http://new.boursorama.com/infos/actuali ... ws=6266443La consommation d'électricité a crû de 1,2% en 2008
PARIS (Reuters)
La consommation française d'électricité a continué de progresser en 2008, tirée par la demande domestique malgré une baisse des usages industriels qui ont été touchés par la crise économique, annonce Réseau de Transport d'Electricité (RTE).
Corrigée des aléas climatiques et de l'effet année bissextile, la consommation française a progressé de 1,2% par rapport à 2007 pour atteindre 486,1 terawattheures (TWh), a précisé la filiale d'EDF en charge du réseau de transport d'électricité français de haute et très haute tension.
"Nous restons sur une hypothèse (de croissance) proche de 1% pour 2009", a déclaré lors d'une conférence de presse Dominique Maillard, président du directoire de RTE.
La consommation domestique (ménages, professionnels, services publics, éclairage public, divers tertiaire) a crû de 3% environ en 2008 en valeur corrigée des aléas climatiques (contre +2,0% en 2007), tandis que celle de la grande industrie (hors secteur énergie) a reculé de 2,6% (après -1,4% en 2007).
La baisse de la consommation des grands clients industriels (hors secteur énergie) s'est accentuée au cours des trois derniers mois de 2008 : sur 12 mois glissants, elle s'élevait à 0,1% à fin septembre 2008, 1,0% à fin novembre 2008 et 2,6% à fin décembre, a souligné RTE.
Corrigée des aléas climatiques, la consommation française d'électricité avait augmenté de 2,2% en 2007 pour atteindre 480,8 TWh.
En valeur brute, c'est-dire sans prendre en compte les conditions de température plus rigoureuses l'an dernier et l'effet année bissextile, elle a atteint 494,5 TWh, a précisé RTE.
Le solde exportateur des échanges contractuels de la France avec l'étranger a atteint 46,6 TWh en 2008, en baisse de 8,8 TWh par rapport à 2007.
"Avec six journées d'importations nettes, contre 20 en 2007, la France reste structurellement exportatrice sur les 360 jours restants de l'année 2008", a relevé RTE.
BOND DE LA PRODUCTION DES ÉOLIENNES
Aucun record de consommation à la pointe n'a été enregistré en 2008, contrairement aux trois pics historiques dépassés successivement du 5 au 7 janvier 2009 en raison de températures de 5 à 9°C en dessous des normales saisonnières, mais la croissance des consommations de pointe hivernale s'est poursuivie en 2008.
La production française d'électricité a légèrement augmenté l'an passé (+0,8%), avec une légère baisse de la production des centrales nucléaires (-0,1%), une hausse de 7,4% de l'hydraulique et un bond de 37% de l'éolien.
La production des centrales thermiques à combustible fossile a pour sa part reculé de 3,3%.
"Entre 2007 et 2008, la puissance installée de l'ensemble du parc de production français a augmenté de 1.700 MW, essentiellement du fait de l'accroissement du parc éolien", a souligné RTE.
En 2009, le montant total des investissements de la société dépassera le milliard d'euros - pour la première fois depuis sa création -, ce qui représente une hausse de 23% par rapport à 2008. En 2008, RTE a investi près de 840 millions d'euros, en hausse de 6% par rapport à 2007.
Dans le cadre de son programme d'investissements de 15 milliards d'euros sur la période 2009-2020, "les investissements iront plutôt en s'accroissant qu'en baissant", a déclaré Dominique Maillard.
Le montant d'investissements de RTE devrait toutefois être en 2010 proche de celui de 2009 (1,030 milliard d'euros) pour ensuite atteindre environ 1,2 milliard en 2011 et 1,35 milliard en 2012, "un palier qui devrait être maintenu le long de la prochaine décennie" selon Dominique Maillard.
L'accroissement des investissements de RTE est destiné à répondre à la modification géographique de la production française et aux implantations d'éoliennes et de cycles combinés à gaz.
Renouvellement du parc electro-nucleaire français. / RTE
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Re: [Électricité] Énergie électrique en France
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Re: [Électricité] Énergie électrique en France
La beauté des statistiques a qui on fait dire ce que l'on veutenergy_isere a écrit :"Avec six journées d'importations nettes, contre 20 en 2007, la France reste structurellement exportatrice sur les 360 jours restants de l'année 2008", a relevé RTE.
Ca aurait été plus intéressant de savoir le nombre de journée sans importation aucune
Voir le nombre de journée ou la balance commerciale du commerce de l'électricité à été positif
si qqn a ces chiffre je suis preneur...
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Re: [Électricité] Énergie électrique en France
Il n'y a pas une seule heure de l'année (et pas une seule minute) où nous ne sommes pas importateurs, et cela est bien normal. Il s'agit d'un équilibre entre les réseaux.Spiritatus a écrit : Ca aurait été plus intéressant de savoir le nombre de journée sans importation aucune
Voir le nombre de journée ou la balance commerciale du commerce de l'électricité à été positif
si qqn a ces chiffre je suis preneur...
L'important est le solde, et surtout l'évolution de ce solde soit à long terme (moyenne annuelle) ou surtout à plus court terme (variations avec le chauffage électrique, variations saisonnières, détail pour chaque frontière, etc).
Une donnée non communiquée par RTE est par exemple le fait que statistiquement, en hiver, les importations augmentent de 1000 MW lorsque la température baisse de 1°C.
Après, le fait d'être exportateur n'est pas forcément une bonne chose. L'électricité n'est pas gratuite, et ce sont bien les exportateurs qui se coltinent tous les problèmes environnementaux, de déchet, démantellement, etc. Et tous ça pour une électricité bradée, vendues plusieurs fois moins chère que celle importée.
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Re: [Électricité] Énergie électrique en France
RTE : Investissements en forte hausse en 2009
(src : Rapport RTE)
Dans son rapport annuel 2008, le gestionnaire de réseau RTE souligne l'accroissement des investissements réalisés au cours de l'année. En 2009, le budget consacré aux nouveaux investissements dépassera pour la première fois le milliard d'euros.
Depuis 2005, RTE observe une période de croissance de ses investissements. En 2008, près de 840 M€ ont été investis (selon des chiffres provisoires), soit 6% de plus par rapport à 2007.
Ainsi, 785 km de circuits électriques à haute et très haute tension ont été créés ou renouvelés, dont 217 km en 400 kV et 329 km en 225 kV (dont 15 km en technologie souterraine), ainsi que 239 km en 90 ou 63 kV, dont 97 km en technologie souterraine.
Le taux de mise en souterrain des circuits neufs 90 kV et 63 kV atteint 64% en 2008 (indicateur au sens du Contrat de service public), indique le gestionnaire de réseau.
21 nouveaux postes électriques ont été raccordés au réseau, dont 1 poste 400 kV et 8 postes 225 kV.
En 2009, le montant total des investissements de RTE sera de 1030 M€, en hausse d’environ 190 M€ par rapport à 2008 (+23%). Cette augmentation des investissements permettra de financer l’adaptation du réseau à l’arrivée de nouvelles unités de production, dans des filières variées (EPR, Cycles Combinés Gaz, énergies renouvelables) et dans des zones nécessitant souvent des renforcements du réseau.
Elle devrait permettre également de développer de nouvelles interconnexions, jugés nécessaires pour une meilleure intégration du marché européen. Le programme d'investissement doit également répondre aux besoins de renforcement des réseaux là où des fragilités existent, en région PACA notamment, et aux besoins croissants de renouvellement des ouvrages.
Cet programme d’investissement a été approuvé par la Commission de Régulation de l’Energie le 18 décembre 2008 (1). Il devrait mobiliser plus de 4000 emplois dans les entreprises françaises sous-traitantes.
(1) Délibération de la Commission de Régulation de l’Énergie du 18 décembre 2008 portant décision sur le programme d’investissements de RTE pour 2009.
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Re: [Électricité] Énergie électrique en France
http://www.leblogenergie.com/2009/03/la ... ation.html pour voir avec le graphe.La consommation d'électricité en France est restée soutenue au mois de Février
Par Raymond Bonnaterre le 17 mars 2009 LeBlogEnergie
RTE nous apprend que la consommation nette d'électricité en France a atteint 41,7 TWh au mois de Février et 90,9 TWh en cumulé sur Janvier et Février. Ce dernier résultat est en augmentation de 7% par rapport à celui de l'an dernier où la consommation nette cumulée avait atteint 84,7 TWh (FIG.). La raison principale de cette embellie: la baisse des températures qui a effacé tous les reculs de consommations dues à la faible activité économique. Cette forte progression des consommations devrait permettre à EDF de présenter au mois d'Avril prochain, un Chiffre d'Affaire trimestriel en bonne hausse pour la France. Au mois de Février 90,5% de l'électricité produite en France n'a pas généré de CO2. Le solde des échanges d'énergie électrique avec nos voisins européens est resté positif et à atteint 6 TWh en cumulé pour les deux premiers mois de l'année.
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Re: [Électricité] Énergie électrique en France
a lire dans Enerzine :Les futurs compteurs communiquants dévoilés
(src : ERDF, AFP)
ERDF a présenté hier à Tours le futur compteur intelligent qui équipera les foyers français à partir de 2010.
http://www.enerzine.com/15/7220+les-fut ... iles+.html
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Re: [Électricité] Énergie électrique en France
http://www.usinenouvelle.com/article/l- ... ire.163025L'énergie en grève pour son salaire
21/04/2009
Nouvelle journée d'action pour des agents d'ERDF et de GrDF, au service des salaires et de l'emploi. Au menu : coupures d'électricité et gaz, et basculements en tarif de nuit.
Depuis plusieurs semaines, une partie des salariés d'ERDF (distribution d'électricité, filiale EDF) et GrDF (distribution de gaz, filiale GDF Suez) sont en grève pour obtenir des augmentations salariales et l'arrêt de projets d'externalisation d'emplois. Coupures de courant et de gaz accompagnent ces manifestations révélatrices d'un climat social tendu, proche du dérapage.
Alors que des actions ont eu lieu jeudi 16 avril dans toute la France, quelque trois cents salariés du secteur de l'énergie s'étaient rassemblés le matin même devant la tour EDF à la Défense pendant que des syndicalistes rencontraient la direction d'EDF SA. La négociation salariale a coincé, comme celle de la veille avec ERDF et GrDF.
Rebelote aujourd'hui : selon les directions, 12% des quelque 46.000 salariés des deux sociétés étaient en grève ce mardi 21 avril à la mi-journée, contre une environ 13% le 16 avril au même moment. Les salariés réclament notamment une prime de 1.500 euros pour tous et une augmentation mensuelle de 5%. La rémunération totale du vice-président de GDF Suez, Jean-François Cirelli, a quant à elle presque triplé en 2008, à 1,3 million d'euros, selon le groupe. Chez ErDF, les salariés manifestent aussi contre les projets d'externalisation, notamment des astreintes. Selon un syndicaliste, ces externalisations, combinées avec des départs non remplacés, vont représenter 7.000 emplois supprimés sur 3 ans, à ErDF.
Heures de nuit. Robins des bois de l'électricité, les syndicats ont pris l'initiative de baisser les tarifs de ceux qui « ne peuvent pas payer ». D'après la CGT, 350.000 clients d'EDF en région parisienne sont ainsi en tarif heures creuses depuis ce matin. L'objectif du syndicat est de généraliser d'ici à jeudi en France le passage des compteurs en heures creuses. Ce basculement se fait à des postes de départ d'alimentation de plusieurs communes. Selon Thierry Chevalier (CGT), une dizaine de radars ont été coupés mardi matin en Seine-et-Marne et d'autres actions devraient être menées comme « la tarification gratuite des hôpitaux et assistances publiques ». Dans d'autres cas néanmoins, les clients sont plutôt pris en otage : des coupures sauvages d'électricité ont été recensées dans l'est de l'Ile-de-France, notamment trois communes du Val-d'Oise (2.645 clients), a indiqué ERDF.
Moins de gaz ? Environ cinq cents clients de GDF à Annecy sont privés de gaz mais devaient être réalimentés dans la journée, ainsi que trois cents en Seine-Saint-Denis, selon un porte-parole de GrDF. Le parquet de Paris a ouvert une enquête au sujet de ces coupures de gaz.
Selon CGT et CFTC, les agents sont «déterminés» et la mobilisation va se poursuivre jusqu'à jeudi, nouvelle journée d'action à l'appel des cinq syndicats de l'énergie (CGT, FO, CFDT, CFE-CGC et CFTC).
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Re: [Électricité] Énergie électrique en France
http://www.leblogenergie.com/2009/05/ma ... magne.htmlMalgré des consommations très déprimées le réseau électrique national importe massivement d'Allemagne
Par Raymond Bonnaterre Leblogenergie
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Re: [Électricité] Énergie électrique en France
La France ne devrait pas se doter d'un troisième EPR avant 2020, a annoncé Jean-Louis Borloo hier.
A l'occasion de la présentation du programme d'infrastructures énergétiques à l'horizon 2020, le ministre d'Etat a estimé que les deux réacteurs EPR déjà actés suffiraient à répondre à la demande électrique du pays.
Celle-ci devrait connaître une stagnation au cours des 10 ans à venir, selon le ministère. De ce fait, la perspective de la construction d'un troisième EPR, telle qu'évoquée par Nicolas Sarkozy, ne serait pas à l'ordre du jour avant 2020.
"Il n'y aura aucun déficit dans la production d'énergie électronucléaire" d'ici 2020, a assuré le ministre.
Le gouverement entend avant tout mettre l'accent sur les économies d'énergies, et le "développement très puissant des énergies renouvelables", dont la production devrait doubler en 12 ans, et atteindre 23% de la consommation énergétique.
le gouvernement table sur une baisse de 6% du niveau de consommation énergétique, par rapport au niveau de 2006.
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Re: [Électricité] Énergie électrique en France
http://www.enerzine.com/15/7738+product ... -ete+.htmlProduction électrique suffisante en France cet été
(src : RTE)
Pour l’été 2009, la production disponible en France devrait suffire à couvrir la consommation d’électricité, sauf en cas d’épisode caniculaire marqué, indique RTE.
Le gestionnaire de réseau électrique publie sa vision prévisionnelle de l’équilibre entre l’offre et la demande d’électricité pour l’été à venir, sur l’ensemble de la France continentale. Cette étude permet d’identifier les périodes de tension sur cet équilibre ; elle explore les leviers à activer par les acteurs du marché de l’électricité et par RTE, pour éviter toute rupture de l’approvisionnement.
La consommation enregistrée en France en période estivale est de moindre niveau comparée à celle enregistrée en hiver, période de pointe de la consommation électrique. Cependant, des épisodes de forte chaleur peuvent induire des baisses de production afin de respecter les exigences environnementales en vigueur sur les sites de production, explique RTE.
D’autre part, le développement des usages de ventilation et de climatisation conduit à un surcroît de consommation électrique. La conjugaison de ces deux phénomènes, particulièrement sensible durant les étés 2003 et 2006, nécessite une attention particulière, objet de l’étude menée par RTE.
Pour des températures proches des normales saisonnières, la situation prévisionnelle de l’équilibre entre l’offre et la demande d’électricité ne présente pas de difficulté particulière pour l’ensemble de l’été 2009.
Toutefois, un épisode durable de forte chaleur, caractérisé par des températures supérieures de 7°C aux normales saisonnières, induirait des baisses de production et une augmentation de la consommation. Dans un tel scénario, l’analyse montre que pour couvrir la demande d’électricité en France, le recours à un approvisionnement sur les marchés européens pourrait constituer un appoint nécessaire, en particulier en juillet, période la plus contrainte de l’été 2009.
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Re: [Électricité] Énergie électrique en France
Un article optimiste sur l'approche suisse:
E N E R G I E
«La consommation d'électricité va exploser»
Le patron du Groupe E, Philippe Virdis, estime que le bouquet énergétique suisse sera bouleversé. Plus écologique, il devrait délaisser les sources d'énergie fossile au profit des renouvelables.
PAR BERTRAND BEAUTE
«Les sources d'énergie utilisées en Suisse vont évoluer de manière très sensible. Bien sûr, la volonté de protéger l'environnement en diminuant l'utilisation des énergies fossiles jouera un rôle primordial. Tout comme leur raréfaction d'ailleurs.» Pour Philippe Virdis , le directeur général de Groupe E, les préoccupations environnementales entraîneront un bouleversement de nos habitudes dans les vingt prochaines années.
Selon les prévisions des experts, les réserves de pétrole et de gaz naturel rentables n'en ont plus que pour quarante et soixante ans, respectivement.
Résultat: «Dès que la conjoncture repartira, le prix des énergies fossiles s'envolera de nouveau pour ne plus redescendre», prévoit le conseiller national (PS/VD) Roger Nordmann, membre de la Commission environnement, énergie et aménagement du territoire (CEATE).
En 2029, la Suisse aura donc diminué massivement son utilisation d'énergies fossiles (mazout, gaz et pétrole), qui représentent actuellement 60% de l'énergie totale consommée dans le pays. Cette baisse aura des conséquences positives sur l'environnement, puisque «les émissions de CO2 seront réduites de 40 à 50% en 2029», estime Roger Nordmann.
En remplacement des énergies fossiles, l'utilisation de l'électricité devrait connaître un véritable boom. «En 2029, l'électricité se sera largement substituée au pétrole et au gaz, confirme Philippe Virdis . Résultat: sa consommation explosera.» Actuellement, la Suisse utilise environ annuellement 65 térawattheure (TWh), en hausse de 1,5% par an, selon les chiffres de l'Office fédéral de la statistique (OFS).
«Dès 2025, la croissance annuelle pourrait être de 5 à 6%», estime le directeur de Groupe E. Pour répondre à cette demande accrue, «les sources d'énergie actuelles ne suffiront pas», et des investissements massifs seront nécessaires. Conséquence pour le consommateur: «Le prix de l'électricité sera beaucoup plus élevé. En 2030, la facture des usagers aura doublé par rapport à aujourd'hui. Mais cela restera tout à fait supportable pour le consommateur.»
L'énergie nucléaire couvre actuellement quelque 40% de la consommation totale d'électricité en Suisse, selon l'OFS. A l'heure où le débat sur le remplacement des vieilles centrales fait rage, les avis divergent quant à la situation dans vingt ans. «La moitié du parc actuel, soit les deux réacteurs de Beznau et celui de Mühleberg, aura été remplacée en 2030», estime Philippe Virdis . Optimiste, le patron du Groupe E espère que «ce remplacement se fera au profit de réacteurs aux dimensions beaucoup plus petites qui fonctionneront par fusion nucléaire et non plus par fission. Cela permettra une diminution de la consommation d'uranium, une durée de vie des unités plus longue et un bien meilleur contrôle des réactions: la fusion ne présentant pas le risque d'un emballement du réacteur, contrairement à la fission.»
Cet avis n'est pas partagé par Roger Nordmann: «Il ne sera pas nécessaire de remplacer les centrales existantes, puisqu'en 2030 les énergies renouvelables seront suffisamment développées pour se passer de l'atome. A ce moment-là, elles devraient remplacer plus de la moitié de la production nucléaire, soit 15 TWh sur 29.»
Les experts sont unanimes: la part prise par les énergies renouvelables dans la production d'électricité ne cessera d'augmenter ces prochaines années. «En 2030, au moins 10% de la production électrique suisse sera assurée par des énergies renouvelables, estime Philippe Virdis . Cela représente plus d'une fois et demie la consommation actuelle des cantons de Neuchâtel et de Fribourg réunis.» Pour encourager une utilisation accrue de ces énergies, l'aide de l'Etat sera précieuse. «De nombreuses incitations, comme le rachat du courant renouvelable et une partie du remboursement des coûts d'installation, seront maintenues ou mises en place pour aider au développement des énergies renouvelables», explique Roger Nordmann.
Dans l'ordre d'importance, l'éolien devrait devenir la première source d'énergie renouvelable, selon Philippe Virdis . Suivront la mini-hydraulique, la biomasse et le photovoltaïque. Reste que selon le patron de Groupe E, «l'hydroélectricité, le nucléaire et les énergies renouvelables ne suffiront pas à assumer la croissance de la consommation. De nouvelles sources de production devront donc voir le jour d'ici à 2030. Nous verrons apparaître des unités de production d'électricité à partir d'hydrogène, que chacun pourra avoir chez lui. Nous sommes actuellement à deux-trois ans d'une commercialisation. En 2030, elles auront envahi les habitations et feront partie de notre quotidien.»
Concrètement, l'hydrogène sera produit grâce à des cellules photovoltaïques, permettant la dissociation des molécules d'eau (H2O), en hydrogène (H2) et en oxygène (O2). L'hydrogène produit pourra ensuite servir à la production d'électricité pour les usages courants ou stocké en bonbonne, pour faire rouler un véhicule propre doté d'une pile à combustible. «Nous n'en sommes plus très loin. Honda et Michelin disposent d'ores et déjà de prototypes de voitures carburant à l'hydrogène. Le résultat est impressionnant: le pot d'échappement de ces véhicules ne rejette que de l'eau.»
Pour mettre en place ces systèmes de production de l'hydrogène, les cellules photovoltaïques devront toutefois être améliorées. «Elles présenteront un meilleur rendement, seront beaucoup plus fines – afin d'économiser le silicium – et bien meilleur marché. A ce niveau, les travaux du professeur Michael Graetzel, à l'EPFL, sont prometteurs.»
En Suisse, les projets d'exploitation de l'énergie géothermique se multiplient. Pourtant, cette ressource reste encore largement sous-exploitée. «La géothermie, c'est-à-dire l'exploitation de la chaleur de la terre, présente un véritable potentiel. Nous ne sommes pas si loin de pouvoir en bénéficier, mais le développement d'une source d'énergie joue beaucoup sur l'émotion. Ainsi, les secousses sismiques survenues à Bâle, près de la future centrale géothermique projetée dans le quartier de Petit-Huningue, ont conduit à l'arrêt total du programme. Ce type d'événements peut remettre en cause une source d'énergie, à l'image des accidents nucléaires.»
«En 2009, je dis oui aux voitures hybrides, mais ce n'est qu'une étape. En 2030, nous disposerons de voitures entièrement propres», prédit Philippe Virdis . Outre les véhicules à pile à hydrogène évoqués précédemment, des voitures électriques plus classiques seront commercialisées. «Elles fonctionneront avec un nouveau type de batterie encore à développer, qui disposeront d'une durée de vie plus longue que les modèles actuels.»
En parallèle, les transports publics devraient connaître un essor sans précédent: «Nous allons assister à une concentration des villes d'ici à 2030, ce qui permettra de réduire les déplacements individuels, souligne Roger Nordmann. A l'intérieur de ces villes plus grandes, les transports publics seront renforcés.»
«A l'inverse de nombreux pays comme les Etats-Unis, la France ou l'Allemagne, la Suisse n'est pas soumise aux lobbies pétroliers ou de l'industrie automobile. Elle possède en outre une concentration de chercheurs très importante, qui devrait lui permettre de jouer le rôle de leader de «l'économie durable», prédit Philippe Virdis . En 2030, je vois donc une Suisse qui recréera plus de valeur industrielle qu'aujourd'hui. Une Suisse leader, créatrice d'emplois et de valeurs éthiques reconnues.» «L'économie verte permettra de renforcer l'économie helvétique, conclut Roger Nordmann. Les emplois de demain sont dans les énergies renouvelables.»
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Profil
Philippe Virdis est né en 1948. Ingénieur électricien diplômé de l'EPFL, il est directeur général du Groupe E depuis janvier 2006. Auparavant, il a travaillé pour BBC-Sécheron, IBM (Suisse) et plus récemment au sein des Entreprises Electriques Fribourgeoises (EEF), de EEF et ENSA (Electricité Neuchâteloise).
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
« Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes bien informées et impliquées puisse changer le monde, en fait, ce n'est jamais que comme cela que le monde a changé »
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Re: [Électricité] Énergie électrique en France
Comment un patron d'une entreprise d'electricite peut-il dire de telles aneries sur la fusion? Ou alors ce sont les journalistes qui ont mal compris?E N E R G I E
«La consommation d'électricité va exploser»
...
L'énergie nucléaire couvre actuellement quelque 40% de la consommation totale d'électricité en Suisse, selon l'OFS. A l'heure où le débat sur le remplacement des vieilles centrales fait rage, les avis divergent quant à la situation dans vingt ans. «La moitié du parc actuel, soit les deux réacteurs de Beznau et celui de Mühleberg, aura été remplacée en 2030», estime Philippe Virdis . Optimiste, le patron du Groupe E espère que «ce remplacement se fera au profit de réacteurs aux dimensions beaucoup plus petites qui fonctionneront par fusion nucléaire et non plus par fission. Cela permettra une diminution de la consommation d'uranium, une durée de vie des unités plus longue et un bien meilleur contrôle des réactions: la fusion ne présentant pas le risque d'un emballement du réacteur, contrairement à la fission.»
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Re: [Électricité] Énergie électrique en France
Il réponds aux outrances du catastrophisme par un optimisme débridé.parisse a écrit : Comment un patron d'une entreprise d'electricite peut-il dire de telles aneries sur la fusion? Ou alors ce sont les journalistes qui ont mal compris?
La véruté est surement entre les deux discours.
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
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Re: [Électricité] Énergie électrique en France
Concrètement, l'hydrogène sera produit grâce à des cellules photovoltaïques, permettant la dissociation des molécules d'eau (H2O), en hydrogène (H2) et en oxygène (O2). L'hydrogène produit pourra ensuite servir à la production d'électricité ...
](./images/smilies/eusa_wall.gif)
c'est ridicule, le rendement du stockage par voie chimique est notoirement déplorable. Ca avec la fusion pour 2030, effectivement, ça fait peur venant d'un patron du secteur de l'énergie.
Tous ces beaux discours viennent d'un postulat de base très probablement faux, l'hypothèse d'une croissance économique donnée à l'avance qui justifie l'augmentation de la consommation d'énergie par tous les moyens, quel que soit son prix. Ils ne se rendent toujours pas compte que c'est l'inverse qui a toutes les chances de se produire, une augmentation continue du prix de l'énergie qui réduit l'activité économique, et donc le besoin d'énergie. Actuellement, la consommation d'électricité baisse avec celle de pétrole....
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".
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Re: [Électricité] Énergie électrique en France
Illustration du refus de considérer la rupture liée au PO et de la croyance en une croissance continue qui se poursuivrait sans limites de temps.GillesH38 a écrit : Tous ces beaux discours viennent d'un postulat de base très probablement faux, l'hypothèse d'une croissance économique donnée à l'avance qui justifie l'augmentation de la consommation d'énergie par tous les moyens, quel que soit son prix. Ils ne se rendent toujours pas compte que c'est l'inverse qui a toutes les chances de se produire, une augmentation continue du prix de l'énergie qui réduit l'activité économique, et donc le besoin d'énergie. Actuellement, la consommation d'électricité baisse avec celle de pétrole....
Pas facile d'imaginer que des patrons de groupes dont l'énergie et le gagne pain puissent envisager la décroissance, et encore moi l'expliquer.
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
« Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes bien informées et impliquées puisse changer le monde, en fait, ce n'est jamais que comme cela que le monde a changé »
« Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes bien informées et impliquées puisse changer le monde, en fait, ce n'est jamais que comme cela que le monde a changé »