Il y a evidemment des parties plus ou moins radioactives dans la centrale, avec tout une graduation de radioactivités differentes. Mais il ne suffit pas d'enlever le combustible irradié pour qu'il ne reste qu'une partie faiblement radioactive. Il y a au moins tout le coeur du reacteur. Donc, me semble-t-il, separer le combustible du coeur sera un probleme dans 30 ans si on se retrouve dans l'urgence a devoir parer au plus presser et trouver la solution la moins pire pour chacun des sites radioactifs, puisqu'on aura davantage de sites et davantages de zones qui poseront probleme.krolik a écrit :J'ai l'impression que vous mélangez tout :
- le combustible irradié et les centrales.
Il n'est pas question de faire de l'enfouissement profond sur l'ensemble des centrales. Les centrales elle-mêmes (béton et ferrailles) sont peu à pas radio-actives dans leur plus grande masse.
Le vrai probleme, on le voit, c'est qu'il n'y a pas suffisamment d'experience industrielle. Savoir ce qui est mieux ou pas est pour l'instant hasardeux ... puisqu'on n'a pas vraiment l'idee de ce que vont devenir les centrales.
Un jour, il faudra quand meme traiter le probleme et ne pas seulement le repousser. On ne peut pas continuer eternellement a dire qu'on va laisser des trucs en surface et les surveiller. Si c'est pour 50 ans, oK, on peut laisser en surface, mais deja pour 500 ans, ce n'est pas raisonnable.Ca peut rester en surface avec des activités dans l'ordre de grandeur de la radioactivité naturelle, ou alors dans des stockages de surface pour faible activité.
Je m'etais amuse' a faire un jour un calcul de coin de table avec le cout du salaire et d'entretien des batiments sur 500 ans ce ceux qui travaillent a la surveillance du chantier (directement ou indirectement, dans des bureaux loin du chantier). Il faut reconstruire grosso modo un batiment complet tous les 100 ans et une rehabilitation profonde des batiments tous les 30 ans. Pour mille personnes impliquees, on arrivait deja a des sommes collossalles, en dizaines de milliards d'euros. Si on ajoute encore tout l'equipement associ\'e, les ordis, les transports des personnels, et le fait que ces couts vont augmenter exponentiellement avec la baisse de notre niveau de vie...
D'ailleurs, EDF est en train de s'en rendre compte il me semble. Ils avaient prévu des stockages assez longs, et ils ont annoncé qu'ils voulaient raccourcir certains stockages parce que ca leur coute trop cher.
Ma demande n'etait pas celle la. Tu disais que laisser une centrale completement a l'abandon pourrait provoquer des pollutions de l'ordre d'un incident ayant eu lieu dans le Rhone. J'ai demandé comment tu evaluais les polluants radioactifs qui fuient d'une centrale completement laissee a l'abandon pendant plusieurs centaines d'annees.En ce concerne l'uranium charié par le Rhône, il m'a déjà été demandé des références, j'ai mis en partage un fichier regroupant 7 documents scientifiques sur le sujet.
Si si, j'ai bien lu. Je suis un citoyen pret a m'informer sur les sujets de societé, mais prendre contact des administrations pour avoir de l'info est un boulot a part entiere, et il y a d'autres dossiers plus concrets sur lesquels il vaut mieux consacrer son energie. J'ai peu de prise sur le dossier du nucleaire alors c'est sans doute pas la peine de passer des dizaines d'heures. Mieux vaut que je me concentre sur mon assoce (http://stop-rocade.fr) qui lutte contre un projet de rocade localement, projet qui se base sur des evolutions de trafic routier completement irrealistes.En ce qui concerne les migrations d'isotopes, pour avoir des références, je vous ai conseillé de vous rapprocher du service de radioécologie de Cadarache, en formulant votre question de façon claire et nette, pas à la cantonade si vous voulez avoir une réponse précise. Vous n'avez pas lu ?