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Nouvelle explosion de gaz à Saint-Quentin. Pour la CGT, ça suffit !
Il y a urgence : Le gouvernement doit modifier son décret sur les travaux à proximité
des ouvrages gaz et exiger de GrDF une autre politique !
Alors qu’est attendu le verdict du procès de l’explosion dramatique du 14 juin 2005 à Saint-Quentin, qui a fait 4 morts et
plusieurs blessés, une nouvelle explosion gaz, mettant encore en cause des travaux tiers à proximité du réseau gaz,
vient de se produire à quelques rues.
Cette situation montre à l’évidence que les mesures prises par les pouvoirs publics et GrDF ne sont pas suffisantes.
Pour la FNME-CGT, qui livre un combat pour la sécurité gaz depuis de nombreuses années, il est impératif, entre
autres, de mettre en place une politique dynamique de protection des ouvrages qui passe notamment par la création de
surveillants de travaux tiers, dont une des missions serait une présence systématique au début de tous travaux.
Cette mesure était sur le point d’être entérinée par l’administration et figurait dans l’avant projet de décret.
Malheureusement, les interventions de lobbying de la direction de GrDF ont eu raison de cette mesure indispensable en
termes de prévention.
Pour la FNME-CGT, qui a chiffré cette mesure à 30 millions d’euros, la sécurité n’a pas de prix. Le respect de la vie
humaine, non plus ! Et d’ailleurs, que représente cette somme au regard des 3,93 milliards d'euros (70 % de son
résultat) que verse GDF Suez à ses actionnaires ?
GrDF n’a pas de légitimité à refuser cette mesure, d’une part car elle était appliquée jusqu‘aux années 90 et d’autre part,
parce que dans de nombreux cas l’imprécision de sa cartographie est en cause.
La FNME-CGT se félicite que la préfecture de l’Aisne s’empare de cette question de la sécurité gaz et réfléchisse à un
plan d’actions sous forme de règlement de police obligeant à une réunion préparatoire, un repérage en 3 dimensions, un
accompagnement de l’entreprise intervenante par GrDF et la présence d’un gazier avant le démarrage d’un chantier.
La FNME-CGT souhaite que ce projet soit mis œuvre au plus vite et ne soit pas soumis au diktat des politiques
financières. Il doit par ailleurs être étendu à tout le territoire par l’intégration de ces mesures dans un nouveau décret.
La FNME-CGT rappelle également qu’il est impératif de réduire considérablement les délais d’intervention d’urgence
fixés par le contrat de service public Etat/GDF Suez à une heure.
La FNME-CGT a d’autres propositions pour la sécurité gaz qui concernent l’organisation du service public avec des
territoires d’intervention réduits et des effectifs de proximité, le maintien des compétences passant par la ré-
internalisation des activités transférées et le développement de la formation, les moyens techniques et une politique de
maintenance adaptée, la fiabilisation de la cartographie, etc.
Enfin et notamment pour toutes ces raisons, la FNME-CGT ne peut accepter qu’un agent soit un bouc émissaire, le
« lampiste », qui porterait personnellement une responsabilité dans le procès de l’explosion de gaz du 14 juin 2005,
alors que notre collègue est doublement victime : victime dans sa chair où il conserve de graves traumatismes et victime
de décisions où l’intervenant de terrain n’est qu’une variable d’ajustement d’orientations dont on voit les conséquences
dramatiques qu’elles génèrent.
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