[Gaz] Gaz minier

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Re: [Gaz] Gaz minier

Message par energy_isere » 26 févr. 2014, 10:40

Gaz de couche : un rapport de la région Nord-Pas-de-Calais défend son exploitation

19 fev 2014

Un rapport de la Région Nord-Pas-de-Calais, estime que l'exploitation du gaz de couche couvrirait 10 à 12% des besoins régionaux sur 25 ans. Une estimation qui se base sur l'objectif affiché par l'entreprise chargée d'exploiter la ressource…

"L'exploitation du gaz de couche dans le Nord-Pas-de-Calais permettrait à la région de disposer d'une source d'énergie couvrant jusqu'à 10 ou 12% de ses besoins en gaz, et ce pour les 25 années à venir". Telle est l'une des principales conclusions du rapport de la mission d'enquête "gaz de houille" dans le Nord-Pas-de-Calais, rendu public le 18 février.

Le document de 64 pages a été rédigé dans le cadre des travaux de la conférence permanente du Schéma régional de développement économique (SRDE), alors que la société European Gas Limited (EGL) a déposé quatre demandes de travaux miniers.

A noter que, fin janvier, les élus d'Europe Ecologie Les Verts (EELV) se sont retirés de la mission. "Le parti pris de la mission d'enquête présidée par M. Bertrand Péricaud (PC) (…) nuit aux échanges nécessaires sur les risques liés à l'exploitation du gaz de couche", considèrent les élus écologistes, ajoutant que "conflit d'intérêt des sociétés contactées, indépendance relative des experts, absence de transparence des analyses scientifiques… sont autant de freins à la qualité de l'enquête sur une potentielle exploitation du gaz de couche".

Un charbon naturellement perméable ?

Si le rapport rappelle que "le charbon est naturellement très fracturé", il précise que "toutefois, sa perméabilité, c'est-à-dire sa capacité à laisser circuler les fluides, peut être faible et il est alors nécessaire de procéder à des opérations de stimulations".

Néanmoins, il assure que "les techniques de fracturation hydraulique ou de stimulation (…) ne seront pas employées dans le Nord-Pas-de-Calais". Deux raisons appuient cette affirmation : l'interdiction de la technique en France et le contexte géologique du Nord-Pas-de-Calais qui ne l'impose pas, les veines de charbons étant déjà fracturées.

S'agissant du second point, le document précise que "le bassin [minier du Nord-Pas-de-Calais] ayant subi de fortes pressions tectoniques, les couches sont plus fines (épaisseur comprise entre 0,5 et 2 mètres) et les charbons très fracturés". L'argument, déjà avancé à l'occasion de l'audition publique organisée en avril par l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (Opecst) dans le cadre du rapport sur les alternatives à la fracturation hydraulique, n'avait pas convaincu Pierre Toulhoat, le directeur scientifique de l'Ineris, alors membre du comité scientifique pour ce rapport parlementaire.

Plus globalement, le document pointe l'absence de retour d'expérience sur les éventuels risques environnementaux et sanitaires. "La ressource du gaz de couche est assez récente dans le monde et encore nouvelle en France", explique le rapport qui juge que "les connaissances en la matière nécessiteraient d'être approfondies et confrontées à la situation de la région Nord-Pas-de-Calais". A ce stade, le document conclut que "bien que des risques technologiques, sanitaires et environnementaux aient été identifiés, ils ne sont pas rédhibitoires".

Des contrats d'approvisionnement locaux

S'agissant des réserves du Nord-Pas-de-Calais, le document rapporte que la Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (Dreal) du Nord-Pas-de-Calais évaluait, en juillet 2013, à 50 milliards de m3 la ressource en gaz de houille, soit 12 années de consommation régionale. Néanmoins, ces estimations mériteraient d'être précisées par une campagne d'exploration, selon la Dreal. Les premières phases en ce sens "[avaient] été lancées dans les années 1980/1990 et s'étaient alors avérées décevantes", poursuit le document.

Reste que, la synthèse du rapport affirme que l'exploitation du gaz de couche "permettrait" à la région de couvrir jusqu'à 10 ou 12% de ses besoins en gaz sur 25 ans. Une conclusion qui reprend au mot près l'objectif visé par EGL.

Quant à l'impact économique et social, le document évoque un investissement de 17 millions d'euros sur deux ans pour réaliser 5 forages ainsi que la création d'environ 150 emplois directs de terrain, 40 emplois directs de bureau et environ 300 emplois indirects.

Le rapport évoque aussi de possibles contrats d'approvisionnement à tarifs compétitifs pour les acteurs locaux. "EGL n'envisage pas de réinjecter le gaz au réseau au prix du marché, mais plutôt de privilégier un circuit court de réemploi du gaz par des industries locales ou des bailleurs sociaux", explique le rapport. Mais le document ne précise pas quelles seraient les contreparties, si EGL acceptait de vendre localement le gaz extrait à un prix moindre que celui proposé sur le marché. Selon le rapport, le prix de marché est de l'ordre de 0,26 euro par m3, pour des coûts opérationnels estimés à 0,11 euro par m3.
http://www.actu-environnement.com/ae/ne ... 20843.php4

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Message par energy_isere » 02 juil. 2014, 19:28

11 ans de gaz de houille dans le sous-sol français

30 Juin 2014 Usine Nouvelle

Le gazier EGL juge que la France dispose de plus de 370 milliards de mètres cube de gaz de mine, soit plus de 11 ans de consommation nationale de gaz. Ce dernier est logé dans les veines de charbon fermées depuis longtemps dans le pays.

Lors de la table ronde gazière pendant le forum Enerpresse 2014, Thomas Guéant, géologue de l’European Gas limited (EGL) a fait un point sur les promesses du gaz de houille en France. Ce gaz naturel, vanté un temps par Arnaud Montebourg, alors ministre du Redressement productif, est le grisou, le gaz naturel piégé dans les veines de charbon.

EGL, société d’origine australienne, dispose de permis d’exploration en Lorraine et dans le Nord-Pas de calais. Depuis le début de l’année 2014, un programme de quatre forages a été mené. Au final, la société compte disposer d’une trentaine de forages. Selon Thomas Guéant, les réserves lorraines s’élèvent à 370 milliards de mètres cubes, soit environ 9 ans de consommation nationale. Deux autres années de consommation seraient logées dans le sous-sol du Nord-Pas de Calais. Ainsi la France disposerait de 11 ans de consommation nationale. Plus que ce que contenait le champ géant de Lacq qui a produit pendant 50 ans et a été arrêté en novembre dernier.

Plus cher que le gaz de schiste américain

Pour ce qui est du coût, les premiers puits sont chers. "De 6 à 7 millions de dollars" affirme Thomas Guéant, en raison de l’utilisation de long puits horizontaux. Mais l’opérateur estime lors des prochaines opérations pouvoir réduire les dépenses de 20 à 25 %. Au final, le gaz produit, ce qui ne surviendra pas avant cinq années au mieux, sera extrait à 5 dollars par MBTU (Unité de mesure du gaz). Un tarif plus cher que le gaz de schiste américain, aujourd’hui produits à 3,5 dollars/MBTU... mais moins élevé que le prix spot européen situé entre 7 et 9 dollars/MBTU.

La France n’est pas un cas unique. "Tous les pays charbonnier sont en train de développer leur gaz de houille à partir de leurs mines de charbon", explique Jérôme Ferrier, président de l’Association Française du Gaz (AFG). Cette ressource sert à la fois de combustible pour le secteur énergétique mais est également une matière première pour l’industrie chimique. Les réserves mondiales de gaz sont aujourd’hui estimées à 150 ans dans le monde, soit deux fois plus que le pétrole.
http://www.usinenouvelle.com/article/11 ... is.N272045

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Message par energy_isere » 08 juil. 2015, 18:35

Le gaz de houille bientôt exploité en France ?

Par Ludovic Dupin - Usine Nouvelle le 08 juillet 2015

European Gas Limited change de nom pour devenir la Fançaise de l’Energie. Son ambition est d'exploiter le gaz de houille en France. La société entend déployer sa première plate-forme industrielle et commerciale en 2017.

Ce mercredi 8 juillet, European Gas Limited (EGL), la société qui veut exploiter le gaz de houille en France, change de nom pour devenir la Française de l'Energie. Un nom symbolique pour montrer qu'EGL a fait fi de ses anciennes racines australiennes à la faveur d'un actionnariat principalement français et d'une implantation locale en Lorraine. Depuis 2009, cette PME a pour ambition d'exploiter le méthane contenu dans les veines de charbon du sous-sol français, à commencer par l'est et le nord de la France. En 2012 et 2013, Arnaud Montebourg, alors ministre du Redressement productif, vantait cette ressource qui permettrait de fournir 10 ans de consommation de gaz à la France.

Cette prédiction doit encore être affinée. D’ailleurs, la Française de l'Energie devrait recevoir la première certification de réserves prouvées de gaz de houille en Europe à la fin de l'été 2015.

Cela marquera l'aboutissement d'une première phase d'investissements de 40 millions d'euros sur la période 2009-2014, durant laquelle la société a consolidé toutes les données de forages des Charbonnages de France et aussi celles de sociétés anglo-saxonnes qui se sont intéressées à la région dans les années 1980. Cela a permis de réaliser, avec l'aide de l'Institut français du pétrole Energies nouvelles (Ifpen), de précis plans 3D du sous-sol. Dans le même temps, la société a réalisé plusieurs forages exploratoires et de démonstrations technologiques. Le plus important est celui de Tritteling (Moselle) où un forage a été réalisé à 1200 mètres de profondeur puis a suivi horizontalement une veine de charbon sur 4 000 mètres, pour un investissement de 5 à 6 millions d'euros.

Un gaz 5 % moins cher

Une deuxième phase d'investissements de 60 à 100 millions d'euros est en cours sur la période 2015-2017. Elle préparera, d'une part, le développement d'une première plate-forme industrielle pour débuter l'exploitation commerciale du gaz de houille en 2017. D'autre part, la société va réaliser quatre à cinq forages dans le Nord-Pas-de-Calais pour explorer le potentiel des ressources dans les anciennes mines de la région.

Pour Julien Moulin, le président de la Française de l'Energie, ce gaz présente un avantage écologique et économique. Ecologique car il est moins émetteur de CO2 que les gaz importés en France depuis la Norvège, l'Algérie et la Russie (99 % de la consommation française). "Le gaz de houille de Lorraine contient 97 % de méthane et moins de 2 % de CO2", affirme-t-il. Economique, car le gaz n'a pas besoin d'être transporté et les besoins de traitement sont limités en raison de sa qualité. Le président de la PME, qui assure discuter avec d'importants consommateurs industriels de la région, comme Total ou Sovay, envisage de fournir un gaz 5 % moins cher qu'aujourd'hui. L’exploitation sera facilitée dans cette “région dotée d'une forte capacité technologique avec la présence du BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières), des Mines de Nancy et de l’université de Lorraine”, assure Julien Moulin.

Opposition locale

Le dirigeant met aussi en avant l'emploi local : la société entend passer de 15 à 300 salariés en cinq ans. Il juge que cela se traduira par cinq à dix fois plus d'emplois indirects. Reste quelques obstacles à surmonter. D'une part, le gaz de houille, assimilé en France au gaz de schiste dans la famille des gaz non conventionnels, a soulevé une opposition locale. Ce qui n’a pas empêché le projet d'exploitation en Moselle d'être inscrit dans le pacte Lorraine 2014-2016, signé par la région et l'Etat. Sa réussite y est décrit comme "un évènement significatif en faveur de l’indépendance énergétique française".

D'autre part, tous les permis d'exploration déposés par la société n'ont pas encore été signés par le ministère de l'Ecologie, du Développement durable et de l'Energie. Au delà de la Française de l’Energie, actuellement, le ministère refuse de signer une centaine de demandes en France. Julien Moulin espère cependant obtenir ses permis dans les prochains mois, même s'il se dit "frustré par la vitesse de délivrance de ces autorisations qui peut décourager certains partenaires industriels et financiers".
http://www.usinenouvelle.com/article/le ... ce.N340528

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Message par energy_isere » 23 août 2015, 21:37

Avion, Divion et Lourches: Gazonor investit pour transformer du gaz de mine en électricité

22 Aout 2015

La société Gazonor va investir 15M € dans les trois années à venir pour installer des unités de production d’électricité sur ses quatre sites déjà en exploitation à Avion (Glissoire et Fosse 7), Divion et Lourches. Elles seront alimentées par le gaz de mine, de qualité insuffisante pour être injecté dans le réseau.

Le dossier est vieux de dix ans et il est sur le point de se concrétiser. Quand Bruxelles aura donné son dernier feu vert, Gazonor pourra enfin se lancer dans la production d’électricité à partir du gaz de mine qu’elle extrait en continu de la terre, héritage du passé minier.

Mais attention, précise Nicolas Ricquart, directeur, l’activité principale de Gazonor restera bel et bien le gaz. « Aujourd’hui, nous ne pouvons injecter dans le réseau que le gaz que nous sortons depuis la Fosse 7 d’Avion. Le pompage s’est arrêté partout ailleurs, Divion en 2007, Lourches en 2010, et la Glissoire, il y a quatre ans. Les puits de mines n’étant plus totalement étanches, de l’air rentre à nouveau et la qualité s’en ressent. » Gazonor a beau refaire des analyses régulières sur son captage de la Glissoire, rien n’y fait. La qualité ne permet pas d’exploiter cette ressource.

Souhaitant assurer la pérennité de son activité (incertaine à dix ans), la société a demandé aux pouvoirs publics la possibilité de transformer ce gaz de mauvaise qualité en électricité. Après des années de va-et-vient entre Paris et Bruxelles, le feu vert est quasi donné. Suffisamment en tout cas, pour que les permis soient déposés et obtenus à la mi-juillet. D’ici à trois ans, Gazonor produira ainsi de l’électricité depuis Avion, Divion et Lourches. D’abord sur Avion ; sur les autres sites ensuite. « Les machines devraient entrer en activité fin 2016, début 2017. Le challenge pour nous, à terme, sera de faire fonctionner les quatre sites à la fois. Les machines seront dans des containers insonorisés ; l’avantage de nos sites est qu’ils sont placés à proximité des points d’alimentation électriques. » Avec ce projet ambitieux, Gazonor espère doubler son volume de production : aujourd’hui 45 à 50 millions de m3 de gaz sont injectés dans le réseau ; avec la production électrique 80 à 90 millions de m3 de grisou seront valorisés.

Mais Nicolas Ricquart le répète à l’envi : l’activité première restera le captage du gaz de mine et l’envoi dans le réseau. « Notre concession vient d’être prolongée de vingt-cinq ans, ce qui nous amène jusqu’en 2047. » Une assurance qui encourage Gazonor à vouloir se développer du côté de Valenciennes et en Belgique.
http://www.lavoixdunord.fr/region/avion ... 44n3002630

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Message par energy_isere » 09 mars 2016, 21:24

La Lorraine pourrait fournir du gaz de houille

PASCAL AMBROSI / CORRESPONDANT | Les Echos 06/03/2016

La Française de l’Energie va lever 70 millions d’euros pour une première exploitation d’ici à la fin 2017. Elle souhaite conclure des contrats de distribution auprès de partenaires régionaux.


Le gaz de houille, dit le « grisou », était la hantise des mineurs. Il pourrait à terme alléger la balance commerciale énergétique de la France, en se substituant au gaz naturel importé. La société Française de l’Energie à Forbach (Moselle), un bureau de recherche d’une vingtaine d’employés, se prépare à exploiter, à la fin 2017, une première plate-forme de captage de gaz issu du sous-sol de l’ancien bassin houiller mosellan, à Longeville-lès-Saint-Avold. Fin 2015, la société a obtenu de la préfecture de la Moselle l’autorisation de faire des forages exploratoires. Une levée de fonds, à hauteur de 70 millions d’euros, va être lancée à cet effet. « Nous recherchons des investisseurs capables de nous accompagner dans la durée, car nous engageons des investissements à long terme. La durée d’exploitation du gisement gazier lorrain sera de l’ordre de vingt-cinq à trente ans », déclare Julien Moulin, président de l’entreprise qui, soutenue par un premier actionnaire familial et des investisseurs institutionnels français et européens, a déjà engagé 40 millions d’euros dans la recherche des nappes souterraines de gaz de houille.Issue du groupe australien European Gas Limited, présent en Lorraine depuis 2009, Française de l’Energie s’appuie sur des données géologiques de l’ancien exploitant des mines, Charbonnages de France, pour évaluer les réserves de gaz présentes dans les veines de charbon. Vérifiées par l’Institut Français du Pétrole, celles-ci seraient de l’ordre de 400 milliards de mètres cubes, assurant près de dix ans de consommation nationale.

Une technique non invasive

Pour démarrer la production de ce gaz, composé à près de 96 % de méthane, l’entreprise a demandé au préfet de Moselle les permis d’exploitation. Confiant, son président fait valoir que cette production de gaz se fera par une technique non invasive. « Nous utiliserons les fissures naturelles du charbon pour pomper le gaz, par simple différentiel de pression », explique-t-il, soulignant au passage que la fracturation hydraulique, fortement controversée, est interdite en France depuis 2011. Julien Moulin s’appuie également sur une étude publiée début février par l’Institut für Energie und Umweltforschung (Ifeu), laboratoire allemand de référence dans la recherche dédiée à l’énergie et l’environnement basé à Heidelberg. Les résultats révèlent que cette énergie de haute qualité et 100 % française émet en moyenne bien moins de gaz à effet de serre que d’autres sources conventionnelles. D’autant que la proximité de nombreux consommateurs régionaux, industriels notamment, limitera les coûts de transports et le prix final. Autre promesse, le projet générerait la création de 300 emplois à moyen terme. La population locale, elle, s’inquiète des risques liés à l’utilisation de produits chimiques. Fin novembre, une association de protection de l’environnement local (Apel) s’est créée pour s’opposer à la mise en service de six puits sur la commune de Longeville-lès-Saint-Avold et autant à Zimming. « Une rencontre, mi-mars, est organisée par le préfet avec l’entreprise et des représentants des communes et d’autres associations », explique Hervé-Cyril Losson, membre d’appel. L’association revendique aussi le vote défavorable – purement consultatif – des conseils municipaux concernés. A terme, Française de l’Energie convoite l’exploitation du gaz de houille en Sarre et en Wallonie.
http://www.lesechos.fr/pme-regions/actu ... 204930.php

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Re: [Gaz] Gaz minier

Message par energy_isere » 10 avr. 2016, 15:14

moselle-est Gaz de houille : de nouveaux forages
La préfecture a donné son feu vert à la Française de l’énergie pour de nouveaux forages concernant la recherche de gaz de houille.


07/04/2016
.................
http://www.republicain-lorrain.fr/editi ... ux-forages

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Message par energy_isere » 24 mai 2016, 20:24

Française de l'Energie veut faire entrer le gaz de houille en Bourse

AFP le 24/05/2016

La société Française de l'Energie (ex-EGL), qui ambitionne d'exploiter le gaz des anciens bassins houillers dans le Nord-Pas-de-Calais et en Lorraine, a lancé mardi son introduction en Bourse, dans le but de donner un coup de fouet à son développement.


Cette PME installée à Forbach, en Moselle, ambitionne de fournir 5% du gaz consommé en France d'ici 2025.

Française de l'Energie compte y parvenir en exploitant du gaz de houille obtenu en extrayant le méthane piégé dans les veines de charbon, en Lorraine et dans le Nord-Pas-de-Calais.

La société mise aussi dans le Nord-Pas-de-Calais et en Belgique sur le gaz de mine, le fameux grisou tant redouté par les mineurs, présent à l'état naturel dans des anciennes galeries minières.

Fin 2015, l'entreprise n'affichait aucun revenu.

Mais la société, qui espère lever au total entre 50 et 66 millions d'euros en Bourse, veut désormais passer à l'étape suivante.

Elle prévoit notamment de racheter Gazonor, une filiale des ex-Charbonnages de France qui exploite actuellement du gaz de mine s'échappant d'anciennes mines dans le Nord-Pas-de-Calais et qui lui avait déjà appartenue.

Française de l'Energie souhaite aussi lancer la construction de la première plateforme de gaz de houille en Lorraine, pour commencer à produire dès 2017.

Les actions du groupe peuvent être souscrites depuis ce mardi et jusqu'au 7 juin, avec une fourchette indicative de prix comprise entre 27 et 35,5 euros, a précisé la Française de l'Energie dans un communiqué.

L'entreprise a déjà reçu des engagements de souscription pour environ 14 millions d'euros, de la part d'investisseurs actuels et nouveaux dont le Crédit Mutuel Nord Europe.

L'entreprise avait lancé en mars le processus de cette entrée en Bourse, mais l'avait retardée début mai. Elle voulait au préalable finaliser l'engagement de prêts à hauteur de 60 millions de la société RGreen Invest, spécialisée dans les énergies "vertes".

- Matière qui dort dans les sous-sols -

A l'origine filiale européenne du groupe australien Kimberley Oil, l'entreprise avait quitté la cote en 2013 et s'était rebaptisée Française de l'Energie en 2015.

Mais le moment est propice pour revenir en Bourse, estime son PDG Julien Moulin.

Le groupe a validé la présence de gaz sur les zones où il détient des permis, a obtenu les autorisation de forage, et est en train de négocier des tarifs de rachat d'électricité garantis sur 15 ans.

C'est aussi la bonne période pour négocier de meilleurs prix avec les entreprises du secteur para-pétrolier, actuellement en difficulté en raison de la baisse des prix de l'énergie.

Pour Mickaël Lafarge, expert pétrole et gaz chez Ernst and Young, l'entreprise bénéficie également de l'image plutôt favorable du gaz, moins polluant que d'autres énergies comme le pétrole, dans la foulée de l'accord de Paris sur le climat.

Le gaz de houille "n'est peut-être pas l'avenir de l'énergie in fine" mais peut-être celui "de la transition énergétique", a-t-il déclaré à l'AFP.

Le groupe pourrait toutefois pâtir selon lui de l'instabilité actuelle sur le marché mondial, où "à très court terme, l'offre de gaz va être très importante, avec notamment en France la livraison prochaine des premiers bateaux de gaz de schiste en provenance des Etats-Unis".

Dans tous les cas, "on a un fort passé lié au charbon en France, avec tout un tas de réseaux de mines qui ont accumulé du gaz depuis des dizaines d'années. Vouloir valoriser une matière première qui dort dans les sous-sols est au crédit de la société", a-t-il remarqué.

Française de l'Energie assure de son côté que son mode de production lui assure de rester compétitif.

"On n'injecte rien, on ne fore pas profond, on va seulement dans des zones déjà complètement dérisquées par le charbonnage, on n'a pas besoin de le traiter", a expliqué Julien Moulin lors d'une conférence de presse.

Surtout, l'entreprise prévoit de vendre sa production "en circuit court" aux acteurs locaux, limitant ainsi les coûts de transport.

Le groupe ne prévoit pas de devenir un gros employeur, évoquant quelques centaines de postes à moyen terme. Mais il espère dégager d'ici 2025 un chiffre d'affaires de 490 millions d'euros.
http://www.boursorama.com/actualites/fr ... aa4f805cff

Philippe
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Re: [Gaz] Gaz minier

Message par Philippe » 11 juin 2016, 16:20

La Française de l'Energie vient de boucler son augmentation de capital, et son entrée en bourse. La société sera cotée dès après-demain, 13 juin 2016, sur le compartiment B d'Euronext.

https://www.zonebourse.com/actualite-bo ... -22508060/

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Re: [Gaz] Gaz minier

Message par energy_isere » 12 juin 2016, 13:00

Ils ont ainsi levé en bourse 37.5 million d'€.
Avec le financement de RGreen Invest, cette levée de fonds marque une étape importante dans notre stratégie de développement et va nous permettre de nous concentrer sur l’implémentation de notre développement en Lorraine et dans le Nord-Pas-de-Calais. »
......................
http://www.zonebourse.com/actualite-bou ... -22508058/

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Re: [Gaz] Gaz minier

Message par energy_isere » 31 juil. 2016, 17:07

Gaz de couche à Divion : le projet d’exploration encore repoussé

le 29/07/2016

Début 2015, l’exploration du gaz de couche à Avion et Divion, pourtant quasi bouclée, était reportée « dans deux, trois ans », dixit Nicolas Ricquart, le directeur de Gazonor. Un an et demi plus tard, Antoine Forcinal, son successeur, fait le point. Le bassin minier n’est pas près de voir arriver des foreuses.

Février 2015. Le projet d’exploration du gaz de couche dans le bassin minier, pourtant bien avancé, est ajourné « de deux ou trois ans », dixit Nicolas Ricquart, alors directeur de Gazonor, partenaire d’EGL dans l’opération. Depuis, il s’est passé beaucoup de choses.

EGL, société australienne spécialisée dans l’exploitation du gaz de charbon, puis rachetée par Julien Moulin en 2009, s’est transformée en Française de l’énergie (FDE) en juillet 2015.

Gazonor racheté

En novembre, Antoine Forcinal en est devenu le directeur général délégué, afin d’assurer son introduction en bourse : « On avait en tête l’acquisition de Gazonor », déjà dans le giron d’EGL de 2009 à 2011, puis revendue pour éponger les dettes de l’entreprise.

Le rachat, après une levée de fonds de 37,5M €, est officiel depuis le début du mois. Et Antoine Forcinal en est le nouveau directeur général. L’objectif ? Produire de l’électricité grâce au gaz de mine, « courant 2017, dans les quatre sites de Gazonor, à Lourches, Lens, Avion et Divion ». Pour ce dernier, situé à la fosse 5, les travaux de remise à niveau sont en cours : « Test des lignes, des puits… On prépare la plateforme. » Cette dernière fera un peu moins de 120 m2, et presque 11 m de haut, et aura « 3 mégawatts de capacité. Ça reste très modeste dans le paysage français. » Gazonor revendra ensuite l’électricité produite à EDF. « À court et moyen terme, c’est tout ce que Gazonor va faire dans la région », conclut Antoine Forcinal. Et pour le gaz de couche, sujet controversé ?

« On a les réponses techniques, il faut qu’un dialogue s’établisse »

La réponse du directeur général délégué de la FDE est claire : « L’exploration du gaz de couche dans le Nord -Pas-de-Calais, ça ne se fera pas demain. Pas dans les trois ans à venir. » Car l’entreprise concentre tous ses efforts dans l’exploration du gaz de couche en Lorraine, où elle est basée. « Ça fait huit ans qu’on travaille ici, rappelle Antoine Forcinal. Aujourd’hui, on n’est absolument pas en mesure de faire dans le Nord -Pas-de-Calais ce qu’on fait en Lorraine. » Où la FDE a bon espoir de lancer un premier puits d’exploitation en 2017.

En attendant, Antoine Forcinal sait qu’ici, le projet rencontre une forte opposition. « Les craintes sont légitimes, mais on est capable d’y répondre. On a les réponses techniques. Il faut qu’un dialogue s’établisse (lire ci-dessous). » Jacky Lemoine, le maire divionnais, y est opposé ? « Je vais aller le voir. Probablement dès la rentrée. » Pour faire le point sur la future exploitation du gaz de mine. Quant au gaz de couche, même si ça n’est pas d’actualité, il entend « voir avec lui comment faire en sorte que les administrés aient les informations dont ils ont besoin. »

Une communication plus creusée

Début 2014, le projet d’exploration du gaz de couche à Divion arrive aux oreilles des habitants. Quelques mois plus tard, la municipalité, accusée par la population de ne pas l’avoir informée, perd les élections municipales. Si le gaz de couche n’explique pas tout, elle a sa part dans cette défaite. De son côté, EGL, devenue entre-temps la Française de l’énergie (FDE), bat aussi sa coulpe, en termes de communication, même si elle avait ses raisons, comme l’explique Antoine Fornical, son directeur général délégué. « Nos investisseurs, notamment des grandes familles françaises, tenaient à rester discrets. » Autre raison, plus concrète : « Nous n’avons pas de brevets. La seule protection que nous avons vis-à-vis de la concurrence, ce sont nos permis d’exploration. »

Reprendre le dialogue

Depuis six mois, la FDE a revu sa communication. « On va reprendre le dialogue avec toutes les parties prenantes dans le Nord, comme on le fait en Lorraine, où on reçoit les collectifs, quels qu’ils soient », explique le directeur. Des opposants au projet font partie du comité de suivi des opérations de l’entreprise. « Visites des forages, accès aux données techniques, aux normes, très restrictives, que nous devons respecter », détaille-t-il. Avant de préciser : « Au niveau prévention des risques d’impact sur l’environnement, la technique est maîtrisée. Nous ne sommes pas des apprentis sorciers. On ne peut pas se permettre le moindre problème environnemental. »

Quant aux farouches opposants, Antoine Fornical est formel : « Tous ces collectifs n’ont pas démontré l’impact négatif de nos projets. » Les deux parties auront probablement l’occasion de faire valoir leurs arguments dans les mois qui viennent. R. V.
http://www.lavoixdunord.fr/region/gaz-d ... 90n3657681

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Re: [Gaz] Gaz minier

Message par energy_isere » 11 févr. 2017, 20:42

Française de l'Energie extrait le gaz de houille avec un procédé inédit

PASCAL AMBROSI Le 07/02/2017

Image

Situé à proximité de Lachambre, près de Saint-Avold, en Moselle, le derrick érigé en décembre par la Française de l'Energie ne passe pas inaperçu. Jusqu'au printemps, il fore le sous-sol à la recherche du gaz de houille emprisonné entre 1.000 et 1.500 mètres de profondeur, dans des veines de charbon n'ayant jamais été exploitées. Il vient d'en atteindre une première de 8 mètres d'épaisseur à 1.103 mètres. « Nous utilisons sur ce site une technologie encore inemployée en Europe de l'Ouest », assure Ronan Séguier, docteur en géologie. Ici, pas de fracturation hydraulique - d'ailleurs interdite en France - , ni d'eau ou de produits chimiques injectés, comme pour l'exploitation des gaz de schiste. « Le gaz est extrait par différentiel de pression, en utilisant les fissures naturelles du charbon », précise-t-il. Concrètement, il s'agit de pomper l'eau présente dans les veines de charbon par un drain, ensuite envoyée dans des stations de traitement. Cette opération libère le gaz de couche qui, remonté à la surface par un second drain, pourra être directement injecté dans les réseaux de distribution. Il s'agit en effet d'un gaz composé à 96 % de méthane contre 93 % pour le gaz importé. L'enjeu est de taille, car le sous-sol du bassin houiller mosellan représente l'équivalent de six ans de consommation de gaz en France. L'entreprise espère mettre en service dans les prochaines années plusieurs puits, générant une production de plus de 700 millions de mètres cubes sur douze ans. Pour élargir leur aire de production, ces puits utiliseront une technique innovante dite en étoile. « Mise en place dans le but du "zéro rejet", elle constitue une première en France sur un site de forage », insiste Laurence Franke, porte-parole de la société. Pour éviter les risques de pollution des eaux souterraines, les forages sont réalisés selon la méthode du triple coffrage en acier et béton.
http://www.lesechos.fr/pme-regions/inno ... 063112.php

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Re: [Gaz] Gaz minier

Message par energy_isere » 15 avr. 2017, 13:45

La Française de l'Energie : a généré son premier chiffre d'affaires

31/03/2017

La Française de l'Energie a généré, au 1er semestre de son exercice 2017, un chiffre d'affaires de 1,86 ME, une première génération de revenus issus de son activité Gazonor (Avion - Nord pas de Calais) de revente du gaz capté dans les anciennes galeries minières des Hauts de France. "Cette génération de revenus devrait s'accélérer au cours de l'année 2017 suite aux améliorations opérationnelles réalisées sur le site d'Avion (meilleure productivité, renouvellement d'une partie du parc machines...)", indique la société.

L'EBITDA de LFDE s'apprécie de près de 500 KE pour s'inscrire à -1,07 ME sur le semestre contre -1,51 ME l'an dernier. Le Groupe anticipe une réduction "significative" de son besoin en fond de roulement sur le deuxième semestre 2016/2017. Par ailleurs, l'installation de compresseurs plus performants devrait significativement améliorer la productivité du site d'Avion et contribuer à l'amélioration de la marge du groupe d'ici la fin de l'exercice.

Le Résultat opérationnel du Groupe s'établit à -1,33 ME contre -1,52 ME au S1 2015/2016. Le Résultat net se porte à -1,77 ME, contre -1,88 ME un an plus tôt, bénéficiant d'une baisse significative des frais financiers, liée à la conversion d'obligations et au remboursement de la dette, lors de l'introduction en Bourse.
https://www.boursedirect.fr/fr/actualit ... eea0e43b0d

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Re: [Gaz] Gaz minier

Message par energy_isere » 28 avr. 2017, 17:15

GAZ DE CHARBON : LE RETOUR GAGNANT D’UN GAZ OUBLIÉ

jeu 27 avr 2017

Après près de quarante ans de mise au rebus, le gaz de charbon signe son grand retour sur le territoire français. Son exploitation est au cœur de plusieurs projets énergétiques qui visent à déployer une nouvelle source de gaz naturel dans le nord-est de la France. Grâce à sa production locale et à des réserves conséquentes, le gaz de charbon s’affiche désormais comme une option énergétique attractive pour alimenter le réseau de gaz français. Soutenue par les pouvoirs publics, l’exploitation du gaz de charbon attire les investissements de plusieurs entreprises intéressées, en particulier La Française de l’Energie qui espère bien décrocher prochainement des permis d’exploitation pour plusieurs sites.

................
https://lenergeek.com/2017/04/27/gaz-de ... on-france/

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Re: [Gaz] Gaz minier

Message par energy_isere » 23 mai 2017, 13:33

De l’électricité produite à partir du gaz de mine dès juin

Par Emmanuel Crépelle - Photos Séverine Courbe le 16/05/2017

Gazonor a installé à AVION le premier de ses quatre moteurs avionnais mardi matin sur son site de la Glissoire. Un autre le sera ce mercredi, deux autres suivront la semaine prochaine sur l’autre implantation de la société. Chacun produira une puissance d’1,5 mégawatt.

C’est un dossier vieux des années 2006-2007 qui ressort enfin des cartons. « L’alignement des planètes nous est favorable », sourit Antoine Forcinal, directeur général de Gazonor. Enfin, la société a obtenu la signature de l’État lui permettant de vendre son électricité à EDF à un tarif avantageux et l’engagement d’un tarif fixe (hors inflation) sur les quinze prochaines années. De quoi se mettre à l’abri des mauvaises surprises...

« Cela a mis du temps, parce que nous sommes les premiers en France a vouloir réinjecter de l’électricité produite à base de gaz de mine. Cela existe ailleurs en Europe, comme en Allemagne, mais pas chez nous. Sur nos quatre sites (Avion, Divion et Lourches, à partir de la fin du mois de juin, nous allons produire 9 mégawatts soit la consommation d’une ville de 40 000 habitants ! Chaque moteur, d’une puissance d’1,5 mégawatt, équivaut à trois ou quatre éoliennes. À la différence que nos moteurs tourneront en permanence : 8 200 à 8 300 heures par an. »

L’électricité ainsi réinjectée pourra servir à des particuliers ou à des professionnels, ce n’est pas Gazonor qui s’occupera des marchés. Par contre, une autre source de revenus est attendue. « En transformant le gaz de mine en électricité, les moteurs dégagent de la chaleur à 70°C. Nous avons en projet de réaliser des réseaux de chaleur afin d’utiliser cette chaleur pour chauffer de l’eau et alimenter des bâtiments publics ou autres. Autant pour l’électricité nous ne pouvons pas assurer la commercialisation, autant pour la chaleur nous sommes libres de trouver nos propres clients », détaille Antoine Forcinal. La température baissant de 1°C au kilomètre, on peut imaginer aller relativement loin pour utiliser l’eau réchauffée à 70°C.

Pour Gazonor, l’installation des moteurs sur ses quatre sites est un investissement de l’ordre de 9M€. Le retour sur investissement n’est pas prévu avant plusieurs années.
................
http://www.lavoixdunord.fr/163682/artic ... e-des-juin

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Re: [Gaz] Gaz minier

Message par energy_isere » 26 juil. 2017, 22:21

Le gaz de mine réclame une place dans la transition énergétique

Par Dominique Pialot La Tribune 26/07/2017,

La Française de l’énergie, spécialiste de la valorisation du gaz de charbon, fait valoir ses arguments pour ne pas tomber sous le coup de l’interdiction de nouveaux permis d’exploration d’hydrocarbures décrétée par Nicolas Hulot.

À l'origine de nombreux accidents dus à des explosions, les fameux coups de grisou, le gaz de mine, essentiellement composé de méthane, a piètre réputation. Mais dans le nord de la France, la Française de l'Énergie y capte le gaz qui continue de s'échapper de puits désaffectés, qu'elle transforme en électricité et en chaleur. Une activité pour laquelle elle a obtenu le label « énergie de récupération ». Les quatre sites opérés par la Française de l'Énergie produisent 9 MW, soit les besoins en électricité d'une ville de 40.000 habitants, qu'il vend à un tarif de rachat garanti pour un revenu de 4 millions d'euros sur 15 ans.

Avec Dalkia pour le réseau de chaleur de Béthune

Par ailleurs, la ville de Béthune a annoncé début juillet avoir choisi Dalkia pour la rénovation de son réseau de chaleur. Cette dernière lui fournira à la fois du gaz naturel, du gaz de décharge et pour 2 MW de gaz de mine fourni par la Française de l'Énergie, éligible au fonds chaleur de l'Ademe et au taux réduit de TVA à 5,5%.

Le gaz ainsi capté évitera 35% des émissions de CO2 de la ville, qui peut afficher un taux de couverture en énergies renouvelables et de récupération de 84% pour son nouveau réseau de chaleur. Signé pour 22 ans, ce contrat mixant gaz, électricité et chaleur serait selon Julien Moulin, PDG de la Française de l'Énergie, une première en Europe de l'Ouest. Au-delà des aspects environnementaux et de réduction des coûts pour la collectivité, « cela s'inscrit dans la continuité de l'histoire de ces territoires », souligne-t-il.

Le gaz du charbon lorrain inexploité

C'est en rachetant Gazonor en 2008 que la Française de l'Énergie, née d'une société australienne rapatriée en France par cet ancien expatrié à Shanghaï et d'abord baptisée EGL (European gaz limited), aujourd'hui labellisée « Jeune entreprise innovante » par BPI France, s'est implantée dans les Hauts-de-France. Mais l'entreprise est également présente en Lorraine, où elle souhaite récupérer le gaz de charbon de mines n'ayant jamais été exploitées. Pour aller chercher le gaz au cœur même du charbon, il faut procéder par différentiel de pression, ce qui a d'abord pour résultat de pomper l'eau interstitielle. Le gaz s'échappe ensuite du charbon ainsi asséché.

« Cela ne nécessite aucune injection ni fracturation hydraulique », insiste Julien Moulin. Il suffit de creuser des puits de 60 centimètres de diamètre (15 en surface) jusqu'à 700 à 1.200 mètres de profondeur. L'eau récupérée, très pure après avoir été filtrée par le charbon, peut être exploitée par des industriels, notamment pour la dilution de leurs effluents. « De la pisciculture est même être envisagée », signale Julien Moulin.

Au moins deux permis en suspens

C'est que le chef d'entreprise est plus désireux que jamais de montrer « patte verte ». Autant son activité labellisée « énergie de récupération » dans les Hauts-de-France bénéficie de toutes les faveurs et soutiens publics, autant ses permis d'exploration en Lorraine, pour lesquels 70 millions d'euros ont d'ores et déjà été dépensés, risquent de tomber sous le coup de l'interdiction de tout nouveau permis décrétée par le ministre de la transition énergétique et solidaire. Nicolas Hulot est resté relativement flou sur le sujet des permis déjà attribués.


« Il y a en métropole et dans certains territoires des droits qui ont été donnés. On va quand même essayer de négocier. »

La Française de l'Énergie compte deux « permis exclusifs de recherches de mines d'hydrocarbures liquides ou gazeux » déjà validés par la préfecture de la Moselle, donc par l'État.

Mais deux autres demandes de permis exclusifs de recherches sont en attente de validation depuis plusieurs années : "Bleu Lorraine Nord", qui couvre 360 kilomètres carrés, et "La grande garde", 1.977 kilomètres carrés en Meurthe-et-Moselle.

Empreinte carbone 10 fois meilleurs que le gaz importé

C'est ce qui pousse Julien Moulin à dérouler ses nombreux arguments : une meilleure qualité que le gaz importé - notamment le GNL issu du gaz de schiste américain qui commence à inonder l'Europe - pour un coût de 15 à 20% moins élevé, notamment grâce aux économies réalisées sur le transport et les obligations de stockage ; une empreinte carbone 10 fois plus faible que le gaz entrant aujourd'hui dans le mix énergétique français, là encore grâce aux circuits courts, ou encore les opportunités en matière de reconversion des sites.

Recourant déjà à une centaine de sous-traitants locaux (logistique, transport d'eau, tubage, forage, gardiennage, fabricant de pompes, etc.), la Française de l'énergie vise également à terme une centaine d'employés. Julien Moulin précise qu'un des sites lorrains concernés est situé à proximité de Carlin et de la grande centrale Émile Huchet de l'Allemand Uniper. Cet argument de la reconversion pourrait selon lui permettre à la France d'accompagner la transition énergétique des pays d'Europe de l'Est.

5% du marché français en 2020

En attendant, en France, où les réserves certifiées correspondent à six ans de consommation, Julien Moulin vise une part de marché de 5% pendant 20 ans, et un chiffre d'affaires de 35 millions d'euros en 2020. À condition que les pouvoirs publics, auprès desquels il multiplie les rendez-vous, soient réceptifs à ses arguments.

« À quoi bon interdire l'exploitation d'hydrocarbures sur le territoire français si c'est pour en importer, qui plus est pour un coût annuel de 10 milliards d'euros ? » demande-t-il .

La question mérite d'être posée.
http://www.latribune.fr/entreprises-fin ... 45175.html

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