Filiére nucléaire Francaise

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Re: Filiére nucléaire Francaise

Message par phyvette » 11 févr. 2022, 18:39

La bonne explication est politique. L'arrivée au pouvoir de la gauche plurielle, avec les Verts, impose de donner des gages aux écolos par la fermeture de Superphénix.
Image Quand on a un javelin dans la main, tous les problèmes ressemblent à un T-72.

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Re: Filiére nucléaire Francaise

Message par energy_isere » 12 févr. 2022, 10:34

EDF abaisse son estimation de production nucléaire pour 2023

REUTERS•11/02/2022

EDF a annoncé vendredi une révision à la baisse de son estimation de production nucléaire en France pour 2023, à 300-330 TWh (térawatts/heure) contre 340-370 TWh précédemment, le groupe invoquant notamment les contrôles et réparations à réaliser afin de remédier aux problèmes de corrosion détectés sur certains réacteurs.

Cette estimation tient également compte d'un "programme industriel chargé", avec 44 arrêts de réacteurs pour maintenance et contrôle auxquels s'ajoutent quatre arrêts programmés démarrés en 2022 qui se poursuivront en 2023, a expliqué EDF dans un communiqué.

Selon un porte-parole du groupe, des contrôles sur site en lien avec les problèmes de corrosion auront lieu sur l'intégralité des 56 réacteurs du parc nucléaire français mais une partie d'entre eux seront intégrés à des arrêts déjà programmés.

L'électricien français avait déjà de nouveau abaissé lundi sa prévision de production 2022 du fait de ces anomalies.

Le titre EDF reculait de 4,35% à la Bourse de Paris en milieu de matinée, dans un marché parisien <.SBF120> en repli de 1,5% au même moment.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 3d55d8a800

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Message par energy_isere » 24 févr. 2022, 20:50

Nucléaire : l'ASN demande des analyses supplémentaires à EDF sur les problèmes de corrosion

AFP le 24 févr. 2022
lire : https://www.connaissancedesenergies.org ... ion-220224

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Message par energy_isere » 09 mars 2022, 22:08

Le gouvernement lance un appel à projet de 500 M EUR pour des "réacteurs nucléaires innovants"

AFPparue le 09 mars 2022

Le gouvernement français a annoncé mercredi avoir lancé un appel à projet de 500 millions d'euros dans le cadre du plan d'investissement "France 2030" pour développer des "réacteurs nucléaires innovants", selon un communiqué.

Cet appel à projet, qui sera ouvert jusqu'au 28 juin 2023, vise à "soutenir de nouveaux concepts complets de réacteurs nucléaires innovants, dans les domaines de la fission et de la fusion nucléaires".

Il s'agit "d'introduire des innovations de rupture dans la recherche et développement de la filière nucléaire française, qu'il s'agisse de développer la production combinée d'électricité, de chaleur ou d'hydrogène, de favoriser la fermeture du cycle du combustible nucléaire et d'améliorer la gestion des déchets radioactifs, en permettant la réduction de leur volume ou de leur activité, ou d'améliorer la compétitivité de l'énergie produite, la sûreté et la sécurité nucléaires", détaille le communiqué du gouvernement.

L'appel à projet s'adresse en particulier aux start-up et autres "acteurs émergents", et le Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) jouera "un rôle clef d'accompagnement et d'expertise scientifique et technique de leurs projets".

En février, Emmanuel Macron a annoncé un vaste plan de relance du nucléaire civil, avec six réacteurs de nouvelle génération EPR2, avec une première mise en service à l'horizon 2035. A cela s'ajoute l'étude pour huit exemplaires de plus.
https://www.connaissancedesenergies.org ... nts-220309

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Message par energy_isere » 05 avr. 2022, 09:31

A la centrale nucléaire de Gravelines, une nouvelle digue pour parer la montée des eaux

AFP•05/04/2022

Un barrage contre la mer du Nord: à Gravelines, la plus grande centrale nucléaire française finalise un long rempart pour se protéger contre les risques "extrêmes" d'inondation, des travaux "post-Fukushima" menés dans une zone exposée à la montée des océans liée au changement climatique.

Les cris des mouettes retentissent au-dessus des ouvriers, un phoque nage dans le canal qui amène l'eau de mer à la centrale. Derrière un cordon dunaire, la mer du Nord ne se trouve qu'à quelques centaines de mètres.

Avec ses six réacteurs mis en service entre 1980 et 1985, d'une puissance totale de 5.400 MW, Gravelines est déjà la plus grande centrale nucléaire d'Europe de l'Ouest et pourrait accueillir deux réacteurs de nouvelle génération EPR au cours des prochaines décennies.

Une grue dépose sur une barge des panneaux en acier longs de 5,20 mètres qui seront fixés à la paroi intérieure du canal. Sur 1,5 km, 1.750 de ces "palplanches" viendront protéger la centrale côté mer.

Côté terre, une digue de 4 mètres de hauteur en argile, roches et terre fait la jonction entre des murs incluant des portails étanches, et complète le dispositif de "protection périphérique contre l'inondation".

Déjà protégée côté Est des cuves de carburant de Total qui la jouxtent par une dune artificielle pare-feu, la centrale se retrouvera entièrement encerclée face au risque de montée du niveau de la mer accentué par une tempête.

- Protection à hauteur de 7,48 m -
Entamés en 2020 pour un investissement de 35 millions d'euros, les travaux doivent s'achever à l'automne.

"La centrale est déjà sûre, le risque d'inondation est déjà pris en compte mais pas avec un niveau extrême", explique son directeur Emmanuel Villard.

La nouvelle protection a été conçue en imaginant "une marée d'un coefficient de 120, majorée d'une surcote millénale, augmentée d'un coefficient de sécurité de 50 cm, auquel on a rajouté encore un mètre de protection contre le vent et les clapots", précise-t-il.

Aujourd'hui protégée contre "une augmentation d'un peu plus de 6 mètres par rapport au niveau statique de la mer", la centrale le sera à hauteur de 7,48 mètres grâce à ces travaux "post-Fukushima".

L'ouvrage a été pensé "en prenant en compte des phénomènes encore jamais constatés sur le territoire", souligne EDF.

A Fukushima, les systèmes de refroidissement étaient tombés en panne quand le tsunami avait inondé les générateurs de secours, provoquant la fusion des coeurs des réacteurs.

- "Muraille de Chine" -

La centrale de Gravelines est installée dans le delta de l'Aa, une zone de polder, gagnée sur la mer et les marais au Moyen-Age et dotée d'un réseau de canaux, les wateringues, chargés d'évacuer l'eau vers la mer, et de stations de pompage.

"S'il y a vraiment une forte inondation, la centrale sera isolée. EDF nous dit toujours qu'il y aura la FARN (force d'action rapide nucléaire, également créée après Fukushima, NDLR), mais pour relever les équipes, ça ne va pas être simple", souligne Nicolas Fournier, président de l'Assemblée de Défense de l'Environnement du Littoral Flandre-Artois.

Pour Paulo-Serge Lopes, président de Virage Energie, association du réseau Sortir du nucléaire, la construction d'une "muraille de Chine" autour de la centrale ne règle pas tout: "Les dysfonctionnements se trouvent d'abord en son sein: le vieillissement des réacteurs, les questions de maintenance et d'entretien au long cours..."

Une carte de l'observatoire régional du climat montre qu'une hausse d'un mètre du niveau de la mer ferait passer sous les eaux la quasi-totalité du delta, zone par ailleurs très dense en sites Seveso à seuil haut.

Selon le dernier rapport des experts climat de l'ONU (Giec), si les émissions responsables du changement climatique continuent à augmenter, la hausse du niveau des océans pourrait atteindre 60 à 110 cm d'ici 2100.

"Cette digue a pour objectif de protéger la centrale de Gravelines telle qu'elle est aujourd'hui", insiste son directeur, alors qu'EDF estime à 60 ans la durée d'exploitation des nouveaux EPR annoncés par le président Emmanuel Macron. Pour les EPR, "ces calculs, avec les hypothèses extrêmes, seront pris en compte dès la conception".
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 2fa2dcc6fa

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Message par energy_isere » 20 avr. 2022, 23:25

suite de 3 posts au dessus.
Nucléaire : l'ASN attend « courant mai » le résultat d'expertises cruciales sur le problème de corrosion

AFP le 20 avr. 2022 -

L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) disposera "courant mai" du résultat d'expertises permettant de conclure ou non à un problème de corrosion sur un réacteur d'EDF appartenant à la famille la plus répandue dans le parc français, a-t-elle indiqué mercredi.

EDF a identifié pour l'instant ces phénomènes de corrosion sur des systèmes de sécurité de cinq réacteurs parmi les 56 du parc, conduisant à des arrêts prolongés et des tensions sur l'approvisionnement électrique de la France.

Ce problème est à ce stade avéré dans les familles de réacteurs les plus puissants et les plus récents du parc (1 450 et 1 300 mégawatts), qui sont aussi moins nombreux. Si le défaut était confirmé sur un réacteur de 900 MW, ce serait donc l'ensemble des familles du parc français qui serait atteint.

Le groupe a indiqué la semaine dernière avoir relevé des "indications" de problèmes sur d'autres réacteurs, dont celui de Chinon B3 en Indre-et-Loire. Or, ce dernier est un réacteur de 900 MW, catégorie la plus importante du parc français (32 réacteurs) et qui avait jusqu'à présent été épargnée. Ces indications font suite à des contrôles par ultrasons sur des portions de tuyauterie, qui devront être confirmées par des examens physiques.

"A ce stade, il n'est pas possible de déterminer l'origine de cette indication, en particulier si elle correspond à un défaut", a précisé l'ASN à l'AFP. "La partie de tuyauterie concernée va donc être déposée afin de procéder à des expertises en laboratoire. Ces expertises, dont le résultat est attendu courant mai, permettront d'en déterminer l'origine et de se prononcer sur la présence de corrosion sous contrainte", a-t-on indiqué.

EDF a déjà prévu de contrôler l'ensemble du parc français au fil d'arrêts programmés qui s'étalent jusqu'en 2024.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ion-220420

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Message par energy_isere » 23 avr. 2022, 00:41

EDF a mis à l'arrêt un réacteur de Cattenom pour des contrôles sur les soudures, selon l'Autorité de sûreté nucléaire

REUTERS•22/04/2022

'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a informé jeudi le Luxembourg qu'EDF a mis à l'arrêt en mars le réacteur 3 de sa centrale nucléaire de Cattenom en Moselle, montre vendredi un courrier consulté par Reuters, après que le gouvernement du Grand-Duché lui a fait part de son inquiétude sur la sécurité du site situé à proximité de sa frontière.

"EDF a mis ce réacteur à l'arrêt au mois de mars afin de procéder aux recontrôlex des soudures concernées, qui ont confirmé la présence d’indications. Toutefois, compte tenu des performances des moyens de contrôle utilisés, il n’est pas possible à ce stade de se prononcer sur la présence de fissures et sur leur origine", a déclaré l'ASN.

Le groupe français va engager prochainement la découpe des parties de circuit concernées pour des expertises, a ajouté l'ASN.

L'autorité française précise que les contrôles des réacteurs 1 et 2 n'ont pas mis en évidence de fissuration par corrosion sous contrainte et qu'EDF a par ailleurs récemment engagé des contrôles sur le réacteur 4.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 9340995281

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Message par energy_isere » 30 avr. 2022, 11:00

ENQUÊTE. Nucléaire : comment EDF prépare le terrain en rachetant des terres pour construire de futurs EPR

Franceinfo 29 avril 2022

Depuis plusieurs années, EDF rachète des terrains autour de centrales nucléaires existantes. Le groupe entretient le flou sur ses intentions, mais la construction de futurs EPR sur certains de ces sites semble privilégiée.

............
............
long article : https://www.msn.com/fr-fr/actualite/fra ... 7db734f501

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Message par energy_isere » 06 mai 2022, 08:32

NUCLÉAIRE: EDF CONFIRME LA PRÉSENCE DE CORROSION SUR TROIS RÉACTEURS

Thomas Leroy Le 05/05/2022

L'énergéticien doit encore poursuivre ses examens concernant neuf autres réacteurs. L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) donnera courant mai un premier avis sur la question. En attendant, le parc nucléaire va tourner au ralenti.


L'annonce n'est pas une surprise mais elle confirme ce que beaucoup redoutaient. "La corrosion est maintenant confirmée sur trois réacteurs, Chooz 1, Civaux 1 et Penly 1" a indiqué Régis Clément, directeur adjoint de la division production nucléaire d’EDF, dans une conférence téléphonique retranscrite par l'Usine nouvelle.

Jusqu'à présent, l'énergéticien français parlait de "phénomène de corrosion" et attendait encore d'inspecter les circuits primaires pour confirmer les suspicions. C'est donc le cas.

Sur neuf autres réacteurs, "il faut encore faire des tests en laboratoires" prévient Régis Clément.

Cette analyse sera cruciale car, si les réacteurs touchés sont les plus récents et les plus puissants, la confirmation de corrosion sur les réacteurs de 900 MW serait un problème encore plus complexe pour EDF puisque ces derniers représentent la majorité des réacteurs du parc. Les conclusions sont attendues courant mai.

Prévisions de production maintenues
Ensuite, c'est la décision de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) sur la stratégie à suivre qui arrivera à la fin du mois.

Toujours est-il que le parc nucléaire français tournera au ralenti en 2022 et 2023 pour permettre le contrôle de l'ensemble des réacteurs du territoire. Cette année, la production devrait s'établir entre 295 à 315 TWh. Un niveau au plus bas depuis 30 ans, dans un contexte de crise énergétique en Europe.

En 2023, EDF annonce une estimation de production entre 300 et 330 TWh. "Je confirme pleinement ces objectifs avec les mêmes réserves que nous avons déjà soulignées, car nous sommes encore dans une phase précoce de l'évaluation de notre situation en matière de corrosion" a indiqué le directeur financier Xavier Girre, dans des propos relayés par le site Montel.
https://www.bfmtv.com/economie/entrepri ... 50309.html

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Message par energy_isere » 18 mai 2022, 00:05

Les réacteurs nucléaires de 900 MW en France « peu voire pas » concernés par la corrosion, indique l'ASN

AFP le 17 mai 2022

Les réacteurs nucléaires de 900 MW, qui sont les plus anciens et les plus nombreux du parc français, sont "peu voire pas" concernés par le phénomène de corrosion qui affecte des réacteurs plus récents, ce qui pourrait s'expliquer par des différences de conception, a indiqué mardi le président de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN).

"À ce stade, au titre de la corrosion sous contrainte, EDF a procédé à la mise à l'arrêt ou à la prolongation d'arrêts programmés de 12 réacteurs pour expertise approfondie et le cas échéant réparation", a souligné Bernard Doroszczuk lors d'une audition devant des parlementaires.

Ces problèmes de corrosion ont été détectés ou soupçonnés au niveau de soudures des coudes des tuyauteries d'injection de sécurité - qui permettent de refroidir le réacteur en cas d'accident - reliées au circuit primaire. Cette corrosion dite "sous contrainte" se traduit par des petites fissures.

Dans le détail, il s'agit des quatre réacteurs les plus récents et les plus puissants (1 450 MW), dits du palier N4, de cinq des 20 réacteurs de 1 300 MW et de trois des 32 réacteurs de 900 MW. "À ce stade, les réacteurs du palier N4, ceux de Civaux et de Chooz, sont les plus affectés et sont plus affectés que les réacteurs du palier 1 300 MW. Et au vu des résultats d'expertise menés sur un certain nombre de réacteurs de 900 MW, il semble que ces réacteurs soient peu voire pas affectés par le phénomène à ce stade", a indiqué M. Doroszczuk.

Les analyses "semblent à ce stade privilégier une cause prépondérante, qui est liée à la géométrie des lignes des tuyauteries", a-t-il poursuivi. Les réacteurs les plus anciens (900 MW) ont en effet été construits selon une conception directement héritée du groupe américain Westinghouse, tandis que la conception des modèles suivants a été "francisée". "Si cette hypothèse était confirmée, elle pourrait expliquer pourquoi les réacteurs les plus anciens ne sont pas ou peu affectés", a fait valoir M. Doroszczuk.

Il a aussi précisé qu'EDF avait remis sa stratégie de contrôle sur l'ensemble du parc "vendredi dernier". Des inspections seront en outre effectuées lors de visites décennales prévues sur certains réacteurs cette année. "Si les résultats de ces contrôles réalisés en visite décennale mettaient en évidence des défauts d'ampleur, il faudrait ajuster la stratégie et peut-être prévoir la mise à l'arrêt de précaution de réacteurs supplémentaires", a déclaré le président de l'ASN.

Sur son parc de 56 réacteurs, EDF en compte actuellement 29 à l'arrêt. Ce n'est donc qu'"une partie" qui est indisponible pour les problèmes de corrosion, a souligné le gendarme du nucléaire.
https://www.connaissancedesenergies.org ... asn-220517

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Message par energy_isere » 06 juin 2022, 22:22

Débit du Rhône: EDF a dû baisser la puissance d'un réacteur nucléaire

BFMBusiness 6 juin 2022

EDF a dû baisser la production sur l'un des réacteurs nucléaires de sa centrale de Saint-Alban (Isère) en raison d'un trop faible débit du Rhône, alors que la sécheresse menace la France, a-t-on appris lundi auprès de l'entreprise.


La puissance de l'un des deux réacteurs de 1 300 MW de la centrale (le numéro 1) a été baissée à 260 MW "durant cinq heures" samedi et "des baisses ponctuelles (...) ont également été réalisées pendant quelques heures" dimanche et lundi, a indiqué le service de presse de l'entreprise à l'AFP. Cela afin de "respecter la réglementation relative aux rejets thermiques en raison du débit du Rhône".

"Ces manoeuvres sont réalisées en accord avec le gestionnaire du réseau national d'électricité et n'ont aucune conséquence sur la sûreté des installations", a souligné EDF, précisant que le réacteur n°2 de la centrale a continué à pleine puissance.
Les réacteurs nucléaires pompent de l'eau dans les cours d'eau ou les mers pour leur refroidissement, et rejettent de l'eau réchauffée, rejets soumis à des limites de température pour préserver la biodiversité aquatique.

La France est actuellement menacée de subir une grave sécheresse, après un printemps particulièrement chaud et sec et avant un été probablement également chaud et sec, selon Météo France.

"Ecoulements globaux déficitaires"

En avril, la dernière synthèse de la situation sur le bassin hydrologique Rhône Méditerranée du service d'information Eau France relevait que "le déficit de précipitation enregistré ces derniers mois entraîne des écoulements globaux déficitaires sur l'ensemble du bassin".

Début mai, en pleine vague de chaleur précoce, une baisse de puissance similaire avait été effectuée pour quelques heures sur un réacteur de la centrale du Blayais (Gironde), en bord de Garonne.

Il arrive à EDF de réduire la puissance de ses réacteurs - voire de les arrêter - pour préserver la température des cours d'eau, mais ces mesures étaient habituellement prises lors des épisodes de canicule estivale.

EDF en relativise la portée, soulignant qu'en France, les pertes de production pour cause de températures élevées de cours d'eau ont représenté 0,3% de la production nucléaire annuelle depuis 2000.

Mais à l'heure où le président Emmanuel Macron entend relancer la filière, ces événements ont été pointés par les adversaires du nucléaire, à l'instar de Jean-Luc Mélenchon, qui y a vu la remise en cause de l'argument selon lequel l'énergie nucléaire serait plus régulière que les renouvelables.
https://www.msn.com/fr-fr/finance/econo ... 7252cda946

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Message par energy_isere » 04 juil. 2022, 19:14

Centrale nucléaire de Flamanville: levée de la surveillance renforcée

AFP le 04 juill. 2022

La centrale nucléaire de Flamanville (Manche) est sortie lundi de presque trois ans de surveillance renforcée, a annoncé l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN).

"En septembre 2019, l'ASN avait décidé de placer sous surveillance renforcée" les deux réacteurs de "la centrale nucléaire de Flamanville à la suite des difficultés rencontrées par le site depuis mi-2018", rappelle le gendarme du nucléaire dans un communiqué.

Le placement sous surveillance renforcée est une mesure relativement rare. En septembre 2019, sur les 19 centrales d'EDF en France, une seule autre était concernée: celle de Belleville-sur-Loire. La mesure décidée en septembre 2017 avait été levée en janvier 2020.

A Flamanville, cette mesure ne concernait pas le réacteur nucléaire EPR en construction, qui cumule retards et surcoûts.

La surveillance renforcée s'est traduite pour la centrale normande "par un nombre accru d'inspections de l'ASN, de l'ordre d'une trentaine par an, et des échanges réguliers avec l'exploitant sur l'avancement et l'efficacité de son plan d'action", précise l'ASN.

Cette levée se fonde sur "l'amélioration de l'état des installations et des pratiques de sûreté de la centrale nucléaire de Flamanville 1 et 2". L'ASN demande toutefois à EDF de "continuer à maintenir un niveau d'exigence élevé pour consolider les améliorations constatées".

Les deux réacteurs de Flamanville sont en arrêt pour maintenance. Le réacteur 1 l'est depuis le 23 mars, son redémarrage est prévu pour le 25 décembre. Le réacteur 2 lui ne produit plus d'électricité depuis le 12 février et doit reprendre son activité le 9 octobre.

Le taux de disponibilité du réacteur 1 a été nul en 2020 et de 64,55% en 2021. Celui du réacteur 2 a été de 2,08% en 2020 et de 94,71% en 2021.
https://www.connaissancedesenergies.org ... cee-220704

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Re: Filiére nucléaire Francaise

Message par energy_isere » 06 juil. 2022, 09:50

Canicule : les centrales nucléaires françaises sont "prêtes" à s'adapter, assure EDF

BOURSORAMA AVEC MEDIA SERVICES•06/07/2022

"L'été pourrait être long", mois de septembre inclus, rappelle Cécile Laugier, directrice Environnement et prospective à EDF : EDF pourra ainsi être amené à de nouvelles baisses de production, même si cela ne pourra se prévoir que de semaine en semaine.


Le risque caniculaire est bien là, les mois de juillet, août et même septembre, s'annoncent chaud et sec. Selon EDF mardi 5 juillet, les centrales nucléaires françaises sont "prêtes" à s'adapter, en termes de besoins électriques, d'impact environnemental, comme de sûreté.

Avec une chaleur particulièrement précoce en France, l'électricien a déjà dû réduire la puissance d'un réacteur pendant quelques heures en mai au Blayais (Gironde). Idem en juin à Saint-Alban, au bord du Rhône.

Objectif : limiter, à des fins environnementales, l'échauffement de l'eau de rivière nécessaire au refroidissement des réacteurs. Chaque centrale a en effet des limites réglementaires de température de rejet de l'eau à ne pas dépasser, en particulier celles en circuit "ouvert" (sans tour de refroidissement, qui rejettent en rivières). "Face à un été qui s’annonce chaud et sec, le parc nucléaire est prêt et résilient", a dit à la presse Cécile Laugier, directrice Environnement et prospective à EDF.

Avec une sécheresse "très marquée notamment dans le Sud-Est, et une fonte des glaciers plus précoce", on a "globalement un peu moins d’eau disponible cette année", a-t-elle relevé. "L'été pourrait être long", mois de septembre inclus, ajoute-t-elle : EDF pourra ainsi être amené à de nouvelles baisses de production, même si cela ne pourra se prévoir que de semaine en semaine.

Selon elle, les centrales les plus exposées au risque de dépassement des limites thermiques de rejet de l'eau sont Golfech, près d’Agen, Le Blayais, et sur le Rhône Bugey, Saint-Alban et Tricastin. S'y ajoute Chooz, dans les Ardennes, du fait d’un accord franco-belge sur le débit de la Meuse.

"Les impacts thermiques sur les écosystèmes ont été peu perceptibles"

Pour autant, depuis les canicules de 2003 puis 2005 et 2006, des modulations à ces limites de températures ont été autorisées, permettant de les dépasser temporairement en cas de besoin d'approvisionnement électrique exprimé par RTE, le gestionnaire du réseau. "La surveillance environnementale est alors renforcée", dit Cécile Laugier, assurant que globalement jusqu'ici "les impacts thermiques sur les écosystèmes ont été peu perceptibles".

En terme d'impact sur la production, EDF relativise : depuis 2000, les pertes pour cause de température élevée ou de faible débit des fleuves ont représenté en moyenne 0,3% de la production annuelle du parc.

Les canicules ont déjà provoqué des indisponibilités simultanées de réacteurs atteignant près de 6 GW, soit environ 10% de la capacité installée, selon RTE, qui dans ses projections à 2050 prévoit que ce phénomène progresse.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... a884990a2f

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Re: Filiére nucléaire Francaise

Message par sceptique » 06 juil. 2022, 16:01

Hier à C dans l'air sur france 5 un débat sur l'énergie et le (très) difficile hiver à venir.
D'habitude, sur ce genre de débat il y a toujours 1 ou 2 anti-nucléaire.
Chose étonnante, aucun cette fois ! Il faut dire que l'actualité est là. La comparaison avec l'Allemagne et ses choix anti-nuke antérieurs fait très mal aux verts. Chez eux comme chez nous.
L'Allemagne n'est donc pas prête d'arrêter le charbon. Les verts au pouvoir sont même prêts à pousser les feux pour éviter la cata cet hiver !
Chez nous aussi on prévoit de rallumer une centrale à charbon dans un premier temps.
Quelle imprévoyance de partout !
Au lieu de tout stopper fin des années 1990 on aurait mieux fait de préparer l'avenir. Au lieu de cela on a démanteler des équipes très compétentes capables de construire un réacteur sûr et fiable dans les délais et coûts prévus. Pour mémoire on a construit tous nos réacteurs en une vingtaine d'années ! Soit une moyenne de 2 par an. Les derniers à peine moins puissants que Flamanville.
Flamanville, symbole de l'incurie de nos dirigeants, Hollande en tête. Quand je pense que j'ai voté pour lui ... Et en plus il a fait une loi dont la conséquence aurait été la fermeture d'une douzaine de réacteurs dans les années à venir.
Actuellement les électriciens pleurent l'arrêt de Fessenheim. Et les financiers aussi : c'était une véritable machine à cash. Cela aurait même été le jackpot dans le contexte actuel de prix qui explosent.
Mais le problème est grave. Les nouveaux réacteurs ne seront pas là avant une quinzaine d'années. En attendant il faudra faire avec beaucoup de renouvelables intermittents et du charbon. Bonjour l'équilibrage du réseau et l'écologie. Je sens des coupures tournantes dans les années à venir et des prix au plafond.
Seul point positif : l'énergie nucléaire va enfin, peut être, être déclarée comme énergie verte. Même pas sûr. Enfin, si on a un hiver bien froid les dernières réticences vont tomber.
20 ans de perdu !
Dernière modification par sceptique le 06 juil. 2022, 22:59, modifié 1 fois.

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phyvette
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Re: Filiére nucléaire Francaise

Message par phyvette » 06 juil. 2022, 22:08

Bas, tout n'est pas si grave, la Première Ministre vient d'annoncer que l'Etat va renationaliser entièrement EdF, en montant à 100% du capital. Les âneries des uns peuvent être effacer par d'autres.
Il ne reste plus qu'a abroger l'inique loi NOME. (8 Milliards d'€ de manque a gagner pour EdF)
Image Quand on a un javelin dans la main, tous les problèmes ressemblent à un T-72.

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