Filiére nucléaire Francaise

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Re: Filiére nucléaire Francaise

Message par energy_isere » 12 févr. 2012, 12:11

La durée de vie des centrales françaises prolongée :

PARIS (Reuters) - Nicolas Sarkozy a décidé de prolonger la durée de vie des centrales nucléaires françaises au-delà de 40 ans pour permettre à l'économie de disposer d'une énergie bon marché, a déclaré dimanche le ministre de l'Industrie Eric Besson.

L'extension de la durée de vie des réacteurs est considérée comme l'option la moins chère dans le rapport sur les scénarios énergétiques à l'horizon 2050 commandé par Eric Besson et dont la version définitive doit être présentée lundi.

"La conclusion que j'en tire, c'est que ce serait un gâchis d'arrêter nos réacteurs à 40 ans", a déclaré le ministre lors d'une émission Le Grand Rendez-vous Europe 1/i>TELE/Le Parisien.

Tous les autres scénarios entraîneraient une augmentation des prix, a-t-il ajouté en jugeant irresponsable le projet du candidat socialiste François Hollande de réduire de 75 à 50% la part du nucléaire dans la production d'électricité.

Nicolas Sarkozy, qui a réuni mercredi dernier le comité de politique nucléaire, a déjà pris sa décision, a-t-il dit.

"Le président a décidé de demander à tous les opérateurs de se mettre en situation de pouvoir prolonger la durée de vie de nos réacteurs au-delà de 40 ans", a expliqué Eric Besson, expliquant qu'aux Etats-Unis elle est de 60 ans.

Cela se fera en poursuivant le développement des réacteurs de troisième génération EPR (1.600 mégawatts), des Atmea de moyenne puissance (1.000 mégawatts) produits avec la Chine et la Russie ainsi que de plus petites unités (300 mégawatts).

Pour lui, le nucléaire reste deux fois moins cher que l'énergie éolienne et cinq fois moins que le solaire.

La version provisoire du rapport qui sera remis lundi à Eric Besson affirme que "l'option de la prolongation s'avère de loin la moins coûteuse en termes d'investissements jusqu'à 2035-2040, quel que soit le scénario alternatif où il y aurait remplacement de réacteurs par un quelconque autre moyen de production".

AVANTAGE COMPÉTITIF
EDF estime que la prolongation de la durée de fonctionnement de ses centrales coûterait de 680 à 860 millions d'euros par réacteur alors que la construction d'un réacteur de nouvelle génération d'Areva coûterait par comparaison environ cinq milliards d'euros par réacteur.

L'estimation d'EDF tient compte des mesures demandées par l'Autorité de sûreté nucléaire depuis la catastrophe de Fukushima au Japon. Des mesures dont l'électricien français a estimé début janvier qu'elles généreraient un surcoût de dix milliards d'euros.

Quatre scénarios sont envisagés dans le rapport : la prolongation du parc nucléaire, l'accélération du passage à la troisième voire quatrième génération nucléaire, la réduction progressive du nucléaire, et la sortie totale du nucléaire.

Dans sa version provisoire, le rapport souligne que, si la proportion du nucléaire dans la production d'électricité passait de 75 à 50% en France, la hausse des prix de l'électricité se traduirait en 2030 par une baisse de 0,6% du PIB et de 0,9% si elle passait à 20%.

L'UMP souhaite le maintien à 75% de la part du nucléaire dans la production d'électricité française.

Nicolas Sarkozy s'est engagé jeudi à garder en activité la centrale de Fessenheim, la plus vieille du parc français, que le candidat socialiste a promis de fermer s'il est élu en mai.

"Je trouve totalement irresponsable (...) de priver des centaines d'ouvriers de leur emplois simplement pour aller glaner sur le tapis vert quelques voix", a dit Nicolas Sarkozy lors d'un discours prononcé devant les employés de la centrale.

Le chef de l'Etat a insisté une nouvelle fois sur l'avantage compétitif que représentait le nucléaire pour l'économie française par rapport à l'Allemagne, qui paie selon lui son électricité deux fois plus cher pour les particuliers, 50% de plus pour les entreprises.
http://www.boursorama.com/actualites/la ... e54b9b1506

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Re: Filiére nucléaire Francaise

Message par energy_isere » 12 févr. 2012, 12:11

La durée de vie des centrales françaises prolongée :

PARIS (Reuters) - Nicolas Sarkozy a décidé de prolonger la durée de vie des centrales nucléaires françaises au-delà de 40 ans pour permettre à l'économie de disposer d'une énergie bon marché, a déclaré dimanche le ministre de l'Industrie Eric Besson.

L'extension de la durée de vie des réacteurs est considérée comme l'option la moins chère dans le rapport sur les scénarios énergétiques à l'horizon 2050 commandé par Eric Besson et dont la version définitive doit être présentée lundi.

"La conclusion que j'en tire, c'est que ce serait un gâchis d'arrêter nos réacteurs à 40 ans", a déclaré le ministre lors d'une émission Le Grand Rendez-vous Europe 1/i-TELE/Le Parisien.

Tous les autres scénarios entraîneraient une augmentation des prix, a-t-il ajouté en jugeant irresponsable le projet du candidat socialiste François Hollande de réduire de 75 à 50% la part du nucléaire dans la production d'électricité.

Nicolas Sarkozy, qui a réuni mercredi dernier le comité de politique nucléaire, a déjà pris sa décision, a-t-il dit.

"Le président a décidé de demander à tous les opérateurs de se mettre en situation de pouvoir prolonger la durée de vie de nos réacteurs au-delà de 40 ans", a expliqué Eric Besson, expliquant qu'aux Etats-Unis elle est de 60 ans.

Cela se fera en poursuivant le développement des réacteurs de troisième génération EPR (1.600 mégawatts), des Atmea de moyenne puissance (1.000 mégawatts) produits avec la Chine et la Russie ainsi que de plus petites unités (300 mégawatts).

Pour lui, le nucléaire reste deux fois moins cher que l'énergie éolienne et cinq fois moins que le solaire.

La version provisoire du rapport qui sera remis lundi à Eric Besson affirme que "l'option de la prolongation s'avère de loin la moins coûteuse en termes d'investissements jusqu'à 2035-2040, quel que soit le scénario alternatif où il y aurait remplacement de réacteurs par un quelconque autre moyen de production".

AVANTAGE COMPÉTITIF
EDF estime que la prolongation de la durée de fonctionnement de ses centrales coûterait de 680 à 860 millions d'euros par réacteur alors que la construction d'un réacteur de nouvelle génération d'Areva coûterait par comparaison environ cinq milliards d'euros par réacteur.

L'estimation d'EDF tient compte des mesures demandées par l'Autorité de sûreté nucléaire depuis la catastrophe de Fukushima au Japon. Des mesures dont l'électricien français a estimé début janvier qu'elles généreraient un surcoût de dix milliards d'euros.

Quatre scénarios sont envisagés dans le rapport : la prolongation du parc nucléaire, l'accélération du passage à la troisième voire quatrième génération nucléaire, la réduction progressive du nucléaire, et la sortie totale du nucléaire.

Dans sa version provisoire, le rapport souligne que, si la proportion du nucléaire dans la production d'électricité passait de 75 à 50% en France, la hausse des prix de l'électricité se traduirait en 2030 par une baisse de 0,6% du PIB et de 0,9% si elle passait à 20%.

L'UMP souhaite le maintien à 75% de la part du nucléaire dans la production d'électricité française.

Nicolas Sarkozy s'est engagé jeudi à garder en activité la centrale de Fessenheim, la plus vieille du parc français, que le candidat socialiste a promis de fermer s'il est élu en mai.

"Je trouve totalement irresponsable (...) de priver des centaines d'ouvriers de leur emplois simplement pour aller glaner sur le tapis vert quelques voix", a dit Nicolas Sarkozy lors d'un discours prononcé devant les employés de la centrale.

Le chef de l'Etat a insisté une nouvelle fois sur l'avantage compétitif que représentait le nucléaire pour l'économie française par rapport à l'Allemagne, qui paie selon lui son électricité deux fois plus cher pour les particuliers, 50% de plus pour les entreprises.
http://www.boursorama.com/actualites/la ... e54b9b1506

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Message par energy_isere » 12 févr. 2012, 14:14

Bon, on attend la réaction du candidat F.Hollande et du parti socialise à l' annonce de N Sarkozy et Besson.

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Message par energy_isere » 12 févr. 2012, 20:02

Probléme sur l' alternateur de Cattenom II
Cattenom : le réacteur 2 à l’arrêt forcé

11 Fev 2012

La détonation a eu de quoi surprendre en salle des machines du réacteur 2, hier, un peu avant 3h du matin. L’unité de production n°2 s’est arrêtée automatiquement à la suite d’ une panne technique sur l’alternateur, dans la partie non nucléaire de l’installation.
En fait, une tuyauterie d’alimentation en eau, située sous l’alternateur, s’est déboîtée. L’eau a pu endommager une partie électrique de l’alternateur, ce mastodonte qui permet de transformer l’énergie mécanique de la turbine en électricité.
Hier, la turbine était en cours d’arrêt. Il faudra encore quatre à cinq jours pour ramener sa température en dessous de 60°, arrêter la ligne d’arbres et commencer à procéder aux contrôles. Une pièce spécifique devra peut-être être changée. Pour l’heure, personne ne connaît les raisons de ce déboîtement inquiétant.
La tranche 2 devra rester à l’arrêt au moins 8 à 10 jours. A une semaine de la visite partielle de la tranche 1 et en cette période de grand froid… Voilà un scénario dont aurait certainement voulu se passer Cattenom.
Des arrêts inopinés se produisent régulièrement au sein du parc nucléaire français, qui comprend au total 58 réacteurs.
La consommation d’électricité en France a battu des records mardi et mercredi en raison de la vague de froid qui frappe le pays. Elle était toutefois en recul, hier, par rapport à la veille. RTE, filiale d’EDF qui gère le réseau haute tension national, ne prévoit pas qu’elle atteigne de nouveaux sommets les jours qui arrivent.
http://www.republicain-lorrain.fr/actua ... rret-force

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Re: Filiére nucléaire Francaise

Message par energy_isere » 12 févr. 2012, 20:13

Un réacteur de Tricastin mis aussi à l' arrêt temporaire pour une intervention sur une vanne.
.....Par ailleurs, le réacteur numéro 2 de la centrale du Tricastin (Drôme), d'une puissance de 900 mégawatts, a connu un arrêt volontaire, jeudi après-midi, pour subir une intervention suite à la découverte d'un dysfonctionnement sur une vanne.

"C'est la procédure de sécurité classique avant toute intervention dans une unité de production. Cela a duré près d'une heure, mais il faut prendre en compte le temps d'arrêter le réacteur, puis celui de sa remise en service", a déclaré le service de communication de la centrale vendredi soir.

Le réacteur devait à nouveau être couplé au réseau dans la nuit de vendredi à samedi.
http://www.lepoint.fr/societe/des-arret ... 306_23.php

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Message par energy_isere » 13 févr. 2012, 11:53

Nucléaire : des experts déconseillent la fermeture prématurée de centrales

Prolonger la durée de vie des centrales nucléaires françaises est la meilleure solution pour résoudre les défis énergétiques qui se posent au pays, lequel doit se garder de fermer prématurément des réacteurs, ont préconisé des experts dans un rapport remis lundi au gouvernement.

La France doit "s'interdire toute fermeture administrative d'une centrale nucléaire" qui n'aurait pas été décidée pour des raisons de sûreté, et "la trajectoire optimale pour notre pays consiste à prolonger la durée de vie des centrales existantes aussi longtemps que l'autorité de sûreté nucléaire le permettra", ont estimé les membres de la commission "Energies 2050", dans un rapport remis au ministre chargé de l'Energie, Eric Besson.

Cette commission appelle également à préparer la construction d'"un petit nombre d'EPR" (réacteurs de 3e génération) pour compenser la fermeture graduelle des centrales les plus anciennes, ainsi qu'"à préparer l'avenir en poursuivant, au côté du développement des énergies renouvelables, le développement de la génération 4" de centrales, et ce, "tout en laissant ouverte la question de la part du nucléaire en 2050 et même en 2030".

Par ailleurs, ces experts appellent la France à "s'engager courageusement dans une politique de vérité (c'est-à-dire de hausse) des prix de l'énergie et des émissions de CO2".

Ce groupe d'experts, dirigé par le professeur Jacques Percebois et Claude Mandil, ex-directeur exécutif de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), avait été chargé cet automne par M. Besson d'étudier les scénarios d'évolution du paysage énergétique français, dans le cadre de la "programmation pluriannuelle des investissements énergétiques", autrement dit la future politique énergétique de la France, qui doit être présentée au parlement en 2013.

Avant même qu'elle ne soit portée sur les fonts baptismaux, cette commission s'était attirée l'ire des écologistes, et plusieurs ONG sollicitées par le gouvernement avaient refusé d'y participer, jugeant sa composition outrageusement pro-nucléaire, Greenpeace parlant même d'"un nouvel outil de communication en faveur de l'industrie nucléaire".
http://www.boursorama.com/actualites/nu ... 728259b3d4

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Message par energy_isere » 14 févr. 2012, 19:58

energy_isere a écrit :Bon, on attend la réaction du candidat F.Hollande et du parti socialise à l' annonce de N Sarkozy et Besson.
Un peu floue la premiére réponse du PS .....
L'équipe de Hollande nuance l'objectif de recul du nucléaire :

PARIS (Reuters) - L'objectif de François Hollande de réduire la part du nucléaire dans la production d'électricité en France passera par une mise en oeuvre pragmatique, a déclaré mardi Bernard Cazeneuve, porte-parole du candidat socialiste à l'élection présidentielle.

François Hollande s'est engagé à ne fermer que la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin) - la plus vieille de France - au cours du prochain quinquennat s'il est élu, prenant ainsi ses distances avec un accord conclu fin 2011 entre le PS et Europe Ecologie-Les Verts, qui prévoyait de fermer 24 des 58 réacteurs français d'ici à 2025.

Il a cependant fixé l'objectif de ramener la part de l'électricité nucléaire en France de 75% à 50% à l'horizon 2025, un projet que le gouvernement critique en faisant valoir que la fermeture prématurée des centrales françaises, dont il veut prolonger la durée de vie de 40 à 60 ans, aurait des effets néfastes en matière de tarifs, d'emplois ou de compétitivité des entreprises.

"Nous sommes sur un objectif qui montre une trajectoire et une volonté mais (ce) n'est pas un objectif qui doit s'inscrire dans une psychorigidité politique, dans une idéologie qui nous conduirait à ignorer tous les autres paramètres", a déclaré Bernard Cazeneuve lors d'une conférence de presse au siège de campagne de François Hollande.

"Il y a un objectif qui matérialise la volonté de changer de politique énergétique mais il n'y a pas de psychorigidité dans la manière de conduire cela, ni de volonté de détruire de la valeur", a ajouté le député-maire de Cherbourg.

"TRANSITION ÉNERGÉTIQUE"

...................
http://www.boursorama.com/actualites/l- ... 7356c972c9

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Re: Filiére nucléaire Francaise

Message par energy_isere » 21 févr. 2012, 19:29

Les priorités du CEA sur la sûreté nucléaire

Le commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) a renforcé certains de ses axes de recherches sur la sûreté nucléaire en prenant en compte les premiers retours de l'accident de Fukushima.

L'accident nucléaire qui a frappé me nord-est du Japon en mars 2011 n'a pas bouleversé les programmes de recherche du CEA. "Les événements de Fukushima n'ont pas relevé de lacune majeure dans le champ de connaissance des phénomènes dans un réacteur en situation d'accident grave", analyse Christophe Béhar, directeur de l'énergie nucléaire au CEA.

Autrement dit, les phénomènes physiques qui se sont déroulés au sein des cœurs des réacteurs accidentés, n'ont pas révélé de phénomènes surprenants ou inexplicables pour les experts du commissariat. Toutefois, alors que le retour d'expérience prendra une dizaine d'années, le CEA a décidé de renforcer sa R&D en matière de sûreté nucléaire sur quatre sujets majeurs.

Le premier est le comportement en cas de séisme. L'étude des limites physique que les bâtiments peuvent tenir n'est pas un sujet nouveau. La plateforme Tamaris sur le plateau de Saclay (Essonne) s'en est fait une spécialité.

Mais Claude Béhar appelle à aller au-delà des outils expérimentaux existants en soumettant les maquettes à des accélérations supérieures à ce qui se fait aujourd'hui. Le CEA a ainsi lancé le projet Extam qui vise à coupler des tables vibrantes pour tester des maquettes "multisupportées".

Le deuxième est le risque d'explosion hydrogène, qui lors de l'accident de Fukushima avait soufflé une partie des installations du site. L'hydrogène peut se créer par oxydation des gaines de zyrcodium* ou radiolyse de l'eau.

Par exemple, le CEA étudie l'effet des recombineurs d'hydrogène afin d'optimiser au mieux leur utilisation et leur placement dans un réacteur. Il utilise pour cela le programme Mistra sur le plateau de Saclay. Il s'agit d'une reproduction de cuve nucléaire de 100 mètres cubes (contre 70 000 m3 pour une véritable centrale).

Le troisième porte sur les interactions du corium. Il s'agit du mélange de combustible et de métal qui se forme en cas de fusion du cœur. Il est nécessaire de comprendre quelle est la composition de ce matériau et les flux thermiques qui le régissent.

Cela permettra, entre autres, d'anticiper les réactions possibles du corium avec l'eau et avec le béton de l'enceinte de confinement. Pour cela, les chercheurs du CEA à Cadarache (Bouches-du-Rhône) créent de faux coriums à base d'uranium appauvri. Ils peuvent fabriquer jusqu'à 50 kg de matière (un corium réel pèse une centaine de tonnes).

Le quatrième point concerne l'étude du relâchement et des transports des produits de fission. Comprendre leur comportement permettrait de mieux zoner les zones à risques. Ces connaissances sont bonnes dans le cas de l'oxyde d'uranium, mais le CEA souhaiterait développer ses connaissances pour le MOX, mélange d'uranium et de plutonium.
http://www.usinenouvelle.com/article/le ... re.N169207

* lire Zirconium et non Zyrcodium. :lol:

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Re: Filiére nucléaire Francaise

Message par krolik » 01 mars 2012, 22:22

Une analyse du rapport de la cour des comptes..
@+
http://portail-ie.fr/actualites-sectori ... -sfen.html
La vraie compétitivité du nucléaire, entretien avec Francis Sorin de la SFEN
Détails Publié le jeudi 1 mars 2012 00:57

A l'occasion du rapport de la cours des comptes sur la filière nucléaire française et suite au rapport "Energies 2050" publié le 13 février 2012, la compétitivité de la filière nucléaire française est en débat. C'est dans ce contexte que le portail de l'IE est allé à la rencontre de Monsieur Francis Sorin, directeur du pôle information de la Société Française d'Energie Nucléaire. (http://www.sfen.org)


Entretien avec Francis Sorin


La compétitivité de la filière nucléaire française en débat



Quel est votre avis sur le rapport de la Cour des Comptes traitant des coûts de la filière nucléaire ?

Ce rapport confirme une donnée essentielle : le nucléaire permet de produire une électricité à des coûts raisonnables. Il faut rappeler que les Français paient leur électricité environ 35% moins cher que la moyenne des prix dans l’Union Européenne et deux fois moins cher que les Allemands ou les Danois, par exemple. Le nucléaire est très compétitif, en France, par rapport aux autres sources d’énergie. Et ce qui ressort bien évidemment de ce rapport c’est qu’il n’y a pas de « coûts cachés » du nucléaire. Depuis des années, diverses associations environnementales ou formations politiques essaient de discréditer l’idée d’un nucléaire économique en rabâchant que si le coût de production du kilowattheure nucléaire est aussi bas c’est parce qu’il y a des « coûts cachés » qui ne sont pas comptés dans les évaluations. La Cour met fin à cette fable. Les coûts du nucléaire sont correctement évalués et prennent en compte les dépenses de recherche et toutes les opérations, présentes et futures, nécessaires au fonctionnement de la filière.

Comment s’explique la compétitivité du nucléaire ?

FS : Par une donnée très simple : le faible coût de la matière première uranium. Ce fait est insuffisamment connu, je crois, et très rarement expliqué par les médias. Il faut très peu d’uranium pour produire de grandes quantités d’énergie. Et par ailleurs, l’uranium est une ressource relativement abondante dans l ‘écorce terrestre et assez équitablement répartie dans toutes les régions du monde. Alors pour alimenter pendant un an nos 58 réacteurs nucléaires la quantité totale d’uranium naturel nécessaire coûte à peu près, aux conditions actuelles, 800 millions d’euros. Par comparaison, pour un même potentiel de production d’électricité, la quantité de gaz à acheter coûterait environ 20 milliards d’euros par an. C’est cette énorme différence qui explique la compétitivité du nucléaire par rapport aux grandes sources d’énergie traditionnelles. Et même s’il faut enrichir et conditionner l’uranium avant de le mettre en réacteur, ces dépenses supplémentaires ne vont diminuer que faiblement la différence économique à l’avantage du nucléaire.


Donc vous ne pensez pas que « le mythe du nucléaire pas cher », comme le disent certaines ONG, s’est effondré avec le rapport de la Cour des Comptes ?

Face à ce rapport les opposants au nucléaire sont vraiment à bout d’arguments et ils essaient de brouiller les cartes ! Ils ne veulent retenir que l’hypothèse selon laquelle le coût de production de l’électricité nucléaire pourrait augmenter à l’avenir. Et à partir de là ils annoncent « l’effondrement d’un mythe ». C’est absurde ! C’est exactement l’inverse qui ressort du rapport de la Cour des Comptes à savoir que le nucléaire conservera sa compétitivité car les augmentations prévisibles seront de toute façon relativement limitées. Cette conclusion n’est évidemment pas du goût des anti-nucléaires alors ils essaient de l’occulter et ne retiennent que la première partie de l’hypothèse !

Mais si les « coûts futurs », ceux du démantèlement des centrales et du stockage des déchets sont beaucoup plus élevés que prévu, il y aura tout de même des répercussions ?…

Imaginons que la somme d’environ 18 milliards d’euros en voie de constitution progressive par EDF pour le démantèlement des réacteurs soit très insuffisante et que cela revienne au total 30 milliards, par exemple. Eh bien les surcroîts de provisions à constituer pour y faire face n’augmenteraient que de 3% à 4% le coût de production du kilowattheure. Quant aux coûts futurs pour le stockage des déchets à vie longue, imaginons que l’on passe d’une estimation de 15 milliards d’euros (pour une gestion pendant 1 siècle) à 30 milliards : cela n’augmenterait que de 1% environ le coût du kWh.

Pourquoi des incidences aussi faibles ?

Parce que ces sommes seraient très étalées dans le temps – sur de nombreuses années – et parce que de toute façon elles relèvent de postes de dépenses qui ne représentent qu’une part limitée du coût total de production du courant nucléaire. Par ailleurs , il faut mettre ces sommes en regard d’autres chiffres, celui du chiffre d’affaires annuel d’EDF, qui est de l’ordre de 65 milliards d’euros et celui de la marge nette générée par notre parc nucléaire qui est de l’ordre de 9 à 10 milliards d’euros par an. Tout cela montre que les éventuels surcoûts pourront être assumés sans bouleversement majeur. Et donc s’il y a bien une deuxième fable qui s’effondre, après celle des « coûts cachés » c’est celle de la « bombe à retardement » que constitueraient les coûts futurs du nucléaire. Faute de démontrer - et pour cause ! – la chèreté du nucléaire d’aujourd’hui, certaines ONG agitent l’épouvantail de « coûts futurs » astronomiques qui viendraient plomber et ruiner toute l’économie de la filière. Le raisonnement est faux. Il n’y a pas de « bombe à retardement ». Même si les coûts augmentent, hypothèse plausible, la compétitivité du nucléaire ne sera pas effacée.

Et les dépenses pour améliorer la sûreté des réacteurs et les rénover ?

Elles pourraient être de l’ordre de 50 milliards d’euros au total. L’impact sur le coût de production pourra être sensiblement plus élevé : d’environ 10% supplémentaires estime la Cour des Comptes. Là encore, la compétitivité du nucléaire serait maintenue. Mais il faut bien noter ici un point capital : ces dépenses de jouvence doivent permettre de prolonger d’une vingtaine d’années la durée de fonctionnement des centrales ( par rapport à la durée théorique de 40 ans) sous réserve des autorisations de l’Autorité de Sûreté. EDF pourra ainsi produire des quantités massives d’électricité à faible coût alors que les investissements de construction du parc nucléaire auront été pratiquement amortis. C’est une bonne opération. Dire qu’il s’agit là d’argent dépensé « à fonds perdus » comme le proclament les ONG anti-nucléaires relève d’une complète méconnaissance des mécanismes économiques... ou d’une certaine mauvaise foi.

On pourrait donc se diriger vers une prolongation des centrales nucléaires bien après leur durée de vie officielle de 30 ans ?

Trente ans est la durée de vie administrative. La durée de vie technique a été estimée à l’origine à 40 ans. Or, on considère qu’au-delà de cette durée, les réacteurs restent en état de fonctionner dans de bonnes conditions. C’est ainsi qu’aux Etats-Unis, par exemple, la plupart des centrales ont reçu l’autorisation des Autorités de sûreté de fonctionner jusqu’à 60 ans. Et de plus en plus de pays adoptent cette démarche de prolongation.

La France est donc elle aussi dans cette démarche ?

On peut le penser. Mais la décision finale de prolonger ou non tel ou tel réacteur revient à l’Autorité de sûreté. C’est elle qui le moment venu décidera pour chaque réacteur, au cas par cas. D’un point de vue stratégique et industriel, il semble que cette prolongation du parc serait une décision pertinente. En tout cas c’est ce qui ressort du rapport « Energies 2050 » élaboré à la demande du gouvernement par une commission pluraliste présidée par un professeur d’université, Jacques Percebois. Ce rapport a été rendu public le 13 février dernier. Il étudie 4 différents scénarios pour la politique énergétique de notre pays d’ici à 2050. Il en ressort que c’est le scénario impliquant la prolongation des centrales nucléaires vers des durées de fonctionnement de 60 ans qui apparait le plus avantageux pour un pays comme la France. Ce scénario pourrait inclure également la construction de nouveaux réacteurs de type EPR.

Et les scénarios sans nucléaire ou avec diminution de la part de cette énergie ?

Ils sont examinés aussi. Tous ces scénarios sont évalués selon plusieurs grands critères : sécurité d’approvisionnement ; préservation de l’environnement ; compétitivité économique. Les scénarios avec diminution du nucléaire , ou abandon pur et simple atténuent ou écartent le risque nucléaire mais ont des conséquences négatives au regard de ces critères : dépendance accrue de la France envers les marchés internationaux des hydrocarbures ; électricité nettement plus chère pour les ménages et les entreprises ; augmentation des rejets de CO2.
Avec ces deux importants rapports qui viennent d’être publiés et qui poussent très loin l’analyse on peut difficilement contester que le nucléaire présente de réels avantages pour la France, sur un plan stratégique, économique, environnemental.

Mais les achats d’uranium ne sont-ils pas un poids pour notre balance commerciale ?

Ils pèsent très peu, je l’ai dit. En revanche, sur le plan de nos échanges extérieurs, il y a deux chiffres à connaitre et que les ONG ne mentionnent jamais ! La France exporte des équipements et services nucléaires pour environ 6 milliards d’euros chaque année. C’est un des postes bénéficiaires importants de notre balance commerciale. Sans compter que ces exportations soutiennent des milliers d’emplois à l’intérieur de nos frontières. Deuxième chiffre : si on n’avait pas de nucléaire et que l’on devait produire l’électricité manquante avec du gaz cela nous coûterait 20 milliards d’euros par an, comme je l’ai dit précédemment. Ces 2 chiffres permettent de mesurer l’impact du nucléaire sur notre commerce extérieur. Il permet des économies énormes et procure d’importantes recettes à l’exportation. Alors que le déficit de notre balance commerciale a atteint 70 milliards d’euros l’année dernière, arrêter le nucléaire ou le diminuer plus ou moins fortement serait une ineptie économique. J’en entends qui disent que ce sera remplacé par des exportations liées aux énergies renouvelables. Mais c’est un vœu pieux et pour le moment un leurre. En matière de renouvelables nous sommes actuellement globalement importateurs. Il se peut que cela change dans le futur et que la France s’engage sur une voie dynamique, notamment dans le solaire chaleur et le photovoltaïque où notre Recherche & Développement affiche un bon potentiel. Mais vous ne ferez croire à personne que dans l’avenir immédiat nos exportations nucléaires pourront être compensées par des exportations liées aux énergies renouvelables !

Que pensez-vous alors de la proposition de François Hollande de réduire à 50% la part du nucléaire dans notre électricité ?

Je ne vois pas ce qui justifie cette amputation. Si on estime que le nucléaire est trop risqué, alors il faut l’abandonner complètement. Sinon, on peut le laisser à des niveaux importants tout en mesurant que sa part aura tendance à diminuer à mesure que se développeront les énergies renouvelables. Mais décréter de but en blanc l’arrêt de 24 réacteurs, cela pourrait s’assimiler à de la destruction de valeur – comme le souligne la Commission Percebois à propos de réacteurs arrêtés prématurément – et entraîner des problèmes d’emplois. Pour les milliers de personnes travaillant dans ces centrales ces mises hors service, même préparées à l’avance, seront une épreuve. Et plus globalement, arrêter ces réacteurs c’est envoyer au secteur nucléaire français et mondial un message négatif. C’est leur dire : la France se désengage, se désintéresse de son nucléaire, elle le met sur une voie de garage en attendant d’en sortir. Voilà le message qui serait envoyé dans le monde à nos partenaires et clients. Un effet négatif garanti ! Cela saperait notre position de leader mondial dans ce domaine de haute technologie. Plusieurs autres pays viendraient nous disputer la place. Et dans les domaines stratégique, économique, environnemental, nos positions se retrouveraient affaiblies. Cela dit on peut penser que si les porteurs de ce projet accédaient aux responsabilités, ils pourraient peut-être le réexaminer et l’amender quand sera venu le temps des décisions. En matière d’énergie, il faut anticiper mais l’avenir n’est pas gravé dans le marbre !



Interview réalisée par Mathieu Dupressoir

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ticaribou
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Re: Filiére nucléaire Francaise

Message par ticaribou » 01 mars 2012, 22:58

flamanville encore arrêté ! ça fait des mois qu'on leur dit que leur béton il est tout pourri !
http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2012/0 ... rrompu.php

faut le vérifier après avoir rempli le bouzin peut-être ? :-D
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paradigme
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Re: Filiére nucléaire Francaise

Message par paradigme » 02 mars 2012, 10:30


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Re: Filiére nucléaire Francaise

Message par Jeuf » 02 mars 2012, 10:34

La vraie compétitivité du nucléaire, entretien avec Francis Sorin de la SFEN
Détails Publié le jeudi 1 mars 2012 00:57

A l'occasion du rapport de la cours des comptes sur la filière nucléaire française et suite au rapport "Energies 2050" publié le 13 février 2012, la compétitivité de la filière nucléaire française est en débat. C'est dans ce contexte que le portail de l'IE est allé à la rencontre de Monsieur Francis Sorin, directeur du pôle information de la Société Française d'Energie Nucléaire. (http://www.sfen.org)


Entretien avec Francis Sorin


La compétitivité de la filière nucléaire française en débat
Évidemment, pas un mot pour se demander : de l'électricité en quantités énormes pour quoi faire?

Enfin, il en va de même pour toutes les marchandises qui contribuent au PIB. La finalité de leur usage n'importe pas, du moment qu'elles rapportent de l'argent (ici l'argument de l'exportation est avancée)

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Re: Filiére nucléaire Francaise

Message par duckrichard » 02 mars 2012, 11:16

Pour faire tourner des millions de serveurs informatiques afin de se plaindre sur internet qu'on consomme trop d’électricité :lol: .

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Re: Filiére nucléaire Francaise

Message par energy_isere » 08 mars 2012, 18:57

François Fillon défend le nucléaire un an après Fukushima

Usine Nouvelle le 08 mars 2012

Invité par la principale société savante nucléaire de France, le Premier ministre a défendu la compétitivité de l’atome civil, tout en réaffirmant l’exigence de sureté du gouvernement.

C’est sous des applaudissements nourris que le Premier ministre François Fillon s’est exprimé lors de la convention de la société française de l’énergie nucléaire (SFEN) sur le thème "Le nucléaire un an après Fukushima". Ce jeudi 8 mars, le chef du gouvernement est venu défendre l’atome, en reprenant en détail les arguments pro-nucléaires qui alimentent le débat national sur la politique énergétique depuis un an.

Selon le Premier ministre, la catastrophe de Fukushima du 11 mars 2011 a soulevé deux questions. La première : "Comment prévenir la survenue d’un tel accident ?". La deuxième : "Est-il raisonnable de sortir du nucléaire ?".

Pertinence du modèle de sûreté

Pour répondre à la première question, François Fillon met en avant les résultats des évaluations complémentaires de sûreté demandées par l’Autorité de Sureté Nucléaire (ASN). "Elles réaffirment la pertinence de notre modèle de sûreté et de son système de progression continue", affirme le locataire de Matignon. Il insiste sur l’obligation des exploitants à respecter le calendrier pour mettre en œuvre les recommandations de l’ASN. En particulier, la mise en place de la Force d’action rapide nucléaire (FARN) par EDF d’ici la fin 2013.

Le Premier ministre soulève, cependant, deux voies d’amélioration. En matière de sureté nucléaire, les échanges entre pays "ne devraient pas être volontaires mais obligatoires". Il insiste également sur la nécessité d’une force d’intervention rapide mondiale. A titre d’exemple, il met en avant la mise en place d’un cadre bilatéral avec le Royaume-Uni pour développer un tel programme entre les deux principaux utilisateurs du nucléaire civil sur le Vieux Continent.

"Fukushima ne doit pas faire oublier Kyoto et Copenhague"

A la seconde question, François Fillon répond en reprenant les positions fermes de son gouvernement et de la majorité. S’il estime le débat légitime, il affirme que "ce serait une aberration de remettre en cause une technologie compétitive et un enjeu stratégique pour la France". "Notre pays n’a pas tant d’atouts en matière de compétitivité qu’il puisse se passer d’un des principaux", ajoute-t-il.

Il avance une autre raison de ne pas sortir du nucléaire : "Fukushima ne doit pas faire oublier Kyoto et Copenhague". La sortie du nucléaire se traduit, en Allemagne notamment, par la construction de centrales fonctionnant aux énergies fossile, fortement émettrices de CO2. "L’enjeu de la transition énergétique, ce n’est pas moins de nucléaire, c’est moins de pétrole, de gaz et de charbon", précise-t-il.
"Fermeture absurde"

Concernant la centrale de Fessenheim (Bas-Rhin), dont le candidat PS François Hollande a promis une fermeture immédiate s’il est élu, le Premier ministre juge sa fermeture "absurde" à partir du moment où l’ASN en a autorisé le fonctionnement. "Cette décision ne doit pas être idéologique. Le gouvernement doit respecter la décision de l’ASN. Si on ne respecte pas les décisions de cette agence indépendante, on sème un doute dans l’esprit de nos concitoyens", analyse-t-il. Rappelant que le nucléaire a été bâti pour assurer l’indépendance électrique de la France, le chef du gouvernement demande si l’objectif est de remplacer Fessenheim par une centrale thermique alimentée par du gaz russe…

Enfin, il conclut qu’il ne croit pas à la théorie de la décroissance. "Je crois aux progrès scientifiques et techniques qui se jouent dans les énergies renouvelables et dans le nucléaire", lance-t-il. Il invite ainsi le pays à construire les EPR de Flamanville et de Penly (Seine-Maritime), à construire des ATMEA (réacteur de 1000 MW d’Areva) et à approfondir la recherche dans les réacteurs de quatrième génération pour réduire le volume et la toxicité des déchets. Sur ce dernier thème, le CEA étudie la faisabilité d’un prototype baptisé Astrid dont la décision finale d’investissement devrait être prise après l’élection présidentielle…
http://www.usinenouvelle.com/article/fr ... ma.N170315

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Tovi
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Re: Filiére nucléaire Francaise

Message par Tovi » 18 mars 2012, 18:09

J'aimerais poser une question un peu bête mais est-ce que quelqu'un pourrait m'éclairer sur la répartition entre EDF et AREVA sur le nucléaire ? Areva est constructeur et EDF uniquement exploitant ou est-ce qu'EDF construit également ses centrales.
Quelles sont leur capitalisation et leur niveau de lien avec l'état ? Etc.
Je suis un peu flemmard pour effectuer toutes ces recherches sur google alors si quelqu'un d'informé aurait l'amabilité de nous faire un rapide topo sur la question ce serait sympa. Merci.
Si vous ne faites pas partie de la solution, alors vous faites partie du problème.
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