https://www.connaissancedesenergies.org ... ger-250121Uranium: Orano tente un 2e "arbitrage international" contre le Niger
AFP le 21 janvier 2025
Le spécialiste français de l'uranium Orano a engagé un deuxième arbitrage à l'encontre de l'Etat du Niger, après la perte de contrôle de sa filiale Somaïr, action qualifiée mardi par le groupe français de "dernier recours possible".
La Somaïr, Société des mines de l'Aïr, est détenue à 63,4% par Orano et à 36,6% par l'Etat du Niger. Et Orano et l'Etat du Niger sont en conflit depuis plusieurs mois. Le régime militaire nigérien, arrivé au pouvoir par un putsch en juillet 2023, a fait de la souveraineté sa priorité, en particulier sur la question de son uranium.
Le groupe français, dont la capital est détenu à 90% par l'Etat français, a déposé sa requête d'arbitrage auprès du Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI), précise-t-il mardi dans un communiqué.
"Ce contentieux est aujourd'hui le dernier recours possible pour Orano, après plusieurs tentatives de résolutions amiables toujours restées sans réponses", ajoute-t-il.
Le groupe français évoque "l'entrave de l'Etat du Niger dans la commercialisation de la production, ainsi que l'anéantissement des droits d'enlèvement", qui ont causé une aggravation de "la situation financière de la Somaïr et (du) préjudice subi" par Orano.
"Dans ce contexte", Orano "prévoit de réclamer des dommages et intérêts et faire valoir ses droits sur le stock correspondant aux productions de la Somaïr", et "se réserve le droit d'initier toutes actions, y compris contre des tiers, en cas de préemption de la matière, en violation des droits d'enlèvement".
Le stock de production actuellement entreposé sur le site minier est de 1.300 tonnes de concentré de minerai d'uranium, soit une valeur de 250 millions d'euros, a précisé Orano à l'AFP.
Fin octobre, la société française avait annoncé que devant une situation "fortement dégradée", sa filiale Somaïr allait "suspendre" sa production à partir du 31 octobre, faute de pouvoir "continuer à travailler" dans le pays.
Il s'agit du deuxième arbitrage engagé par Orano dans le bras de fer qui l'oppose au pouvoir en place au Niger.
Fin décembre, Orano avait déposé une première requête à l'encontre de l'Etat du Niger, après le retrait, en juin, du permis d'exploitation du méga gisement d'Imouraren et ses réserves estimées à 200.000 tonnes.
Orano avait fini le semestre 2024 avec une perte de 133 millions d'euros, plombé par ses difficultés au Niger.
ORANO ex NewCo (ex Areva)
Modérateurs : Rod, Modérateurs
- energy_isere
- Modérateur
- Messages : 97828
- Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
- Localisation : Les JO de 68, c'était la
- Contact :
Re: ORANO ex NewCo (ex Areva)
- energy_isere
- Modérateur
- Messages : 97828
- Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
- Localisation : Les JO de 68, c'était la
- Contact :
Re: ORANO ex NewCo (ex Areva)
https://www.connaissancedesenergies.org ... ium-250219Orano triple son bénéfice annuel grâce à des contrats japonais et à la hausse des cours de l'uranium
AFP le 19 février 2025
Le géant français du cycle du combustible nucléaire Orano a presque triplé son bénéfice annuel en 2024, grâce à la "contribution ponctuelle" de contrats avec des électriciens japonais et la hausse des cours de l'uranium.
Orano a réalisé un bénéfice net de 633 millions d'euros en 2024 (217 millions d'euros en 2023), pour un chiffre d'affaires en hausse de 23% à 5,87 milliards d'euros, en dépit d'une année marquée par des provisions et dépréciations pour acter la perte du contrôle opérationnel de ses filiales au Niger (Somaïr, Cominak et Imouraren), a indiqué le groupe dans un communiqué mercredi.
"Ces résultats sont objectivement très bons, voire exceptionnels", a commenté auprès de l'AFP David Claverie, directeur financier d'Orano.
Ils bénéficient de la "contribution ponctuelle" de contrats avec des électriciens japonais qui se sont concrétisés avec le retour effectif en 2024 au Japon de déchets radioactifs issus du retraitement de leurs combustible usés à l'usine d'Orano à La Hague.
La loi française interdit en effet le stockage de déchets radioactifs ou issus du traitement de combustibles usés en provenance de l'étranger.
Le groupe a par ailleurs profité, sur les contrats facturés en 2024, d'"une bonne dynamique des prix" sur les marchés de l'uranium naturel, de la conversion et de l'enrichissement, des activités minières et de transformation. Celles-ci sont dopées par des perspectives prometteuses sur fond de regain d'intérêt pour l'électricité nucléaire dans certains pays.
Ces éléments ont ainsi permis d'"absorber" les "impacts négatifs" en 2024 liés à la dégradation de la situation de ses filiales minières au Niger Somaïr, Cominak et Imouraren.
"Elle résulte des ingérences répétées des autorités locales nigériennes sur la conduite de nos opérations là-bas, ce qui nous a amené à constater la perte de contrôle de ces filiales" exploitant des mines d'uranium, a affirmé David Claverie.
Elles ont donc été sorties des comptes du groupe à compter du 1er décembre, a expliqué le responsable financier.
Annoncées en juillet, les provisions et dépréciations inscrites par le groupe s'élèvent à 193 millions d'euros, selon un nouveau chiffrage.
Orano a toujours écarté tout risque de pénurie d'uranium à court ou moyen terme pour ses clients électriciens grâce à la diversification géographique de ses zones d'approvisionnements, avec des implantations au Canada et au Kazakhstan.
Le groupe a signé le mois dernier avec la Mongolie un accord pour exploiter un vaste gisement d'uranium, et mise sur d'autres projets d'extraction en Ouzbékistan ainsi qu'en Namibie.
- energy_isere
- Modérateur
- Messages : 97828
- Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
- Localisation : Les JO de 68, c'était la
- Contact :
Re: ORANO ex NewCo (ex Areva)
https://www.connaissancedesenergies.org ... ger-250219Orano sceptique sur un redémarrage rapide de sa production d'uranium au Niger
AFP le 19 février 2025
Orano, groupe français spécialiste du combustible nucléaire, a estimé mercredi que le redémarrage du site de production d'uranium de sa filiale Somaïr, au Niger, à l'arrêt en raison de son bras de fer avec la junte au pouvoir, serait "très long".
Une extraction depuis 1971
Fin 2024, le groupe a acté la perte du contrôle opérationnel de ses filiales minières au Niger, les sociétés Somaïr, Cominak et Imouraren. Il les a donc sorties de ses comptes à partir du 1er décembre.
Cette situation est liée à "l'ingérence des autorités nigériennes dans la gouvernance et le contrôle des opérations" de ces trois filiales, respectivement détenues par Orano à 63,5%, 69% et 63,5%, a souligné le groupe à l'occasion de la publication mercredi de ses résultats annuels 2024.
Orano extrait depuis 1971 de l'uranium dans le nord du Niger, mais seul le site de la Somaïr (qui regroupe une mine et une usine de production de concentré d'uranium) était encore actif l'an dernier, après la fermeture de la Compagnie des mines d'Akokan (Cominak) en 2021.
La Somaïr, qui se trouve aujourd'hui "virtuellement en faillite", n'"a plus de revenus" pour redémarrer l'activité et payer ses fournisseurs et les salaires de quelque 780 collaborateurs, avait expliqué mardi le directeur général d'Orano, Nicolas Maes, à des journalistes, avant la publication des résultats.
Un redémarrage du site qui pourrait prendre « presque 2 ans »
La raison : une quantité d'environ 1 300 tonnes de concentré d'uranium est toujours bloquée sur le site, pour une valeur marchande de 250 millions d'euros, alors que "les autorités ne l'autorisent pas à être expédiée et exportée", avait déclaré M. Maes.
Selon lui, si les conditions sont réunies, le redémarrage du site qui a une vingtaine années de réserves devant lui sera "très long" et pourrait prendre "presque deux ans". "Il n'y a aucun canal de communication avec les autorités depuis le coup d'Etat" militaire en juillet 2023, "un refus systématique de dialogue", a-t-il ajouté, en déplorant un "drame humain et financier".
Le régime militaire au pouvoir à Niamey, qui a fait de la souveraineté un de ses mantras, a répété qu'il souhaitait revoir en profondeur le système d'exploitation des matières premières sur son sol par des compagnies étrangères. En juin, il a retiré à Orano le permis d'exploitation du méga gisement d'Imouraren.
Concernant la mine de la Cominak, le directeur général a indiqué que sa filiale allait "suspendre" les travaux de réhabilitation et de remise en état des sites.
"Ayant perdu le contrôle sur cette société, on n'est plus en capacité de faire des travaux. En revanche, on considère qu'on garde l'obligation" de terminer ce réaménagement, a-t-il dit. A ce titre, Orano a décidé de conserver la provision associée de 70 millions d'euros qui était jusqu'ici portée par la Cominak.
Elle s'ajoute aux quelque 193 millions d'euros de dépréciations et de provisions enregistrées au 1er semestre 2024 par le groupe pour ses autres activités minières avec ses filiales Imouraren et Somaïr.
- energy_isere
- Modérateur
- Messages : 97828
- Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
- Localisation : Les JO de 68, c'était la
- Contact :
Re: ORANO ex NewCo (ex Areva)
https://www.world-nuclear-news.org/arti ... s-expandedFrench-Japanese MOX fuel recycling studies expanded
Thursday, 13 February 2025
Japan's Federation of Electric Power Companies has announced that a total of 400 tonnes of used nuclear fuel, instead of the originally planned 200 tonnes, will now be transported to Orano in France for research on the reprocessing of used mixed oxide fuel.
........................
- energy_isere
- Modérateur
- Messages : 97828
- Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
- Localisation : Les JO de 68, c'était la
- Contact :
Re: ORANO ex NewCo (ex Areva)
https://actu.fr/normandie/valognes_5061 ... 04293.htmlAprès un dernier convoi allemand sous surveillance, un nouveau transport arrive sur le site Orano la Hague
Un nouveau convoi de combustibles usés est arrivé, le mercredi 26 février, au terminal ferroviaire d’Armanville, près de Valognes, avant de prendre la direction d’Orano la Hague.
Par Chrismaël Marchand Publié le 26 févr. 2025
En novembre 2024, ce sont quatre containers de déchets nucléaires allemands appelés « Castor » qui quittaient le Cotentin sous bonne garde. Les derniers qui prenaient également la direction d’outre-Rhin.
Le mercredi 26 février 2025, c’est dans le sens inverse qu’un convoi a transité par le terminal ferroviaire d’Armanville, près de Valognes (Manche).
C’est, en effet, par voie ferrée que 8,6 tonnes de combustibles nucléaires usés néerlandais, sont arrivées.
Opéré par Orano NPS, ce convoi provenait du terminal ferroviaire situé à proximité de la centrale nucléaire de Borssele aux Pays-Bas. Le combustible usé sera acheminé vers l’usine Orano la Hague afin d’y être traité en vue de son recyclage.
Le premier convoi néerlandais depuis 2022
Organisé par Orano NPS dans le cadre d’un partenariat avec la société française de fret ferroviaire Hexafret, ce convoi, jusqu’alors en attente de l’homologation d’un nouveau transporteur ferroviaire en Belgique, est le premier depuis 2022, et le 22e en tout.
Le transport s’est déroulé dans le respect des réglementations nationales et internationales applicables afin de garantir un niveau élevé de sûreté et de sécurité.
Et d’ajouter : « Les trois emballages utilisés sont conformes aux normes de sûreté de l’Agence internationale de l’énergie atomique, et sont conçus pour assurer la protection des personnes et de l’environnement en toutes circonstances ».
Cet acheminement sur le site d’Orano la Hague fait partie d’un contrat signé en 2011 entre Orano et EPZ portant sur le recyclage de 216 tonnes de combustibles usés en provenance de la centrale nucléaire de Borssele. L’accord intergouvernemental a été publié par décret en 2013.
Les déchets ultimes renvoyés aux Pays-Bas
À ce jour, et depuis le premier contrat signé avec EPZ en 1978, plus de 390 tonnes de combustibles usés néerlandais ont été livrées sur le site d’Orano la Hague, dont près de 385 tonnes ont déjà été traitées, « poursuivant ainsi la collaboration à long terme entre les Pays-Bas et la France pour un cycle du combustible nucléaire durable ».
À l’occasion de ce transport, Orano NPS rappelle que « le combustible usé contient 96 % de matières énergétiques valorisables et peut être recyclé via des opérations de traitement-recyclage. Les 4 % de déchets ultimes seront vitrifiés pour un emballage sûr et stable avant d’être réexpédiés aux Pays-Bas conformément à la législation française. Enfin, les structures métalliques du combustible usé seront compactées, puis emballées avant d’être renvoyées aux Pays-Bas ».
- energy_isere
- Modérateur
- Messages : 97828
- Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
- Localisation : Les JO de 68, c'était la
- Contact :
Re: ORANO ex NewCo (ex Areva)
https://www.world-nuclear-news.org/arti ... -agreementFrance's Orano has signed an agreement to supply enrichment services for Ukraine's Energoatom through to 2040.
Friday, 7 March 2025
The agreement, which guarantees a diversified supply of enrichment services for fuel for Ukraine's nuclear power plants, was signed by Nicolas Maes, CEO of Orano, pictured above left, and Petro Kotin, acting CEO of Energoatom, above right.
Maes said: "We are proud to accompany Energoatom in its development to reinforce Ukraine's energy independence. This agreement reflects our commitment to provide our customer with support and thus contribute to European energy security."
Kotin said: "Energoatom continues to strengthen Ukraine's energy security. Uranium enrichment is one of the important stages in the process of nuclear fuel production, and the agreement signed allows our state to plan a stable, bright future, relying on the operation of nuclear power plants."
Orano is in the process of extending the production capacity at its Georges Besse 2 uranium enrichment plant in France by 30% to meet growing international demand.
Ukraine has 15 reactors - including the six at Zaporizhzhia which have been under Russian military control since early March 2022 - whose combined capacity generates about half of its electricity. The country is planning expansion of its nuclear fleet and no longer uses Russian fuel.
- energy_isere
- Modérateur
- Messages : 97828
- Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
- Localisation : Les JO de 68, c'était la
- Contact :
Re: ORANO ex NewCo (ex Areva)
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 55bf7e1914Nucléaire: Orano obtient un financement majeur auprès de la banque européeenne d'investissement
Boursorama avec AFP •10/03/2025
Le spécialiste français du cycle de l'uranium Orano (ex-Areva) a annoncé lundi avoir décroché un prêt de 400 millions d'euros pour son projet de montée en puissance de ses capacités d'enrichissement auprès de la Banque européenne d'investissement (BEI), qui marque ainsi son retour dans le nucléaire français.
Ce prêt d'une durée d'environ 25 ans financera une partie du projet d'extension de l'usine d'enrichissement Georges Besse II située au Tricastin dans le sud de la France, représentant un investissement total de 1,7 milliard d'euros.
La BEI, bras armé financier de la Commission européenne, n'avait plus financé de projet dans le secteur nucléaire en France depuis un financement de projet similaire au profit d'Areva en 2008. Le prêt a été approuvé à la majorité des voix du conseil d'administration de la BEI, et ce alors même que le financement du nucléaire fait historiquement débat au sein de l'UE.
Selon Nicolas Maes, directeur général d'Orano, l'accroissement de ces capacités "permettra de porter à 120 millions le nombre de foyers alimentés par une énergie bas carbone"
A travers ce projet d'extension engagé depuis 2023, Orano entend répondre à une demande de pays qui reconsidèrent l'atome pour produire de l'électricité bas carbone mais aussi de pays déjà présents dans le nucléaire civil.
L'invasion de l'Ukraine par la Russie en février 2022 a mis en évidence la nécessité de moins dépendre du géant russe Rosatom pour le cycle du combustible des centrales nucléaires, en France mais aussi dans d'autres pays occidentaux comme les Etats-Unis. La Russie est le premier acteur mondial pour l'enrichissement d'uranium, une étape clé de la fabrication du combustible utilisé dans les centrales nucléaires.
"Cet important financement de la BEI contribue à l’indépendance énergétique européenne", a déclaré Ambroise Fayolle, vice-président de la BEI cité dans le communiqué. "Les énergies décarbonées sont essentielles pour permettre à l’Union européenne de tenir les ambitieux objectifs de neutralité climatique qu’elle s’est fixés" à horizon 2050.
Selon une orientation stratégique définie en 2013, les projets nucléaires liés à la sûreté des installations, au cycle du combustible et à la recherche-développement sont éligibles à ses financements.
La BEI consacre 60% de ses investissements à la transition écologique et à l'adaptation au changement climatique.