Résumé de la journée de ce mardi :
L'aggravation de la crise nucléaire
Après le séisme et le tsunami, quatre centrales ont connu des problèmes majeurs : Tokaï, Onagawa et Fukushima 1 et 2. Si la situation s'est peu à peu stabilisée dans trois d'entre elle, elle continue de s'aggraver, ce mardi, à Fukushima 1. Au total, quatre bâtiments de réacteur ont connu des explosions, dont deux mardi 15 mars 2011, dans les bâtiments des réacteurs n°2 et n°4. L'Autorité de Sûreté Nucléaire française a classé la situation comme "accident grave de niveau 6", sur une échelle de 7.
Le refroidissement des réacteurs ou du combustible usagé pose toujours problème. Dans les réacteurs 1, 2 et 3, le coeur a partiellement fondu, entrainant le relâchement de radioactivité. Les ingénieurs de Tepco tentent de refroidir ces réacteurs à l'eau de mer, sans succès. De plus, le réacteur n°2 a été frappé par une explosion à l'hydrogène, endommageant son enceinte de confinement. Des particules radioactives sont ainsi relâchées dans l'air, de façon incontrôlée.
Mardi, un autre réacteur a lui aussi connu des défaillances : le n°4. Si le réacteur, à l'arrêt au moment du séisme, ne pose pas de problème, la piscine de stockage du combustible usagé concentre les inquiétudes. Endommagée par le séisme, cette piscine n'est plus refroidie correctement et n'est pas confinée. Un incendie puis une explosion ont éventré le bâtiment, laissant à l'air libre le combustible radioactif. Tepco, l'opérateur de Fukushima 1, va injecter de l'eau dans ce réacteur n°4 par hélicoptère. Cela semble indiquer que la radioactivité est très forte autour du bâtiment.
En raison de la dégradation de la situation, des hausses de niveau de radioactivité ont été observés jusqu'à Tokyo, 250 km plus au Sud et les habitants sont évacués dans un rayon de 20km. Selon les autorités, l'exposition des habitants de la capitale japonaise serait sans conséquence sur la santé. De plus, les vents ont changé de direction mardi soir, heure du Japon, balayant les particules vers l'Océan Pacifique. Pour autant, des nivaux élevés restent détectés, notamment aux abords de la centrale. Des doses 400 milliSieverts par heure, 40% de la dose maximale annuelle, ont été observés, très localement, près de la centrale nucléaire, qui a été partiellement évacuée. C'est un niveau élevé.
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