Situation du GAZ continent Nord Américain

[energy_isere]

Malgré les reserves de shale Gas, les Etats Uniens n' échapperont pas à faire le gazoduc d' Alaska (à travers le Canada).
Qui leur coutera 40 milliards de $, et 10 ans à construire.

US shale gas won't cut need for Alaska gas pipeline

* Pipeline would move about 4 bln cubic feet of gas daily

* Alaska has about 35 trillion cubic feet in gas reserves

* Pipeline could cost $40 bln, take 10 years to build

By Tom Doggett
WASHINGTON, Feb 2 (Reuters) - The U.S. market will still need huge natural gas supplies brought from Alaska by an expensive pipeline, even though vast gas resources trapped in shale rock in the Lower 48 States can now be developed, the federal coordinator for the pipeline told Congress on Tuesday.

U.S. natural gas demand is expected to grow over the next decade as utilities run more of their power plants on natural gas to reduce greenhouse gas emissions and more consumers choose gas to warm their homes.

"The nation is certainly looking to natural gas to a much larger extent in the future in the decades ahead as a preferable cleaner-burning fuel of choice," said Larry Persily, nominated by President Barack Obama to coordinate Alaska's pipeline project.

Two pipelines are competing to bring about 4 billion cubic feet of natural gas a day from Alaska's North Slope to the lower 48 United States. Alaska holds an estimated 35 trillion cubic feet of natural gas reserves.

"There will be a place in the market for Alaska gas. We just have to get it to the buyers," he told the Senate Energy and Natural Resources Committee at his confirmation hearing.

Persily acknowledged that transportation costs will be higher for Alaskan gas than shale gas in the Lower 48 States, but production costs will be lower than shale gas.

http://www.reuters.com/article/idUSN021 ... arketsNews

[energy_isere]

Le Gaz marche bien aux USA et ca se traduit par :

Gaz : Vallourec investit 650 M USD dans une nouvelle usine aux Etats-Unis

AFP le 15/02/2010

Le leader mondial des tubes en acier sans soudure a annoncé lundi la construction aux Etats-Unis d'une usine de tubes de petits diamètres avec un investissement initial de 650 millions d'euros et la création de 350 emplois.

[energy_isere]

Le japonais Mitsui s' invite à coup de $ (ils commencent avec 1.4 milliards de $) dans le shale gas du champs de Marcellus.

Le cout total du projet est envisagé entre 3 et 4 milliards de $ pour Mitsui.

Mitsui Joins Anadarko's Marcellus Shale Venture
Anadarko announced a joint-venture agreement with Mitsui E&P USA LLC, an affiliate of Mitsui & Co., Ltd., whereby Mitsui will participate with Anadarko as a 32.5-percent partner in Anadarko's Marcellus Shale assets, primarily located in north-central Pennsylvania, for approximately $1.4 billion.

Mitsui will earn approximately 100,000 net acres in exchange for funding 100 percent of Anadarko's share of development costs in 2010, and 90 percent of these costs thereafter, with an estimated completion of all obligations by 2013. In addition, Mitsui will have the opportunity to purchase a 32.5-percent share of Anadarko's existing wells and additional acreage acquisitions by reimbursing a proportionate share of Anadarko's prior expenditures, currently estimated to be approximately $100 million.

Mitsui's total development cost is estimated to be between US $3 billion and US $4 billion depending on the progress of the project.

Mitsui est un énorme conglomérat Japonais qui est plus que centenaire.

[energy_isere]

L' exploitant de Gaz US, DEVON, a foré pas moins de 1135 puits Gazier en 2009 aux USA, avec un taux de réussite de 99% ! Une bonne partie en forage Horizontal pour le shale Gas.

http://www.rigzone.com/news/article.asp?a_id=87625

[Raminagrobis]

lien datas

Le Canada a clairement passé son pic gazier. La production 2009 a été de 157.9 milliards de m3 (ou km3), contre 166.9 en 2008, un recul d'un peu plus de 5%. La production 2008 était elle même en recul de 4% sur 2007.

La production a piqué en 2001 à 180 km3. Elle a ensuite reculé pendant deux ans, puis rebondi pour atteindre un 2e pic à 176 km3 en 2006.

Certes, le gaz de schiste commence aussi à intéresser au canada. Mais tant qu'il y a du gaz de schiste en abondance aux Etats-Unis, ca risque de pas être très rentable de le produire au Canada (climat, infrastructure) sauf à des endroits particuliers proches de centres de consommation, comme le Utica Shale aux portes de Montréal. Enfin c'est mon avis.

[energy_isere]

.....Certes, le gaz de schiste commence aussi à intéresser au canada. ......

Justement dans Rigzone :

Shale Drilling Moves North, Upending Canada Gas Forecasts

OTTAWA , Feb. 23, 2010

An unconventional drilling technique that sparked a boom in U.S. gas production has made its way north.

Companies in Canada, the world's fourth-largest natural gas producer, are turning their attention to gas trapped in shale rock. In the U.S., the emergence of horizontal drilling and high-pressure liquid injections into these formations helped fuel the boom in gas supplies and subsequent bust in prices.

The rise of shale gas in Canada further blurs an already uncertain outlook for the natural gas supply-and-demand balance in North America, leading some companies to seek a way out of a market that historically has been self-contained. It also represents a stark reversal of previous forecasts, some of which predicted that the decline in Canada's conventional gas supplies would force it to become a net importer of gas by 2030.

"There's still a bit of consternation, or an attitude of 'wait-and-see,' among many people who are wondering whether this explosion in shale gas activity is going to last," said Mike Dawson, president of the Canadian Society for Unconventional Gas, an industry group.

Unconventional gas extraction techniques were proven on a large commercial scale starting five years ago in the Barnett shale in Texas, and soon spread to other U.S. basins. In Canada, EnCana Corp., Nexen Inc. and Talisman Energy Inc. are among several companies gaining traction in the Horn River and Montney shale formations, both in British Columbia.

"Shale gas has a fairly short history of production," Dawson said. "[Companies] are projecting stable production for 20 to 30 years, but we don't have a history of that kind of long-term production to say that with any certainty."

............

http://www.rigzone.com/news/article.asp?a_id=88219

[phyvette]

Gaz : Vallourec investit 650 M USD dans une nouvelle usine aux Etats-Unis

Dans un interviouve radio ce matin, Philippe Crouzet président du directoire de Vallourec à déclaré que les réserves de gaz US sont passées de 30 ans à 100 ans, par la possibilité nouvelle d'exploitation des gaz non-conventionnels (shale gas).

Naturellement 100 ans c'est les réserves estimés, divisées par la consommation d'une année actuelle.

[energy_isere]

Gaz naturel Canada : le Coréen Kogas investit $1,1 Mds

Le sud coréen KOGAS a signé un accord avec le canadien EnCana, en vue d'explorer et de développer des champs de gaz naturel sur le territoire canadien.
En vertu de cet accord, KOGAS investira 1,1 milliards de dollars sur les cinq prochaines années et contrôlera ainsi 50 % des champs gaziers qui sont actuellement détenus par EnCana.

Les deux sociétés développeront 3 champs gaziers situés dans la partie nord-est de la Colombie-Britannique. A travers ce projet, KOGAS s'attend à garantir 20 millions de tonnes de gaz naturel et sera également en mesure de produire plus de 1 million de tonnes de gaz naturel en 2017.

Korea Gas Corporation (KOGAS) est la compagnie nationale coréenne de gaz naturel, créée en 1983 par le gouvernement coréen. KOGAS est devenu le plus gros importateur mondial de gaz LNG liquéfié et exploite 3 terminaux de regazéification et 2 721 km de gazoducs en Corée du Sud.

http://www.enerzine.com/12/9279+gaz-nat ... -mds+.html

[Theothrace]

Gaz: les nouvelles techniques aux USA bouleversent le marché mondial

HOUSTON (Etats-Unis) - Révolution sur le marché du gaz: les nouvelles techniques d'extraction dans les roches souterraines dopent la production des Etats-Unis, dont les réserves sont désormais estimées à plus de 100 ans, et bouleversent les équilibres mondiaux.

Selon une étude publiée mercredi par le cabinet IHS Cera, ces techniques dites "non-conventionnelles", ignorées de l'industrie il y a cinq ans, ont permis de plus que doubler l'estimation de ressource disponible dans le pays, à 85.000 milliards de m3.

"C'est la plus grande innovation en terme d'énergie depuis l'an 2000", a estimé Daniel Yergin, président d'IHS Cera, lors de la conférence CeraWeek à Houston (sud des Etats-Unis).

"On a vu le gaz naturel passer d'une situation d'offre limitée, à une situation d'abondance. Cela modifie la nature de la concurrence dans l'énergie, cela modifie le débat", a-t-il ajouté.

Les techniques d'extraction des gaz contenus dans les schistes ont connu un développement spectaculaire ces dernières années, ramenant les compagnies vers des régions où l'on croyait les ressources épuisées, comme dans l'Etat de New York (est). Elles consistent à casser la roche en y injectant sous haute pression un liquide contenant des produits chimiques qui libèrent le gaz et le font remonter à la surface, puis à forer à l'horizontale pour suivre les couches de la roche.

Alors qu'ils ne représentaient que 1% de la production américaine en 2000, les gaz de schiste atteignent aujourd'hui 20% de la production et pourraient dépasser 50% d'ici 2030, selon l'étude d'IHS Cera.

A l'échelle mondiale, cette évolution fulgurante du marché américain a eu un effet spectaculaire: les Etats-Unis ont ravi en 2009 à la Russie la place de premier producteur mondial de gaz.sdz

Le géant russe Gazprom s'est récemment inquiété de cette "révolution", qui "peut modifier fondamentalement le marché du gaz".

Avec un excès de production aux Etats-Unis, l'offre mondiale de gaz naturel liquéfié (GNL) s'est redirigée vers l'Europe, faisant concurrence à l'offre russe, dont certains pays voudraient être moins dépendants vu les conflits à répétition entre Moscou et l'Ukraine sur l'acheminement des hydrocarbures.

Jean-François Cirelli, vice-président du groupe français GDF Suez, qui achemine du GNL aux Etats-Unis, a noté mercredi à Houston qu'il ne voyait "pas l'intérêt de construire des nouveaux terminaux de GNL" en Amérique du Nord.

Selon des chiffres cités par Philippe Boisseau, président des activités gaz et énergie du groupe français Total, autre gros fournisseur de GNL, le gaz "non-conventionnel" pourrait représenter 5 à 7% de la production mondiale en 2030.

"Cela veut dire que c'est important, c'est un sujet qui suscite beaucoup d'intérêt", a-t-il estimé. "Cela va être bienvenu si on du mal à produire suffisamment de GNL pour répondre à la demande, mais cela ne va pas changer notre vision à long terme de l'équilibre offre et demande, qui à notre avis va rester tendu".



"La révolution du gaz naturel non conventionnel a réduit les perspectives de prix du gaz naturel, et l'a rendu plus compétitif, tout en encourageant des attentes plus élevées en terme de sécurité de l'offre: c'est un changement spectaculaire par rapport à ce qu'on voyait il y a tout juste cinq ans", souligne l'IHS Cera.

Le cabinet estime que l'abondance du gaz aux Etats-Unis soutiendra la consommation, notamment celle des centrales électriques qui pourrait doubler d'ici 2035.

[Raminagrobis]

Lien

Un article qui confirme ce que je supposais un peu plus haut : la production mexicaine de gaz a piqué.

morceau choisi

Mexico is turning to imports of the fuel after domestic output, which peaked in December 2008 at 7.359 billion cubic feet a day, may fall to as low as 6.1 billion cubic feet a day in 2011, state-owned Petroleos Mexicanos said last year.

En janvier 2010 la production est de 6.98 bcf/j.

Pour l'équivalencore, on peut retenir que à peu de choses près :
1 bcf/d (milliard de pieds cubes par jour) = 10 milliards de m3 (10 km3) par an
et
6 bc/d = équivalent de 1 million de barrils/jours

[energy_isere]

....
Un article qui confirme ce que je supposais un peu plus haut : la production mexicaine de gaz a piqué.

......

et malheureusement pour eux, il y a pas l' air d' avir trop de shale Gaz sur leur territoire d' aprés la carte visible dans : http://www.leblogenergie.com/2010/03/le ... ue-mo.html

A moins qu' ils n' aient tout bonnement pas été explorés au Mexique.

[energy_isere]

SHELL s' implique aussi dans le Gaz de type Shale Gaz au Sud Texas :

Shell Raises Stakes in Eagle Ford Shale

March 29, 2010

Royal Dutch Shell has quietly expanded its position in an emerging natural gas field in South Texas as part of a broader bid to become a bigger player in the North American gas business in coming years, the company's top U.S. executive said Friday.

The company recently leased 150,000 acres in an area generally referred to as the Eagle Ford shale play south of San Antonio, said Marvin Odum, president of Houston-based Shell Oil Co., the U.S. arm of the European oil giant. He declined to disclose the seller or the amount of the investment.
.................

http://www.rigzone.com/news/article.asp?a_id=90193

[Superus]

Le département américain de l'Énergie s'apprête à nettement réviser à la baisse la production de gaz du pays, surestimée en raison d'un processus de collecte des données inadapté, affirme dimanche le Wall Street Journal sur son site internet.

Les statistiques mensuelles sont extrapolées à partir des volumes communiqués par les plus grandes sociétés du secteur, sans prendre en compte les plus petits producteurs. Le quotidien cite le responsable des statistiques du gaz au sein de ce ministère, Garry Long, selon lequel le département de l'Énergie "prévoit de changer sa méthologie ce mois-ci, avec pour conséquence une révision à la baisse importante dans certaines régions". "Nous avons vu des chiffres que nous n'avons pas aimés au Texas. Nous avons pensé qu'ils étaient un peu trop élevés", expliqué M. Long, interrogé par le journal.

Autre indice, les Etats-Unis ont vu dernièrement les estimations de la production être systématiquement supérieures à celles de la consommation, sans se mettre à stocker ni exporter ces quantités de gaz.

Le Wall Street Journal avait révélé en mars que ce même ministère avait remarqué des erreurs importantes dans ses statistiques sur les réserves de pétrole. Les erreurs provenaient là d'un système de recueil et de transmission des données dépassé, reposant essentiellement sur la saisie manuelle.

http://www.lalibre.be/actu/internationa ... e-gaz.html

[geopolis]

Article du Journal La Tribune

L'administration américaine fait virevolter le cours du gaz naturel

La Tribune 10/04/2010

Les gaz de schiste perturbent les calculs des services du gouvernement américain. Les cours ont rechuté après leur envolée du week-end de Pâques.
Rien ne va plus dans le gaz naturel américain. Le premier marché organisé du méthane au monde a connu des variations de cours vertigineuses depuis une semaine, alors que le niveau de réserves du pays fait
l'objet d'un vif débat. Après s'être envolé de 5 % avant le week-end de Pâques, le contrat concernant le gaz traité à Henry Hub a bondi de plus de 4 % lundi avant de rechuter de 4 % mardi. Il cotait 3,909 dollars par mbtu (million de British thermal unit) vendredi après-midi.

Production en hausse, cours en baisse

En seulement quelques jours, l'EIA (Energy Information Administration) a en effet modifié le mode de calcul de la production du pays, et a sérieusement revu ses estimations de production annuelle. La production du pays devrait progresser de 0,7 % à 60,9 milliards de mètres cube par jour, soit 2 milliards de mètre cubes supplémentaire chaque jour. Or le mois dernier, l'administration prévoyait au contraire un recul de la production de près de 3 %.
L'EIA a également revu ses projections de prix : les cours ne seront pas supérieurs à 5 dollars cet été, mais plutôt proches des 4,44 dollars par mbtu (million de British Thermal Unit).

En cause : le gaz de schiste

Un désordre créé par la production croissante de gaz naturel bloqué dans des pierres de schiste, que l'on peut libérer en fracturant la pierre avec de l'eau sous pression. La technique du « fracking », qui rend une multitude de petits gisements accessibles, contraint l'EIA à mieux prendre en compte les petits producteurs de gaz, ce qui explique la modification des anticipations de production.
La progression de la production s'explique aussi par la menace qui pèse sur cette nouvelle énergie. L'EPA,l'agence pour l'environnement américaine, s'est en effet saisie du dossier, et pourrait encadrer sévèrement ce nouveau mode de production d'énergie peu respectueux de l'environnement en raison des quantités d'eau et d'énergie astronomiques qu'il requiert.

La technique du fracking remise en cause

Selon la Société Générale, l'agence pourrait même interdire la technique du fracking. En attendant, les producteurs de « shale gas » ont donc tout intérêt à produire un maximum avant une éventuelle interdiction. Le nombre de puits en activité a d'ailleurs fortement grimpé depuis le début de l'année, et s'établit actuellement à 949, contre 200 de moins fin 2009.
Malgré l'opposition des militants de l'environnement, une interdiction pure et simple de l'extraction de gaz de shiste semble peu probable. Au total, les réserves prouvées du pays atteignaient 244,7 millions de milliards de mètres cube ; mais le secrétaire à l'Energie, Steven Chu, a également rappelé cette semaine que les nouvelles techniques de forage pourraient faire doubler ce chiffre.

FOCUS : Un gaz plus sale que le charbon ?

Pour le Professeur Robert Howarth, de l'Université de Cornell, la technique de la fracturation hydraulique utilisée pour libérer le gaz de schiste est fortement émettrice de Co2. L'énergie nécessaire à la production, ainsi que les fuites de méthane sont tels que le bilan du gaz naturel ainsi produit serait équivalent à celui du charbon. Et supérieur de 30 % aux gaz à effet de serre émis par le pétrole lors de sa combustion, pour une énergie produite équivalente.

[Rod]

Article du Journal La Tribune

L'administration américaine fait virevolter le cours du gaz naturel

La Tribune 10/04/2010

Les gaz de schiste perturbent les calculs des services du gouvernement américain. Les cours ont rechuté après leur envolée du week-end de Pâques.
Rien ne va plus dans le gaz naturel américain. Le premier marché organisé du méthane au monde a connu des variations de cours vertigineuses depuis une semaine, alors que le niveau de réserves du pays fait
l'objet d'un vif débat. Après s'être envolé de 5 % avant le week-end de Pâques, le contrat concernant le gaz traité à Henry Hub a bondi de plus de 4 % lundi avant de rechuter de 4 % mardi. Il cotait 3,909 dollars par mbtu (million de British thermal unit) vendredi après-midi.

Production en hausse, cours en baisse

En seulement quelques jours, l'EIA (Energy Information Administration) a en effet modifié le mode de calcul de la production du pays, et a sérieusement revu ses estimations de production annuelle. La production du pays devrait progresser de 0,7 % à 60,9 milliards de mètres cube par jour, soit 2 milliards de mètre cubes supplémentaire chaque jour. Or le mois dernier, l'administration prévoyait au contraire un recul de la production de près de 3 %.
L'EIA a également revu ses projections de prix : les cours ne seront pas supérieurs à 5 dollars cet été, mais plutôt proches des 4,44 dollars par mbtu (million de British Thermal Unit).

En cause : le gaz de schiste

Un désordre créé par la production croissante de gaz naturel bloqué dans des pierres de schiste, que l'on peut libérer en fracturant la pierre avec de l'eau sous pression. La technique du « fracking », qui rend une multitude de petits gisements accessibles, contraint l'EIA à mieux prendre en compte les petits producteurs de gaz, ce qui explique la modification des anticipations de production.
La progression de la production s'explique aussi par la menace qui pèse sur cette nouvelle énergie. L'EPA,l'agence pour l'environnement américaine, s'est en effet saisie du dossier, et pourrait encadrer sévèrement ce nouveau mode de production d'énergie peu respectueux de l'environnement en raison des quantités d'eau et d'énergie astronomiques qu'il requiert.

La technique du fracking remise en cause

Selon la Société Générale, l'agence pourrait même interdire la technique du fracking. En attendant, les producteurs de « shale gas » ont donc tout intérêt à produire un maximum avant une éventuelle interdiction. Le nombre de puits en activité a d'ailleurs fortement grimpé depuis le début de l'année, et s'établit actuellement à 949, contre 200 de moins fin 2009.
Malgré l'opposition des militants de l'environnement, une interdiction pure et simple de l'extraction de gaz de shiste semble peu probable. Au total, les réserves prouvées du pays atteignaient 244,7 millions de milliards de mètres cube ; mais le secrétaire à l'Energie, Steven Chu, a également rappelé cette semaine que les nouvelles techniques de forage pourraient faire doubler ce chiffre.

FOCUS : Un gaz plus sale que le charbon ?

Pour le Professeur Robert Howarth, de l'Université de Cornell, la technique de la fracturation hydraulique utilisée pour libérer le gaz de schiste est fortement émettrice de Co2. L'énergie nécessaire à la production, ainsi que les fuites de méthane sont tels que le bilan du gaz naturel ainsi produit serait équivalent à celui du charbon. Et supérieur de 30 % aux gaz à effet de serre émis par le pétrole lors de sa combustion, pour une énergie produite équivalente.

Quelqu'un a une idée de l'EROI de ces shale gas?