WizardOfLinn a écrit :
Bonjour
Je ne comprends pas trop le raisonnement, le charbon peut bien finir par être disqualifié pour la production électrique, car devenu trop cher, et toujours utilisé pour fabriquer de l'acier.
Et si le charbon disparait progressivement des usages énergétiques, sa disponibilité pour d'autres usages est prolongée, non ?
bien sûr, mais comme le coût du nucléaire est principalement dû aux infrastructures, dont le coût de construction est lié aux fossiles, il augmentera tout autant, avec les mêmes conséquences : plus cher, donc moins abordable, donc demande - et production - en recession.
Il faut bien comprendre que le problème de l'énergie ne se pose pas comme celui d'une ressource éventuellement remplaçable par autre chose comme le sucre de canne peut etre remplacé par la betterave ou l'hévéa par des polymères. L'énergie bon marché est l'origine principale de la richesse, et inversement le renchérissement ne peut que conduire à terme à l'appauvrissement général de la société. Les économistes libéraux ont raison de souligner qu'il n'y a pas de "manque " d'énergie en absolu , mais uniquement une augmentation de son coût marginal. Mais ils ont complétement tort de penser que cette augmentation n'aura aucune conséquence, et surtout en se basant sur la faible proportion du PIB consacré à l'énergie ! parce qu'en réalité, c'est justement le problème : la faible fraction est UNIQUEMENT due à son faible coût, qui entraine une grande "surmultiplication" de la valeur produite avec une unité d'énergie. Or une énergie plus chère signifie une diminution de cette valeur, et donc un appauvrissement général (et l'augmentation tendancielle de la part du PIB consacré à l'énergie ).
Ce que je dis c'est que le nucléaire sera comme toutes les activités industrielles, il déclinera au fur et à mesure du déclin des fossiles, par manque de demande, suite au manque de richesse (y a qu'à regarder la situation actuelle pour comprendre...). Et quand il n'y aura plus DU TOUT de fossile extractible à coût réduit, bien avant 1000 ans, il n'y aura plus non plus DU TOUT de nucléaire. Je doute que la part du nucléaire dans le total connaisse un grand changement dans le futur.
Pour la comparaison nucléaire/pétrole, ça dépend effectivement de si on compte les TWh électriques ou thermiques - en fait ça dépend si on compte dans la consommation d'énergie les 2/3 de puissance rejetées joyeusement comme calories basse température dans l'atmosphère et les fleuves

. Suivant qu'on les compte ou non (ça ne change que pour la part électrique) , la % de nuke est effectivement sensiblement différente .
Mais comme je compare le nuke coréen/ nuke français, par rapport au pétrole coréen/ pétrole français, en trouvant en gros la même valeur, ça ne dépend pas de la convention choisie pour comparer nuke/pétrole : si on adopte la même dans les deux pays, on trouvera aussi le même résultat.
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".