[Nucléaire] Nucléaire et sécurité, j'ai comme un doute.

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Message par MadMax » 11 mai 2006, 01:39

un fil qui n'a pas été rebranché par un technicien lors d'une opération de maintenance il y a un peu plus d'un an et c'est une autre opération de maintenance qui a permis de découvrir le non fonctionnement du circuit de refroidissement
ça fait plaisir de voir que les organes de sécurité sont vérifiés 1 fois par an, à tout casser... :-x
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echazare
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Message par echazare » 11 mai 2006, 09:51

ecorage a écrit :Pourquoi met-on un circuit de refroidissement sur un réacteur ?
Il semble que ça ne serve à rien.

Si je roule avec ma voiture sans radiateur, j'aurais des problèmes avant un an !

Je joue au con, mais ya un truc pas clair dans cette histoire. :smt100
C'est un circuit de refroidissement (secondaire) en cas de surchauffe anormale... du moins c'est ce que j'ai compris...

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Schlumpf
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Message par Schlumpf » 11 mai 2006, 21:54

ah ben oui. Un accident nucléaire de degré 1. Un circuit de refroidissement secondaire ca sert à rien. Juste que c'est indispensable au cas ou le circuit primaire défaille. Bref indispensable en cas d'accident grave. J'imagine assez bien les manchettes plus tard: un tchernobyl à flamanville parce qu'un technicien avait oublié de rebrancher deux fils... Mais rassurez vous ! Ce genre de panne idiote ne se reproduira plus jamais ! Foi d'EDF !

Moi d'ailleurs je propose que les circuits secondaires ne soient plus vérifiés que tous les dix ans, puisqu'un accident nucléaire majeur n'a lieu que tous les dix ans...

Quelqu'un avait dit (et je trouvais ca assez drôle à l'époque) que le comble de l'horreur c'était de descendre en glissant sur une barre d'escalier et de se rendre compte en bas que c'était une lame de rasoir. Avec le nucléaire on est sur la lame de rasoir tous les jours !
L'Homo sapiens se conjugue à la première personne du présent irresponsable...

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Message par MadMax » 05 juin 2006, 20:41

En Finlande, le chantier du premier EPR à la traîne

Les autorités locales et Areva se renvoient la responsabilité. Image


par Anne-Françoise HIVERT
QUOTIDIEN : lundi 05 juin 2006
Scandinavie de notre correspondante




La construction du premier réacteur de troisième génération prend du retard à Olkiluoto, dans le sud-ouest de la Finlande. En visite officielle à Helsinki, le Premier ministre français, Dominique de Villepin, devrait en profiter aujourd'hui pour se rendre sur le chantier dirigé par Areva NP, filiale d'Areva et de Siemens. Les travaux de construction du réacteur européen à eau pressurisée (EPR), dont le coût s'élève à 3 milliards d'euros, ont débuté en février 2005. Mais, si l'électricien Teollisuunden Voima Oy (TVO) espérait une mise en service du réacteur dès 2009, le calendrier risque d'être difficile à tenir. Le chantier accuse déjà un retard de 8 ou 9 mois.


Dépendance.
La compagnie TVO, qui fournit de l'électricité à prix coûtant à ses actionnaires (des collectivités locales et une soixantaine d'industriels, dont la moitié sont des papetiers), exploite déjà 2 des 4 réacteurs finlandais. Mais la Finlande, dont la consommation d'électricité par habitant est l'une des plus élevées au monde, importe 70 % de son énergie. La construction d'«Olkiluoto 3» devrait donc permettre de réduire la dépendance énergétique du pays.

A la direction d'Areva à Paris, on relativise le retard : «Il ne s'agit que de quelques mois pour un réacteur qui sera en activité pendant 60 ans, remarque un porte-parole. Ce type de décalage n'est pas inhabituel pour un projet tête de série d'une telle ampleur.» Vitrine d'Areva :-D , le chantier Olkiluoto 3 est unique au monde. La puissance de ce réacteur nouvelle génération atteindra 1 600 mégawatts et ses besoins en uranium seront de 17 % inférieurs à ceux d'un réacteur de la génération précédente.

Béton recalé.
Le retard serait dû, selon Areva, à 3 facteurs : «L'examen des dossiers par l'Autorité de sûreté finlandaise (Stuk) a pris plus de temps que prévu. Ensuite, certaines pièces ont dû être refaites pour passer les contrôles de qualité et de sûreté. Enfin, il y a eu les problèmes de béton», poursuit le porte-parole. La porosité du ciment fourni par un sous-traitant finlandais pour bâtir le socle du réacteur ne répondait pas aux critères fixés. Les travaux ont donc dû être interrompus plusieurs semaines.

Mais, à Helsinki, le directeur général de l'Autorité de sûreté finlandaise met en cause le consortium franco-allemand. «Nous avons dit dès le départ que l'examen des dossiers prendrait un an et nous avons respecté notre engagement», affirme Jukka Laaksonen. Le Finlandais s'avoue «très surpris par les récentes déclarations de M. Maurel (président d'Areva NP) nous imputant le retard du chantier. C'est un non-sens». De son côté, Martin Landtman, directeur du projet pour TVO, reconnaît la responsabilité d'Areva NP, qui a tardé à fournir des plans détaillés. Mais «il est juste de dire que l'Autorité de sûreté finlandaise est particulièrement stricte», précise-t-il. En outre, le dynamisme du secteur finlandais de la construction a joué en défaveur du consortium franco-allemand, qui a eu des difficultés à recruter des sous-traitants.

Le retard pourra-t-il être comblé d'ici à 2009 ? Martin Landtman doute : «Nous produirons sûrement de l'électricité en 2009, mais je ne pense pas que la date de mise en service commerciale puisse être respectée.» Areva annonce un plan de rattrapage, refusant pour le moment d'évoquer les coûts du retard. Le groupe préfère souligner l'expérience acquise sur ce chantier Image. La construction du prochain EPR devrait débuter en 2007, à Flamanville (Manche).

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Message par mahiahi » 05 juin 2006, 22:25

echazare a écrit :Le forum generation 4 ne prevoit pas de centrale en phase industrielle avant 2025/2030, en comptant (dans l'hypothese ou cela aboutisse) 20ans de plus pour le developpement a l'echelle mondiale d'un parc surgeneration, on se retrouve en 2050, ce qui est un peu tard quand meme...
Tard pour quoi?
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Message par greenchris » 10 juil. 2006, 14:41

Bush autoriserait une coopération sur le nucléaire civil avec la Russie

08/07/2006 - AFP - Le président George W. Bush a décidé d'autoriser, pour la première fois, une coopération sur le nucléaire civil avec la Russie, rapporte samedi le Washington Post, citant des hauts responsables de l'administration américaine.

L'administration Bush et celle du précédent gouvernement du président démocrate Bill Clinton avaient refusé d'envisager une telle coopération tant que la Russie n'aurait pas arrêté la construction d'une centrale nucléaire pour l'Iran, à Bushehr, près du golfe persique.

Mais les hauts responsables américains considèrent désormais que le président russe Vladimir Poutine a fortement contribué à faire pression sur Téhéran pour que la République islamique abandonne ses ambitions nucléaires, selon le Washington Post.

Un accord de coopération nucléaire permettrait à l'industrie nucléaire américaine d'exporter en Russie des tonnes de déchets nucléaires produits dans ses réacteurs, ce qui rapporterait 20 milliards de dollars à Moscou, ajoute le quotidien.

Il pourrait encourager la Russie à davantage coopérer sur l'Iran. Il faciliterait aussi le développement de centrales nucléaires américaines dans le monde, ajoute le Post.

L'accord ne requiert pas d'approbation du Congrès américain s'il est conforme à la législation des Etats-Unis. Le Congrès ne peut le rejeter qu'avec une majorité dans les deux chambres parlementaires dans les 30 jours qui suivent sa signature.

Selon le Post, Bush et Poutine devraient annoncer le lancement de négociations sur cet accord, le 15 juillet, au début du sommet du G8 à Saint-Petersbourg.
J'ai toujours comme un doute.

Et la convention de Bale sur les déchets dangereux ??? C'est pour les chiens.
Comme la France et le Clémenceau ???
Encore du boulot pour Greenpeace !!!
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Message par MadMax » 16 juil. 2006, 01:29

Nucléaire: 2 fois plus d'incidents (15/07/2006 09:44)


17 anomalies et un incident ont été constatés en 2005 aux centrales nucléaires de Doel et Tihange, soit 2 fois plus qu'en 2004. 7 anomalies ont été décelées au cours des 4 premiers mois de 2006, écrit samedi Le Soir. Ce bilan a été dressé par l'Association Vinçotte Nucléaire (AVN), chargée de vérifier les niveaux de sûreté des installation atomiques en Belgique. Pour AVN, ce doublement des irrégularités signifie que des "efforts sont nécessaires pour assurer le maintien de la sécurité" dans les installations nucléaires. L'incident a été constaté à Tihange. Les termes "anomalies" et "incidents" se réfèrent à une échelle de référence des irrégularités nucléaires: anomalie pour le niveau un et incident pour le deuxième. Les accidents arrivent aux niveaux 4 ou plus. Les syndicats attribuent cette augmentation au manque de personnel qualifié.

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Message par greenchris » 22 juil. 2006, 09:41

Un journaliste affirme avoir déposé un paquet à bord d'un train de déchets radioactifs
Associeted Press - vendredi 21 juillet 2006 - LONDRES (AP) - Un journaliste britannique a réussi à déposer un paquet qui aurait pu contenir une bombe à bord d'un train transportant des déchets nucléaires sans être inquiété, affirme le journal "Daily Mirror" dans son édition de vendredi.
Le journal affirme que Tom Parry a pu s'approcher du convoi de quatre wagon contenant douze tonnes de déchets radioactifs destinés à être retraités à Sellafield, dans le nord-ouest de l'Angleterre. Il a laissé un "engin" dont la nature n'a pas été précisée et a pu quitter les lieux sans être arrêté par le personnel de la sécurité.
Vêtu d'une combinaison fluorescente et d'un casque de chantier, il n'a pas eu à utiliser de fausse autorisation pour s'approcher du convoi, en plein jour. Il affirme avoir répété l'opération une dizaine de fois.
Direct Rail services, l'entreprise privée chargée d'acheminer les déchets, n'a pas pu être jointe pour commenter ces informations.
Le "Daily Mirror" affirme pour sa part avoir soumis des photographies prouvant cette intrusion à la compagnie. "L'ensemble du trajet est protégé par des mesures de sécurité très strictes. Mais, après avoir vu ces photos, nous en parlerons avec nos responsables de la sécurité. Une enquête complète sera menée", aurait répondu un responsable de la société. AP
:roll: :roll:
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Message par Jägermeifter » 03 août 2006, 20:23

Grave incident mardi ou mercredi de la semaine dernière (selon les sources) dans la centrale nucléaire suédoise de Forsmark (75 km au Nord de Stockholm, construit en 72 et produisant 10% de l´électricité suédoise). Selon Greenpeace Suède, l´accident est dut a une panne d´électrité dans la centrale mettant HS les controles électroniques. La panne des batteries de secours auraient provoqué la panne du système de régulation pendant 20 minutes et provoqué l´incident. Cet incident serait le plus grave depuis Tchernobyl.

Le physicien Nils Bøhmer déclare que cette centrale fait partie des plus sure au monde et que la Suède fait également partie des pays les plus surs, avec une sécurité bien plus importante qu´en Russie par exemple.

5 des 10 réacteurs suédois sont mis hors service pour raisons de sécurité et réunion de crise des autorités nucléaires suédoises jeudi dernier. Selon le directeur de la centrale, à 30 mn près, plus personne n´aurai pu éviter la catastrophe (fonte du réacteur). La catastrophe a été évitée par l´arret immediat de la centrale et le refroidissement d´urgence du combustible.

Aucun organisme international n´a été mis au courant et les autorités allemandes ont appris l´accident par la presse.

Image

Toujours aucun article en francais sur l´accident (plus d´une centaine en allemand, une quinzaine en anglais sur googlenews).
C´est en Suède, et on apprend la nouvelle par la presse étrangère 10 jours plus tard!!! De toute facon, si jamais on est informé, c´est pour entendre que les nuages radioactifs ne passeront pas la frontière et que nos belles centrales francaises sont mieux que les suédoises.

Tiens tiens, sécurité nucléaire, j´ai comme un doute.
Dernière modification par Jägermeifter le 03 août 2006, 22:45, modifié 2 fois.

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Message par MadMax » 03 août 2006, 21:14

une panne d´électrité dans la centrale
C'est fort. Très fort même.


EDIT : accident de classe 2 sur une échelle allant de 0 (France :twisted: ) à 7 (Tchernobyl).

2 systèmes de sécurité (groupes électrogènes) qui n'ont pas marché automatiquement sur les 4 prévus. Ils ont été mis en marche manuellement. ça viendrait d'une panne d'ordi.

http://www.thelocal.se/article.php?ID=4 ... e=20060727

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Message par Jägermeifter » 03 août 2006, 22:22

Encore une nouvelle sans infos en francais.

Fuite de plusieurs centaines de litres d' eau irradiée mercredi 02 aout dans le centrale de Temelin, en république Tcheque. Les raisons de l'incident sont encore inconnus. Ceci est le troisième incident de ce genre dans cette centrale depuis une semaine. Il n'y aurai selon les responsables de la centrale aucun lien entre cet incident et les précédents.

Cette centrale est très connue en Autriche pour sa très faible sécurité. Situé à la frontière autrichienne, de très nombreux opposants nucléaires autrichiens manifestes depuis des années pour sa fermeture.
Dernière modification par Jägermeifter le 03 août 2006, 22:36, modifié 2 fois.

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Message par Jägermeifter » 03 août 2006, 22:34

@ Madmax
Je remarque que le ton de ton article suédois est nettement différent des articles allemands pour qui cet accident était "le plus grave depuis Tchernobyl", pour qui "la catastrophe a été évité d'un cheuveux" et "la fonte du réacteur a été évitée de justesse". Le "Zeit" (grand journal très sérieux equivalent du Monde) titre "Nahe am GAU", soit quelque chose comme "Grave catastrophe évitée de justesse". Tous les journaux allemands font leur une la dessus en ce moment.

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Message par YahourtNature » 06 août 2006, 00:46

Suède : lemonde.fr en parle "à la une", mais on n'en n'apprend pas beaucoup plus sur les raisons premières de l'"incident sérieux". Il évoque aussi l'"accident majeur évité de jutesse", mais malheureusement sans détailler.
Incident "sérieux" dans une centrale nucléaire suédoise

Un incident, qualifié de "sérieux" par l'autorité suédoise de contrôle de l'énergie nucléaire, est survenu dans un des dix réacteurs civils en fonction dans le royaume, relançant timidement le débat sur le futur de l'énergie atomique dans ce pays à un peu plus d'un mois d'élections législatives. Provoqué par un court-circuit électrique, l'incident, qui s'est produit le 25 juillet, a mis au jour des dysfonctionnements à plusieurs niveaux, en particulier dans le système de secours du réacteur no 1 de la centrale de Forsmark, située à une centaine de kilomètres au nord de la capitale, Stockholm. Cette défaillance a conduit la Suède à arrêter par précaution trois autres réacteurs du même type - dit à eau bouillante (BWR) -, un à Forsmark et deux à Oskarshamn.

Selon les explications fournies à l'Autorité publique d'inspection nucléaire (SKI) par Forsmarks Kraftgrupp AB, l'exploitant de la centrale, deux diesels électriques, censés démarrer en cas de panne de courant, n'ont pas pu se mettre automatiquement en route comme prévu, et ce pour une raison encore peu claire. Deux autres générateurs du même type ont pu les suppléer, évitant de mettre le réacteur dans une situation telle que cela aurait pu conduire à une montée anormale de température de l'installation.

"C'est toujours sérieux lorsque quelque chose ne fonctionne pas dans le système de secours", a commenté Maria Svensson, chef adjointe du service d'information de la SKI, contactée à Stockholm. Selon une enquête préliminaire effectuée par cette autorité deux jours après la panne, l'équipe de la centrale a suivi les instructions prévues pour un tel scénario. Mais, à en croire des témoignages d'employés recueillis par les médias, l'ambiance était tendue dans la salle de contrôle. En raison du court-circuit, écrans d'ordinateurs et haut-parleurs étaient hors service, note la SKI dans son rapport.

EN PLEINE CAMPAGNE ÉLECTORALE

D'un commun accord, l'exploitant privé de la centrale et la SKI ont classé l'incident au niveau 2 de l'échelle internationale des événements nucléaires (INES) reconnue par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). Un tel niveau correspond à un "incident", le niveau 1 désignant une "anomalie" et le niveau 7 étant réservé à un "accident majeur", comme celui qui a conduit en 1986 à l'explosion de Tchernobyl. Selon Mme Svensson, les commentaires d'un expert suédois affirmant que l'incident de Forsmark était le plus grave survenu depuis Tchernobyl et qu'on était passé tout près d'un accident majeur sont "grandement exagérés".

La SKI a toutefois préconisé, au-delà des mesures ponctuelles pour s'assurer de la sécurité de Forsmark 1, que les autres réacteurs suédois construits sur le même modèle soient vérifiés de près. La deuxième unité de Forsmark, ainsi que deux réacteurs de la centrale d'Oskarshamn (sud), ont donc été fermés entre-temps, par mesure de précaution. En fonction depuis le début des années 1980, la centrale de Forsmark, qui comprend trois réacteurs mis en service entre juin 1980 et mars 1985, est l'une des plus récentes du pays. En temps normal, les dix réacteurs du pays fournissent près de la moitié de l'électricité produite sur place.

Alors que Greenpeace a réclamé que soient contrôlés après cette défaillance les 443 réacteurs en service dans le monde, l'incident de Forsmark a provoqué des remous dans la campagne électorale suédoise. Le 17 septembre, un nouveau Parlement sera élu. Allié traditionnel du gouvernement social-démocrate sortant, le Parti de gauche (ex-communiste) a réclamé une accélération de la sortie de l'atome - décidée après un référendum en ce sens organisé en 1980 - et la fermeture, d'ici à 2010, d'un des dix réacteurs aujourd'hui en service. Jusqu'à présent, seuls les deux réacteurs de la centrale de Barsebäck ont fait l'objet d'une telle mesure. La droite, qui pourrait revenir au pouvoir, a paru embarrassée par l'incident de Forsmark, alors qu'elle est favorable au maintien du nucléaire.
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Message par MadMax » 06 août 2006, 00:54

Un compteur Geiger peut-être ? :twisted:

Au fait, ils ne marchent pas pour l'analyse des aliments (merci la CRIIRAD).

--> http://www.criirad.com/criirad/LABORATO ... artex.html

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Message par energy_isere » 06 août 2006, 13:58

pour l' incident Nucléaire en Suéde qui aurait pu étre trés grave, voici le commentaire de Libération :
Après l'incident survenu à la centrale de Forsmark, la moitié du parc nucléaire Suédois a été arrêtée.

L'organisme suédois de l'inspection de la sûreté nucléaire (SKI) qualifie l'incident de «sérieux» . Mardi 25 juillet, un court-circuit dans le réseau électrique en bordure de la centrale de Forsmark, située à 150 km au nord de Stockholm, a révélé des défaillances du système d'arrêt d'urgence. Une enquête a été ouverte. Deux des trois réacteurs n'ont toujours pas été remis en activité. Et, par crainte d'un incident comparable, l'opérateur de la centrale d'Oskarshamn, au sud-est du pays, a décidé à son tour mercredi d'arrêter deux de ses réacteurs.

Classé de niveau 2 sur l'échelle d'Ines (International Nuclear Event Scale), l'incident de Forsmark a été causé par une panne d'électricité, provoquée par un court-circuit hors de la centrale. «Le système de sécurité s'est déclenché comme prévu, c'est-à-dire que les réacteurs ont été mis à l'arrêt. Mais le problème est survenu au niveau du système de refroidissement, habituellement alimenté en électricité par le réseau électrique de la centrale. Quatre générateurs de secours ont été sollicités pour alimenter le système. Or deux seulement se sont déclenchés», explique Anders Bredfell, porte-parole de la SKI. Il a fallu attendre 21 minutes et 41 secondes pour que les deux autres soient activés manuellement.

Défaut de fabrication des batteries

«Grâce au démarrage automatique de deux des générateurs, le refroidissement des réacteurs n'a posé aucun problème», précise la direction de la centrale de Forsmark. Anders Bredfell ajoute : «A aucun moment, l'environnement ou la santé des gens vivant dans les alentours n'a été en jeu.» Dans un rapport remis à la SKI, la direction de Forsmark pointe du doigt un défaut de fabrication des batteries utilisées pour démarrer les générateurs d'électricité. Depuis, la SKI a demandé aux trois centrales de faire le point sur leur système de sécurité. La compagnie OKG, qui intervient à Oskarshamn, a décidé d'arrêter deux de ses trois réacteurs. Car, si la direction d'OKG pouvait assurer, mercredi, qu' «un des trois réacteurs est construit et équipé pour faire face à ce type d'incident», elle confessait avoir besoin d' «analyses supplémentaires» avant de se prononcer sur les deux autres.

Depuis mercredi soir, cinq des dix réacteurs nucléaires suédois sont donc à l'arrêt. L'un en raison de travaux de maintenance. Quatre, parce que leur système de sécurité a montré des défaillances. Sur le marché nordique de l'électricité Nord Pool, les conséquences de l'incident n'ont pas tardé à se faire sentir puisque, dès jeudi matin, le prix de l'électricité était à la hausse. Mais les autorités rassurent : aucun risque de pénurie n'est à craindre.
Reste qu'à un mois des législatives en Suède, les événements de ces derniers jours ont réveillé les passions. Certains sont même allés jusqu'à déclarer qu'il s'agissait de «l'incident le plus grave depuis Tchernobyl» (lire ci-dessous). Des «propos idiots», selon Anders Bredfell. Mais le leader des Verts, Peter Eriksson, prend ces déclarations très au sérieux. Il a réclamé que le parc nucléaire suédois fasse l'objet d'une enquête approfondie : «Nous devons de nouveau nous poser des questions fondamentales concernant les risques d'un accident, les faiblesses et les carences de sécurité qui sous-tendent l'utilisation du nucléaire.»
Revirement dans les sondages
Lors d'un référendum en 1980, 58 % des Suédois s'étaient exprimés en faveur du démantèlement progressif de leur parc nucléaire. Mais, depuis, le ton du débat a changé. Si deux réacteurs ont été fermés en 1999 et 2005, le gouvernement social-démocrate a décidé de renoncer à l'ultimatum, fixé à 2010, pour l'abandon définitif du nucléaire civil en Suède. Aujourd'hui, les trois centrales et leurs dix réacteurs fournissent 40 % de l'électricité consommée par le royaume. Or, selon un sondage réalisé en juin par l'institut Temo, 85 % des Suédois seraient désormais favorables à la poursuite de l'utilisation du nucléaire civil.

Libération le 05 Aout

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