[Chiffres] Le cours de l'uranium

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Jägermeifter
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Message par Jägermeifter » 30 mars 2007, 17:13

Tiennel a écrit :Ne considérons pas Cigar Lake comme complètement représentatif de ce qui se passe dans le monde entier.

Nous ne savons absolument rien des mines russes, par exemple. Elles fonctionnent probablement au ralenti après avoir connu un premier âge d'or durant la Guerre Froide, juste avant la signature des accords de désarmement qui ont sonné le glas de la course aux missiles et donc à la production effrénée de plutonium.
Niveau Russie, je ne crois pas trop, du moins jai pas trouvé preuve de ce que t'annonces.

Selon les mineurs russes :"The Corporation’s annual natural uranium consumption amounts to approximately 9,000 tons (as recalculated) to secure fuel demands of the Russian nuclear power complex, as well as foreign commercial and research reactors. However, according to projections the demands of the nuclear industry in Russia will grow by 1.7 times but export sales of fuel assemblies will increase by 1.2 times by 2020.

“TVEL Uranium” Program has been launched by the Corporation to further develop mineral resources and uranium production up to 2010. “TVEL Uranium” Program envisages an increase in ore mining from 3,300 tons as of 2004 up to 4,300 tons in 2010. "

20% d'exports en plus en 2020, on est encore loin du compte, et dans leur rapport 2005, il n'y a pas de trace de forte augmentation de la production. Si c'était le cas, ils ne se cacheraient pas.

Sinon, toutes les mines en "stand by" sont vraiment vieilles. Pas très rassurant.

Si, tu veux aussi partir à la chasse aux mines cachées qui existent pas, regarde ce site : http://www-nfcis.iaea.org. L'enregistrement est gratuit ;-) Il y a vraiment énormément de données et chiffres en tout genre, et je suis encore très loin d'avoir regardé partout, alors si tu trouves qq chose de significatif arrivant avant 2015, dit le moi.
Dernière modification par Jägermeifter le 30 mars 2007, 17:30, modifié 1 fois.

tom
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Message par tom » 30 mars 2007, 17:29

Anne Gaudard - AGEFI -30-03-07

L’uranium pourrait atteindre les 200 dollars à moyen terme
vendredi 30 mars 2007, par temoust



L’uranium pourrait atteindre les 200 dollars à moyen terme Ces prix dépendent de la réalisation effective des programmes nucléaires et des décisions politiques sur un marché stratégique.

Jusqu’où ? La question était sur toutes les lèvres hier à Genève lors du séminaire Academy&Finance consacré à l’uranium.

Depuis le début 2006, cette matière première a progressé de 160% pour atteindre actuellement 95 dollars la livre sur un marché spot davantage indicatif que liquide, puisque ce secteur vit surtout au rythme des contrats long terme (80% )

L’uranium traverse une période d’« exubérance rationnelle » Le marché de ce combustible a explosé ces deux dernières années, porté notamment par les incertitudes énergétiques.

Une matière première spéciale. Malgré tout. Certes, l’uranium voit ses prix varier en fonction des arguments traditionnels, que ce soit la relation offre-demande, le niveau des stocks ou encore la diminution de disponibilités. Certes, comme bien d’autres commodités, il encaisse aujourd’hui les conséquences de longues années de sous-investissements. Certes, il se renchérit aussi sous l’effet de la hausse des demandes chinoises et indiennes. Mais, il garde un aspect réglementaire que n’ont pas d’autres métaux et autres sources énergétiques. Encadrement légal il y a tant dans l’exploration que dans la production, sans même parler de l’exploitation, comme l’a rappelé, Christian Polak, directeur du Front-End sales chez Areva Mining Business, hier à Genève lors du séminaire Academy&Finance consacré à ce combustible. « On ne peut faire d’erreur avec l’uranium, même dans l’exploration. »

Longtemps oublié, il refait parler de lui, en progressant de 400% depuis 2003. Passant ainsi de quelque 10 dollars à 40 dollars la livre. Dans la foulée de la hausse des prix sont nées une myriade de compagnies d’exploration qui devraient peu à peu permettre à l’offre de ne pas laisser la demande s’envoler. Elles n’étaient encore que cinq il y a trois ans, elles seront bientôt 400 (lire « L’Agefi » du 24 mars). Et selon le professeur de l’Université technique de Berlin, Hikmet Akin, « seule une fraction » de l’uranium existant sous terre a en fait été localisée. Mais, le monde ne devrait pas assister à la mise en exploitation de nouvelles mines importantes avant 2009, a souligné Stephan Wrobel de Diapason Commodities Management. A l’offre primaire vient en outre s’ajouter l’offre secondaire. Mais, l’arrivée sur le marché de cet uranium recyclé des armes ou issus de stocks, etc., devrait diminuer de 10% ces prochaines années, selon Hikmet Akin. Attention au degré d’acceptation</P>

A l’origine de cette situation, le regain d’intérêt pour le nucléaire en période de tensions gazières, d’approvisionnement tendu en électricité ou encore de limitation des émissions de CO2. On parle de 30 réacteurs à construire d’ici 2020 en Chine, cinq au Japon, sans même parler des intentions britanniques, brésiliennes ou américaines, ni des réalisations scandinaves. Parmi les arguments le plus souvent avancés en sa faveur figure aussi le fait que 1000 tonnes d’uranium produisent autant de courant que 16 millions de tonnes de charbon, mais zéro émission contre 33 millions de tonnes de CO2, comme l’a souligné Marino Pieterse de Uraniumletter International. Aujourd’hui quelque 17% de l’électricité mondiale est d’origine nucléaire. Quid de demain ? Beaucoup dépendra de son taux d’acceptation dans la population occidentale notamment et des processus politiques qui y sont liés. Sans même parler du problème du remplacement des centrales âgées.

Côté demande toujours, le niveau d’enrichissement peut influencer le marché. Tout comme, a rappelé le consultant Michael J. Connor, de Nuclear Reources International, l’intervention de tiers investisseurs. Que ce soit des hedge funds ou des sociétés comme Uranium Participation Corp. (UPC) qui a fait grimper de 5 dollars la livre d’oxyde d’uranium en mai 2005 achetant, à son arrivée sur le marché, 1,85 million de livre d’U3O8. Le spécialiste spécifie encore que cette « demande secondaire » concerne davantage les prix spots que les prix des contrats long terme qui vont demeurer élevés. Il voit les prix encore forts pour les deux prochaines années, puis, ils pourraient subir une correction conséquence de l’arrivée de nouvelles productions coïncidant avec un éventuel changement de stratégie dans la gestion des stocks des électriciens (après avoir amassé). Suivra une période de calme relatif jusqu’en 2017 au moins (Voir graphique ci-dessus). Et de parler d’« exubérance rationnelle » du marché de l’uranium

Quelques super majors et une myriade de juniors

« C’est une matière première très attractive, mais il y a peu de véhicules d’investissements », constate Stephan Wrobel de Diapason. Tout d’abord, il n’y a pas de bourse spécifique, liquide et transparente. Michael J. Connor parle de « quasi-market ». Ensuite le marché de l’uranium vit en deux temps : un petit nombre de super majors parfois intégrées et une myriade de sociétés d’exploration juniors. Ainsi rappelle le professeur Hikmet Akin : « 70% de la production émane de 10 mines et sept compagnies (Areva, Cameco, Rio Tinto, BHP Billiton, Priargunsky, Kazatomprom, Navoi) contrôlent 80% de la production ». Au-delà des majors, un panier lié à l’uranium – si l’uranium entre éthiquement dans un périmètre d’investissement – contiendra aussi quelques juniors. Qui choisir ? Michael J. Connor affirme que si l’on a choisi quelques unes des firmes juniors il y a deux ans, on peut se montrer exubérant… Une hausse essentiellement guidée par l’évolution du prix du physique. Aujourd’hui, tout dépend, poursuit-il, de ses buts. Après avoir constaté que le choix était désormais plus ardu, il note qu’on peut investir dans une société qui va réellement forer à la recherche d’uranium ou spéculer sur une société qui va « forer Wall Street ». Au-delà du « il faut aller regarder les fondamentaux derrière la capitalisation boursière », comme l’a résumé Christian Polak, les spécialistes sont sensibles à la richesse des mines (ressources et réserves) et surtout au degré de la teneur en uranium, sans oublier, rappelle Marino Pieterse, les risques géopolitiques, les problèmes environnementaux (type d’extraction notamment) ou encore l’impact promotionnel. Eléments qui rendent ces « juniors » intéressantes ou pas également pour les grandes compagnies, pour une acquisition. Les majors ont de toute manière déjà un œil sur les petites. Et y investissent. Comme Areva dans Urasia, UEX, Paladin, Western, etc. Mais les actifs commencent à devenir chers… C’est davantage le moment que le pri x qui peut faire la différence dans la phase de consolidation qui arriver, relève Marino Pieterse. En conclusion, il déclame que dans une sélection de vingt de ces « juniors », deux avaient perdu de l’argent, douze avaient vu leur action doubler de prix ou huit étaient des « penny stocks ».

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Message par GillesH38 » 31 mars 2007, 08:53

Il y a un contraste frappant entre l'explosion des prix et l'envergure somme toute modeste des projets
Longtemps oublié, il refait parler de lui, en progressant de 400% depuis 2003. Passant ainsi de quelque 10 dollars à 40 dollars la livre [SIC on en est à 95 !). Dans la foulée de la hausse des prix sont nées une myriade de compagnies d’exploration qui devraient peu à peu permettre à l’offre de ne pas laisser la demande s’envoler. ...

A l’origine de cette situation, le regain d’intérêt pour le nucléaire en période de tensions gazières, d’approvisionnement tendu en électricité ou encore de limitation des émissions de CO2. On parle de 30 réacteurs à construire d’ici 2020 en Chine, cinq au Japon, sans même parler des intentions britanniques, brésiliennes ou américaines, ni des réalisations scandinaves.
30 centrales en Chine, quelques dizaines ailleurs, tout ça ne fait qu'une augmentation de 10 % du parc mondial d'ici 2020. Si on enleve les fermetures de vieilles centrales, la progression sera certainement de moins de 0,5 % par an. Ca n'a rien à avoir avec les 5% par an qu'on a connu lors de la croissance pétrolière, et c'est bien évidemment totalement incapable de compenser une baisse pétrolière. Et pourtant on a deja des tensions considérables sur le marché, dont on sent bien qu'elles ne seront pas réglées en ouvrant simplement quelques vannes ! il n'y a pas de "swing state" de l'uranium. Tout ça ne laisse pas beaucoup d'espoir (?) de voir le nucléaire jouer un role important dans la production énergétique mondiale.
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Message par Tiennel » 31 mars 2007, 10:21

le choc pétrolier actuel est lent, rien d'étonnant que la réaction nucléaire à ce choc soit également lente - d'autant plus que cette fois-ci, plus personne dans le monde ne produit une part significative de son électricité avec le pétrole.

C'est quand gaz et charbon vont commencer à être utilisés de façon massive en substituants au pétrole (xTL) que le nucléaire pourrait changer de braquet - donc plutôt après le PO ou vraiment juste avant.

Il faut 8 ans pour construire une centrale en France à cause du processus anti-NIMBY, mais seulement 5 dans les pays émergents peu démocratiques. Si le pic a lieu en 2020 (Lahérrère), cela signifie que le vrai redécollage aurait lieu vers 2010-2015 en terme d'annonces.

Pour l'instant, l'industrie nucléaire (mines comprises) se contente de se remettre en activité après 15 ans d'hibernation.
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Message par GillesH38 » 31 mars 2007, 12:51

Tiennel a écrit :C'est quand gaz et charbon vont commencer à être utilisés de façon massive en substituants au pétrole (xTL) que le nucléaire pourrait changer de braquet - donc plutôt après le PO ou vraiment juste avant.

Il faut 8 ans pour construire une centrale en France à cause du processus anti-NIMBY, mais seulement 5 dans les pays émergents peu démocratiques. Si le pic a lieu en 2020 (Lahérrère), cela signifie que le vrai redécollage aurait lieu vers 2010-2015 en terme d'annonces.

Pour l'instant, l'industrie nucléaire (mines comprises) se contente de se remettre en activité après 15 ans d'hibernation.
Tiennel, ce n'est pas le rythme lent qui m'étonne : c'est le contraste entre ce rythme lent et l'explosion du prix. Si l'uranium multiplie son cours par 20 alors que le secteur est en hibernation, comment croire sérieusement à ses capacités de "décollage" pour 2010 2020? si c'etait si facile que ça d'ouvrir les vannes de la production d'uranium, pourquoi le marché n'est-il pas facilement régulé, en période somme toute très calme?
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Message par Environnement2100 » 31 mars 2007, 19:39

Dans l'uranium plus qu'ailleurs, il doit y avoir des différences appréciables entre le prix spot, que tu peux pratiquement acheter sur e-Bay, et le prix en volumes importants, qui assurent subsistance au mineur peandant quarante ans.
Trop de mépris entraîne des méprises - Phyvette, ca 2007.

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Message par Tiennel » 31 mars 2007, 20:36

Sur l'uranium comme sur toutes les matières premières, les spéculateurs font monter les prix...
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Message par GillesH38 » 31 mars 2007, 21:57

de 10 $ à 200 $ ???? :shock:

sacrément courageux, les spéculateurs.... :lol:
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Message par Tiennel » 31 mars 2007, 22:03

Pour l'instant on n'est qu'aux alentours de $100 sur le marché spot, comme le soulignait E2100. Rien n'est plus spéculatif que ce marché, c'est d'ailleurs la raison pour laquelle on ne communique pas sur le baril de pétrole au prix spot mais sur le cours de la future du mois à venir, déjà moins capricieux.

Quand au courage des spéculateurs, tu étais où en 2000 ? Il y a quand même des gens qui ont investi des millions dans des sociétés qui perdaient structurellement de l'argent jusqu'à la fin des temps. Là, au moins, même si c'est cher tu as quelque chose de concret en mains à la fin ;-D
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Message par GillesH38 » 31 mars 2007, 22:55

la spéculation sur une start-up, c'est une chose, celle sur une matière première dont le prix est multiplié par 10 , c'en est une autre. Tous les éléments objectifs montrent que c'est la simple loi de l'offre et de la demande qui joue, pas besoin de chercher des explications compliquées !
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".

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Message par Tiennel » 31 mars 2007, 23:04

Et le CO2 ? Variation de 30 à 1 en un an, uniquement expliquée par l'offre et la demande ? :lol:
Méfiez-vous des biais cognitifs

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Message par Jägermeifter » 31 mars 2007, 23:17

Tiennel, je pense que c'est normal qu'il y ai de la spéculation sur un produit stratégique avec un tel déficit de production, mais cette spéculation ne peut expliquer seule cette hausse en accélération constante. Cette hausse ne s'arrêtera qu'après le retour à l'équilibre entre l'offre et la demande.
D'après tout ce que l'on peut lire, ce retour risque de ne pas être atteint rapidement, du moins suffisamment rapidement.

D'où le léger problème, où le prix risque de monter jusqu'à ce que le nuke ne devienne plus rentable, c'est à dire plus cher que le prix de fonctionnement des centrales disponibles (charbon, gaz, puissance de pointe). Ce prix, lui dépend des énergies fossiles, et du coup, le prix du nuke s'indexe à ce prix, jusqu'à ce que la production d'uranium recouvre la consommation. Ca serait donc raté pour l'argument de l'indépendance et de la stabilité du prix du nucléaire.

La production du nuke de pourra pas dans le futur (après 2014 et épuisement des stocks) dépasser la quantité d'uranium produite. D'où la question : quelle peut être concrètement cette production (date d'ouverture, débits)?

Les gisements prouvés actuellement (quantité ET qualité) ne permettraient à peine de pouvoir atteindre l'arrivée des gen4. Le nuke n'a du coup aucune influence positive au niveau gestion de l'énergie (surtout du gaz) face au PO, du moins à moyen terme.

Est ce que toutes les centrales à gaz et à charbon en France construites en ce moment ne seraient pas également pour cela, c'est à dire pour fournir durablement de l'électricicté et non pas que pour les pointes de consos? (en gros pour réduire la part du nucléaire dans la production par non rentabilité)
Dernière modification par Jägermeifter le 01 avr. 2007, 00:01, modifié 3 fois.

sceptique
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Message par sceptique » 31 mars 2007, 23:22

J'ai vu plusieurs fois le chiffre de 5% dans le cout du kWh nucléaire. qu'en est -il réellement ? Sachant que 1 kg U produit 10 MWh
100 $ la livre U 200 $ le kg (arrondi) donne 20$ le MWh.
Il me semble que le MWh "industriel" est vendu 30 à 40 Euros.
Donc, à ce prix de 200 $ le kg on approche des 50% du cout global.
Il ne faudrait pas (pour EDF) que les contrats à terme dépasse ce seuil ...

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Message par Jägermeifter » 31 mars 2007, 23:29

sceptique a écrit :J'ai vu plusieurs fois le chiffre de 5% dans le cout du kWh nucléaire. qu'en est -il réellement ? Sachant que 1 kg U produit 10 MWh
100 $ la livre U 200 $ le kg (arrondi) donne 20$ le MWh.
Il me semble que le MWh "industriel" est vendu 30 à 40 Euros.
Donc, à ce prix de 200 $ le kg on approche des 50% du cout global.
Il ne faudrait pas (pour EDF) que les contrats à terme dépasse ce seuil ...
Oui j'avais aussi calculé ça. Les 5%, c'était il y a 5 ans ! :-D 200$ le kg, c'est maintenant!

On n'en est qu'au début (de la hausse du prix final du MWh nuke), mais elle suivra celle de l'uranium. Il y a seulement un temps de réponse très lent, car les contrats longs termes ne sont pas actualisé régulièrement.
En plus, les mines avec un plus faible taux d'U (celles qui seront mises en service) coutent plus cher en enrichissement, et sont de plus plus dépendantes des fossiles. Il y a la aussi des investissements à faire.

Il suffit d'attendre. C'est un phénomène lent mais constant et inévitable.

La situation que l'on a connu jusqu'à aujourd'hui (avec un prix du nuke faible et stable) n'était due qu'à la présence d'un stock énorme. Cette période se termine actuellement et les députés ne semblent pas l'avoir comprit.

On comprend alors pas du tout l'intérêt de l'EPR, surtout compte tenu du gisement actuel inexploité et présent en France (négawatt + renouvelables), et dont le prix baisse continuellement.

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Message par GillesH38 » 01 avr. 2007, 00:39

Tiennel a écrit :Et le CO2 ? Variation de 30 à 1 en un an, uniquement expliquée par l'offre et la demande ? :lol:
bien evidemment....qu'est ce que tu veux que ce soit d'autre! les quotas ont été calculés trop large, donc personne n'est intéressé a acheter, donc le cours s'effondre !
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