans la journée à Bakou un entretien avec Natik Aliev, ministre azerbaïdjanais de l’Industrie et de l’Energie.

« L’Azerbaïdjan peut fournir la plus grande partie du gaz pour Nabucco, mais pas son intégralité, car Bakou est lié d’engagements sur la livraison de gaz aux pays voisins », a reconnu Günther Oettinger. Cela étant, il a mis en relief l’importance des autres fournisseurs de gaz pour Nabucco. Il a affirmé que les quantités manquantes seraient livrées par le Turkménistan. Il a déclaré que des promesses appropriées lui avaient été faites à Achkhabad, où il a rencontré le président Gourbangouly Berdymoukhammedov, ainsi que des responsables du gouvernement et du ministère des Affaires étrangères du pays.

Pour ce qui est du pompage de gaz irakien pour Nabucco, ce sera impossible prochainement en raison de l’instabilité politique régnant dans le pays, a poursuivi Günther Oettinger. Il s’est dit également sceptique quant aux capacités de l’Iran. « Dans ces prochaines années, l’Iran ne deviendra pas un grand exportateur de gaz, d’autant plus qu’il en importe lui- même », a-t-il fait remarquer.

Il a annoncé qu’une décision sur Nabucco serait prise d’ici à la fin de 2010. « L’Union européenne travaille à la réalisation de ce projet de plusieurs milliards de dollars », a-t-il poursuivi. Il a ajouté que la décision serait prise en plusieurs étapes. En qualité de l’une d’elles, il a cité l’organisation, au début de l’automne prochain, d’une conférence internationale sur Nabucco avec la participation de tous les pays concernés. Dans ce contexte, il s’est félicité de la position constructive du ministère azerbaïdjanais de l’Industrie et de l’Energie et de la Compagnie pétrolière nationale de l’Azerbaïdjan.

Günther Oettinger a expliqué sa visite dans la région par le fait que l’UE prend en compte les intérêts politiques, économiques et juridiques des pays qui y sont situés.

Natik Aliev a indiqué pour sa part que son pays estimait prometteur le projet Nabucco. Dans le même temps, a-t-il ajouté, « il importe d’ évaluer les risques commerciaux, économiques et écologiques et de définir de manière claire et nette les sources de livraison de gaz. » Il est certain que dans le cadre de ce projet, « il est impératif de signer des accords à long terme sur les livraisons de gaz et de négocier les modalités du transit. »

Il s’est élevé contre les affirmations selon lesquelles son pays n’ aurait pas assez de gaz pour Nabucco. « Les réserves exploitables de gaz en Azerbaïdjan constituent entre 2.000 et 2.200 milliards de mètres cubes. Avec une extraction annuelle de 23,5 milliards de mètres cubes par an, comme à l’heure actuelle, le pays en aura assez pour cent ans », a-t-il fait observer. Dans ce contexte, il se déclare convaincu que l’application de technologies innovantes et la découverte de nouveaux gisements permettra de revoir à la hausse les chiffres des réserves dont dispose le pays.

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Re: South Stream VS Nabucco

Message par geopolis » 27 avr. 2010, 17:01

EDF prendrait 20 % dans le gazoduc South Stream

L’accord serait signé en juin à Saint-Pétersbourg, selon Vladimir Poutine. L’électricien français se contente de confirmer les discussions en cours

Tandis que le mystère demeurait sur la taille de la participation que prendrait EDF dans le gazoduc South Stream, le premier ministre russe Vladimir Poutine a levé lundi le voile. «Nous avons donné notre accord à l’entrée de partenaires français dans le projet [South Stream]. EDF a accepté et exprimé le désir d’obtenir 20 % a déclaré hier Vladimir Poutine, à Lesmo (Italie). L’accord sera signé à Saint-Pétersbourg en juin cette année. Cela améliorera bien sûr la stabilité et la sécurité énergétiques en Europe». EDF s’est refusé hier soir à confirmer ces propos, se bornant à préciser être toujours en discussion avec Eni et Gazprom pour une prise de participation dans ce gazoduc sous-marin, conformément à l’accord de novembre dernier. «Les débats portent sur une part d’au moins 10%», précise une source proche du dossier.

Fin 2009, l’italien Eni et le russe Gazprom, copartenaires de South Stream, avaient précisé qu’ils accorderaient une participation à leur homologue français. Vladimir Poutine a également voulu calmer le jeu en déclarant : «actuellement, il n’y a pas de retard, la question suit son cours. Tout se déroule selon les plans». Une affirmation qui vient tempérer les propos d’avril dernier d’un responsable de Gazprom, Stanislas Tsygankov, jugeant «insignifiantes» les avancées du projet, «en raison de l’absence du travail adéquat de la part des partenaires italiens».

Déjà samedi dernier, l’Autriche et la Russie ont signé un accord sur la réalisation de South Stream. Cet accord s’ajoute à ceux déjà signés avec la Bulgarie, la Grèce, la Serbie, la Slovénie et la Hongrie, pays que traversera le gazoduc.
Alors que le projet est évalué entre 19 et 24 milliards d’euros, une participation d’EDF à hauteur de 20% ressortirait entre 3,8 et 4,8 milliards d’euros. Comme pour tout type de projet d’infrastructure, le financement devrait comporter une large part de dette. Une source industrielle évoque une répartition type à «30% de capitaux et 70% de dettes». Aussi, EDF pourrait investir entre 1,1 et 1,4 milliard d’euros en fonds propres.
Par ailleurs, EDF a également confirmé en fin de semaine dernière être en discussions avec le négociant russe en électricité Inter Rao «en vue d'un partenariat industriel qui pourrait conduire à un échange d'actifs». Une part de 10% d’Inter Rao est valorisée autour de 350 millions d’euros.

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Re: South Stream VS Nabucco

Message par geopolis » 03 mai 2010, 10:59

Gazprom recherche des concessions des Européens pour le projet South Stream.
Gazprom cherchera à faire abroger les règles de l'Union européenne sur le tronçon autrichien du gazoduc South Stream. Ces normes obligent à autoriser le pompage du gaz par un tiers, ce qui réduit la rentabilité du projet. Selon certains analystes, l’UE pourrait exiger, en contrepartie, des concessions dans les négociations sur les livraisons de gaz, écrit vendredi le quotidien Kommersant.

Le statut de RTE-E (réseaux transeuropéens d’énergie) est attribué par la Commission européenne aux projets clés visant à garantir un développement durable et l’approvisionnement stable de gaz naturel aux consommateurs européens. «Dans chaque pays membre de l'UE il faut une autorisation distincte, pour l’instant, le processus n’est pas encore amorcé», a expliqué le représentant de Gazprom, Sergeï Kouprianov.

Le projet de gazoduc européen concurrent, Nabucco, a obtenu les autorisations de chaque pays européen traversé dès février 2008. Un statut analogue a été attribué aux deux gazoducs russes, Nord Stream et Yamal- Europe.

Le porte-parole de la Commissaire européenne à l’énergie, Marlene Holzner, a expliqué que l'exonération de l'accès par des tiers est prévue par la directive européenne sur le gaz pour les grands projets d'infrastructure. « Les membres de l'UE ou les régulateurs nationaux peuvent accorder des « soustractions » correspondantes aux extractions sous certaines conditions : les investissements doivent stimuler la concurrence, et l'infrastructure doit être détenue par le propriétaire, sans lien avec le gestionnaire de réseau du pays, a-t-elle expliqué. La Commission européenne est en droit de modifier ou d’annuler la décision dans les deux mois suivant la réception de la demande des pays de l'UE ou des entreprises". Mme Holzner n'a pas pu préciser hier si South Stream se verrait attribuer un statut similaire.

La chef du Service de presse d’OMV (Régie autrichienne de gestion du pétrole), Michaela Huber, a déclaré que la situation concernant la levée des restrictions pour South Stream ne pourra être clarifiée « qu’à la fin de l’année après réalisation de l'étude de faisabilité du projet ». (Récemment, le patron de Gazprom, Alexeï Miller, avait déclaré que le dossier de faisabilité n'apparaîtrait qu’en février 2011).

Maxime Sheïne de BrokerCreditService, estime que Gazprom devra faire des concessions en matière de livraison de gaz vers les pays de l’UE afin d’obtenir le statut de RTE-E pour le projet South Stream. Le directeur général d'East European Gas Analysis (Etats-Unis), Mikhaïl Kortchemkine, prévoit des difficultés dans l’obtention de ces permis. Et ce notamment en Bulgarie où, après le changement de pouvoir, l'attitude envers les projets énergétiques communs avec la Russie est devenue bien plus froide.

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Re: South Stream VS Nabucco

Message par geopolis » 07 mai 2010, 19:59

Nabucco: l'Azerbaïdjan et l'Irak devront fournir chacun 8 à 10 mds m3 de gaz par an

RIA Novosti


Le gazoduc Nabucco qui reliera les champs gaziers d'Asie centrale à l'Europe, en contournant la Russie, aura besoin tous les ans de 8 à 10 mds m3 de gaz azerbaïdjanais et autant de gaz irakien, a annoncé vendredi Wolfgang Ruttenstorfer, PDG du groupe pétrogazier autrichien OMV.

"Des négociations (avec l'Azerbaïdjan et l'Irak) sont en cours, et il y a là des signes encourageants", a déclaré M.Ruttenstorfer lors d'une conférence téléphonique.
Et d'expliquer que le lancement des livraisons par le gazoduc Nabucco demandera l'engagement de la moitié de ses capacités évaluées à 30 milliards de mètres cubes par an.
Le patron d'OMV a indiqué que le projet Nabucco compte plus pour sa compagnie que South Stream, bien qu'OMV possède 50% des parts dans la coentreprise de gestion du tronçon autrichien du gazoduc South Stream.

Les membres du consortium Nabucco sont Botas (Turquie), Bulgarian Energy Holding (Bulgarie), MOL Plc (Hongrie), OMV Gas&Power GmbH (Autriche), RWE (Allemagne) et Transgaz (Roumanie).
Chacun de ces actionnaires possède 16,67 % des parts de la société.
Le Turkménistan, l'Azerbaïdjan et l'Irak figurent parmi les fournisseurs potentiels de gaz pour Nabucco.

Le projet Nabucco est le prolongement du gazoduc Bakou-Tbilissi-Erzurum. Promu par l'Union européenne, le pipeline doit permettre à partir de 2014 de transporter annuellement 20 à 30 milliards de mètres cubes de gaz naturel caspien, en contournant le territoire russe. D'une longueur de 3300 km et d'un coût planifié de 7,9 milliards d'euros, ce gazoduc permettra de diversifier les sources d'approvisionnement énergétique de l'Europe. Sa capacité maximale sera de 31 milliards de m3 de gaz.
Nabucco est en concurrence avec le projet de gazoduc russe South Stream, censé relier la Russie au sud de l'Europe en passant sous la mer Noire, ce qui permettra de contourner les pays de transit traditionnels (Ukraine).

OMV produit tous les jours 317.000 barils d'équivalent pétrole. Les réserves du groupe sont évaluées à 1,21 milliard de barils d'équivalent pétrole.

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Re: South Stream VS Nabucco

Message par geopolis » 07 juin 2010, 18:01

Création d'une JV entre la Russie et la Grèce pour South Stream
RIA Novosti 07/06/2010

La Russie et la Grèce ont entériné les statuts de la coentreprise en charge de réaliser le projet de construction du gazoduc South Stream sur le territoire de la Grèce, dans le cadre de la Commission mixte pour la coopération économique qui s'est réunie à Moscou.
Le document a été signé par le directeur général de Gazprom Export (division d'exportation du holding gazier), Alexandre Medvedev et le président de la société grecque DESFA, George Paparsenos.

Sa coentreprise sera créée en termes de parité et enregistrée en Grèce. Les procédures d'enregistrement de la société seront lancées prochainement.

D'une capacité de 63 milliards de m3 de gaz par an, le pipeline South Stream passera par le fond de la mer Noire, dans les eaux territoriales turques, pour relier le littoral russe au littoral bulgare. La longueur du tronçon sous-marin sera d'environ 900 km et sa profondeur maximale, de plus de 2 km. Afin de construire la partie terrestre, plusieurs itinéraires ont été étudiés. Tous passent par le territoire de pays membres de l'UE. Le gazoduc doit entrer en service à la fin de 2015. Le coût du projet est évalué à 25 milliards d'euros. La conduite transporter a près de 35% du gaz russe destiné à l'Europe.

Fin avril, la Russie a signé un accord avec l'Autriche sur South Stream, dernier document nécessaire pour lancer le projet. Auparavant, Moscou avait conclu des accords intergouvernementaux avec la Bulgarie, la Serbie, la Hongrie, la Grèce, la Slovénie et la Croatie. La Grèce a rejoint le projet en 2008.

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Re: South Stream VS Nabucco

Message par Raminagrobis » 08 juin 2010, 08:37

lien : Signature d'un accord entre l"aerbaijan et la turquie pour la fourniture du gaz de nabucco. L'avccord porte sur 11 milliards de m3 par an, soit un peu plus d'un tiers de la capacité technique de Nabucco.

C'était le principal préalable à la construction de Nabucco.

Dans le même temps, le Kurdistan Iraquien se dit prêt à founir 14 à 15 milliaerds de m3/an, et ce dès 2014. Pour que ça se concrêtise, il reste à trouver un accord entre les kurdes et le gvt central de baghdad.
Toujours moins.

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