
Pourquoi sont ils pas passé par bateau?
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Plus un transport est long, plus il y a de possibilités d'un problème.Raminagrobis a écrit :Ca parait assez délirant de transporter ça par avion![]()
Pourquoi sont ils pas passé par bateau?
http://www.enerzine.com/2/10083+aiea--- ... nium+.htmlLes ressources en uranium présentées dans cette édition, reflètent la situation à compter du 1er Janvier 2009. Les ressources identifiées en uranium sur la planète se sont élevées à 6 306 300 tU, soit une augmentation d'environ 15% par rapport à 2007. L'accroissement des investissements dans l'exploration a donné lieu à d'importantes découvertes et l'identification de nouvelles ressources.
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http://af.reuters.com/article/energyOil ... 27?sp=trueKazakhstan boosts H1 uranium output by 41 pct
ASTANA, July 27 (Reuters) - Kazakhstan boosted uranium production by 41 percent in the first six months of 2010 to cement its place as the world's largest producer of the metal used in nuclear fuel, a government official said on Tuesday.
The Central Asian country produced 8,452 tonnes of uranium in the first half of 2010 and is expected to add another 9,770 tonnes in the second half of the year, said Albert Rau, deputy minister for industry and new technologies.
This puts Kazakhstan on track to produce 18,222 tonnes in 2010, roughly in line with an earlier forecast and 31 percent more than the 13,900 tonnes it produced last year on its way to overtaking Canada as the world's biggest uranium miner.
"Kazakhstan will preserve its undisputed position as global leader in uranium production," Rau told a government meeting. The country last year accounted for more than a quarter of global uranium output.
Kazakhstan, which holds more than 15 percent of global uranium reserves, has previously said it could raise production of the metal to more than 25,000 tonnes by 2015. Only Australia holds more known uranium reserves in the ground.
Global uranium consumption is forecast by the World Nuclear Association to reach 91,537 tonnes by 2020 and 106,128 tonnes by 2030, increases of 33 percent and 55 percent respectively from the 68,646 tonnes forecast for this year.
State nuclear firm Kazatomprom has ambitions to take its uranium through the entire fuel cycle by 2020, a process that will require it to build a reactor.
The company operates its own uranium mines in Kazakhstan as well as several joint ventures with foreign investors such as Cameco Corp , Areva , Toshiba Corp and Russian state nuclear firm Rosatom
http://www.bloomberg.com/news/2010-08-1 ... rgest.htmlExtract Says Uranium Deposit in Namibia Could Be the World's Sixth Largest
Aug 11, 2010
Extract Resources Ltd., the uranium explorer partly owned by Rio Tinto Group, said an increase in resources at its Rossing South project in Namibia makes the deposit the sixth biggest in the world.
Extract upgraded the size of the resource to 257 million pounds, a tenfold increase from July 2009, it said in a statement today to the Australian stock exchange. The deposit was previously rated the world’s eighth largest, Chief Executive Officer Jonathan Leslie said in a webcast.
“We fully expect to continue to move up the ranking” as Extract has a large area yet to explore at Rossing South, Leslie said. “We think there’s significant scope to expand the resource beyond what we’ve announced today.”
Extract, about 15 percent owned by Rio Tinto, is aiming to develop the world’s second-biggest uranium venture after Cameco Corp.’s McArthur River mine in Canada. The company intends to gain from a nuclear power revival as countries turn to the technology to meet energy demand and cut emissions.
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http://www.boursorama.com/infos/actuali ... b8ad43604dL'uranium fait trembler les Québécois d'espoir et de peur :
Les perspectives radieuses de l'industrie nucléaire à travers le monde ont relancé l'intérêt pour l'uranium dormant dans le sous-sol canadien et, inévitablement, les appréhensions de ceux qui craignent la pollution radioactive de leur pays.
A Québec, devant l'hôtel du parlement de la Belle Province, d'étranges prospecteurs miniers installent leur campement à côté des fortifications de la vieille ville.
Ce sont en fait des militants écologistes qui ont obtenu par internet un permis d'exploration en bonne et due forme pour creuser sous le parlement québécois. Ils protestent ainsi contre l'exploration de l'uranium, alors que les élus en discutent en commission parlementaire.
"Les résidus miniers radioactifs, ça ne nous intéresse pas", dit Marc Fafard, porte-parole de "Sept-Îles sans uranium", un des groupes qui s'opposent à cette industrie.
"Et je pense qu'aucune municipalité dans notre région, ni le gouvernement, ne pourraient en assurer la gestion, une fois terminée l'aventure de l'extraction, qui dure habituellement une dizaine d'années".
Le Canada est le numéro un mondial de l'uranium, fournissant quelque 30% de la production de ce minerai utilisé dans la fabrication de combustible pour les réacteurs nucléaires. Or, une centaine de nouveaux réacteurs doivent être lancés dans le monde d'ici dix ans.
Pour l'instant, l'uranium canadien provient de trois mines situées au nord de la province du Saskatchewan (ouest). La capitale provinciale Saskatoon accueillait d'ailleurs cette semaine une importante conférence internationale de cette industrie.
Mais l'appétit pour l'uranium déborde les frontières de cette province. Plusieurs compagnies lorgnent le Québec, où des dizaines de sites uranifères sont en cours d'exploration.
Des citoyens sont toutefois inquiets. En décembre dernier, une vingtaine de médecins de la petite ville de Sept-Îles, dans la première région concernée, dans le golfe du Saint-Laurent, menaçaient de démissionner en bloc pour faire pression sur le gouvernement, craignant pour la santé de la population.
Au même moment, des manifestations contre l'uranium faisaient la manchette des journaux de la province.
Les opposants au nucléaire demandent un moratoire de trois ans sur l'exploration et l'éventuelle exploitation de ce minerai, le temps que la population s'informe et décide si elle veut de cette industrie.
Une demande "ridicule" qui ferait fuir les investisseurs, affirme Yvan Loubier, porte-parole de la société Uracan, qui fait actuellement de l'exploration dans le nord du Québec.
Face à cette opposition citoyenne, les sociétés minières se défendent d'être des pollueurs.
"Il est clair que ça ne comporte pas de danger pour la santé, ni pour la sécurité", explique M. Loubier, invoquant les 60 ans d'expérience d'exploitation en Saskatchewan.
Mais cela ne convainc pas Marc Fafard: "L'industrie nous ment. C'est ridicule, c'est frustrant", dit-il.
"Le nord du Québec, c'est un grand réseau de lacs interconnectés, les risques sont trop élevés", fait-il valoir, expliquant que des contaminants radioactifs risquent de se retrouver dans les rivières qui coulent vers les villes et les villages près du fleuve Saint-Laurent.
"L'exemple du Saskatchewan ne se compare pas avec le Québec", insiste le militant écologiste.
Malgré leurs efforts, les arguments des opposants ne semblent pas convaincre le gouvernement de la province, qui a rejeté la demande de moratoire dès le début des travaux de la commission parlementaire.
Uranium : Une hausse de 32% des cours en 2011 ?par Camille-Yihua Chen
Mercredi 15 décembre 2010
"Après quatre ans de stagnation, le prix spot de l'uranium s'est envolé de 45% au cours des quatre derniers mois, pour atteindre 60,50 $ la livre", commentait, le 29 novembre, le Financial Times. Pour le quotidien britannique, un tel rebond marque le début d'un cycle haussier qui pourrait durer plusieurs années...
Mais à l'heure où les liquidités inondent les marchés, notamment ceux des matières premières, une question s'impose : le prix de l'uranium n'aurait-il pas été soufflé par les spéculateurs ?
Certes, la spéculation n'est pas étrangère à la brusque remontée du cours de l'"or radioactif" : les excédents de liquidités vont là où se trouvent les opportunités de gains. Toutefois, c'est surtout l'augmentation de la demande qui soutient la tendance haussière du secteur.
La demande monte en puissance
Plus de 450 nouveaux réacteurs nucléaires seront installés dans le monde d'ici à 2030. Ce qui, avec les 440 déjà en service, portera à près de 1 000 le nombre de réacteurs dans les vingt prochaines années. Soit autant d'installations à alimenter avec de l'uranium, minerai indispensable à leur fonctionnement.
Les importations chinoises représentent 25% de la consommation mondiale
Parmi les pays qui ont fait le choix de développer l'énergie nucléaire, la Chine mérite une mention particulière.
Dans son "Plan de développement nucléaire à moyen et long terme", la locomotive de l'économie mondiale s'est fixé un objectif précis : d'ici à 2020, porter de 2,5% à 6% la part du nucléaire dans sa production d'électricité, aujourd'hui assurée à 70% par l'énergie charbonnière. A titre de comparaison, en France, la production d'électricité provient à 88% de l'énergie nucléaire.
La Chine consommera 25 000 tonnes d'uranium par an. Elle en produit 1 000...
Tout récemment, l'Association chinoise de l'industrie nucléaire a fait savoir que l'empire du Milieu devra, dans les vingt ans à venir, construire au moins 60 centrales nucléaires. Sachant que le fonctionnement annuel de chaque centrale nécessite environ 400 tonnes d'uranium, ce sont 24 000 tonnes par an dont aura besoin la Chine pour faire tourner ses futurs sites.
De son côté, UxC, cabinet de conseil spécialisé, évalue les besoins du pays entre 25 000 et 30 000 tonnes par an. Cependant, la capacité de production chinoise reste limitée à seulement 1 000 tonnes par an.
La Chine s'arme jusqu'aux dents
Pour faire face à un déséquilibre entre l'offre et la demande qui risque de s'aggraver, la Chine a procédé à deux opérations majeures cette année :
- achats massifs d'uranium, pour une quantité évaluée à 5 000 tonnes en 2010 -- contre 3 630 tonnes en 2009 ;
- et signature, fin juin, d'un contrat à long terme avec le producteur canadien Cameco, portant sur l'achat de 10 000 tonnes d'uranium pendant 10 ans.
Selon Paladin, autre producteur canadien, et Macquarie, groupe bancaire australien, l'empire du Milieu s'est imposé comme le premier acheteur d'uranium, avec des importations équivalant à 25% de la consommation mondiale.
Le marché de l'uranium s'annonce tendu
Pour sa part, Crédit Suisse fait remarquer qu'avec ses opérations d'approvisionnements, la Chine a tenté de devancer les autres importateurs tels les Etats-Unis, le Japon, et la Corée du Sud, ce qui lui permet de se constituer une réserve stratégique dans les meilleures conditions. Autant dire que le marché de l'uranium s'annonce tendu.
Une hausse de 32% en 2011 ?
Certes, en mars dernier, nous écrivions que l'augmentation de l'offre jouait contre les cours.
En effet, le Kazakhstan, premier producteur mondial d'uranium, a doublé sa production en deux ans et a prévu de la porter de 13 500 à 18 000 tonnes.
En outre, pendant les années où les cours de l'uranium étaient à leurs plus-bas historiques, les principaux pays utilisateurs en ont profité pour se constituer d'importantes réserves.
Mais la situation est en train de changer
Selon le Financial Times, la Russie – autre important producteur d'uranium – envisage de cesser d'ici à 2013 la vente de son uranium produit à partir du démantèlement d'ogives nucléaires, qui constitue, pour l'instant, une importante source d'approvisionnement des stocks. Le producteur russe ARMZ craint que dans deux ans la seule production ne parvienne plus à subvenir aux besoins.
C'est sans doute l'anticipation d'une pénurie de l'offre qui a mis le marché en ébullition. Et selon des experts américains et canadiens, le prix de l'uranium pourrait s'envoler de 32% en 2011.
En 1945, l’Union soviétique intensifia son programme de recherche sur les armes atomiques. La prospection de l’uranium fut étendue aux monts Métallifères, étant donné que les conditions d’exploitation minière y étaient plus favorables que dans les gisements soviétiques. A la suite des recherches initiales, toute la région fut placée sous administration militaire soviétique, et son accès fut limité.
De 1946 à 1990, la société soviétique Wismut (SAG), devenue ensuite la société germano-soviétique Wismut (SDAG)), a exploité l’uranium en Thuringe et en Saxe (voir figure 32.3). A cette époque, l’Union soviétique voulait absolument obtenir des quantités suffisantes d’uranium afin de construire sa première bombe atomique. On ne disposait pas du matériel adéquat, et la quantité nécessaire d’uranium ne pouvait être produite qu’en passant outre aux normes de sécurité. Les conditions de travail ont été particulièrement déplorables de 1946 à 1954. Selon un rapport médical de la SAG Wismut, 1 281 mineurs sont morts dans des accidents et 20 000 ont subi des lésions ou ont vu leur état de santé se dégrader, précisément au cours des six derniers mois de 1949.
Dans l’Allemagne de l’après-guerre, l’Union soviétique considérait l’exploitation de l’uranium comme une forme de réparation. Les prisonniers, les conscrits et les «volontaires» étaient mobilisés, mais, tout au début, il n’y avait guère de personnel qualifié. Wismut a employé en tout entre 400 000 et 500 000 personnes (voir figure 32.4).
Des conditions de travail déplorables, l’absence de technologie adéquate et l’intense pression exercée sur les travailleurs ont conduit à un nombre d’accidents et de maladies extrêmement élevé. Les conditions de travail se sont améliorées très progressivement à partir de 1953, lorsque l’Allemagne est entrée comme partenaire dans la société soviétique.
Le forage à sec, qui produit de grandes quantités de poussières, a été utilisé de 1946 à 1955. En raison de l’absence de ventilation artificielle, les travailleurs étaient exposés à des concentrations élevées de radon. En outre, leur état de santé était altéré par la charge de travail extrêmement lourde due à l’absence de matériel et d’équipements de sécurité et à la durée des postes de travail (200 heures par mois).
......L’ampleur de ces événements n’a été connue qu’en 1989-1990 avec la disparition de la République démocratique allemande (RDA). En décembre 1990, l’exploitation de l’uranium a été interrompue en Allemagne. Depuis 1991, les associations professionnelles (Berufsgenossenschaften (BG)) responsables de la prévention, de l’enregistrement et de la réparation, en tant que prestataires de l’assurance obligatoire contre les accidents, sont chargées d’enregistrer et d’indemniser la totalité des accidents et des maladies professionnelles associés aux précédentes activités de Wismut. Leur rôle est donc d’apporter les meilleurs soins médicaux possibles aux victimes et de recueillir toutes les informations utiles relatives à la sécurité et à la santé au travail.
et plus loin :....After World War II, the Soviet Union became interested in the East German uranium occurrences as a source for its nuclear weapons program. They discovered significant resources and started mining in 1946. In 1947 the Soviet stock company "Wismut" (SAG Wismut, named after the German word for the metal bismuth) was formed. In the following years the company became the most important source for uranium for the Soviet Union and several tens of thousands of people were employed. Safety and environmental standards were very low[citation needed] leading to the exposure of many thousands of workers to dangerous levels of radon and quartz dust leading to lung cancer and silicosis. At the end of 1953 the company was liquidated and the Soviet-German stock company Wismut (SDAG Wismut) was newly founded with the Soviet Union and the German Democratic Republic owning 50% each. Working and technological standards improved significantly in the following years. Uranium exploration and mining concentrated in the first years after World War II on the old mining areas of the Erzgebirge and adjacent Vogtland Mountains. Many uranium occurrences have been known there for a long time and often were already accessible by old adits and shafts from silver and base metal mining of former centuries. In 1950 the giant ore deposit of Ronneburg and the medium sized Culmitzsch deposit (both in eastern Thuringia) were discovered and in 1965 the deposit Königstein in the Elbsandsteingebirge. The uranium production of the Wismut had its peak from the mid 1960s to the early 1970s reaching nearly 7,000 tonnes of uranium per year. After that it declined to 3,500 tonnes of uranium in the last normal production year 1989.[2] Through the political and economical changes in East Germany and the following reunification of Germany uranium mining was stopped in December 1990. The Federal Government of Germany took over the ownership of the East German and Soviet stocks of the company and transformed it into the Wismut GmbH in 1991. This new company is responsible for recultivating the former mining and milling sites with a total budget of around 6.2 billion Euro. This activity includes securing / filling of underground cavities, covering of dumps and tailings, treatment of mine water and removal / decontamination of the buildings at the mine and milling sites.
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ce que j' ai surligné en rouge était bien présent dans le telefilm......Within few years thousands of people from all across Germany including refugees from the formerly German regions now being part of Poland and the Soviet Union were drafted to the uranium mining centers. People got orders that they had to start working in the uranium mines otherwise there would be strict sanctions for them. At the end of the 1940s, more than 100,000 people worked for the SAG Wismut. This also included women, although they did not work on the stopes itself but operated machinery (locomotives, hoisting machines) on the mines, worked in the mills, laboratories and administration. In contrast to the Czech Republic and the Soviet Union, no prisoners were forced to work in the mines. Most of these people had never worked in the mining industry before and had no qualifications. This and the lack of mining equipment caused that the mines were operated like centuries ago with a high number of deadly work accidents. Forced drafting of workers ended in 1949, however security measures on the mine sites remained very strict. Between 1951 and 1953, 73 miners accused of espionage and sabotage were deported to the USSR and executed.[3] The low technology standards caused significant health risks to the miners. Drill hammers arriving for the mines in the late 1940s did not allow wet drilling which led to the exposures of thousands of miners to the dangerous quartz dust. Furthermore, the narrow galleries in combination with the lack of proper ventilation leading to high concentrations of radon and its decay products in the mines. The quartz dust and radon were responsible for the two most serious work related diseases, silicosis and lung cancer. .....
C' est toujours la.krolik a écrit :La présence d'uranium est associée bien souvent à celle de l'argent.
J'ai vous passer une photo d'une mine d'argent dans le MOntana, rachetée par un type qui propose des cures de radon aux vieux..!!! Surnommée : la mine des miracles.........
http://www.moneyweek.fr/20101244828/con ... re-cameco/
Le rebond de l’uranium ne fait que commencer
Par Camille-Yihua Chen, le 28 décembre 2010
« Après quatre ans de stagnation, le prix spot de l’uranium s’est envolé de 45% au cours des quatre derniers mois, pour atteindre 60,50 $ la livre », commentait, le 29 novembre, le Financial Times. Pour le quotidien britannique, un tel rebond marque le début d’un cycle haussier qui pourrait durer plusieurs années… Mais, à l’heure où les liquidités inondent les marchés, notamment ceux des matières premières, une question s’impose : le prix de l’uranium n’aurait-il pas été soufflé par les spéculateurs ? Certes, la spéculation n’est pas étrangère à la brusque remontée du cours de l’ »or radioactif » : les excédents de liquidités vont là où se trouvent les opportunités de gain. Toutefois, c’est surtout l’augmentation de la demande qui soutient la tendance haussière du secteur.
Les importations chinoises représentent 25% de la consommation mondiale
Comme nous l’expliquions déjà en mai (voir MoneyWeek numéro 83), plus de 450 nouveaux réacteurs nucléaires seront installés dans le monde d’ici à 2030. Cela portera, avec les 440 déjà en service, à près de 1 000 le nombre de réacteurs dans les vingt prochaines années. Soit autant d’installations à alimenter avec de l’uranium, minerai indispensable à leur fonctionnement.
Parmi les pays qui ont fait le choix de développer l’énergie nucléaire, la Chine mérite une mention particulière. Dans son plan de développement nucléaire à moyen et à long terme, le moteur de l’économie mondiale s’est fixé un objectif précis : porter de 2,5 à 6%, d’ici à 2020, la part du nucléaire dans sa production d’électricité, aujourd’hui assurée à 70% par l’énergie fossile. A titre de comparaison, en France, la production d’électricité provient à 88% du nucléaire.
Tout récemment, l’Association chinoise de l’industrie nucléaire a fait savoir que l’empire du Milieu devra, dans les vingt ans à venir, construire au moins 60 centrales nucléaires. Sachant que le fonctionnement annuel de chaque centrale nécessite environ 400 tonnes d’uranium, c’est 24 000 t par an dont aura besoin la Chine pour faire tourner ses futurs sites. De son côté, UxC, cabinet de conseil spécialisé, évalue les besoins du pays entre 25 000 et 30 000 t par an. Cependant, la capacité de production chinoise reste limitée à seulement 1 000 t par an. Pour faire face à un déséquilibre entre l’offre et la demande qui risque de s’aggraver, la Chine a procédé à deux opérations majeures cette année : achats massifs d’uranium, pour une quantité évaluée à 5 000 t en 2010, contre 3 630 t en 2009, et signature, fin juin, d’un contrat à long terme avec le producteur canadien Cameco, portant sur l’achat de 10 000 t d’uranium pendant 10 ans. Selon Paladin, autre producteur canadien, et Macquarie, groupe bancaire australien, l’empire du Milieu s’est imposé comme le premier acheteur d’uranium, avec des importations équivalant à 25% de la consommation mondiale.
Pour sa part, Credit suisse fait remarquer que, avec ses opérations d’approvisionnement, la Chine a tenté de devancer les autres importateurs tels les Etats-Unis, le Japon et la Corée du Sud, ce qui lui permet de se constituer une réserve stratégique dans les meilleures conditions. Autant dire que le marché de l’uranium s’annonce tendu.
Visez une hausse de 32% en 2011
Certes, en mars, nous écrivions que l’augmentation de l’offre jouait contre les cours (voir MoneyWeek numéro 74). Le Kazakhstan, premier producteur mondial d’uranium, a doublé sa production en deux ans et a prévu de la porter de 13 500 à 18 000 t. En outre, pendant les années durant lesquelles les cours de l’uranium étaient à leurs plus-bas historiques, les principaux pays utilisateurs en ont profité pour se constituer d’importantes réserves. Mais la situation est en train de changer. Selon le Financial Times, la Russie – autre important producteur d’uranium – envisage de cesser, d’ici à 2013, la vente de son uranium produit à partir du démantèlement d’ogives nucléaires, qui constitue, pour l’instant, une importante source d’approvisionnement. Le producteur russe ARMZ craint que, dans deux ans, la seule production ne parvienne plus à subvenir aux besoins.
C’est sans doute l’anticipation d’une pénurie de l’offre qui a mis le marché en ébullition. Et, selon des experts américains et canadiens, le prix de l’uranium pourrait s’envoler de 32% en 2011.
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