On consomme en France dans les 8500 tonnes / an. Nos "réserves stratégiques" sont de l'ordre de 8000 tonnes. On importe 6000 tonnes (voir beaucoup moins vu qu'on tape chaque année dedans). Cela représente donc un an de "supply gap" française.LeLama a écrit :Les 1600 tonnes d'uranium que possede la Lybie, ca représente combien par rapport aux besoins Francais ?
[Uranium] Ressources, production et consommation mondiale
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Uranium : Nouvelle ruée sur le minerai gabonais
Libération
Huit ans après la fermeture de la mine de Mounana, Areva a relancé la prospection dans ce pays d’Afrique centrale. L’exploitation avait fermé en 1999 en raison de l’épuisement des réserves et de la forte baisse des cours. Or, depuis 2004, plusieurs pays se sont lancés dans la construction de nouvelles centrales, et les prix du minerai ne cessent de s’envoler. De petits avions équipés pour la prospection survolent un large périmètre dans le sud-est du pays recouvert par la forêt équatoriale ou la savane. «Il y a encore 8 000 tonnes de réserves prouvées au Gabon et de nombreux indices de nouveaux gisements potentiels», explique un géologue travaillant pour l’Etat gabonais. Areva n’est pas le seul à s’intéresser au Gabon ; le géant canadien Cameco s’est lancé dans la course. Selon plusieurs sources, de hauts responsables du groupe minier ont séjourné en juin dans la région de Mounana.
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Officiellement, c'est 5830 tonnes du moins ce l'était en 2004. Il n'y a au Gabon encore aucune ressource déclaré.energy_isere a écrit :«Il y a encore 8 000 tonnes de réserves prouvées au Gabon et de nombreux indices de nouveaux gisements potentiels», explique un géologue travaillant pour l’Etat gabonais. Areva n’est pas le seul à s’intéresser au Gabon ; le géant canadien Cameco s’est lancé dans la course.
Ca ne change rien. Ces 8000 tonnes ne représenteraient de toute façon pas grand chose. C'est même pas 1 an de consommation française, ou à peine 1 mois de consommation mondiale. Pas de quoi soutenir le parc mondial jusqu'aux Gen4.
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Attaques des rebelles au Niger sur la centrale électrique alimentant les mines d'Uranium, et sur les sites pétroliers nigériens :
Source : Romandie
Source : Romandie
Attaques rebelles dans le nord du Niger: deux civils tués
NIAMEY - Au moins deux civils ont été tués dans la nuit de jeudi à vendredi lorsque une roquette a frappé leur maison au cours d'une attaque contre un dépôt de carburant dans les environs d'Agadez (nord du Niger), selon des habitants de la région.
"C'est arrivé vers minuit. Deux civils ont été tués lorsque une roquette a touché leur maison. Le tir venait du nord de la ville et il semble qu'il visait le dépôt de pétrole de la Sonidep" (Société nigérienne de dépôts pétroliers), a indiqué un habitant d'Agadez.
La Sonidep a le monopole de la distribution des produits pétroliers au Niger.
Selon deux sources séparées, une autre attaque s'est produite contre Tchirozerine, proche d'Agadez, qui abrite une centrale électrique alimentant cette ville ainsi que l'usine d'uranium du groupe français Areva à Arlit.
On ne disposait pas, vendredi, d'information sur d'éventuelles victimes lors de cette seconde attaque, mais, selon des habitants, la centrale électrique aurait été endommagée et une partie d'Agadez était privée d'électricité.
Aucune réaction officielle n'avait été faite vendredi en début d'après-midi.
Début juillet, Tchirozerine avait été la cible d'une attaque, qui n'avait causé aucun dégât, a noté l'AFP.
Les attaques dans la région d'Agadez, qui ont commencé en février, ont toutes été menées par un groupe targui rebelle, le Mouvement nigérien pour la justice (MNJ).
Le MNJ, essentiellement composé de jeunes Touareg, réclame une meilleure application des accords de paix, notamment les clauses socio-économiques, qui avaient mis fin à la révolte des Touareg en 1995
L'émergence de cette révolte est particulièrement préoccupante pour le président nigérien, Mamadou Tandja car elle se manifeste dans une région qui abrite des mines d'uranium, une ressource cruciale pour l'économie du pays.
la multinationale française, laquelle, jusqu'à cette semaine avait le monopole de l'exploitation de l'uranium au Niger. Le gouvernement nigérien a accusé la société française d'apporter son soutien aux rebelles Touareg et, en juillet, a expulsé du pays son directeur général sur place, Dominique Pin.
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Ca y est, les 300 tonnes laissés au niger par Areva sont vendus et partent aux Etats-Unis :
Sur les 29 nouveaux contrats d'explorations accordés par le gouvernement nigérien le 16 aout dernier, aucun n'a été obtenu par une entreprise française.
Sinon, la situation à l'air de bien s'aggraver au nord du Niger. Je conseille à tous ceux qui s'intéresse au sujet de lire le journal local Temoust, qui publie quasiment tous les jours des nouvelles du nord du Niger, sur la guerre civile, et les petites histoires entre lle Niger, la Libye, les rebels, Areva et les ressources en uranium . Ce journal est de très loin le mieux informé du Web sur ce sujet.
Je rappelle que 43% de l'uranium "français" vient du Niger, alors que les importations sont déjà loin de couvrir notre consommation nationale.
Cela fait près de 70 $/lb, soit deux fois moins que le prix spot, mais deux fois plus que le prix acheté par Areva.Le Niger réalise sa première vente directe d'uranium
28.08.07 | 20h39
NIAMEY (Reuters) - Le Niger a pour la première fois vendu directement de l'uranium sur le marché, soit 300 tonnes à l'américain Exelon pour au moins 20 milliards de francs CFA (41,71 millions de dollars).
Cette vente, annoncée par le ministre des Mines Mohamed Abdoulahi à la télévision lundi soir tard, est la conséquence d'un accord conclu avec le français Areva le mois dernier.
Sur les 29 nouveaux contrats d'explorations accordés par le gouvernement nigérien le 16 aout dernier, aucun n'a été obtenu par une entreprise française.
Sinon, la situation à l'air de bien s'aggraver au nord du Niger. Je conseille à tous ceux qui s'intéresse au sujet de lire le journal local Temoust, qui publie quasiment tous les jours des nouvelles du nord du Niger, sur la guerre civile, et les petites histoires entre lle Niger, la Libye, les rebels, Areva et les ressources en uranium . Ce journal est de très loin le mieux informé du Web sur ce sujet.
Je rappelle que 43% de l'uranium "français" vient du Niger, alors que les importations sont déjà loin de couvrir notre consommation nationale.
- energy_isere
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Ah qu' il est difficile de repertorier l' info !
J' avais posté l' info sur les 300t d' Uranium ci dessus dans un nouveau fil tout spécialement crée sur le Niger, ici : http://forums.oleocene.org/viewtopic.php?t=5820
Mais à peu prés n' importe quelle info peut etre répertoriée dans au moins 2 fils sur ce forum selon l' angle de vue .....
J' avais posté l' info sur les 300t d' Uranium ci dessus dans un nouveau fil tout spécialement crée sur le Niger, ici : http://forums.oleocene.org/viewtopic.php?t=5820
Mais à peu prés n' importe quelle info peut etre répertoriée dans au moins 2 fils sur ce forum selon l' angle de vue .....

- Transparence
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http://www.temoust.org/spip.php?article3043Jägermeifter a écrit : Sinon, la situation à l'air de bien s'aggraver au nord du Niger. Je conseille à tous ceux qui s'intéresse au sujet de lire le journal local Temoust, qui publie quasiment tous les jours des nouvelles du nord du Niger, sur la guerre civile, et les petites histoires entre lle Niger, la Libye, les rebels, Areva et les ressources en uranium . Ce journal est de très loin le mieux informé du Web sur ce sujet.
Très bien informés en effet


J.M. Jancovici : "[Le CSP] est d'ores et déjà économiquement compétitif dans les zones très bien insolées. Certains pays tropicaux pourraient exporter de l'électricité solaire ! (...) nous résoudrions au moins pour partie le problème du RC"
- phyvette
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Transparence a écrit :,Jägermeifter a écrit : Temoust
http://www.temoust.org/spip.php?article3043
Très bien informés en effet![]()


Phyvette

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- energy_isere
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Tiens ? La slovénie produit du minerai d' Uranium !
Slovénie : L'Institut Jozef Stefan de Ljubljana a exporté en France 506 kg de "gâteau jaune" qui contenait 300 kg d'uranium et une dizaine de combustibles non utilisés, et non encore exposés.
Ce "gâteau jaune" a été produit à la fin des années quatre-vingt du siècle dernier dans la mine de Zirovski Vrh et a été mis en disposition de l'Institut pour effectuer des recherches dans le domaine des combustibles nucléaires, c'est-à-dire pour la production de combustibles pour les centrales nucléaires. Selon dr. Matjaz Ravnik, le responsable du Centre nucléaire à l'IJS, ce centre dispose d'une quantité de combustible suffisante pour son fonctionnement jusqu'en 2016. Ce sera seulement à ce moment-là qu'une décision sur le futur fonctionnement de ce réacteur sera prise.
Le "gâteau jaune" a été acheté par l'entreprise française AREVA, et a été transporté en avion en France sous la surveillance des représentants d'Euratom de Luxembourg chargés de la surveillance sur les matières nucléaires.
La Slovénie, qui a déterré entre 1981 et 1990 633.000 tonnes de minerai d'uranium, a déjà exporté 452 tonnes d'oxyde d'uranium en Etats-Unis pour les transformer en combustibles utilisables dans les centrales nucléaires.
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Pénurie et fin progressive de l’uranium
Info touvée sur bellaciao
si ça se confirme les terreplatistes ont du soucis à se faire
http://bellaciao.org/fr/article.php3?id ... =53514[url]
PDF de 40 pages en anglais:
http://www.lbst.de/publications/studies ... EC2006.pdf [/url]
si ça se confirme les terreplatistes ont du soucis à se faire

article complet:Une pénurie mondiale d’uranium se produira dès 2015, la production d’uranium atteindra son maximum en 2025 avant de diminuer, entraînant la diminution de la production d’électricité nucléaire. Aucune autre technologie nucléaire ne sera disponible avant 2040. Le prix de l’uranium a été multiplié par dix en quatre ans et le coût du combustible nucléaire prend une importance croissante dans le coût de l’électricité nucléaire.
L’uranium est une ressource limitée dont le maximum de productionmondiale se situe vers 2025 (hypothèse la plus probable).
Des réserves d’uranium limitées et aléatoires
L’Agence pour l’énergie nucléaire publie un état des réserves et ressources d’uranium selon différents niveaux de coût et de certitude. La confusion est cependant fréquente entre réserves (des ressources certaines) et ressources (qui sont supposées ou très éventuelles). Les réserves "prouvées" annoncées par la l’AEN peuvent cependant augmenter ou diminuer de façon considérable selon les années. L’AEN (Agence pour l’Energie Nucléaire) s’appelle aussi NEA ( Nuclear Energy Agency). ...
Des personnes abusées par des journalistes incompétents peuvent penser que nous avons des réserves d’uranium pour 50 ans et peut-être pour 70 ans puisque la consommation mondiale est de 67 000 tonnes par an. C’est croire avec beaucoup de naïveté à une stabilité de la consommation, à une production d’uranium toujours adaptée à la demande et à la disparition brusque de l’uranium après cette cinquantième année.
La notion de maximum de production d’une énergie fossile commence à être connue du grand public dans le cas du pétrole (peak oil). Cela est valable pour le pétrole, le gaz naturel, le charbon et aussi l’uranium et d’autres minerais. Au niveau d’un gisement, d’une mine ou au niveau mondial, la production d’une ressource atteint un maximum puis se met à diminuer. L’exploitation est alors arrêtée, soit lorsque la faible rentabilité économique se conjugue aux difficultés techniques, soit lorsque l’énergie consommée pour extraire la ressource devient égale à l’énergie produite.
La France possède des réserves de charbon et d’uranium (11.700 tonnes) mais les mines ont été fermées et ces réserves ne seront jamais utilisées.
Entre 1956 et 2002, 75.000 tonnes d’uranium ont été produites en France, avec un maximum de 3.400 tonnes en 1989. En 1985 les réserves annoncées (au coût maximum) étaient de 112.000 tonnes. Seize ans plus tard, 25.000 tonnes ont été produites et les réserves étaient de 11.700 tonnes, avec une disparition de 75.000 tonnes dans la nature. Curieux et instructif sur la fiabilité des réserves annoncées par les différents pays.
Une pénurie d’uranium en 2015
La consommation mondiale d’uranium est de 67.000 tonnes par an, la production est de 42.000 tonnes. La différence de 25.000 tonne provient des stocks civils et militaires qui seront épuisés en 2015.
Dans les années 1980, la production d’uranium a été très supérieure aux besoins civils des centrales électrique. Une grande partie a été utilisée pour des besoins militaires et pour des réserves stratégiques...
Depuis 1989, la consommation d’uranium est supérieure à la production. Tandis que la consommation continuait d’augmenter, la production a diminué avant de commencer à augmenter vers l’an 2000. Des stocks d’uranium civil et militaire (estimés à 200.000 tonnes en 2006) permettent de compléter la production pour satisfaire aux besoins des réacteurs nucléaires. Cependant , ces stocks seront épuisés en 2015.
D’un autre côté la production (42.000 tonnes) n’augmente pas assez pour atteindre le niveau de la consommation (67.000 tonnes). L’utilisation de combustible MOX (mélange d’uranium et de plutonium) dans certains réacteurs a une faible influence.
De nombreux gisements importants sont connus, parfois depuis vingt ans, mais la mise en exploitation de nouvelles mines prend beaucoup de retard. Par exemple, la mine de Cigar Lake au Canada, qui devait produire sept millions de tonnes d’uranium chaque année (10% de la production mondiale) n’a pu être mise en exploitation en 2007 à la suite d’inondations et de difficiles problèmes techniques. Dans le meilleur des cas, elle produira seulement en 2010 si les problèmes liés à un terrain gorgé d’eau ne remettent pas en cause les possibilités d’exploitation et après avoir doublé les investissements.
Autre difficulté, la mine de Ranger en Australie (10,2% de la production mondiale) a été inondée en mars 2007 et la production sera réduite de moitié pendant deux ans.
La prospection, chaque année plus intense depuis 2003, ne donne guère de résultats. La mise en exploitation d’une mine d’uranium prend de nombreuses années en études et préparatifs, souvent plus de dix ans. La capacité de production des nouvelles mines sera insuffisante pour augmenter la production de 25.000 tonnes d’ici 2015, sans compter la perte due aux mines en fin de vie et devant fermer au cours des prochaines années.
L’augmentation rapide du prix de l’uranium, dont le prix a été multiplié par dix en quatre ans et continue d’augmenter montre bien l’existence d’un sérieux problème d’adaptation des ressources minières aux besoins des centrales électriques nucléaires. Entre janvier 2003 et avril 2007, le prix du kilogramme d’oxyde d’uranium (U3O8 yellow cake) est passé de 22 dollars à 249 dollars.
Ce niveau de prix aura une incidence importante sur le coût de l’électricité nucléaire avec le renouvellement des contrats en cours. Si le prix de l’uranium comptait pour environ 5% du coût de l’électricité nucléaire avec de l’oxyde d’uranium à 20 ou 22 $/kg, il comptera pour plus de 35% avec les prochains contrats.
La pénurie et les coûts de l’uranium seront encore plus importants si de nouveaux réacteurs viennent s’ajouter aux 440 réacteurs actuels. Malgré l’arrêt de nombreux réacteurs au cours des dix prochaines années, ceux en construction ou en projet devraient augmenter la capacité totale installée et donc les besoins de combustible nucléaire.
Mais la pénurie d’uranium peut conduire à un arrêt plus rapide des anciens réacteurs et à une suspension des projets en cours.
D’autant plus que les coûts de production de l’électricité par les énergies renouvelables deviennent de plus en plus compétitifs et seront inférieurs aux coûts du nucléaire dès 2040 en plusieurs endroits d’Europe.
Une production maximale d’uranium vers 2025
Une étude fondée sur les documents de l’Agence Internationale de l’Energie (AIE ou IEA International Energy Agency) montre les limites de la production d’uranium pour le siècle en cours. La production d’uranium va passer par un maximum :
en 2015 avec 55.000 tonnes/an pour les réserves prouvées, dont la possibilité d’extraction est à peu près sûre,
en 2025 avec 68.000 tonnes/an pour les réserves probables, qu’il sera peut-être possible d’extraire,
en 2035 avec 82.000 tonnes/an pour les réserves possibles, très hypothétiques (5 à 10% de probabilité). Dans chaque cas, la production serait diminuée de moitié environ 20 ans après la date du maximum...
Un gisement n’est jamais exploité en totalité, par manque de rentabilité économique, même à un prix élevé de l’uranium, ou du fait d’un risque financier trop élevé compte tenu des difficultés rencontrées. Cependant, la principale limitation provient de la nature du gisement et des obstacles techniques à son exploitation, quel qu’en soit le coût.
Le manque d’uranium limitera ainsi l’utilisation d’une partie des centrales nucléaires entre 2015 et 2025. Puis la production d’uranium diminuera et avec elle la production d’électricité nucléaire.
Les nouvelles technologies nucléaires arriveront trop tard et ne sont pas souhaitables.
Avec une baisse constante de leur coût, les énergies renouvelables (éolien, photovoltaïque ...) progressent rapidement, de 30 à 60% chaque année selon les pays (moyenne sur dix ans) et sont la seule solution réaliste avec les économies d’énergie. Les moyens de stockage en grande quantité de l’électricité se développent aussi.
...
http://bellaciao.org/fr/article.php3?id ... =53514[url]
PDF de 40 pages en anglais:
http://www.lbst.de/publications/studies ... EC2006.pdf [/url]
Recyclage ou NO FUTUR!
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- Condensat
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- Inscription : 26 juin 2005, 19:10
A propos, le pourcentage d'électricité produit en France par le nucléaire est en très forte baisse ces derniers mois par rapport à toutes les années précédentes depuis 5 ans. La production brutte nucléaire a ainsi baissé de 11,6% en avril par rapport à l'année 2006, de 6% en mai et juin, de 3 % en juillet. La consommation est sur cette période restée relativement stable par rapport à 2006.
J'ai bien comparé tous les autres chiffres (hydraulique, exports, etc.) mais je n'arrive pas à expliquer cette baisse. Est ce que quelqu'un aurai des infos la dessus? Y a t il en ce moment un nombre très grand de centrales en maintenance, ou existe il d'autres raisons à cette baisse?
J'ai bien comparé tous les autres chiffres (hydraulique, exports, etc.) mais je n'arrive pas à expliquer cette baisse. Est ce que quelqu'un aurai des infos la dessus? Y a t il en ce moment un nombre très grand de centrales en maintenance, ou existe il d'autres raisons à cette baisse?
- DominiqueBoscher
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- Inscription : 02 déc. 2006, 20:22
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Le hasard des contacts sur internet m'a mis en relation avec un professionnel du CEA, je lui ai soumis hier, l'article ci-dessus à la reflexion, voici ce qu'il m'a répondu quelques instant après :
Sans vouloir commenter tout l’article, je pense qu’il repose sur un fond de vérité. L’uranium est une ressource finie, sa demande est exponentielle, il est logique que les stocks s’épuisent.
Mon point de vue de professionnel est que la partie fissile utilisée dans les réacteurs représente 0,7% du minerai. On comprend que les stocks s’épuisent vite. Or il existe, sans entrer dans les détails, une filière de réacteurs, dite « à neutrons rapides » (Phénix, Super Phénix) qui convertit la partie non fissile du minerai (appelée dans ce cas « fertile », 99,3 % du minerai) en combustible fissile (le fameux plutonium 239). Cette filière a été abandonnée en France car avec l’uranium abondant et la possibilité de brûler le MOX (mélange oxyde uranium – plutonium) dans les réacteurs à eau pressurisée actuels (REP), elle n’est pas rentable. Mais dans le monde cette filière connaît un essor considérable (Brésil, Inde, Japon…ce n’est pas innocent) et avec l’Uranium plus cher et le vieillissement et la fermeture (espérons-le !) des REP, des réacteurs à neutrons rapides (RNR, aussi appelés sur-régénérateurs, car ils produisent plus de combustibles qu’ils n’en consomment) devraient revoir le jour en France. Dans ce cas de figure la pénurie annoncée serait reculée de quelques siècles, au bas mot ! La situation serait donc surtout tendue entre 2015 et 2040, date d’arrivée supposée de la 4ième génération de réacteurs en France. Mais avec la hausse du cours de l’uranium, des gisements inexploités car non rentables le deviendront…et le seront (exploités). Donc on ne pourra pas parler de pénurie, mais c’est sûr que le consommateur verra sa facture augmenter (un peu comme le pétrole…sauf que le plan B tarde à venir…)
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il y a un fil dédié sur les générateurs de génération 4
http://forums.oleocene.org/viewtopic.php?t=4237
http://forums.oleocene.org/viewtopic.php?t=4237
L'Homo sapiens se conjugue à la première personne du présent irresponsable...
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- Condensat
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Le point de vue officiel de la DGEMP sur cette question (DGEMP, La sécurité d'approvisionnement, 17 octobre 2007):
La disponibilité des ressources en
uranium.
La demande mondiale d’uranium, 70000
tonnes/an, est actuellement satisfaite, à la fois
par la production d’uranium (45000 tonnes/
an) et par d’autres types d’approvisionnements,
dits secondaires tels que les stocks
constitués par les opérateurs, les matières
recyclées, le réenrichissement de l’uranium
appauvri et les matières militaires reconverties.
Toutefois, l’épuisement progressif de
certaines sources secondaires, l’augmentation
de la puissance d’un nombre croissant
de réacteurs, ainsi que les perspectives de
relance du nucléaire dans le monde, ont eu
pour conséquence d’accroître les tensions
sur le marché de l’uranium. En parallèle,
l’offre n’a pu répondre à cette croissance du
fait que les activités minières se développent
sur des cycles longs. Ceci a eu pour
conséquence la multiplication par 12 du
cours « spot » de l’uranium en 6 ans, qui est
passé de 10 $ la livre en 2001, à 125 $ en
2007.
Les réserves mondiales conventionnelles
d’uranium, évaluées à 4,7 millions de tonnes,
suffisent à couvrir 67 années de production
avec la demande actuelle, sans prendre en
compte les réserves non conventionnelles
qui permettent de tripler le potentiel de
production. Les tensions sur le marché
de l’uranium ne sont donc pas le signe
de l’épuisement des réserves d’uranium,
mais le signe de leur sousexploitation.
Dans ce contexte, le groupe Areva a lancé
il y a deux ans un plan ambitieux, afin d’intensifier
la prospection et le développement de
nouveaux sites miniers. L’objectif est de
doubler la production d’uranium à l’horizon
2010. Le groupe a donc prévu d’engager des
investissements importants, principalement
ciblés sur les pays de production (Niger,
Canada) et envisage de se développer dans
ce secteur par des acquisitions, en fonction
des opportunités qui pourront se présenter.
Dans cette perspective, le groupe a racheté la
société Uramin fin juillet 2007, ce qui devrait
lui permettre d’atteindre les objectifs qu’il
s’est fixé en matière de production à
l’horizon 2010.