[Nucléaire] Nucléaire et sécurité, j'ai comme un doute.

[energy_isere]

C' est quand meme bizarre que les ministéres qui ont concocté cet arreté ne ce soient pas penché sur les levées de boucliers que ca susciterais de partout (avec ses amalgames malheureux, incompréhension totale du public....) pour quelques applications de niches trés spécifiques.
Ils savaient bien que ca passerait pas inapercu.

Valait mieux rien faire.

[krolik]

Mais les "politiques" ne comprennent, ne connaissent rien au nucléaire, il n'y a qu'à se rappeler du débat Ségo-Sarko de 2007.
Ils étaient à manger du foin sous la table !
Heureusement qu'il y a quelques types en dessous qui serrent les boulons.
@+

[GillesH38]

en réalité ils ne comprennent rien aux problème de l'énergie, en général. Je suis à peu près sur qu'ils ne connaissent pas la différence entre un kW et un kWh ...

[Remundo]

Mais les "politiques" ne comprennent, ne connaissent rien au nucléaire, il n'y a qu'à se rappeler du débat Ségo-Sarko de 2007.
Ils étaient à manger du foin sous la table !
Heureusement qu'il y a quelques types en dessous qui serrent les boulons.
@+

Je vous rejoins sur l'incompétence de nos dirigeants...

Mais en l'occurence, il ne s'agit pas d'un débat sur l'énergie en général, mais sur la gestion des déchets de l'énergie nucléaire.

[krolik]

Sauf qu'il ne s'agit pas d'introduction de déchets exotiques et variés (propriété des déchets d'être non triés).
Un déchet trié est valorisable.
mais il s'agit soit de fabrication de produits d'activation clairement définis, soit l'introduction de marqueurs spécifiques.
Le plomb 212 est extrait des déchets, bien trié, maintenant il est testé avec de grandes probabilités de succès pour lutter spécifiquement contre le cancer.. Est-ce que vous allez trouver que c'est une utilisation des déchets du recyclage ?
Il faudrait arrêter de baptiser "déchet nucléaire" tout et n'importe quoi !
Même la radioactivité naturelle devient "déchet"...
Il est dit que la société avance que lorsqu'elle fait des progrès sémantiques, qu'elle définit des mots pour parler de concepts de plus en plus précis. En l’occurrence utiliser le terme "déchet" à toutes les sauces est un recul.
@+

[energy_isere]

kroloik, je ne demande qu' a vous croire, mais à la lecture de l' arreté dont j' ai parlé plus haut :

"on obtient le lien vers le test de l' arreté du 05 Mai 2009 paru dans le Journal Officiel du 14 Mai 2009 de la Republique Francaise.
http://sarkokoko.over-blog.com/ext/http ... ai2009.pdf
"
j' ai du mal en lisant le texte de voir la corrélation avec ce que vous dites.

je lis

...un document décrivant la nature de l’installation ou du procédé à l’origine de l’addition de radionucléides,
ses caractéristiques techniques, ses principes de fonctionnement, l’identité des radionucléides engendrés ou
incorporés par le procédé de fabrication et leurs caractéristiques physiques, chimiques et radiologiques,
ainsi que les moyens de contrôle et de surveillance de l’activité et les mesures prévues en cas de
fonctionnement anormal ;...

[krolik]

Il est dit que l'on veut tout savoir du procédé, son origine, son controle, etc..
Mais il n'est pas dit que l'on puisse disséminer des déchets, c'est précisément interdit.
Toute cette agitation qui revient périodiquement sur ce point est vraiment ridicule.
@+

[Remundo]

Vous qui parlez de sémantique, Krolik, commençons sur vos conseils à bien lire le Français :

Le 5 mai 2009, un ARRETE INTERMINISTERIEL a instauré une procédure de DEROGATION à ces interdictions, une procédure particulièrement laxiste. Cet arrêté a été publié en dépit d’un AVIS DEFAVORABLE de l’Autorité de Sûreté Nucléaire.

Cinq produits seulement sont exclus des dérogations et protégés des contaminations radioactives :
1/ les aliments ;
2/ les produits cosmétiques ;
3/ les parures ;
4/ les jouets ;
5/ les matériaux en contact avec les aliments et les eaux.

Ce qui veut dire que l'on peut incorporer n'importe quel déchet radioactif (et je répète le mot déchet) dans des matériaux de construction comme le remblais, le fer, le béton, et même des matières destinées à des produits manufacturés... En restant avec des déchets de faibles activités + dilution pour rester dans les "normes acceptables" de Bq/kg

Comme je le disais là:

Qu'AREVA se fiche de ce décret, rien n'est moins sûr : pour tous ses déchets de faible activité, souvent volumineux, mais contenant des matières valorisables (métaux, caoutchouc, plastiques, tissus...), ce genre de décision permet de broyer "tout ça" et de le perfuser à bon compte dans l'industrie des matières premières ou de matériaux recyclés. La dilution étant supposée annuler le risque (c'est une vieille marotte du secteur, d'ailleurs, car historiquement il était proposé de tout benner au milieu de la mer et des océans...)

Egalement, je suis un peu sceptique sur cette histoire de cloison isolante dont la fabrication nécessite un flux de neutrons... qui aurait justifié cette dérogation osée.

Quoiqu'il en soit, il devrait y avoir (comme antérieurement !) une interdiction absolue d'incorporer ou "de créer in situ" sciemment des matières radioactives dans tout objet ou matière cotoyant quotidiennement le public...

Nos ministres sont irresponsables sur ce coup là.

[krolik]

Permettez moi de vous rappeler que l'incorporation de matières radioactives a toujours existé et avec dérogation accordées par un comité idoine de trois ministères :
- Exemple facile :
Pour contrôler l'épaisseur du revêtement intérieur des hauts fourneaux, on mets une sonde en cobalt 60.
Plus le revêtement s'use et plus il y a de cobalt 60 dans la fonte qui en sort.
jusqu'au moment où l'on a établi qu'il fallait arrêter le haut fourneau pour refaire son revêtement. Opération longue, lourde et très chère.
En tous les cas cela a pour conséquence d'impliquer la présence de traces de cobalt 60 dans n'importe uel morceau de ferraille élaboré dans le monde.
Lorsque Pellerin a voulu se monter des contrôleurs absolus d'activité, notamment les cercueils d'anthropogammamétrie il a été récupéré des poutrelles en provenance d'une refonte de la Gare de Lyon, poutrelles élaborées dans les années 1860.
L'affaire est bien connue.
Lorsque les Indiens livrent des boutons d'ascenseurs avec radiations gamma de cobalt 60, c'est que l'obtenteur de la fonte de base a laissé passer la source-sonde complète dans la coulée et ne surveillait rien du tout, ce qui est une hypothèse équivalente avec celle de la source industrielle de Co60 qui aurait été recyclée dans une aciérie Martin comme cela s'est produit à Taïwan. mais dans ce dernier cas les boutons d'ascenseurs auraient été beaucoup plus radioactifs.

Mais il y a comme cela de nombreux autres cas d'additions de traceurs, en sus des additions pseudo naturelles de retombées par exemples d'uranium et de ses descendants depuis le début de la révolution industrielle qui s'est mise à brûler du charbon et encore du charbon.. Les enceintes plombées de Pellerin ont été récupérées de doublures de vasques des grandes Eaux de versailles..
La DGCCRF à Bordeaux s'est fait développer un détecteur de césium 137 qui permet d'établie si vraiment le millésime annoncé sur une bouteille est bien réel. Tout cela en tenant compte des retombées des essais atmosphériques et de tchernobyl..

Les produits hydrocarbonés ralentissent et captures les neutrons. Si l'on veut faire des parois d'une composition optimale, il faut contrôler la machine en production permanente avec la phase de polymérsation . L'histoire m'a été racontée par jacques Repussard de l'IRSN en Septembre dernier. Il m'a donné le nom de la petite société qui a développé un procédé breveté, mais je n'ai pas noté son nom. mais il est clair que les parois en questions seront bien moins radioactives que le granite breton. Si finalement le procédé est accepté.

Mais utiliser des stériles miniers pour faire des remblais routiers, il n'y a pas besoin d'autorisation, une couche de bitume u d'un matériau argileux c'est de la réhabilitation telle que demandée par les écolos puisque cela ralenti / arrête la diffusion du radon dans l'air. Et finalement cela relâche moins de radon que le site naturel
mais en tant que prof de science pour taupins vous devez savoir cela par coeur.
@+

[Remundo]

Oui, mais vous avez pas mal d'anecdotes et expériences personnelles très intéressantes à lire

[krolik]

La prolifération par le biais de réacteurs de recherche ! Un "classique"..
@+

http://www.jeuneafrique.com/Articles/Do ... olais.html

Afrique : la bombe WikiLeaks
WikiLeaks : ces inquiétants vestiges du nucléaire congolais
22/12/2010 à 17h:53 Par Pierre Boisselet



Face aux risques de vols et de trafics de matériel nucléaire, les Américains surveillent les anciens réacteurs congolais, selon un télégramme diplomatique publié par WikiLeaks.

Des réacteurs nucléaires dans un des pays les plus instables d'Afrique, des mines d'uranium plus ou moins abandonnés... La RDC a de quoi inquiéter les États-Unis, pour qui le trafic de matériels sensibles, à destination de l'Iran ou de groupes terroristes, est l'une des hantises.

Ayant longtemps été pionnier du nucléaire et de l'exploitation de l'uranium en Afrique, le Congo conserve en effet quelques installations sensibles. Et les Américains sont biens placés pour le savoir.

Les bombes nucléaires d'Hiroshima et Nagasaki, avaient été fabriquées à partir d'uranium extrait de la mine de Shinkolobwe, au Katanga. Puis, en 1958, le Congo - encore Belge - est doté du premier réacteur nucléaire du continent, Triga I, à des fins de recherche civile. Désactivé en 1970, c'est un autre, Triga II, qui le remplacera deux ans plus tard avec des applications similaires.

Ce dernier a certes « cessé de fonctionner en 1992 », comme le rappelle un télégramme daté du 8 septembre 2006 et publié par WikiLeaks dimanche, mais le site sur lequel il cohabite avec son prédécesseur contient encore 138 barres de combustible nucléaire faiblement enrichis rappellent les diplomates.

L'odyssée des barres de combustible nucléaire

Dans leur câble, en forme de rapport ils décrivent le Centre régional d'études nucléaires de Kinshasa (CREN-K) après l'avoir visité. Les Américains sont inquiets. À l'origine, 140 barres de combustible se trouvaient au CREN-K.

« Deux d'entres elles ont été dérobées par des voleurs non-identifiés en 1998, rappelle l'auteur du télégramme. Les autorités italiennes ont retrouvé l'une des barres de combustible plus tard, aux mains de la mafia italienne à Rome, qui tentait de les revendre à des acheteurs non-identifiés du Moyen-Orient d'après des accusations. La seconde barre n'a jamais été retrouvée. »

Les quatre Américains, guidés par le professeur Fortunat Lumu Badimbayi-Matu, alors directeur du centre et du Commissariat général pour l'énergie atomique de la RDC (mais qui sera limogé l'année suivante) inspectent le site et tentent d'en évaluer la sécurité.

Le bilan n'est pas brillant. « La clôture n'est pas éclairée la nuit, elle n'a pas de fil barbelé à son sommet, et elle n’est pas contrôlée par de la vidéosurveillance. » Plus grave : « Il y a de nombreux trous dans la clôture, et de larges espaces où elle est totalement manquante. » Ce qui permet aux étudiants de l'université de Kinshasa de « franchir fréquemment la clôture pour couper à travers le CREN-K ».

Les Américains détaillent les effectifs dédiés à la sécurité, composés d'hommes « âgés » qui « manquent de formation » et dont « certains sont pris en train de dormir pendant leur travail ». Par ailleurs, « aucun des bâtiments » du site, « n'a de verrou sophistiqué, d'alarme anti-intrusion, de détecteur de mouvement ou de système de vidéosurveillance ».

Autre « risque substantiel » identifié par les Américains : « environ 180 personnes travaillent » sur le site, et leurs salaires s'échelonnent entre « 40 et 150 dollars par mois ». « Payer un des employés » pour « voler du matériel nucléaire » est ainsi jugé « faisable ».

Déchets nucléaires

De plus, les barres de combustible nucléaire ne sont pas les seules matières sensibles stockées sur le site. Des déchets radioactifs sont aussi stockés dans « 50 bidons » abrités dans un bâtiment dont la seconde porte, en métal, « peut-être escaladée ».

Détail scabreux : des « fermiers font pousser du manioc » près de ce bâtiment, et leurs récoltes contiennent « des niveaux élevés de radiation » d'après un relevé effectué par un employé de l’Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) en mars 2006.

Conclusion des Américains : « Il est impératif que la communauté internationale trouve un moyen d'aider à sécuriser le site, même si le gouvernement de RDC ne veut pas abandonner ses barres de combustible. »

Interrogé par jeuneafrique.com, le ministre congolais de la Communication, Lambert Mende, a reconnu ne pas avoir connaissance de ce télégramme, mais s'est dit en mesure d'affirmer que les choses avaient « sensiblement évolué » depuis.

« 2006, c'est l'année de notre avènement au pouvoir après les élections. Effectivement il y avait à l'époque beaucoup d'inquiétudes sur ces installations, a-t-il reconnu. Mais depuis, nous avons mis à disposition les budgets nécessaires pour régler ces problèmes. » Soulignant notamment la question de la stabilisation du terrain, qui n'est pas évoquée dans le télégramme.

« Nous travaillons maintenant avec l'AIEA, qui fait des visites deux fois par an. La dernière a eu lieu il y a quatre ou cinq mois, et je ne crois pas qu'elle ait signalé de problèmes », a-t-il ajouté.

La RDC ne compte pas renoncer à ses installations nucléaires. « Nous avons l'ambition de poursuivre la recherche, qui a permis des avancées dans le domaine médical, et même de permettre à ces installations de recouvrer leur fonctionnement optimal », assure Lambert Mende. « Les États-Unis, avec qui nous venons de signer un accord, en ont été informés et l'ont compris. »

[Silenius]

Morts par TWh :

[Yves]

On pourrait aussi utiliser la mesure de surface.an utilisée par TWh...

En tenant compte des déchets, ça change pas mal la donne.

Vous pensez quoi de 10 000 ans de stockage en surface sur quelques hectares ?

[Remundo]

je note que l'hydraulique sur le graphique est encore meilleure que le nucléaire.
Oh ça va plaire à Krolik qui aime comparer cela, mais généralement dans l'autre sens .

Néanmoins quid des sources ? Le "bio" paraît très élevé.

[GillesH38]

c'est calculé sur quelle base ces morts ?