lundi 29 octobre 2007
Areva, la violation continue
Le Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ) a par le passé, eu l’occasion de mettre en garde la multinationale Française Areva, quant à son exploitation abusive de l’Uranium au nord Niger.
Ce fut aussi l’objet de l’attaque du site minier d’Imoraren par nos combattants.
Aujourd’hui nous constatons que malgré cette mise en garde,
Areva continue avec la bénédiction de Paris, à promouvoir une politique de marginalisation des populations autochtones, au mépris du droit international ;
continue de signer des accords dont les seuls motivations sont les avantages qu’ils en tirent, participe à l’effort de guerre de Tandja en lui accordant des milliards de Fcfa afin qu’il marginalise d’avantage un Peuple dont le seul but est de pouvoir vivre dans la dignité et le respect de la Vie Humaine.
Nous disons que cela suffit !
Les recrutements arbitraires effectués en France pour le site d’Imoraren sont des actes inacceptables que le MNJ dénonce.
Le comportement ignoble de Mr Yves DUFOUR, responsable d’areva qui considère que rien ne changera au Niger, et qu’Areva est dans son droit,
témoignent du mépris d’Areva pour le droits des Peuples autochtones.+
Areva en complicité de gouvernement Nigérien violent les articles suivants de la Convention concernant les Peuples indigènes et tribaux dans les Pays indépendants :
Article 14
1. Les droits de propriété et de possession sur les terres qu'ils occupent traditionnellement doivent être reconnus aux peuples intéressés. En outre, des mesures doivent être prises dans les cas appropriés pour sauvegarder le droit des peuples intéressés d'utiliser les terres non exclusivement occupées par eux, mais auxquelles ils ont traditionnellement accès pour leurs activités traditionnelles et de subsistance. Une attention particulière doit être portée à cet égard à la situation des peuples nomades et des agriculteurs itinérants.
2. Les gouvernements doivent en tant que de besoin prendre des mesures pour identifier les terres que les peuples intéressés occupent traditionnellement et pour garantir la protection effective de leurs droits de propriété et de possession.
3. Des procédures adéquates doivent être instituées dans le cadre du système juridique national en vue de trancher les revendications relatives à des terres émanant des peuples intéressés.
Article 15
1. Les droits des peuples intéressés sur les ressources naturelles dont sont dotées leurs terres doivent être spécialement sauvegardés. Ces droits comprennent celui, pour ces peuples, de participer à l'utilisation, à la gestion et à la conservation de ces ressources.
2. Dans les cas où l'Etat conserve la propriété des minéraux ou des ressources du sous-sol ou des droits à d'autres ressources dont sont dotées les terres, les gouvernements doivent établir ou maintenir des procédures pour consulter les peuples intéressés dans le but de déterminer si et dans quelle mesure les intérêts de ces peuples sont menacés avant d'entreprendre ou d'autoriser tout programme de prospection ou d'exploitation des ressources dont sont dotées leurs terres. Les peuples intéressés doivent, chaque fois que c'est possible, participer aux avantages découlant de ces activités et doivent recevoir une indemnisation équitable pour tout dommage qu'ils pourraient subir en raison de telles activités.
Au vu de tout cela, nous informons Areva, qu’aucune puissance quelle qu’elle soit n’enlèvera aux populations autochtones leur terres, et que désormais toute activité d’Areva est considérée comme illicite, une violation supplémentaire de ladite convention, et exposera aussi bien le personnel d’Areva que son matériel à des graves conséquences.
Nous ne céderons pas devant un tel mépris du droit international, même si cela se passe dans le pays le plus pauvre du monde, avec la complicité d’un régime dictatorial, celui de Tandja.
Le droit international relatif à l’exploitation des ressources minières sur les terres des populations autochtones, ne souffre d’aucune ambiguïté, et le MNJ compte défendre ce droit même si la
SUPERPUISSANCE d’Areva a déjà fait plusieurs civils victimes des émanations radioactives.
Pour le MNJ, toute exploitation doit passer par les populations locales, qui doivent directement être associées à la gestion des ressources minières de leurs régions. Qu’il s’agisse de lOr de Tillabery, du pétrole du Djado ou de l’uranium d’Arlit, l’exploitation doit d’abord profiter à la région, avant d’aller remplir les poches des dirigeants de Niamey.
Le mouvement
http://m-n-j.blogspot.com/2007_10_07_archive.html