AREVA

[energy_isere]

suite à la publication des comptes 2013, (post précédent)
cours de AREVA sur les deux derniéres années.

source : http://www.boursier.com/actions/graphiq ... 43,FR.html

[Remundo]

Mediapart lève encore un joli lièvre...

Le réacteur EPR de Finlande est en cours d'abandon par Areva qui retire ses salariés...

Le crash de l'industrie nucléaire française précède celui de l'ensemble de la filière...

Le quotidien économique finlandais Kauppalehti a confirmé (*) ce vendredi 28 février 2014 les informations qui circulaient depuis quelques temps au sujet du chantier du réacteur EPR situé à Olkiluoto (Finlande) : le constructeur du réacteur, le français Areva, vient de mettre un terme aux contrats de travail d'une cinquantaine de contremaîtres, les derniers encore en poste devant suivre la même voie fin mars.

ça jette un froid jusque dans les tréfonds des neutrons et des noyaux fissiles...

Alors me dira-t-on qu'il y a des nouveaux contrats en Angleterre... puissent-ils éponger les dettes.

@+

[akochan]

Et on oublie complètement de parler de la dépendance du nucléaire au pétrole. Combien de milliers de tonnes de terre faut-il bouger pour obtenir les quelques kilos nécessaires au fonctionnement des centrales ? Et combien de béton pour l'EPR.
On me propose d'implanter une éolienne sur mes terres, mais finalement je me demande si je ne vais pas refuser. Pour moi combiner l'agroforesterie avec le semis direct sous couvert végétale c'est l'avenir. Si je signe leur contrat je n'aurais pas le droit de planter des arbres pour ne pas nuire au rendement de l'éolienne. D'ailleurs le gars qui est venu ne connaît même pas l'agroforesterie. Comme l'avait prévu meadows on arrive au pic pétrolier qu'il estimait à partir de 2010 et il ne s'est pas trompé. Dommage que nos politiques soient tous obnubilés par la croissance, EELV y compris puisqu'ils nous parlent de croissance verte.
On va tous souffrir et ce qu'y m'inquiète le plus c'est la faim. Jamais on ne pourra nourrir tout le monde. Il faut changer de paradigme et ça nos politiques ne savent pas faire.

[phyvette]

On me propose d'implanter une éolienne sur mes terres, mais finalement je me demande si je ne vais pas refuser.

Ça mérite réflexion.
En Picardie il me semble que la location du terrain utilisé se monte env à 3000€/an le MW installé.
Il te propose combien ?

[sherpa421]

Les € ça ne se mange pas. Il faut voir la durée du bail et la façon dont les loyers sont réévalués.

[akochan]

Oui c'est à peu près ce prix. Ce serait des 3 mégawatt. En effet les euros ça ne se mange pas. Ce qui me gêne beaucoup c,est que je dois m'abstenir de toute plantation dans la zone. Sur ma commune de 1000 ha environ on a que 4 ha de bois. Moi qui en général suis avant gardiste je pense que l'on va aller vers l'agroforesterie donc je n'ai pas envie de m'interdire cette possibilité de plantation pour une éolienne. Sans compter les 1000 tonnes de béton au pied de l'éolienne. De toute façon si le projet aboutit ce ne sera pas avant 5 ans.
Je gagne ma vie correctement. Je ne me plains pas. Mon comptable m'a encore dit que je me débrouillais très bien avec ma "petite" exploitation (pour la région je m'entends). Pour moi mon potager à beaucoup plus de valeur. Par contre mettre des panneaux photovoltaïques sur un hangar je m'y intéresse.

[sherpa421]

L'interdiction de planter des arbres c'est jusqu'à quelle distance de l'éolienne ?

[akochan]

Le périmètre d'étude fait à peu près 80 hectares et j'en ai 30 hectares dans le dit périmètre. Donc l'interdiction concerne les 30 hectares. Le contrat est très complexe.

[houlouk]

On va tous souffrir et ce qu'y m'inquiète le plus c'est la faim. Jamais on ne pourra nourrir tout le monde. Il faut changer de paradigme et ça nos politiques ne savent pas faire.

C'est à dire, on ne pourra jamais nourrir tout le monde quoi qu'il arrive ou on ne pourra jamais nourrir tout le monde si on ne change pas de paradigme?

[akochan]

On ne pourra pas nourrir tout le monde. C'est bien grâce au pétrole que la production de denrées a pu exploser en Europe et aux états unis et nous faire oublier les famines récurrentes. Avec un pétrole beaucoup plus cher, produire de la nourriture deviendra également très cher ainsi que son stockage et son transport. Avec un chômage croissant les politiques de soutien publiques seront dépassées. Stocker des denrées alimentaires de bases coute très cher comme les céréales, légumes racines etc. On peut également critiquer les biocarburants mais n'oublions pas qu'au mayen age une grosse partie de la production agricole était réservée pour nourrir le bétail servant à la traction. Sans compter que nous sommes passés de 29 millions en 1800 à 65 millions au XXI siècle rien que pour la France.

[houlouk]

Donc du coup changer de paradigme servirait à quoi si de toute façon une énorme famine se prépare ?

Le changement de paradigme, ce serait d'accepter qu'avoir des famines récurrentes c'est la situation normale ?

[akochan]

Avant le début de l'ère industrielle, notre pays à subi de nombreuses famines. La viande et surtout le gibier était réservé à la noblesse. Avec les pesticides, on assure un minimum de rendement notamment dans la lutte contre les champignons et plus particulièrement les différents types de rouilles.

[FOWLER]

Toute garantie a sa contrepartie....

La fertilité masculine a perdu 30 % en 15 ans en France....France championne des pesticides....

Alors, au delà de la réponse automatique, consistant à dire que la baisse de la fertilité est une solution d'avenir (c'est pas faux, mais c'est une autre question)

L'homme (et moi y compris) peut-il se comporter autrement qu'un gamin qui découvre des trucs et joue avec, sans se demander jamais où il va ?

Actuellement, les aléas nucléaires, financiers, chimiques, climatiques, biologiques.... sont régis par le pognon, et rien d'autre.

Enfin, il y a une bonne nouvelle quand même ci dessus : Areva stoppe sa construction EPR en Finlande, ça risque de bien calmer ce programme....Il ne leur reste plus que les soins palliatifs au parc existant pour se gaver....

[sherpa421]

@akochan : Avant l'industrialisation il faisait plus froids :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Petit_%C3%A2ge_glaciaire
Il est donc abusif de comparer les productions à l'hectare vu la différence de climat.

Il est certain qu'il existe des processus agricoles moins demandeurs en produit pétrolier que d'autre. Leur mise en place nécessite du temps et donc de l'anticipation. Mais, au vu de la balance de notre commerce extérieur, il n'y a même pas besoin d'anticipation pour comprendre la nécessité de réduire la dépendance de notre agriculture. En effet, nous importons du pétrole et exportons des produits Agricoles. Notre balance commerciale est déficitaire. Pourquoi notre balance est déficitaire et comment la rendre bénéficiaire ?

Il faut actuellement environ 7 calories fossile pour produire 1 calories alimentaire. Il y a 100 ans la proportion devait être inverse.

[energy_isere]

Au Canada, Areva lance l'exploitation d'une mine géante d'uranium

LE MONDE | 15.03.2014

Pendant que ses dirigeants finalisent de difficiles négociations sur le renouvellement des contrats d'uranium avec le Niger, Areva lance l'exploitation d'une mine géante au Canada, à Cigar Lake, dans le nord de la province du Saskatchewan (Ouest).

Il aura fallu neuf ans au groupe canadien Cameco, opérateur du site (50 % des parts), et au groupe nucléaire français (37,1 %) pour mener à bien ce chantier coûteux (1,7 milliard d'euros) et complexe. Lancé en 2005, il avait notamment été interrompu par d'importantes inondations en 2006 et 2008.

Une première production de minerai a quitté Cigar Lake, mercredi 12 mars. A partir de juin, le minerai sera acheminé vers l'usine de McClean Lake – exploitée par Areva à 100 kilomètres de la mine – pour le transformer en concentré uranifère (yellow cake), qui sera ensuite traité chimiquement en France, puis enrichi pour en faire du combustible pour centrales nucléaires.

Areva et Cameco ont mutualisé leurs compétences pour ce « gisement unique », selon Olivier Wantz, directeur général adjoint d'Areva chargé de l'activité minière : le français dans le traitement du minerai, le canadien dans l'extraction.

« EXTRÊMEMENT RENTABLE »

Cigar Lake est le deuxième gisement mondial à haute teneur en uranium, derrière McArthur River, également au Canada. Un bon point par rapport à des sites moins riches (Niger et Kazakhstan). Mais le minerai est prisonnier de roches fracturées et gorgées d'eau à 450 mètres de profondeur. Son extraction fait appel à la technologie de congélation, qui permet de durcir les terrains et d'abattre le minerai avec un jet d'eau à haute pression.

Le groupe français attend beaucoup de ce site, qui sera, assure-t-il, « extrêmement rentable » et qu'il compte exploiter pendant au moins quinze ans pour en extraire 2 340 tonnes pour son propre compte (6 900 tonnes au total).

Deuxième producteur mondial derrière le kazakh KazAtomProm et devant Cameco, Areva diversifie ainsi son portefeuille minier. Concentré au Kazakhstan, au Niger et au Canada, il devrait s'enrichir, dans quelques années, de gisements en Australie et en Mongolie, où la société cible ses investissements dans l'exploration.

En attendant, le groupe développe en priorité les ressources les plus rentables, notamment au Canada et au Kazakhstan. En Namibie, dont les gisements faisaient partie des actifs d'UraMin, rachetés en 2007 pour 1,8 milliard d'euros, Areva a différé la mise en exploitation de son site de Trekkopje. Toutes les installations ont été placées sous cocon en 2013.

« LE MARCHÉ EST PLUS DIFFICILE QU'ANTICIPÉ »

Au Niger, le groupe n'a toujours pas donné la date du lancement de la mine géante d'Imouraren, où il a investi 1,9 milliard d'euros pour une production annuelle attendue de 5 000 tonnes de concentré uranifère. Au grand dam du gouvernement de Niamey, qui réclame un calendrier précis depuis des mois.

En République centrafricaine, le site de Bakouma a été fermé en 2012 pour des raisons économiques et sécuritaires. Car la faiblesse des prix de l'uranium freine toutes les entreprises du secteur, Areva la première.

Le patron de la multinationale française, Luc Oursel, a estimé mardi 11 mars, sur Radio Classique, que la fermeture des 53 réacteurs au Japon (sur 440 en exploitation dans le monde) entraînait « une moindre demande en uranium » et que les prix avaient donc baissé.

« C'est une situation qui va durer quelques années », a-t-il pronostiqué. « Mais à moyen et long terme, il faudra sûrement mettre en production de nouveaux gisements » pour alimenter un parc nucléaire plus important.

M. Wantz reconnaît que « dans l'amont du cycle [les mines], le marché est plus difficile qu'anticipé » et que « des incertitudes subsistent notamment sur le redémarrage des réacteurs japonais ». Ce qui explique que le prix de l'uranium plafonne à 35 dollars la livre (50 dollars dans les contrats à long terme).

http://www.lemonde.fr/economie/article/ ... _3234.html