Re: nucleaire japonais
Publié : 25 juin 2012, 20:16
Déjà des problèmes : http://www.gen4.fr/blog/2012/06/ohi-un- ... tique.htmldysgraphik a écrit :C'est fait : 2 réacteurs nucléaires ont été remis en production au japon :
Les deux unités d'Ohi (ou Oi) ont été jugées sûres par l'Agence de sécurité nucléaire placée sous la tutelle du puissant ministère de l'Industrie (Meti), un comité ad hoc et les élus locaux.
Il ne reste plus qu'à prier que le prochain tremblement de terre ne soit pas trop méchant :Ohi : un redémarrage décidément bien chaotique
Il n’aura pas fallu attendre longtemps : quelques jours seulement après la décision politique de redémarrage des unités n°. 3 et 4 d’Ohi, le premier incident matériel s’est produit mardi vers 10h du matin ; il semble qu’une alarme se soit déclenchée suite à un seuil minimum de liquide de refroidissement présent au niveau de l’alternateur de l’unité n°. 3. Flute alors, après les nombreux cahots dans la décision politique de redémarrage, il ne manquerait plus que le matériel fasse à son tour des siennes !
Il est communément admis qu’une installation industrielle est faite pour fonctionner et ceci est encore plus vrai des technologies utilisées par l’électronucléaire : une statistique assez peu documentée et commentée estime qu’une petite moitié des incidents déclarés à l’ASN survient lors “des arrêts de tranche” (1) alors que ces derniers ne représentent en moyenne qu’environ 22% du temps cumulé (2) des centrales françaises en 2009, et moins encore à l’étranger (3). Moitié des incidents, quart du temps… quelque chose ne va pas, non ? Tous les ingénieurs s’accordent généralement pour estimer que les incidents de toute nature surviennent plus fréquemment lors des ‘phases transitoires’ (4).
Un modeste décalage de 13 heures entre l’incident et sa révélation
Voilà un délai qui laisse songeur sur les capacités de transparence Japonaises de l’ère post-Fukushima : si l’incident avait été plus grave, peut-être l’aurait-on appris 48 heures plus tard ? Les autorités auraient-elles tenté de dissimuler complètement cette nouvelle péripétie électronucléaire malvenue ? Les médias Japonais tirent à boulets rouges sur ce nouveau raté mettant en cause à la fois l’opérateur Kepco et l’autorité de contrôle Japonaise (ex-NISA), dont le représentant Yasuhi Morishita a d’ailleurs déclaré lors d’une conférence de presse : “Je m’excuse pour ce retard causé par ma propre négligence dans le temps de réaction”. Négligence, vraiment ?
L’affaire fait grand bruit dans les médias Japonais (NHK, 20/6)
Nous sommes sauvés : la surveillance d’Ohi va être ‘renforcée’ !?
NHK indique que des inspecteurs de la NISA vont être détachés à temps plein dans l’un des bâtiments annexes afin de veiller de “plus près” à la sécurité du site d’Ohi. Nous voilà rassurés, enfin, à peu près autant que quand de nombreux gendarmes et policiers “renforcent” la sécurité du réseau routier à certaines occasions, sans pourtant - allez savoir pourquoi - que les automobilistes ne soient pour autant parfaitement rassurés. Et, pour tout dire, nous ne le sommes pas plus par le déploiement de personnels de la NISA à Ohi, personnels qui ont par ailleurs la réputation de fuir plus vite que la vitesse du son des explosions d’hydrogène.
![Image](http://dwqovw6qi0vie.cloudfront.net/article-imgs/en/2012/06/09/AJ201206090042/AJ201206090043M.jpg)