Catastrophe de la centrale nucléaire de Fukushima.

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Re: Catastrophe de la centrale nucléaire de Fukushima.

Message par ticaribou » 18 févr. 2012, 18:28

soubresauts de la bête
http://fukushima.over-blog.fr/article-a ... 52427.html
augmentation de la radioactivité, de la température, présence de xénon, obligation de mettre des tonnes de bore et d'augmenter l'arrosage, MAIS c'est juste un capteur qu'est défaillant......... :-D
mme michu qui n'est pas ingénieur atomiste n'a plus qu'à les croire :-"
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Re: Catastrophe de la centrale nucléaire de Fukushima.

Message par ticaribou » 19 févr. 2012, 22:31

http://fukushima.over-blog.fr/article-f ... 13848.html
la meilleure : les gus qui ont tout perdu mais avaient un crédit sur la baraque, devenue inhabitable because zone condamnée, faut quand même qu'ils finissent de payer.......
je cite
"On a encore 12 ans de crédit à payer pour la maison, devenue inhabitable.... Le peu d'argent qu'on reçoit, on est obligé de le garder pour payer le crédit.... On n'a plus rien." (C'est un problème fréquent au Japon: les gens continuent de payer les crédits quoi qu'il arrive, même si leur maison est effondrée ou devenue insalubre suite à une catastrophe).
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Re: Catastrophe de la centrale nucléaire de Fukushima.

Message par energy_isere » 20 févr. 2012, 14:11

Tepco invite la presse à Fukushima, confirme la stabilisation du site :

AFP 20 Fev 2012

La compagnie d'électricité japonaise Tokyo Electric Power (Tepco) a reçu lundi pour la deuxième fois des journalistes à la centrale accidentée Fukushima Daiichi, confirmant l'état d'arrêt à froid des réacteurs du site où oeuvrent chaque jour 3.000 personnes.

Revêtus de combinaisons blanches, gants et masques intégraux, les reporters ont été conduits vers le complexe atomique endommagé à partir de J-Village, un ex-site sportif à la frontière de la zone interdite transformé en centre de préparation pour les travailleurs.

Après avoir traversé des villes désertées, le groupe a pénétré dans l'enceinte de la centrale, le niveau de radioactivité s'élevant au fur et à mesure pour atteindre 15 microsieverts par heure à la porte du site, puis 40 microsieverts par heure à l'entrée du centre de gestion de crise, contre 0,05 à 0,15 microsievert par heure en un lieu non contaminé.

Les niveaux peuvent atteindre 1.500 microsieverts par heure à proximité du réacteur 3, le plus endommagé des six que compte la centrale ravagée par le tsunami du 11 mars 2011.

Accueillant les journalistes sur place à trois semaines du premier anniversaire de cette tragédie, le directeur de Fukushima Daiichi, Takeshi Takahashi, visiblement très fatigué, a d'abord présenté ses excuses pour les dommages causés à la population.

Il a en outre confirmé l'état d'arrêt à froid des réacteurs. Ce maintien durable de la température à l'intérieur des cuves sous 100 degrés Celsius est assuré par un refroidissement constant, conformément à l'annonce faite au mois de décembre par le gouvernement, a-t-il souligné.

Les problèmes de remontée apparente de température au réacteur 2 constatés au début du mois n'étaient pas dus à un réchauffement mais à une panne d'un thermomètre, a-t-il insisté.

"La centrale est désormais en état d'arrêt à froid et nous allons à présent faire tous les efforts pour permettre à des habitants évacués de revenir chez eux le plus vite possible", a-t-il déclaré.

"Notre principal défi désormais est d'extraire le combustible des réacteurs. C'est techniquement un problème extrêmement complexe, mais nous voulons le prendre en charge étape par étape", a-t-il expliqué.

Le combustible nucléaire, non refroidi dans les heures suivant le tsunami, a fondu dans trois des quatre réacteurs accidentés. Il faudra au moins dix ans avant de commencer à pouvoir l'en retirer, en inventant des techniques nouvelles.

Le combustible usé situé dans la piscine de désactivation du quatrième réacteur devrait pour sa part pouvoir commencer à être récupéré dans deux ans.

En attendant, quelque 3.000 salariés de diverses entreprises et de Tepco s'activent dans le complexe, en permanence habillés de tenues dignes de celles de cosmonautes.

Les conditions se sont améliorées, mais le temps de travail est encore limité à deux ou trois heures par jour, a témoigné un chef d'équipe de l'entreprise de construction Kajima Kensetsu.

Le démantèlement de cette centrale condamnée exigera un personnel permanent et environ 40 ans de travaux.
http://www.boursorama.com/actualites/te ... 627060d6dc

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Re: Catastrophe de la centrale nucléaire de Fukushima.

Message par ticaribou » 20 févr. 2012, 17:37

40 ans de travail assuré, elle est pas belle la vie ? c'est chouette le nuk tout de même :-"
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Re: Catastrophe de la centrale nucléaire de Fukushima.

Message par Alter Egaux » 20 févr. 2012, 18:17

ticaribou a écrit :40 ans de travail assuré, elle est pas belle la vie ? c'est chouette le nuk tout de même :-"
Zont tout prévu : même si besoin, ils peuvent jouer les liquidateurs à leur retraite. Top, comme métier. :lol:
Etape n°1 : Les africains nomment le pétrole : la "merde" du diable.
Etape n°2 : Restons cool, le PO arrive...
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Re: Catastrophe de la centrale nucléaire de Fukushima.

Message par ticaribou » 20 févr. 2012, 20:04

Alter Egaux a écrit :
ticaribou a écrit :40 ans de travail assuré, elle est pas belle la vie ? c'est chouette le nuk tout de même :-"
Zont tout prévu : même si besoin, ils peuvent jouer les liquidateurs à leur retraite. Top, comme métier. :lol:
liquidateurs, ça fait négatif........ :-D c'est pas comme ça qu'ils vont accrocher du monde :-D
proposition :
métier d'avenir, emploi assuré pour des dizaines d'années, compétences diverses requises (savoir manier une pelle, appuyer sur un bouton et surtout savoir courir est très utile), possibilité de compléter une petite retraite avec quelques heures de boulot seulement, dans un milieu chaud et sympa en bord de mer :D
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Re: Catastrophe de la centrale nucléaire de Fukushima.

Message par energy_isere » 21 févr. 2012, 15:45

Le ministre de l'Industrie et de l'Energie Eric Besson sur le site de la centrale nucléaire de Fukushima, le 21 février 2012 :

Le ministre français de l'Industrie, Eric Besson, s'est rendu mardi à la centrale accidentée de Fukushima, adressant un message d'encouragements aux travailleurs du site ravagé par le tsunami du 11 mars dernier."J'appartiens à un pays qui produit l'essentiel de son électricité avec l'énergie nucléaire et continue de croire à un nucléaire civil avec le plus haut niveau de sécurité, nous comptons sur vous pour redonner vie à ce secteur", a déclaré sur place M. Besson à des responsables et employés, en présence d'un journaliste de l'AFP."Dès l'accident qui a frappé cette centrale nous avons voulu marquer la solidarité du gouvernement français et la collaboration de l'industrie nucléaire française avec le Japon", a poursuivi le ministre, premier responsable gouvernemental étranger à se rendre à la centrale Fukushima Daiichi.Le groupe français Areva a notamment participé à la mise en place d'une usine de décontamination de l'eau de refroidissement déversée sur les réacteurs.La délégation de M. Besson comprenant l'ambassadeur de France au Japon, partie de Tokyo en tout début de journée, a d'abord fait escale à J-Village, un ex-site sportif à la frontière de la zone interdite transformé en centre de préparation pour les travailleurs du site.Vêtu d'une combinaison blanche, de gants et d'un masque intégral, le ministre et ses accompagnateurs ont traversé plusieurs villes évacuées à moins de 20 kilomètres autour du complexe atomique.Accueillis par le directeur du site, Takeshi Takahashi, ils ont visité le centre de gestion des opérations de la centrale. Ils ont ensuite fait le tour des installations en bus, descendant deux fois du véhicule, devant le réacteur 4, l'un des quatre les plus endommagés sur les six que compte le complexe, puis en front de mer.M. Besson a passé en tout 50 minutes sur le site, se disant finalement assez "rassuré" par une situation qu'il considère comme moins catastrophique qu'il ne l'imaginait.
http://www.boursorama.com/actualites/le ... d82f894d3b

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Re: Catastrophe de la centrale nucléaire de Fukushima.

Message par Flora » 21 févr. 2012, 15:58

Le ministre de l'Industrie et de l'Energie Eric Besson sur le site de la centrale nucléaire de Fukushima, le 21 février 2012 :
qu'il y reste !! :twisted: le traître...........

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Re: Catastrophe de la centrale nucléaire de Fukushima.

Message par navidad » 21 févr. 2012, 17:28

si il arrive à vendre un centrale nucléaire au Japonais, je dis chapeau :-D

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Re: Catastrophe de la centrale nucléaire de Fukushima.

Message par energy_isere » 21 févr. 2012, 19:04

Vous le reconnaissez ?

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Rassurant. C’est revêtu d'une combinaison blanche de protection, masqué, ganté et chaussé de deux paires de surbottes, qu’Eric Besson a visité ce mardi la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi. Il est ainsi le premier ministre étranger à se rendre sur cette zone, ravagée par le tsunami du 11 mars dernier. Le ministre de l’Industrie a adressé un message d'encouragements aux travailleurs du site et s’est dit "globalement rassuré". «J'appartiens à un pays qui produit l'essentiel de son électricité avec l'énergie nucléaire et continue de croire à un nucléaire civil avec le plus haut niveau de sécurité, nous comptons sur vous pour redonner vie à ce secteur», a déclaré le ministre français aux responsables et employés présents sur place. ANTOINE BOUTHIER/AFP

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Re: Catastrophe de la centrale nucléaire de Fukushima.

Message par energy_isere » 21 févr. 2012, 19:24

Eric Besson rassure sur l’état de la centrale de Fukushima

Il s' est pris 33 microSievert pendant les deux heures de visite.

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Re: Catastrophe de la centrale nucléaire de Fukushima.

Message par phyvette » 21 févr. 2012, 19:38

navidad a écrit :si il arrive à vendre un centrale nucléaire au Japonais, je dis chapeau :-D
Il ne faut jamais dire jamais.
Image Quand on a un javelin dans la main, tous les problèmes ressemblent à un T-72.

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Re: Catastrophe de la centrale nucléaire de Fukushima.

Message par energy_isere » 22 févr. 2012, 12:56

Des singes vont être utilisés pour mesurer la radioactivité dans la préfecture de Fukushima


ThegreenWeb.com 22 février 2012

Quand bien même elle sait que l’exploitant est promis à traîner le « boulet » Fukushima pendant encore de très longues années, la direction de TEPCO (Tokyo Electric Power COmpany) se veut rassurante. L’« arrêt à froid » des turbines de l’unité nucléaire accidentée est acquis, le thermomètre qui a fait état d’une augmentation de la température dans le réacteur 2 est défaillant, bref, comme nous l’avons titré hier, la situation serait stable. La radioactivité n’en doit pas moins être très régulièrement mesurée, jusqu’à plusieurs dizaines de kilomètres autour de la centrale. Pour ce faire, des scientifiques de l’Université de Fukushima ont eu l’idée très discutable d’équiper des sangliers et des macaques de dosimètres et de GPS et de les « parachuter » dans des zones contaminées.

Pourquoi diable des animaux ont-ils été affectés à cette tâche qui peut les condamner ? N’y avait-il pas d’autres possibilités, dans le pays de la high-tech et où l’innovation robotique tient une place de choix depuis des décennies ? L’initiative a en tout cas de quoi faire bondir les associations de défense des animaux, et bien d’autres.

Car les macaques et les sangliers « cobayes » seront dépêchés le mois prochain dans des contrées irradiées, interdites aux populations et dont certaines sont situées à plusieurs dizaines de kilomètres de l’unité de Fukushima-Daiichi, pour que les autorités puissent élaborer une cartographie plus précise « des niveaux de radiation au cœur des forêts, qui couvrent 71 % de la préfecture de Fukushima et sont parfois difficilement accessibles », a rappelé le professeur Takayuki Takahashi, interrogé par nos confrères du Parisien. « La contamination au césium des forêts (NDLR : qui constituent les principales sources d’eau, de bois et de nourriture dans la préfecture) menace d’affecter à terme l’agriculture, la pêche et même les zones résidentielles situées à proximité », a-t-il également souligné. Sans parler des dommages inquantifiables déjà perpétrés par l’accident de Fukushima sur les écosystèmes.

Deuxième tentative

Dans l’esprit des scientifiques, le fait que des animaux puissent être contaminés et donc trépasser prématurément importe visiblement peu. Les données consécutives au survol de ces zones souvent difficiles d’accès, où l’Homme est persona non grata et où le silence fait aujourd’hui la loi, ne suffisent pas à se faire une idée exacte des niveaux de contamination. Il faut donc s’attacher à les compléter, pour à terme permettre le retour des habitants évacués, qui attendent depuis près d’un an de pouvoir rentrer chez eux, mais dont on peut douter qu’ils sautent tous de joie à l’idée de revenir s’installer dans des régions où l’atome a tout bouleversé. Les opérations de nettoyage, auxquelles les pouvoirs publics allouent un budget et des moyens logistiques inédits, pourraient de surcroît ne pas suffire à les sécuriser. Pas question toutefois de ne pas tout mettre en œuvre pour assainir les zones qui peuvent et doivent l’être.

Sauf que les méthodes de décontamination utilisées divisent et que « désatomiser » entièrement des kilomètres carrés entiers de terres est une mission d’une extrême difficulté. Pour tenter de la mener à bien, les autorités, « nettoyeurs » et autres spécialistes ont conscience qu’il faut préalablement disposer de mesures de la radioactivité aussi précises que possible. Par ailleurs, « traiter les forêts est prioritaire car les pluies, en faisant ruisseler la radioactivité, recontaminent à chaque fois les zones habitées dans les vallées », éclaire David Boilley, président de l’Association pour le contrôle de la radioactivité dans l’Ouest (ACRO) qu’a également questionné Le Parisien.

Selon l’ACRO, plus de deux mille deux cents échantillons ont été prélevés dans une zone de quatre-vingt kilomètres autour de la centrale pour connaître les seuils de radioactivité. Ces mesures ne concerneraient néanmoins que des zones de plaines accessibles à l’Homme, affirme M. Takahashi. D’où la nécessité de pousser les investigations plus loin – étant entendu que, dans certaines zones, la radioactivité perdurera de toute façon pendant des siècles.

D’où l’envoi de colonies animales au casse-pipe, même si une tentative analogue a eu lieu en octobre dernier dans les forêts qui jouxtent la ville de Minamisoma et s’est soldée par un échec, les données des bracelets électroniques n’ayant pu être collectées par les scientifiques…
http://www.zegreenweb.com/sinformer/des ... hima,49341

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Re: Catastrophe de la centrale nucléaire de Fukushima.

Message par energy_isere » 01 mars 2012, 10:42

Près de Fukushima, des fermiers japonais refusent d’abandonner leurs troupeaux

1 mars 2012 zegreenweb.com

A la suite de l’accident nucléaire de Fukushima (Japon), le gouvernement japonais a donné l’ordre aux éleveurs de la zone contaminée d’euthanasier leurs troupeaux. Certains fermiers bravent l’interdiction et continuent à nourrir leurs bêtes.

Un vieil éleveur japonais donne à manger à ses vaches. Réunies dans une étable, rien ne semble pouvoir les déranger. Cette scène aurait pu être banale si elle ne se déroulait pas dans la zone contaminée située autour de la centrale nucléaire de Fukushima. Diffusées par le Guardian, ces images nous font découvrir Yukio Yamamato, l’un des dix éleveurs de la ville de Namie (à environ 40 kilomètres de la centrale accidentée) qui outrepassent l’injonction gouvernementale d’euthanasier leur troupeau entier par injection létale. Impossible pour eux de se résoudre à un abattage généralisé. « Après le 11 mars, j’étais inquiet pour mes vaches. Alors j’ai commencé à revenir à la ferme une fois tous les deux jours », confie M. Yamamato devant la caméra de nos confrères. Ayant obtenu un permis qui lui permet de rentrer dans la zone d’évacuation, il effectue 6 heures de trajet pour venir s’occuper de ses bêtes.

Au milieu des ruines, ses 36 vaches, qui un jour furent récompensées pour leur qualité supérieure, semblent bien seules. L’activité humaine dans la région a pratiquement cessé depuis que les 80 000 habitants résidant autour de la centrale de Fukushima ont été évacués. D’après le quotidien britannique, l’abandon rapide de la ville a forcé les éleveurs à laisser derrière eux fermes et animaux, les condamnant à une mort certaine, lente et douloureuse, due à la faim. Près de 1 000 vaches se seraient par ailleurs échappées de leur enclos, livrées à elles-mêmes et hors d’atteinte des consignes d’abattage du gouvernement.

Les bêtes de M. Yamamato ne sont donc qu’un exemple parmi d’autres. Et comme pour tous les troupeaux encore épargnés, leurs jours sont comptés car la nourriture commence à manquer. Mais le fermier, qui considère ces animaux comme des membres de sa famille, se refuse à les abandonner. Il réclame aujourd’hui une investigation approfondie afin de déterminer si ses vaches sont réellement contaminées. Près de sa ferme, le taux de radiation est pourtant de 13,6 microsieverts (soit environ soixante-huit fois plus que le seuil légal), un an après l’accident. « Nous acceptons que la viande ne soit jamais mise en vente, mais les vaches pourraient être utilisées à d’autres fins commerciales », suggère Ryoichi Harada, un autre fermier « rebelle » cité par le Guardian.

« Le Japon est censé être une nation développée, alors comment se fait-il que nous avons oublié de prendre soin de nos animaux ? », interroge M. Yamamato. Un cri de désespoir dans une situation complexe pour cet homme qui se raccroche à tout ce qu’il reste de son élevage. Et dont l’avenir, pour lui comme pour ses bêtes, est plus que jamais incertain.
http://www.zegreenweb.com/sinformer/pre ... eaux,49872

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Re: Catastrophe de la centrale nucléaire de Fukushima.

Message par Rod » 06 mars 2012, 12:04

Ce soir (le 06/03/2012) à 20h35 sur arte, soirée Thema sur l'accident nucléaire de Fukushima:
"Enquête sur une super-catastrophe nucléaire"
Synopsis : Il a fallu attendre plusieurs jours après le 11 mars 2011 pour que les responsables japonais admettent enfin qu'il y avait eu, à Fukushima, un accident nucléaire sans doute plus grave que celui de Tchernobyl. Puis les autorités – l'exploitant Tepco, le gouvernement, les services de surveillance – n'ont pas cessé de minimiser l'ampleur de la catastrophe. Ce film tente de faire la lumière sur ce qui s'est passé dans les réacteurs 1 à 4 de la centrale. Il analyse aussi la gestion de crise du lobby nucléaire et montre que celui-ci met tout en oeuvre pour préserver un marché mondial lucratif. Plusieurs mois après le drame, seuls quelques réacteurs nucléaires japonais sont maintenus en activité, par précaution ou par nécessité.
suivi de:
"Nucléaire, la fissure franco-allemande"
Synopsis : Le Français Auguste Saas, conseiller en déchets radioactifs auprès du ministère allemand de l'Environnement, et l'Allemand Markus Pflüger, militant antinucléaire, confrontent leurs opinions sur l'énergie de l'atome et la gestion des centrales. Nourri de ce changement constant de perspective, ce film permet d'examiner le sujet sous un angle nouveau. Dans le contexte politique actuel, qui voit un rapprochement notable en matière d'économie entre les dirigeants français et allemand, la question du nucléaire reste abordée de manière différente des deux côtés du Rhin. En France, l'élection présidentielle de 2012 imposera un choix. En Allemagne, les échéances électorales de 2013 pèseront également sur la gestion du problème.
moins vite, moins loin, moins souvent: le transport post PO

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