Filiére nucléaire Francaise

Modérateurs : Rod, Modérateurs

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89516
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Filiére nucléaire Francaise

Message par energy_isere » 26 sept. 2021, 23:39

Ca fait maintenant exactement 20 ans qu'a cessé l'extraction d' Uranium en France.
QUEL AVENIR POUR LES ANCIENS SITES MINIERS D’URANIUM EN FRANCE ?

lun 6 sep 2021

L’arrêt des dernières activités d’exploitation minière de l’uranium sur le sol français date de 2001. Les anciens sites miniers font aujourd’hui l’objet d’un suivi et d’une surveillance environnementale poussés, menés par Orano sous le contrôle de l’Etat, et en lien avec les parties prenantes locales. Pour certains sites une nouvelle vie débute, comme en témoignent par exemple les reconversions en parcs photovoltaïques.

La mine de Jouac, en Haute-Vienne, dernière mine d’uranium française en activité, a cessé sa production d’uranium en juin 2001. Cette fermeture, qui a marqué la dernière étape des activités d’exploitation du minerai d’uranium sur le sol français, n’a pas pour autant marqué la fin de l’histoire des sites miniers. Entre 1948 et 2001, l’exploitation de ce minerai a conduit à la production de 80 000 tonnes d’uranium, et les activités d’exploration, d’extraction et de traitement ont concerné près de 250 sites en France, répartis sur 26 départements. Des sites que la société Orano, dont une des activités concerne le suivi de ces anciennes mines, s’attache aujourd’hui à réaménager et à en assurer la surveillance environnementale.

Dès lors, l’arrêt de l’exploitation du minerai n’a pas signifié l’abandon de ces sites industriels. L’Etat veille au grain, en régissant le suivi environnemental de ces anciens sites miniers grâce à un plan de surveillance imposé par arrêté préfectoral qui en contrôle l’impact environnemental et sanitaire.
.....................
lire: https://lenergeek.com/2021/09/06/quel-a ... en-france/

Jeuf
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 3217
Inscription : 01 janv. 2005, 18:08
Localisation : Poitou

Re: Filiére nucléaire Francaise

Message par Jeuf » 27 sept. 2021, 12:14

Dernière fermeture en 2001? et 2004 pour le charbon.
Curieux, l'extraction d'uranium était plus contraignante?

Avatar de l’utilisateur
mobar
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 18141
Inscription : 02 mai 2006, 12:10
Localisation : PR des Vosges du Nord

Re: Filiére nucléaire Francaise

Message par mobar » 27 sept. 2021, 13:50

Jeuf a écrit :
27 sept. 2021, 12:14
Dernière fermeture en 2001? et 2004 pour le charbon.
Curieux, l'extraction d'uranium était plus contraignante?
Ayant fait le choix de devenir une puissance nucléaire, à la fois civile et militaire, la France a dès les années 1940 cherché à assurer son autosuffisance en uranium.

Les gisements français les plus riches comptent 1 à 5 kilogrammes d'uranium par tonne de minerai, mais dans des conditions d'exploitation difficile (mines souterraines) et une opposition locale parfois très forte. Ces mines ont été ouvertes et exploitées, essentiellement par le CEA, et à partir de 1976 par sa filiale la Cogema, avec quelques sociétés privées.

En France, l'extraction a démarré juste après la Seconde Guerre mondiale (avec la création, le 18 octobre 1945, par le général de Gaulle, du Commissariat à l'Energie Atomique). En 1976, le CEA cède l’exploitation de ses gisements métropolitains à la Cogema. L'École de prospection pour l'uranium à Razès, siège de la division minière du CEA est renommée Centre International d’enseignement en Prospection et valorisation des minerais radioactifs industriels de Razès (CIPRA) jusqu'à sa fermeture en 19872,3.

Un maximum de production est atteint dans les années 1980, puis cette industrie décline jusqu'à la fermeture de la mine de Jouac, en Haute-Vienne, en 2001, alors que l'extraction est délocalisée, notamment au Niger. Le principal gisement connu et encore non exploité sur le territoire national, correspond au site de Coutras, en Aquitaine, où la Cogema a mis en évidence un potentiel de 20 000 tonnes4,5 (soit 0,5 % du total mondial), mais avec peu de sites suffisamment rentables.

Les anciens sites sont presque tous sous responsabilité d'Orano Cycle[réf. nécessaire]. 210 sites d'exploration ou extraction (dont seuls une vingtaine ont produit plus de 1 000 t d'uranium), ainsi que des sites de traitement de minerais (8 sites avec usines), des sites et de stockage de résidus de traitement (15 sites). Ces sites potentiellement dangereux sont répartis sur 25 départements sont répertoriés par la base Mimausa de l'IRSN. Ces sites ont fourni 52 millions de tonnes de minerais dont 76 000 tonnes d’uranium et ont laissé environ 166 millions de tonnes de stériles radioactifs et 51 millions de tonnes de résidus de traitement6.

Le musée Urêka, ouvert en juillet 2013, retrace l'histoire de l'industrie nucléaire en France, les techniques de prospection, d'extraction de l'uranium, de traitement du minerai et des déchets radioactifs et de réaménagement des sites, en insistant sur l'histoire locale du Limousin
https://fr.wikipedia.org/wiki/Exploitat ... _en_France
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
« Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes bien informées et impliquées puisse changer le monde, en fait, ce n'est jamais que comme cela que le monde a changé »

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89516
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Filiére nucléaire Francaise

Message par energy_isere » 08 oct. 2021, 14:01

Que sont les SMR, ces mini-centrales nucléaires que veut développer le gouvernement ?
Le développement de cette technologie, dans laquelle la France s'avère en retard, va bénéficier de la rallonge du plan de relance.


Par Océane Herrero et Guillaume Guichard le 04/10/2021

Emmanuel Macron avait annoncé, en 2018, une réduction de la part du nucléaire à 50% du mix énergétique d'ici 2035. Mais désormais, le président de la République semble croire davantage dans l'avenir de l'atome. Le gouvernement a notamment pour objectif d'accélérer le développement en France de la technologie des petits réacteurs modulaires, ou small modular reactors (SMR). Une technologie méconnue en France, mais qu'Emmanuel Macron juge «pleine de promesse».

Le président devrait même, selon Europe 1, réaffirmer ce soutien au cours des semaines à venir. Le SMR devrait en effet figurer dans la rallonge de 30 milliards d'euros au plan de relance. Ce n'est pas une surprise – l'inverse l'aurait été. « Le soutien du président de la République au projet de SMR est connu, rappelle-t-on dans l'entourage du chef de l'État. Ce projet bénéficie de financements de France Relance (le plan de relance présenté en septembre 2020)».

Le nucléaire, qui compte aujourd'hui pour 70% de la production électrique française, s'annonce comme un enjeu de la campagne présidentielle. Sur fond d'augmentation des prix de l'énergie, les candidats à l'élection ont fait de cette question un marqueur politique, qui divise la gauche et dont la droite s'empare. En marge d'un déplacement en Polynésie française fin juillet et malgré les dissensions au sein même du gouvernement, Emmanuel Macron a pour sa part enfoncé le clou: «La France a une chance, quand on parle d'émissions de gaz à effet de serre, c'est le nucléaire», a-t-il tranché auprès de franceinfo.

La France en retard

Emmanuel Macron avait déjà mentionné le dossier du SMR lors de son discours du Creusot, en janvier dernier. «Avec une enveloppe de 50 millions d'euros, le plan de relance investi sur deux ans dans la réalisation d'un avant-projet sommaire et engage ainsi la France dans la compétition mondiale sur les SMR, avait-il déclaré devant la filière nucléaire réunie dans l'usine historique de Framatome. Il nous faut rapidement rattraper le retard, considérer aussi toutes les options de partenariat envisageables et nous positionner sur ce segment.» Au sein du gouvernement, on critique même des ingénieurs «arc-boutés sur leur EPR, trop gros pour le vendre à l'étranger.»

La France est en effet en retard, reconnaît-on jusque dans les rangs d'EDF, alors que cette technologie concentre les espoirs des industriels. Plus petits, les SMR ont une puissance moins importante, mais ils sont aussi moins gourmands en eau pour se refroidir. Ils disposent en outre de mécanismes de sûreté passifs, qui leur permettent de réaliser un refroidissement sans intervention humaine.

En outre, les SMR sont moins complexes à produire. La petite puissance de ces réacteurs doit leur permettre d'être fabriqués en série, à l'usine. Cela signifie qu'ils peuvent être produits plus rapidement qu'un réacteur nucléaire «classique», et que leur installation est également plus simple. Leur petite taille les prédestine généralement à l'alimentation de sites plutôt isolés.

Concurrence étrangère

Sur cette technologie, la concurrence internationale a déjà pris une longueur d'avance. De nombreux projets d'implantation de SMR sont en effet en gestation à l'étranger, notamment en Russie, en Chine, aux États-Unis ou au Japon. Ainsi, la Chine a débuté en juillet dernier la construction de son premier SMR, Linglong One. Situé sur l'île de Hainan, ce réacteur de 125 mégawatts (MW) pourra alimenter 526.000 foyers en électricité.

Parallèlement, en août dernier, le groupe russe du nucléaire Rosatom a obtenu les autorisations nécessaires pour implanter en Sibérie un SMR d'une puissance de 50 MW. Sa construction devrait débuter en 2024 et permettre d'exploiter des mines très reculées.

Image
Le réacteur SMR étudié par le consortium Nuward. CEA

Il faudra attendre 2035-2040 pour que le SMR tricolore d'EDF soit mis sur le marché. Le design de «Nuward» - c'est son nom - a déjà été dévoilé en avril dernier. L'objectif affiché d'EDF: faire de ce type de réacteurs une solution de remplacement des centrales à charbon et à gaz, peu compatibles avec la transition climatique. EDF et ses partenaires TechnicAtome, Naval Group, ainsi que le CEA espèrent pouvoir présenter un premier dossier d'option de sûreté à l'Autorité de sûreté nucléaire d'ici 2022. D'une puissance de 170 MW, ce réacteur est principalement destiné à l'export, précise Les Échos.
https://www.lefigaro.fr/societes/que-so ... t-20211004

Jeuf
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 3217
Inscription : 01 janv. 2005, 18:08
Localisation : Poitou

Re: Filiére nucléaire Francaise

Message par Jeuf » 08 oct. 2021, 15:40

Un article critique sur les SMR :
https://reporterre.net/Le-petit-reacteu ... clearistes


Conclusion
« On ne peut pas dépenser un euro deux fois, donc il faut le dépenser pour réduire un maximum d’émissions de gaz à effet de serre au plus vite. Or si les premiers prototypes de SMR voyaient le jour en 2030, cela signifierait qu’ils ne seraient pas produits en série avant 2040. On nous parle d’urgence climatique et on essaie de nous vendre des technologies qui ne seraient pas commercialisées avant 2040 ! C’est une arnaque intellectuelle. Ceci, alors que le solaire photovoltaïque disponible aujourd’hui vient de battre le record de 0,9 centime d’euros le kWh en Arabie saoudite et 1,1 centime au Portugal, en Europe, soit environ le quart des coûts de fonctionnement des réacteurs nucléaires en service dans le monde. »
qui ne dit pas les implications de ce kWh PV pas cher :
on doit arrêter les activités quand la production est basse, on n'est pas dans le monde tel qu'il est.
Si on doit arrêter les usines pour une longue période de temps sans soleil ni vent, on aura peut-être un kWh pas cher, mais plein d'autres produits largement plus chers du fait que le capital industriel en fonctionnement stop and go, non amorti une partie du temps.

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89516
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Filiére nucléaire Francaise

Message par energy_isere » 09 oct. 2021, 01:37

Nucléaire : une des deux usines Orano de la Hague à l'arrêt pour corrosion

AFP parue le 08 oct. 2021

Orano a dû arrêter une de ses deux usines de retraitement de déchets nucléaires, situées à La Hague (Manche), pour au moins deux mois, à la suite notamment d'un problème de corrosion, a-t-on appris vendredi auprès du site. "L'usine UP3 a été stoppée fin septembre et nous espérons redémarrer début décembre", a affirmé à l'AFP la direction du site confirmant des informations du quotidien La Presse de la Manche.

Cet arrêt est lié notamment à un problème sur des évaporateurs, des cuves très irradiantes, sous haute surveillance depuis 2016 en raison d'une corrosion plus rapide que prévue.

Un des évaporateurs a atteint "un critère d'arrêt", avec une épaisseur de paroi de 7,5 mm (contre 14 mm lors des mises en service des cuves entre 1989 et 1994), selon Orano. Un autre évaporateur a dû en outre être arrêté pour réparation après la détection d'une fuite sur une tuyauterie d'évacuation de vapeur, selon l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Or l'arrêt de deux des trois évaporateurs entraîne celui de l'usine, selon Orano.

En 2020, Orano avait annoncé un investissement de 700 millions d'euros pour le remplacement progressif à partir de 2022 des six évaporateurs de La Hague. La mise en service des nouveaux évaporateurs d'UP3 est prévue pour 2023, selon Orano.

"Il n'y a pas de mesures de chômage partiel. Nous en profitons pour réaliser en avance des opérations de maintenance programmée", a précisé la direction vendredi. La direction assure qu'il est encore trop tôt pour dire si cet arrêt aura un impact sur la quantité de combustibles retraités en 2021.

Tous les combustibles irradiés dans les centrales nucléaires françaises convergent vers la Hague afin d'y être retraités. Avant leur retraitement, ils refroidissent dans les immenses piscines du site. Ces piscines sont menacées de saturation en 2030. L'ASN "insiste sur l'importance de l'anticipation et de la maîtrise des parades qui seraient mises en oeuvre à ce sujet", a-t-elle indiqué vendredi.

Ces évaporateurs de 8 m de haut "assurent la concentration des produits de fission, qui contiennent l'essentiel de la radioactivité" des combustibles, selon l'ASN. Ils ne sont accessibles que via des robots.

Selon la direction près de 5 000 personnes travaillent sur le site : 4 000 employés d'Orano et 1 000 salariés d'entreprises sous-traitantes. "Les effectifs liés à la conduite des installations de l'usine d'UP3 représentent près de 350 personnes", hors maintenance ou radioprotection, selon la direction.

La Hague est le site qui concentre le plus de radioactivité en Europe
https://www.connaissancedesenergies.org ... ion-211008

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89516
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Filiére nucléaire Francaise

Message par energy_isere » 12 oct. 2021, 21:13

Nucléaire : Emmanuel Macron annonce un investissement d'un milliard d'euros d'ici à 2030

AFP parue le 12 oct. 2021

Le président Emmanuel Macron a annoncé mardi qu'il souhaitait investir un milliard d'euros dans l'énergie nucléaire d'ici à 2030 pour développer des "technologies de ruptures", notamment des "petits réacteurs nucléaires".

"Nous sommes prêts à y investir un milliard d'euros d'ici 2030 en commençant très vite avec des premiers projets très clairs", a-t-il déclaré lors de la présentation du plan d'investissement "France 2030". "Il faut lancer plusieurs projets sur des familles technologiques différentes", a-t-il ajouté, soulignant qu'on "continuera à avoir besoin de cette technologie".

"L'objectif numéro un, c'est de faire émerger en France, d'ici 2030, des réacteurs nucléaires de petite taille innovants, avec une meilleure gestion des déchets", a poursuivi le président, à six mois du premier tour de la présidentielle le 10 avril 2022.

Les petits réacteurs modulaires, dits SMR ("small modular reactors"), sont "beaucoup plus modulaires et beaucoup plus sûrs", a-t-il assuré, précisant qu'"améliorer toujours la sureté en baissant les coûts" restait une priorité. La puissance de ces petits réacteurs ne dépasse par les 300 mégawatts, contre plus de 1 000 MW pour les réacteurs nucléaires classiques. Ils sont conçus pour être fabriqués en série en usine puis transportés sur le lieu de leur exploitation.

Gros avantage : leur construction reste relativement simple, en contraste avec les difficultés de certains grands projets, à l'image du chantier du réacteur nucléaire de nouvelle génération EPR de Flamanville (Manche) qui accumule retards et surcoûts. Le devenir des EPR reste par ailleurs en suspens, Emmanuel Macron s'étant engagé à ne pas s'exprimer sur le sujet avant la fin du chantier de la centrale de Flamanville.

À l'heure actuelle, un avant-projet de petit réacteur nucléaire baptisé "Nuward" est en cours de développement. Il doit permettre la création d'un prototype de SMR sur le sol français à l'horizon 2030, qui devrait ensuite servir de démonstrateur à l'export.

La France affiche cependant du retard dans la course à ces petits réacteurs, défiée par la concurrence étrangère, alors que la Russie a déjà mis en service deux SMR flottants pour alimenter en électricité des zones reculées et que des démonstrateurs devraient voir bientôt le jour aux États-Unis et au Canada.
https://www.connaissancedesenergies.org ... 030-211012

Léger
Brut lourd
Brut lourd
Messages : 308
Inscription : 24 févr. 2020, 15:54

Re: Filiére nucléaire Francaise

Message par Léger » 13 oct. 2021, 20:16

Très bien, il aurait été encore mieux que ceci soit décidé hors campagne électorale...
Par ailleurs, il serait important de connaître ceci, lien ci-dessous, je ne sais pas si quelqu'un en a parlé sur Oléocène. On dirait que parmi nos "dirigeants", un nombre important d'entre eux et elles, travaillent contre leur pays, car il sont au service des lobbies :

https://www.youtube.com/watch?v=UqCzPMxhb3U

Jeudi
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 3340
Inscription : 15 juin 2020, 18:53

Re: Filiére nucléaire Francaise

Message par Jeudi » 13 oct. 2021, 22:29

Léger a écrit :
13 oct. 2021, 20:16
il aurait été encore mieux que ceci soit décidé hors campagne électorale...
Selon quel raisonnement? La relance du nucléaire civil nécessite un minimum d’acceptabilité sociale, alors en faire un engagement électoral renforcera sa légitimité (au prix de quelques votes farouchement antinucs).
Quand rien dans l’univers ne te contredit, ça veut dire que tu n’écoutes pas.

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89516
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Filiére nucléaire Francaise

Message par energy_isere » 19 oct. 2021, 01:10

Nucléaire : EDF vise le lancement d'un premier chantier de SMR vers 2030 en France

AFP parue le 18 oct. 2021

EDF vise le lancement d'un premier chantier de petit réacteur nucléaire (SMR) en France autour de 2030, a indiqué lundi un dirigeant de l'électricien, qui destine ensuite ces réacteurs récemment soutenus par Emmanuel Macron plutôt à l'export.

"Nous sommes en début de projet, notre but est d'avoir un premier chantier qui débute en France en 2030 à peu près", a expliqué sur Europe 1 Xavier Ursat, directeur exécutif en charge de la direction Ingénierie et Projets nouveau nucléaire d'EDF.

Emmanuel Macron a récemment annoncé un investissement d'un milliard d'euros dans l'énergie nucléaire d'ici 2030 pour développer des "technologies de rupture", notamment ces petits réacteurs, dits SMR ("small modular reactors").

"Nous pensons qu'il faut faire des nouveaux réacteurs de forte puissance et nous avons fait une proposition à l'Etat en ce sens. Et nous imaginons qu'il faudra installer au moins un réacteur de type SMR en France en complément - on pourra en faire plusieurs en complément", a détaillé M. Ursat.

Pour ces petits réacteurs, la cible est plutôt "le marché international" et "nous visons une taille de réacteur qui correspond à la taille de la plupart des centrales au charbon, au fioul qui existent partout dans le monde et qu'il faudra remplacer probablement très vite dans la décennie 2030-2040", a-t-il expliqué.

EDF construit pour l'instant un EPR - un réacteur de forte puissance - à Flamanville (Manche) mais ce chantier a connu d'important retards et surcoûts. M. Ursat en a confirmé lundi le calendrier officiel : "à la fin de l'année 2022 on chargera le combustible à Flamanville", "toute l'équipe est mobilisée sur ce planning".

L'exécutif envisage en outre de construire 6 EPR supplémentaires en France mais n'a pas pris de décision pour l'instant, même si Emmanuel Macron a souvent souligné les avantages du nucléaire notamment dans la lutte contre le changement climatique. "L'indépendance énergétique qu'apportent le nucléaire et les renouvelables est fondamentale donc je suis serein sur la décision", a assuré M. Ursat.
https://www.connaissancedesenergies.org ... nce-211018

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89516
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Filiére nucléaire Francaise

Message par energy_isere » 18 nov. 2021, 19:28

Production électrique : la Cour des comptes alerte sur les « incertitudes » autour du nucléaire

AFP parue le 18 nov. 2021

La Cour des comptes a alerté jeudi sur les "incertitudes" pesant sur la capacité à construire un nouveau parc nucléaire "dans des délais et à des coûts raisonnables", alors qu'Emmanuel Macron vient de décider du lancement d'un nouveau programme d'EPR.

La construction de nouveaux moyens de production électrique - qu'ils soient nucléaires ou renouvelables - "appelle des décisions à présent urgentes pour garantir notre approvisionnement à l'horizon de la décennie 2040", soulignent les magistrats dans une note thématique. C'était déjà la conclusion du récent rapport du gestionnaire du réseau RTE, alors que le parc nucléaire français vieillit et que les besoins en électricité doivent augmenter pour réduire l'utilisation des énergies fossiles.

À la suite de cette publication, Emmanuel Macron avait annoncé le 9 novembre le lancement d'un nouveau programme nucléaire, alors que ce thème s'est imposé avant la présidentielle de 2022. La France construit pour l'heure un unique réacteur EPR de nouvelle génération, à Flamanville (Manche).

Rappelant "la dérive des délais de construction" de ce dernier, la Cour souligne "une incertitude en termes de capacité à construire un nouveau parc de réacteurs dans des délais et à des coûts raisonnables." EDF a fait à l'État une proposition pour construire dans un premier temps 6 nouveaux modèles d'EPR (EPR2) pour un coût de construction estimé à 46 milliards d'euros.

Mais les magistrats notent qu'il en faudrait beaucoup plus (jusqu'à "25 à 30") pour maintenir une part de 50% de nucléaire dans la production électrique au-delà de 2050. Cela nécessiterait "une mobilisation et un effort de redressement accélérés de notre industrie nucléaire" et poserait "la question du nombre de sites disponibles". Ils remarquent aussi qu'EDF ne pourra financer seul les nouvelles constructions et qu'un "partage des risques avec l'État" sera nécessaire.

Mais le nucléaire n'est pas le seul à poser question : "les défis à relever paraissent tout aussi importants pour les nouvelles énergies renouvelables", relève la note. Même s'il n'y a pas d'incertitude technologique du côté de l'éolien ou du solaire, ces derniers se heurtent à d'autres défis, du côté de leur stockage ou de leurs difficultés d'implantation notamment. La Cour conclut sur le souhait d'un débat "sur des bases mieux éclairées" alors qu'il existe en particulier "un risque important pour les finances publiques". "Il n'existe ni décision simple, ni solution à faible coût, ni risque zéro", soulignent les auteurs.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ire-211118

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89516
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Filiére nucléaire Francaise

Message par energy_isere » 21 nov. 2021, 23:06

suite de ce post du 26 sept 2021 viewtopic.php?p=2327421#p2327421
France : que faire des nombreuses anciennes mines d’uranium réparties sur le territoire ?

Bernard Deboyser 29 Sep 2021

Le territoire français compte 248 anciennes mines d’uranium réparties sur 26 départements. Si la dernière a fermé il y a maintenant 20 ans, plusieurs organisations et collectifs alertent l’opinion sur la contamination radioactive de l’environnement qui reste préoccupante autour de très nombreux sites. Une question se pose : que faire de ces anciennes mines ? Certaines sont revégétalisées et aménagées en zones écologiques. Quatre d’entre elles sont déjà couvertes de panneaux photovoltaïques. Neuf autres projets solaires sont à l’étude. Est-ce une bonne solution ?

..........
lire https://www.revolution-energetique.com/ ... erritoire/

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89516
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Filiére nucléaire Francaise

Message par energy_isere » 22 nov. 2021, 08:54

La page EDF sur la concertation préalable au projet d'une nouvelle piscine d'entreposage de combustibles usés :

https://projet-piscine.edf.fr/

La concertation commence ce 22 novembre.
.......
Le public est invité à s'exprimer sur le projet d'une piscine supplémentaire pour stocker les combustibles irradiés sur le site de La Hague. La consultation débute ce lundi 22 novembre et se poursuit jusqu'au 18 février.

La question fait déjà beaucoup de bruit chez les écologistes. Faut-il construire une nouvelle piscine pour combustibles irradiés à La Hague ? La commission nationale du débat public (CNDP) organise jusqu'au 18 février une « concertation préalable » sur ce projet de « bassin d'une capacité de stockage totale de 6 500 tonnes » qui vise à « éviter la saturation » des piscines actuelles de La Hague.

Les combustibles irradiés dans toutes les centrales de France y refroidissent, soit un peu moins de 10 000 tonnes actuellement, l'équivalent de 100 cœurs de réacteurs. Des réunions publiques sont prévues dans la Manche et chacun peut également donner son avis sur le site projet-piscine.edf.fr.

Le projet de deuxième bassin est évalué à 1,25 milliard d'euros. Il sera « protégée par une paroi bunkerisée », selon EDF, contrairement aux piscines actuelles.
https://www.msn.com/fr-fr/actualite/fra ... d=msedgntp

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89516
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Filiére nucléaire Francaise

Message par energy_isere » 07 déc. 2021, 23:30

Nucléaire: attention au changement climatique pour les nouveaux réacteurs, prévient RTE

AFP•07/12/2021

L'emplacement des futurs réacteurs nucléaires en France devrait tenir compte du changement climatique et privilégier le bord de mer ou certains fleuves, a estimé mardi le gestionnaire du réseau électrique RTE.

"Il y a aura une tendance à privilégier des emplacements possibles le long de la mer. Mais c'est possible également sur certains cours d'eau qui sont le moins impactés par le changement climatique", a expliqué Thomas Veyrenc, directeur de la stratégie, de la prospective et de l'évaluation de RTE.

Il faudrait "pour d’éventuels nouveaux réacteurs, privilégier le bord de mer ou certains fleuves à fort débit comme par exemple le Rhône, ce qui réduirait l’incidence du risque canicule ou sécheresse", a-t-il ajouté.

Le président Emmanuel Macron a annoncé en novembre que la France allait relancer un programme nucléaire et construire de nouveaux réacteurs, sans donner plus de détail.

EDF a pour sa part fourni une proposition détaillée pour six réacteurs EPR2 sur trois sites: d'abord à Penly (Seine-Maritime), près de Dieppe, puis à Gravelines (Nord) et enfin à Bugey (Ain) ou bien Tricastin (Drôme).

Les deux premiers sites sont en bord de mer, les deux autres respectivement le long Rhône et du canal de Donzère-Mondragon, une dérivation de ce fleuve.

RTE, qui a publié récemment un rapport très attendu sur l'avenir du système électrique français à 2050, détaillait mardi le chapitre consacré au climat.

"À l’horizon 2050, dans les différents scénarios conservant des tranches nucléaires, le nombre de réacteurs arrêtés simultanément pour cause de canicule ou de sécheresse devrait progresser", note le rapport.

Ces événements climatiques ont déjà eu des effets sur le parc existant, avec des indisponibilités simultanées atteignant jusqu'à près de 6 GW, soit environ 10% de la capacité installée, relève RTE.

"En cas d’augmentation des sécheresses et des canicules, en l’absence d’adaptations supplémentaires par l’exploitant, il pourrait y avoir des pertes de production sur quelques sites, notamment sur la Meuse", au bord de laquelle est située la centrale de Chooz (Ardennes), souligne Thomas Veyrenc.

Mais "il peut y avoir des mesures mises en œuvre dans un certain nombre de réacteurs pour réduire le risque d’indisponibilités", a-t-il nuancé.

Outre le nucléaire, les effets du changement climatique sont aussi attendus sur l'hydraulique, avec une gestion des stocks qui "devra évoluer". RTE évoque ainsi un probable "moindre remplissage des réservoirs hydrauliques à la fin de l’automne et au début de l’hiver".
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... d055993320

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89516
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Filiére nucléaire Francaise

Message par energy_isere » 13 déc. 2021, 23:18

Nucléaire : la Cour des comptes veut une prise en compte de l'incertitude des coûts des futurs EPR2

AFP parue le 13 déc. 2021

La Cour des comptes a appelé lundi à prendre en compte les incertitudes entourant le coût de futurs réacteurs nucléaires EPR2, et à prévoir les implications pour la gestion des déchets, alors que le président Macron a annoncé le lancement d'un nouveau programme de construction.

"S'agissant du coût de futurs EPR 2, des fourchettes d'incertitude sur les coûts de construction devraient être systématiquement testées, compte-tenu de l'absence de maturité de ce nouveau réacteur", notent les magistrats dans leurs conclusions. La France s'apprête à lancer la construction de nouveaux réacteurs sur son sol, une vingtaine d'années après la mise en service des derniers, a annoncé Emmanuel Macron le 9 novembre.

Outre le défi industriel, la Cour des comptes avait pointé l'an dernier l'enjeu financier "majeur" d'un tel programme, chiffrant le coût de construction de six EPR de nouvelle génération (EPR2) à 46 milliards d'euros.

Dans son nouveau rapport publié lundi, elle évoque une "fourchette de coût comprise entre 85 et 100 euros/MWh" pour l'électricité qui serait ainsi produite. Il s'agit d'une estimation de leur coût moyen actualisé (LCOE) fondé sur un certain nombre d'hypothèses. "Ces éléments de coûts sont des données provisoires. Les travaux se poursuivent pour conforter l'analyse des coûts d'un éventuel programme EPR2, afin de préparer les éléments d'une future décision sur l'évolution du parc post-2035", note la Cour.

Parmi ses recommandations, elle suggère par ailleurs de "prévoir et expliciter, pour les scénarios de mix électrique comprenant une hypothèse de renouvellement du parc nucléaire, la prise en compte des investissements associés à l'aval du cycle du combustible" - c'est-à-dire de gestion des déchets, pour certains à très long terme.

En effet, de nouveaux réacteurs pourraient nécessiter des investissements supplémentaires aussi bien pour le renouvellement des installations du centre de retraitement de La Hague (Manche) que pour l'accroissement du futur site de stockage de déchets radioactifs de Cigeo à Bure (Meuse), voire la construction d'un autre site supplémentaire de ce type.

"Les hypothèses d'investissement associées au renouvellement de La Hague ou le chiffrage d'un deuxième Cigeo ne sont explicitées dans aucun document à l'appui d'hypothèses de coûts de production de futurs EPR", soulignent les auteurs.
https://www.connaissancedesenergies.org ... pr2-211213

Répondre