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Passe d'armes entre Areva et EDF sur l'alimentation des centrales en uranium
PARIS (AFP) - 18.01.2010 11:46
Les deux groupes s'opposent sur les modalités de recyclage des déchets nucléaires d'EDF issus des 58 réacteurs que le groupe exploite en France.
AFP/CEA/Archives - Céline Jandaureck
EDF a accusé lundi Areva, son principal fournisseur d'uranium, d'avoir suspendu les livraisons de combustible nucléaire destinées à ses centrales, en raison d'un différend sur un contrat en cours de négociation, une information immédiatement démentie par le groupe nucléaire.
Les deux groupes publics, qui entretiennent des relations tumultueuses de longue date, s'opposent depuis plusieurs mois sur les modalités de recyclage des déchets nucléaires issus des 58 réacteurs qu'EDF exploite en France.
En raison de ce différend, Areva "a interrompu la semaine dernière l'évacuation des combustibles usés ainsi que les opérations d'approvisionnement" en uranium des centrales d'EDF, a affirmé un porte-parole de l'électricien à l'AFP.
Le groupe nucléaire a au contraire assuré qu'il continuait à alimenter les centrales nucléaires d'EDF. Seul le traitement du combustible est arrêté faute de contrat, a précisé une porte-parole d'Areva.
"Les transports (de combustibles, NDLR) ne fonctionnent plus en ce moment", avait déclaré la présidente d'Areva, Anne Lauvergeon, en début de matinée sur RMC, affirmant qu'elle attendait que "l'arbitrage de l'Etat s'applique".
Selon le quotidien La Tribune, le différend porte notamment sur le prix auquel Areva traite les déchets nucléaires d'EDF sur son site de La Hague (Manche). Le contrat est de l'ordre de 800 millions d'euros par an, de source proche du dossier.
"Nous sommes en discussion effectivement depuis un certain temps", a déclaré au micro de RMC la présidente du directoire d'Areva.
"Franchement, nous attendons le nouveau contrat et ça fait un peu trop de temps qu'on discute. Il y a eu un arbitrage de l'Etat, et on attend que l'arbitrage de l'Etat s'applique" a-t-elle assuré.
Selon EDF, les négociations durent "depuis plus d'un an" et portent sur "la période 2008-2012".
"EDF et Areva avaient signé un accord transitoire couvrant l'année 2009 pour sécuriser les opérations industrielles", a précisé un porte-parole de l'électricien public.
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Le sujet est d'autant plus sensible que les deux groupes, qui se disputent le leadership de la filière nucléaire française, sont très interdépendants.
EDF est ainsi le premier client de l'usine de La Hague, dont il représente 80% de l'activité. Areva, de son côté, fournit 68% des besoins d'EDF en amont du cycle nucléaire, notamment l'uranium à destination des centrales du groupe.
Depuis quelques années, EDF cherche à diversifier ses approvisionnements en combustible nucléaire auprès d'industriels étrangers, ce qui ne va pas sans susciter des tensions.
En décembre, Areva a ainsi prévenu que 500 emplois étaient menacés dans son usine d'enrichissement d'uranium du Tricastin (entre Drôme et Vaucluse), faute d'un contrat de fourniture avec EDF.
"EDF a une espèce de rêve universel d'être le nucléaire à l'international en oubliant un tout petit peu que ça commence à domicile, dans le stade de France", a critiqué Mme Lauvergeon sur RMC BFM TV.
"C'est lamentable", a réagi lundi Ladislas Poniatowski, président (UMP) du groupe énergie au Sénat.
"Nous avons une industrie du nucléaire relativement exemplaire en France. Ils sont en train de se suicider avec ce comportement", a-t-il dénoncé.
"On va perdre d'autres contrats s'ils continuent à avoir ce comportement ridicule", a-t-il ajouté, en référence à l'appel d'offres d'Abou Dhabi.
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Pas étonnant, avec des relations d'une telle intensité...Depuis quelques années, EDF cherche à diversifier ses approvisionnements en combustible nucléaire auprès d'industriels étrangers, ce qui ne va pas sans susciter des tensions.
http://www.boursorama.com/infos/actuali ... 69f90b350bAreva a signé avec Alstom et Schneider l'accord pour la vente de T&D :
Le groupe nucléaire français Areva a annoncé mercredi la signature de l'accord pour la cession de ses activités de transmission et de distribution (T&D) à Alstom et Schneider Electric.
Conformément à ce qui avait été indiqué fin novembre, le montant de la transaction atteint 4,090 milliards d'euros. Areva, détenu à 93% par l'Etat français, avait alors annoncé qu'il entrait en négociations exclusives avec les deux industriels français pour leur céder T&D.
La clôture de la transaction devrait intervenir au printemps 2010, après avoir reçu l'accord des autorités de la concurrence concernées et l'avis favorable de la Commission des participations et des transferts (CPT), chargée de veiller aux intérêts de l'Etat dans la gestion de ses participations, selon un communiqué séparé d'Alstom et de Schneider Electric.
Les repreneurs se sont engagés à maintenir tous les sites européens pendant trois ans et à proposer notamment aux salariés en Europe un emploi équivalent dans le même bassin d'emploi, aucun plan de départs collectifs n'étant prévu, rappelle Areva dans le communiqué.
Cette annonce avait provoqué quelques remous, à la fois du côté des syndicats inquiets des risques de suppressions d'emplois et des concurrents déçus, dont le japonais Toshiba qui avait déposé une offre plus élevée financièrement.
http://www.lexpansion.com/economie/actu ... 25052.htmlProglio et Lauvergeon ont 15 jours pour régler leur différend
L'Expansion.com - 20/01/2010
EDF et Areva devront préciser "d'ici deux semaines" les principes de leur coopération sur le traitement-recyclage des déchets nucléaires, à l'origine d'un différend entre leurs
http://www.enerzine.com/2/9157+le-coree ... aren+.htmlLe coréen KEPCO entre dans la mine uranium Imouraren
(src : Areva)
Anne Lauvergeon et Sang Soo Kim, respectivement Présidente du Directoire d'Areva et Président de KEPCO (Korea Electric Power Corporation), ont signé jeudi à Paris un accord entérinant l'entrée du groupe coréen dans la mine d'Imouraren, au Niger.
Cet accord fait suite à celui déjà noué entre le groupe coréen et Areva sur l'usine d'enrichissement Georges Besse 2 et confirme la volonté de collaboration des deux groupes dans l'amont du cycle.
Aux termes de l'accord, KEPCO entre de manière indirecte à hauteur de 10 % dans la société d'exploitation Imouraren SA - détenue conjointement par Areva et l'Etat du Niger. KEPCO pourra enlever 10 % de la production de la mine sur sa durée de vie pour l'alimentation exclusive des réacteurs coréens.
Situé au nord du Niger, à 80 kilomètres au sud d'Arlit, le gisement d'Imouraren est aujourd'hui considéré comme l'un des principaux gisements d'uranium au monde.
L'exploitation de la mine démarrera en 2013 avec une capacité de production de 5 000 tonnes d'uranium par an. Elle sera conduite par la société « Imouraren SA » et s'échelonnera sur une durée de plus de 30 ans.
Areva et KEPCO ont également discuté des possibilités d'élargir leur coopération aux activités de conversion d'uranium, d'enrichissement et de recyclage des combustibles usés.
Quand un faux policier tente d'escroquer Areva
Christophe Cornevin
21/01/2010 Le FIGARO
Un million d'euros ont été interceptés in extremis à Hongkong.
Selon Areva, la tentative d'escroquerie ne portera « aucun préjudice » à l'entreprise. Crédits photo : AFP
Si cette histoire à dormir debout n'a pas coûté un centime de préjudice à Areva, elle risque d'écorner son image. Révélée par RTL, elle intervient à un moment délicat pour le géant français du nucléaire, qui traverse une zone de turbulences et dont la présidente, Anne Lauvergeon, a été reçue mercredi après-midi à Matignon par François Fillon afin de régler le conflit qui l'oppose à Henri Proglio, actuellement à couteaux tirés sur la question de l'alimentation en uranium des centrales nucléaires.
Pour le moins rocambolesque, elle met en scène un fantaisiste inspecteur répondant au nom de Louis Bouvard, qui s'est improvisé officier à la très prestigieuse brigade financière de la police judiciaire de Paris. Tout droit sorti de l'imaginaire de Simenon, ce fonctionnaire d'un genre particulier appelle sur le ton de la confidence la Société technique énergie atomique, filiale d'Areva, pour l'avertir qu'un employé indélicat est en train de la flouer. «Selon un stratagème bien construit, l'escroc téléphone le 14 janvier dernier à l'un des principaux responsables de la société pour l'informer qu'une taupe agit au sein de son service», précise une des sources proches de l'enquête.
Selon le policier fantoche, l'arnaque porte sur une colossale somme d'argent. Pour démasquer l'escroc, dit-il, il faut le prendre à son propre piège. À plus de vingt reprises, il harcèle le patron de la filiale d'Areva en soutenant des inepties : il faut adresser 1 million d'euros sur un compte pour appâter le traître. Convaincu, le patron finit par donner l'ordre de transférer depuis une agence de la BNP à Paris une somme de 982 000 euros à un numéro bancaire situé à la succursale HSBC à Hong¬kong.
Soucieux d'endormir la méfiance de son interlocuteur, l'escroc envoie une télécopie à sa proie, avec un en-tête fantaisiste du ministère de la Justice. «Le service de sécurité d'Areva a parfaitement réagi», précise-t-on au 36, quai des Orfèvres. Saisi dès les premières heures de l'enquête, le premier district de la police judiciaire a transmis le dossier à la brigade de répression de la délinquance aux faux moyens de paiements (BFMP). L'argent a été bloqué in extremis avant même que le ou les escrocs aient pu faire main basse sur le butin. Le parquet de Paris n'était pas mercredi en mesure de fournir de plus amples informations. «Le bagout téléphonique de certains pour embobiner les meilleurs experts est sans limite», prévient un officier spécialisé de la PJ parisienne.
Pas de sanction interne
Interrogé par Le Figaro, Areva estimait mercredi être confronté à une «tentative d'escroquerie visant une de ses petites filiales» et n'y voyait «aucun préjudice». Une commission rogatoire internationale pourrait être lancée pour identifier le responsable de cette magouille, sachant que les enquêteurs chinois pourraient être en mesure de fournir des renseignements sur la base d'une ouverture d'information judiciaire. Aucune sanction n'était évoquée en interne au sein d'Areva. Il est vrai que ce genre d'arnaque, non aboutie, ne touche pas pour la première fois un fleuron de l'industrie. Récemment, une responsable parisienne de La Poste avait été abusée par téléphone par un faux agent secret. À bout de nerfs, elle avait été invitée à retirer près de 1 million d'euros de ses caisses avant de les remettre à un inconnu dans les toilettes d'une brasserie de la Nation, à Paris.
Areva : gros contrat en Jordanie
22 février 2010 Boursier.com
Areva a annoncé au cours du week-end avoir signé un accord minier portant sur l'exploitation des ressources en uranium de la région de Central Jordan en Jordanie. Cette annonce fait suite à l'accord signé entre Areva et la Jordan Atomic Energy Commission (JAEC) en octobre 2008 pour l'exploration conjointe de la zone. Selon le quotidien "La Tribune", le montant du contrat serait évalué à environ 600 Millions d'Euros.
Aux termes de la convention minière, Areva se voit octroyer les droits d'exploitation du gisement pour une durée de 25 ans. Le groupe poursuivra ses activités d'exploration démarrées il y a un an et réalisera, préalablement au lancement de la production, une étude de faisabilité couvrant les aspects environnementaux, économiques et techniques de la future mine. Une partie de l'uranium servirait au programme électronucléaire de la Jordanie.
Cet accord ouvre la voie à un partenariat long terme entre Areva et la JAEC en vue du développement du programme nucléaire de la Jordanie, précise le groupe français dans un communiqué.
http://www.boursorama.com/infos/actuali ... 0cea5470efAreva reporte l'exploitation du gisement d'Imouraren au Niger :
NIAMEY (Reuters) - Areva annonce que la production d'uranium sur le gisement nigérien d'Imouraren ne débutera qu'en 2013 ou 2014, soit un à deux ans plus tard que prévu initialement en raison des conséquences de la crise financière.
Le groupe français continue de tabler sur une production de 5.000 tonnes par an pour ce site, a précisé le groupe français.
Areva exploite actuellement deux gisements d'uranium au Niger, ceux de Somair et Cominak dans le nord du pays, qui devraient produire cette année 4.030 tonnes au total, contre 3.242 l'an dernier.
Concernant Imouraren, "nous ne serons pas en mesure de démarrer la production en 2012. Les premières tonnes d'uranium sont prévues en 2013-2014", a déclaré vendredi Moussa Souley, un porte-parole d'Areva à Niamey, dans un courrier électronique en réponse à des questions de Reuters.
"Avec la crise financière, les marchés ont évolué et nous avons dû réévaluer le coût global du projet", a-t-il expliqué pour justifier le report du démarrage de l'exploitation. "Le montant de l'investissement n'a pas changé."
"Le niveau de production prévu de la mine est de 5.000 tonnes d'uranium par an", a-t-il précisé.
Estimé à 1,2 milliard d'euros, le gisement d'Imouraren devrait devenir le plus gros gisement d'uranium d'Afrique.
Il s'est refusé à tout commentaire sur la situation politique au Niger, après le renversement du président Mamadou Tandja lors d'un coup d'Etat militaire la semaine dernière.
La junte qui a pris le pouvoir à Niamey a assuré que les investisseurs étrangers avaient été rassurés. Elle a promis d'organiser des élections, mais sans fixer de date.
Le coup d'Etat au Niger n'affecte pas les activités d'Areva dans ce pays (Lauvergeon) :
Le coup d'Etat intervenu au Niger en février n'affectera pas les activités minières d'Areva dans ce pays, a affirmé jeudi la présidente du groupe nucléaire français, Anne Lauvergeon.
AFP
surtout pas à cause du coup d'état militaire qui met en question les conditions d'approvisionnement en uranium de... la France 