L'Allemagne sort du nucléaire

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Re: L'Allemagne sort du nucléaire ? ou pas ?

Message par Alter Egaux » 07 juin 2011, 19:29

pascal47 a écrit :Nucléaire : Merkel capitule
J'adore rien que le titre : la doxa française par excellence...
Avec Yves Cochet quand même (y'avait longtemps...)

Ouf, le début fait peur : on sait pas démanteler, cela prends des dizaines d'années, etc...
Etape n°1 : Les africains nomment le pétrole : la "merde" du diable.
Etape n°2 : Restons cool, le PO arrive...
Etape n°3 : "Mais à cet endroit, en ce moment, l'humanité, c'est nous, que cela nous plaise ou non", Samuel Beckett

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Re: L'Allemagne sort du nucléaire ? ou pas ?

Message par energy_isere » 07 juin 2011, 20:47

Sortir ou pas du nucléaire ? Voyons si l’Allemagne réussit…
par Hervé Nifenecker http://energie.lexpansion.com/energie-n ... -6197.html

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Re: L'Allemagne sort du nucléaire ? ou pas ?

Message par moinsdewatt » 07 juin 2011, 21:21

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Re: L'Allemagne sort du nucléaire ? ou pas ?

Message par Remundo » 08 juin 2011, 13:43

très bon, le dernier dessin :-o

pascal47
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Re: L'Allemagne sort du nucléaire ? ou pas ?

Message par pascal47 » 08 juin 2011, 21:05

energy_isere a écrit :
Sortir ou pas du nucléaire ? Voyons si l’Allemagne réussit…
par Hervé Nifenecker http://energie.lexpansion.com/energie-n ... -6197.html
L'article est excellent.
Daniel Pennac (La fée Carabine)
"Le bonheur individuel se doit de produire des retombées collectives, faute de quoi la société n'est qu'un rêve de prédateur."

http://www.le-message.org/

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Re: L'Allemagne sort du nucléaire ? ou pas ?

Message par krolik » 21 juin 2011, 22:23

YUne analyse intéessante par un Suisse.
@+
Fre-news
Bulletin d’actualité de la Fédération romande pour l’énergie (FRE)
No 108 – le 19 juin 2011
* * *
Les à-côtés d’une « décision historique »
L’Allemagne peine à convaincre

Après l’euphorie, la gueule de bois. Les Allemands, et avec eux l’ensemble de l’Europe, prennent désormais la mesure du coût économique et politique de la sortie annoncée du nucléaire. Les critiques commencent à fuser contre la croisade verte d’Angela Merkel, jusque dans son propre parti.
Lors de la dernière réunion du G8, le 26 mai à Deauville, les sept autres membres du groupe ont refusé, poliment mais très distinctement, de suivre la chancelière allemande dans sa politique jugée aventuriste de promotion tous azimuts des sources renouvelables. « La décision allemande menace la sécurité énergétique de toute l’Europe », a déclaré de son côté Nobua Tanaka, directeur exécutif de l’Agence internationale de l’énergie (AIE).
L’aventurisme énergétique de Berlin inquiète tout particulièrement la France. Soucieux de ne pas écorner l’image de sa bonne entente avec Angela Merkel, Nicolas Sarkozy ne s’est pas exprimé publiquement sur le sujet jusqu’ici. Mais à Paris, la mauvaise humeur est patente. « L’abandon du nucléaire va fragiliser l’approvisionnement du pays et rendre l’électricité allemande plus chère et polluante », a déclaré le ministre de l’Industrie Eric Besson.
Le syndrome Superphénix
Les Français sont également très préoccupés par le côté messianique de l’écologisme germanique. Confortés par leur montée en puissance, les Verts allemands et leurs alliés ne vont pas se contenter de leurs succès nationaux. Ils aspirent à liquider le nucléaire dans toute l’Europe, et c’est le bastion français qui constitue tout naturellement leur cible majeure. Ils disposent à cette fin d’influents relais politiques et médiatiques en France même, avec un parti des Vert qui monte en puissance et un cheval de Troie en la personne du député européen franco-allemand Daniel Cohn-Bendit, très présent dans les médias.
A quoi s’ajoute le fait que les deux principaux quotidiens d’opinion, Libération et Le Monde, depuis leur acquisition par de puissants groupes financiers, sont devenus de véritables gazettes de combat antinucléaire, à l’image de certaines chaînes de télévision publiques et privées. On craint aussi à Paris la répétition des événements de Creys-Malville, lorsque des milliers d’écologistes allemands étaient venus perturber la construction de la centrale de Superphénix pendant les années 70.
Cette même préoccupation est partagée à l’Est. Estimant que le pari allemand sur le renouvelable est irréaliste, La Pravda, dans un récent article, soulignait le caractère russophobe des Verts allemands, ce qui pourrait mener à des tensions politiques si Berlin décidait d’annuler les accords d’approvisionnement énergétique en vigueur avec la Russie. C’est peu dire que la décision allemande porte les germes de graves conflits futurs à l’échelle continentale.

De son côté, la Fédération métallurgiste européenne craint que la décision allemande ne conduise la Commission européenne à durcir les mesures de protection du climat et à accélérer la désindustrialisation de l’Europe à cause des prix exorbitants de l’énergie issue des sources renouvelables. De surcroît, Arnod Vaatz, vice-président du groupe CDU d’Angela Merkel au Bundestag, déplore « la décision la plus désastreuse » de la politique allemande depuis la fondation de la RFA en 1949. « Une source fiable et bon marché comme le nucléaire, affirme-t-il, ne devrait pas être sacrifiée sur l’autel d’aventures énergétiques ».
La croisade écologiste allemande a des racines antérieures à l’avènement de l’atome. Dans son édition du 3 juin dernier, dans un registre plus philosophique, le quotidien Die Welt soulignait l’influence de Martin Heidegger sur l’idéologie anti-technique et anti-industrielle qui a inspiré l’abandon du nucléaire. L’article visait notamment un essai du philosophe existentialiste publié en 1949 sous le titre « Die Frage zur Technologie », véritable cri de guerre contre la reconstruction industrielle de l’Allemagne de l’après-guerre. Ce texte peut être considéré comme un précurseur du mouvement écologique radical qui a désormais investi jusqu’à la Chancellerie fédérale.
Paradoxe helvétique
Et la Suisse ? Il y a quelque chose de paradoxal, voire de schizophrène, dans les décisions en matière nucléaire prises par le Conseil fédéral et le Conseil national, pour lesquels le fameux « risque résiduel » serait devenu subitement insupportable. Or nous avons accepté ce risque pendant 40 ans, et il nous a permis de produire plus de 800 milliards de kilowattheures en évitant à la Suisse d’émettre 600 millions de tonnes de CO2.
En indiquant une date de sortie pour 2034, nos édiles estiment implicitement que ce risque reste admissible pendant les 23 prochaines années, mais qu’il deviendra inacceptable pour de nouveaux types de réacteurs, qui seront pourtant par définition plus sûrs et performants, et dans lesquels on aura intégré les enseignements de Fukushima. Tel est l’un des principaux paradoxes d’une décision que l’on s’accorde à reconnaître comme fondamentalement électoraliste.
Pour l’heure, la décision précipitée d’abandonner le nucléaire, présentée par Doris Leuthard comme « un jour historique » témoigne surtout d’une Suisse qui a mal à sa politique. Il reste à savoir dans quelle direction cette décision fera souffler le vent de l’histoire. Compte tenu du rôle crucial de la sécurité d’approvisionnement en électricité pour la sauvegarde des Etats industriels du continent, les plus grandes inquiétudes sont désormais permises.

Jean-Pierre Bommer

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Re: L'Allemagne sort du nucléaire ? ou pas ?

Message par Mandro Sinimo » 22 juin 2011, 14:01

Au sujet de la Suisse, l'article ci-dessus est une énorme connerie. La décision de sortir à terme du nucléaire est juste simplement la plus rationnelle. Il n'existait pas vraiment d'autre choix en fait.

Je m'explique :

- contrairement à la France où vous élisez un roi tous les 5 ans sur le sujet médiatisé qui cristallise l'attention au moment de l'élection (la kärcherisation des racailles en 2007) et qui fait ensuite à peu près ce qu'il veut sur tout le reste (la majorité de la population française est certainement contre le nucléaire, mais le président-e s'en tape pas mal), la Suisse est une démocratie directe. La plupart des décisions importantes sont donc votées par la population (en 2011 à Genève j'aurais voté 7 fois - 3 élections et 4 votations, avec à chaque fois entre 3 et 6 sujets), le choix sur le nucléaire passe donc forcément devant le peuple, qui a presque toujours le dernier mot.

- or, l'acceptabilité du nucléaire est devenue démocratiquement à peu près nulle depuis Fukushima, et ce que les pro-nuke pourront au mieux obtenir, c'est un moratoire de 10 ans sur la construction de nouvelles centrales (l'option soutenue par la droite dure la plus pro-nucléaire)... construire de nouvelles centrales sera refusé au minimum par 70% des votants. Et ce, au moins pour les 10 ou 15 ans à venir.

- si on ne veut donc pas se retrouver le bec dans l'eau en matière énergétique dans 15 ans nous n'avons pas d'autre choix que de prendre des décisions claires dès maintenant pour booster les renouvelables, les économies et l'efficience. L'autre solution consiste à attendre que l'opinion publique se calme (ou pas)... et prendre encore du retard à ce sujet. C'est ce qu'on a fait après Tchernobyl : nous n'avons développé ni le nucléaire, ni les renouvelables, ni les économies, et on se retrouve aujourd'hui avec du retard là-dessus, du coup on doit prolonger la vie de centrales vieillissantes et dangereuses.

Il n'y a donc pas d'autre choix politiquement acceptable que de décider de sortir du nucléaire.
Sans trop, mini mot.

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Re: L'Allemagne sort du nucléaire ? ou pas ?

Message par Remundo » 22 juin 2011, 15:57

Bonne analyse de Sandro Minimo :idea:

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Re: L'Allemagne sort du nucléaire ? ou pas ?

Message par energy_isere » 22 juin 2011, 18:39

Nucléaire : RWE attaque le gouvernement allemand

Le 22 juin 2011 Usine Nouvelle

Comme prévu, le numéro deux allemand de l’énergie a porté plainte contre une taxe sur le combustible nucléaire décidée par le gouvernement allemand

RWE l’avait laissé entendre à plusieurs reprises et notamment quand le gouvernement allemand a décidé de mettre fin au nucléaire dans le pays. Il a déposé plainte contre la taxe sur le combustible nucléaire, qui doit être payée chaque fois que de nouveaux bâtons de combustible sont mis en place dans l'un des 17 réacteurs du pays. Elle avait été mise en place en 2010 et devait apporter plus de deux milliards d’euros par an au fisc.

Mais selon le groupe, il n’y a pas de lien direct entre la décision du gouvernement allemand et le dépôt de la plainte. "Nous avions dit très tôt que nous avions des doutes sur la légalité de cette taxe", explique un porte-parole.

RWE a opéré un changement de combustible dans son réacteur Gundremmingen B, dans lequel le numéro un allemand de l'énergie EON a également des parts.
http://www.usinenouvelle.com/article/nu ... nd.N154277

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Re: L'Allemagne sort du nucléaire ? ou pas ?

Message par energy_isere » 22 juin 2011, 21:43

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Recyclage. Ici, le nucléaire est en jeu d’enfant. A Kalkar, au Nord-Ouest de l’Allemagne, une centrale qui n’a jamais été mise en service a été reconvertie… en parc d’attractions ! Une initiative qui date de 1995 mais qui illustre bien le virage de ce pays, opéré depuis quelques années, en matière d’énergie nucléaire. Si les membres de la coalition gouvernementale se sont enfin mis d’accord le 30 mai dernier pour sortir du nucléaire d’ici 2022, les Allemands avaient déjà tourné le dos à l’atome depuis l'an 2000. INA FASSBENDER/Reuters

Dans le 24 h photo du Figaro

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Re: L'Allemagne sort du nucléaire ? ou pas ?

Message par ticaribou » 23 juin 2011, 00:09

energy_isere a écrit :Image
Recyclage. Ici, le nucléaire est en jeu d’enfant. A Kalkar, au Nord-Ouest de l’Allemagne, une centrale qui n’a jamais été mise en service a été reconvertie… en parc d’attractions ! Une initiative qui date de 1995 mais qui illustre bien le virage de ce pays, opéré depuis quelques années, en matière d’énergie nucléaire. Si les membres de la coalition gouvernementale se sont enfin mis d’accord le 30 mai dernier pour sortir du nucléaire d’ici 2022, les Allemands avaient déjà tourné le dos à l’atome depuis l'an 2000. INA FASSBENDER/Reuters

Dans le 24 h photo du Figaro
ah ouiiiiiiiii ! comme ça, ça me va !
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Re: L'Allemagne sort du nucléaire ? ou pas ?

Message par krolik » 27 juin 2011, 09:35

Quelques soubresauts...
@+
Lettre ouverte des employés du nucléaire bavarois : « Non à la désindustrialisation de l’Allemagne ! »
http://www.solidariteetprogres.org/Lett ... a-la_07847

24 juin 2011 (Nouvelle Solidarité) – Les employés de la centrale nucléaire de Gundremmingen – la centrale nucléaire la plus performante d’Allemagne – se sont adressés, dans une lettre ouverte, au Ministre-président de la Bavière Horst Seehofer, et ont exigé le retour à une « politique sérieuse, réfléchie et fondée sur les faits ». Aux 850 employés de l’usine, s’ajoutent encore 1000 travailleurs d’entreprises diverses.

Voici la traduction française de la lettre rédigée par le président de l’Assemblée des travailleurs de la centrale (Betriebsrat), Anton Failer (c’est nous qui surlignons).

Gundremmingen, le 21 juin 2011

Monsieur le Ministre-Président Seehofer,

Je m’adresse à vous aujourd’hui au nom des employés de la centrale nucléaire de Gundremmingen.

« Le monde ne comprend pas le tournant énergétique allemand », titrait le Bonner Generalanzeiger le 27 mai pour son article sur le sommet du G8 à Deauville. Ils ne se doutent pas une seconde que nous-mêmes, employés de Gundremmingen, ne le comprenons pas plus. Nous nous sommes constamment investis de toutes nos forces pour assurer la sûreté de notre centrale nucléaire, évitant au passage l’émission de plus de 500 millions de tonnes de CO2. Maintenant, nous sommes trainés dans la boue par les politiques et les médias. Nous n’avons certainement pas mérité un tel sort ! Les experts sont unanimes pour dire que la centrale nucléaire de Fukushima n’aurait jamais eu l’autorisation de fonctionner en Allemagne, en raison de manquement dans sa conception, et que les installations allemandes sont d’un tout autre niveau de sécurité.

Avec nos deux tranches, l’énergie nucléaire de Gundremmingen contribue depuis plus de 25 ans à hauteur d’environ 30% de l’approvisionnement énergétique bavarois, sûr, rentable et écologique. Nous prétendons haut et fort que nous sommes un pilier du bien-être de notre chère Bavière.

Nous n’arrivons pas à comprendre que pratiquement l’ensemble de l’élite politique puisse tomber dans le panneau de l’idéologie verte. Illusions politiques, manipulations, faux espoirs et mise en déroute caractérisent depuis des années le débat énergétique allemand, et ont atteint leur paroxysme suite à Fukushima.

En tant qu’experts, nous ne comprenons tout simplement pas que les faits ne pèsent plus rien dans les décisions politiques, et que la politique se fasse au gré des opinions. La sortie précipitée de la technologie du nucléaire en Bavière et dans toute l’Allemagne ne peut qu’être qualifiée de réaction à court-terme. La possibilité d’une révision de telles décisions extrêmement grave n’a même pas été prévue. Personne de sérieux au monde ne détruirait volontairement sa voie de retour, sans savoir s’il se trouve dans une impasse. La sortie de route arrive trop tôt.

On se moque totalement que par de telles décisions la probabilité d’énormes black-outs augmente, tout comme la disparition de branches entières de l’industrie et de dommages se chiffrant en milliards qui vont obligatoirement peser sur les citoyens. On susurre aux citoyens le conte de fée du 1 centime/kWh maximal, alors que le nouveau pont n’est pas même encore construit. Personne ne sait aujourd’hui ce qu’il coûtera et s’il fonctionnera jamais. Mais la politique veut déjà détruire le pont nucléaire, alors qu’il peut encore tenir des décennies.

Cette volonté allemande de faire cavalier seul nous désavantage énormément et nous rend dépendant de nos voisins. La création d’énergie, y compris les emplois qui y sont associés, va être délocalisée à vue d’œil. Les importations de courant supplémentaires depuis le moratoire nous coûtent déjà chaque jour des millions ! Il ne s’agit pas seulement de la destruction de milliers d’emplois hautement qualifiés dans la technologie nucléaire et les fournisseurs. Il s’agit ni plus ni moins de la désindustrialisation de la Bavière et de toute l’Allemagne. La Bavière a déjà bénéficié particulièrement de l’énergie atomique et c’est elle qui ressentira le plus fort les conséquences du débranchement planifié. Les centrales à gaz ne sont pas compétitives sans augmentations massives du prix du courant, et nous rendent esclaves du diktat des prix de nos quelques pays fournisseurs.

Il en va particulièrement de la sécurité. L’Allemagne a les installations les plus sûres au monde et d’après notre ferme conviction, nos collègues sont, avec les experts et les autorités, au plus haut niveau des centrales nucléaires dans le monde. Si l’Allemagne sort du nucléaire, le niveau va chuter. Si les meilleurs décident de quitter le secteur, c’est le numéro deux qui servira d’étalon pour la sécurité des 418 centrales nucléaires restant dans le monde.

En tant que Ministre-Président bavarois, vous avez le devoir d’assurer le bien-être de la population de l’Etat libre de Bavière. Si vous n’agissez pas de manière responsable dans l’énergie atomique, l’histoire se rappellera de vous comme le fossoyeur de l’industrie bavaroise et le compagnon de route d’un gouvernement bavarois rouge-vert. Faites-vous donc le chantre d’une politique sérieuse, réfléchie et fondée sur les faits ! Les calculs politiques ne peuvent se substituer aux lois du marché et de la physique !

Entre illusion et réalité, il n’est pas facile de garder le cap de la raison. Revenez-y ! Ce n’est pas Fukushima qui va jeter aux oubliettes la valeur des sondages de la CSU ! Les gens veulent être sûrs de la raison d’être du parti qu’ils ont élu. Le tournant énergétique enlève à la CSU toute sa crédibilité et elle perd tout profit. La persévérance est quelque chose de noble, qui, sur le long-terme, paye dans les élections. Ne vous laissez pas influencer par les opinions ! Revenez sur votre décisions avant que les dommages provoqués par les black-outs, le chômage, l’explosion des impôts, le départ de branches entières de l’industrie et l’appauvrissement des plus faibles ne ruine notre chère Bavière.

Pensez, avant de prendre vos décisions, à l’avenir des hommes et de leurs familles qui travaillent dans les centrales nucléaires. Ne nous laissez pas tomber !
Retrouvez la voie de la raison ! Continuez la tradition d’un Franz-Josef Strauss, qui a fait énormément pour la Bavière avec la mise en route de l’énergie nucléaire. L’énergie nucléaire fut la clé de la transformation de la Bavière d’une Etat agraire à la tête de pont économique de l’Allemagne. Vous trouverez en pièce jointe un extrait du discours de Franz-Josef Strauss d’il y a plus de 25 ans, à l’occasion de la mise en service des tranches B et C de la centrale nucléaire de Gundremmingen.
Engagez-vous à ce que les deux tranches de Gundremmingen restent encore longtemps en service. Les unités sont les mêmes, et les deux ont été mises en service en 1984. Débrancher si tôt l’une des unités sera considéré comme un acte de trahison.

Avec cette lettre ouverte, nous vous invitons cordialement sur le site de Gundremmingen. Donnez-nous la possibilité d’échanger nos arguments au cours d’une discussion personnelle, avant que les dés ne soient définitivement jetés.


Cordialement,

Anton Failer
Président du Betriebsrat
Centrale nucléaire de Gundremmingen



__._,_.___

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Re: L'Allemagne sort du nucléaire ? ou pas ?

Message par Alter Egaux » 27 juin 2011, 09:59

krolik a écrit :Quelques soubresauts...
@+
Lettre ouverte des employés du nucléaire bavarois : « Non à la désindustrialisation de l’Allemagne ! »
http://www.solidariteetprogres.org/Lett ... a-la_07847
Sur le même site, krolik : :lol:
Les parrains d’Obama prévoient un Coup à la Hitler contre les USA

Puisqu’il est inévitable que l’actuel Président des Etats-Unis, Barack Obama, n’ait aucune chance d’être réélu lors de ce qui devrait être appelé un « processus électoral démocratique » ; et puisque le Président Obama est essentiellement une marionnette de la monarchie britannique, achetée et payée au moment de son élection ; il ne pourrait être à nouveau Président que par le biais d’un processus similaire à celui qui porta Adolf Hitler au travers des étapes successives de sa nomination, sur ordre de la Banque d’Angleterre, et avec la contribution de Prescott Bush, au nom de Hjalmar Schacht et Brown Brothers Harriman.

Etant donné la crise qui est sur le point de frapper dans les dix premiers jours suivant la clôture de l’année comptable du Congrès américain ; et à la lumière de la volonté de prolongation permanente des « renflouements » ; il n’y a aucune possibilité que les forces contrôlant la carrière de Barack Obama ne cherchent pas à tout prix à déclencher un coup d’Etat comparable à celui d’Adolf Hitler.

Il n’y a qu’un seul remède pour les Etats-Unis et la communauté des nations transatlantiques : le rétablissement immédiat de la loi Glass-Steagall de 1933.

Non seulement la promulgation forcée de ce texte de loi est désormais indispensable ; mais la suppression des comptes attribuables aux activités bancaires spéculatives est une précondition péremptoire à la survie de notre nation sous sa forme démocratique de république souveraine, façonnée par les intentions exprimées dans le Préambule lors de la création de la Constitution fédérale des Etats-Unis. Quiconque en poste s’oppose au maintien de ces prescriptions de notre constitution, se rend coupable de trahison contre l’existence continue de notre république.

Les remèdes aux malheurs actuels de notre république existent, à condition que toutes les mesures n’étant pas consistantes avec le rétablissement immédiat de Glass-Steagall soient abrogées. Ce serait l’expression efficiente de notre dévouement patriotique au maintien de notre république contre la quasi-dictature impériale britannique et le viol du peuple américain dans cette escroquerie du « renflouement ».
http://www.solidariteetprogres.org/Les- ... -USA_07849
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Re: L'Allemagne sort du nucléaire ? ou pas ?

Message par energy_isere » 27 juin 2011, 10:08

Alter Egaux a écrit : .......Sur le même site, krolik : :lol:
Les parrains d’Obama prévoient un Coup à la Hitler contre les USA
....


Alter Egaux, tu aurais du donner le nom de l' auteur de ce truc qui a été traduit, c' est Lyndon LaRouche.
Tu sais comme il est controversé. Et puis c' est un vieux crouton né en 1922.

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Re: L'Allemagne sort du nucléaire ? ou pas ?

Message par Alter Egaux » 27 juin 2011, 10:16

energy_isere a écrit :Alter Egaux, tu aurais du donner le nom de l' auteur de ce truc qui a été traduit, c' est Lyndon LaRouche.
Tu sais comme il est controversé.
Je n'ai pas dit le contraire, c'est tout le site qui est comme cela.
Ceci dit, cela a été l'occasion de lire un site où je n'étais pas allé depuis quelles années... :roll:
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