http://www.enerzine.com/2/11368+fleuve- ... -non+.htmlFleuve Saint-Laurent : «Déchets nucléaires : oppositions»
« Nous refusons catégoriquement toute forme de transport de déchets radioactifs sur le fleuve Saint-Laurent et nous nous objectons fermement à la décision de la Commission canadienne de sûreté nucléaire (CCSN) de permettre l'envoi de 16 générateurs de vapeur contaminés, d'une centaine de tonne chacun, en provenance de la centrale Bruce Power en Ontario à destination de la Suède, en passant sur le fleuve Saint-Laurent », a déclaré un collectif emmené par la chef de Vision Montréal, Louise Harel.
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[Nucléaire] Le nucléaire et ses déchets / démantèlement
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Re: [Nucléaire] Le nucléaire et ses déchets / démantèlement
Un bon article de Sylvestre Huet de "Libé".
@+
@+
Source : Libération
http://sciences.blogs.liberation.fr/hom ... -lasn.html
Energies, nucléaire et technologies
Par Sylvestre Huet, le 24 février 2011
Déchets nucléaires: crise entre EDF, l'Andra et l'ASN
«Une crise», admet Marie-Claude Dupuis, la directrice générale de l’Andra (Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs).
Violente au point d’exiger une «médiation conduite par la Direction générale énergie climat (DGEC) du ministère de l’environnement», précise André-Claude Lacoste, le président de l’Autorité de Sûreté Nucléaire.
Et même un «rappel à la loi» du 28 juin 2006, assènent de concert les deux députés Claude Birraux (UMP) et Christian Bataille (PS), spécialistes du nucléaire. Ce dernier regrettant «les effets délétères, sur le processus encore fragile de création du stockage des déclarations médiatiques de certains producteurs».
Un rappel à la loi ? Bigre. Mais à quels délinquants cette menace est-elle adressée? «Aux producteurs de déchets», répondent, sans plus de précisions députés et directeur de l’ASN. Mais en privé entre Areva, le CEA et EDF, c’est le producteur d’électricité qui est la cible, et avec un vocabulaire que le «off» des propos interdit de répéter mais qui laisse pantois.(photo à droite Marie-Claude Dupuis, Andra)
La raison de cette crise? Le stockage des déchets issus des combustibles nucléaires se précise. Au terme d'une très longue histoire. En 1991, la loi dite "Bataille" organisait plusieurs voies de recherche plus complémentaires qu'alternatives (séparation et transmutation, stockage réversible en profondeur, entreposage en surface).
En 2005, l'Andra avait remis un épais dossier sur le deuxième axe, le stockage géologique. Sur cette base et après avis de l'Autorité de Sûreté Nucléaire et de la Commission nationale d'évaluation (lire ici son rapport en particulier les pages 70 et 71), ce processus a débouché sur le vote de la loi de 2006 (dite Birraux). Une loi fondée sur une acceptation de la démonstration de la faisabilité scientifique d'un tel stockage dans la couche d'argile situé vers -500 mètres à la frontière entre la Meuse et la Haute Marne et organisant la suite du processus. (Voir le calendrier ci-contre, cliquer pour agrandir.)
Le calendrier actuellement envisagé par la loi suppose qu'une demande d’autorisation serait déposée en 2015. En cas de réponse positive le creusement des accès et galeries principales pourrait avoir lieu entre 2017 et 2025. Les premiers colis de déchets - de moyenne activité (des métaux irradiés) - pourraient arriver en 2025. Ce calendrier technique et réglementaire revient à déclencher le compte à rebours des provisions dans les comptes d’EDF. Ainsi, l’électricien vient de dédier 50% de ses parts dans RTE (sa filiale du réseau haute tension) au démantèlement des centrales et au stockage des déchets. D’où la question, «ce stockage, il va coûter combien ?»
C’est là qu’EDF avoue - dans un entretien dont elle a exigé qu’il soit «off» - un manque «d’anticipation». Alors que l’Andra accumulait les résultats de son laboratoire souterrain de Bure (Meuse), EDF se souciait peu du sujet. Or, la démarche très prudente de l’Andra - ne proposer que des solutions validées par des tests proches de la réalité finale - et celle de l’ASN «n’autoriser que ce qui a été démontré», insiste Lacoste - ne pouvait que déboucher sur des chiffres en hausse par rapport aux estimations initiales. (A droite étude sur une alvéole Haute activité au laboratoire souterrain de Bure, photo Andra)
Ces estimations, aux conditions économiques de 2002, tournaient autour de 15 milliards. Leur seule mise à jour (inflation et prix des matériaux) les monte à 20 milliards en 2010. Pourquoi alors, ce chiffre de 35 milliards, brusquement apparu dans la presse, dont personne n’avoue être responsable de la fuite ? A EDF, on jure ses grands dieux que jamais, oh jamais, on n’aurait fait une chose pareille. Alors que ses responsables ont présenté une sorte de contre-projet, une «idée» d’architecture de stockage et de mode de creusement qui permettrait de descendre la facture à… 15 milliards. (A droite concept actuel de l'architecture du stockage, on peut trouver plus de détails et une documentation ici).
Jusque là, tout pouvait se discuter, au calme et entre responsables. Mais c’est alors «la crise». Provoquée par des «attaques contre l’Andra» - dixit Lacoste - via la fuite des 35 milliards. Mais aussi par la tentative de s’imposer en interlocuteur direct de l’ASN - affirme l’ASN, mais dément EDF - pour l’architecture du stockage alors que la loi confie à l’Andra la responsabilité de le «concevoir, réaliser, exploiter».
Une faute d’ailleurs partagée par Areva, puisque son représentant, Denis Hugelmann est allé expliquer aux députés que «L’Andra ne disposant pas des compétences nécessaires, il convenait d’associer dès à présent les industriels du secteur au projet (de stockage ndlr), en écartant tout appel à des entreprises tierces au travers d’un appel d’offre ouvert».(Lire ici le tome 2 du rapport des parlementaires, ce passage de l'audition de Denis Hugelmann est page 57, le tome 1 du rapport est là).
Halte-là, rétorque Pierre-Franck Chevet, directeur général à la DGEC, devant les députés, jugeant «prématurée la volonté d’implication des producteurs», même si «leur avis» doit être mieux pris en compte. Plus virulents, les deux députés écrivent : «s’agissant d’une mission de service public, celle-ci ne saurait […] être confiée à des sociétés avant tout intéressées à maximiser leurs profits et susceptibles de passer, à terme, sous contrôle privé». Il est à cet égard intéressant de noter que le député Claude Birraux, pourtant UMP, n'a pas voté la loi NOME (Nouvelle organisation du marché de l'électricité).
«Incompétents ?, c’est gentil», ironise Marie-Claude Dupuis, soutenue dans cette crise par l’ASN et le Parlement. Elle souligne qu’elle vient de débaucher du CEA Alain Harman, très expérimenté (58 ans), pour prendre la tête du projet désormais baptisé Cigeo (Centre industriel de stockage géologique). Et rétorque «la procédure par appel d’offre est une obligation légale… mais rien n’interdit à Areva d’y répondre, seule ou avec d’autres industriels». (A gauche concept de surconteneur en béton pour les déchets de Moyenne Activité, photo Andra).
Marie-Claude Dupuis finit par dire que ce chiffre de 35 milliards«fait partie» de ceux qui ont été «en discussion» à l’Andra. Et en précise la nature : «c’est un chiffre tout compris d’ici 2125 : réalisation du stockage, exploitation, fermeture, surveillance, démantèlement des installations de surface et même les impots et taxes sur cette durée.» Et de lancer la flèche du Parthe : «c’est environ 1% du prix de l’électricité, pour les déchets actuels plus ceux de 40 ans à venir d’exploitation du parc d’EDF».
Certes, mais est-il ferme ? Exagéré ? Susceptible de varier… A ces questions, Marie-Claude Dupuis répond qu’il ne faut pas être trop pressé. Et souligne, un brin perfide, que «toutes les solutions d’optimisation économique du contre-projet d’EDF sont des pistes techniques que l’Andra avait déjà identifiées».
Cette crise comporte une dimension technique. Pour creuser un stockage souterrain, plusieurs technologies sont possibles. Les plus rapides et moins coûteuses font appel à des tunneliers dit «full face», qui attaquent la roche sur toute la surface de la future galerie, et déposent dans la foulée un soutènement sur les parois.
Or, à Bure, les mineurs ont utilisé une machine à «attaque ponctuelle», un bras articulé au bout duquel une roue armée de picots creuse la roche sur une petite surface (image à droite, Andra). Ce type de creusement, moins rapide, n’altère pas les capacités de confinement de la radioactivité de la roche ont montré les études du laboratoire souterrain.
En revanche, le creusement et le soutènement rapide, par tunnelier, n’a pas été démontré. Et ne le sera que partiellement au laboratoire (j'y ai vu la galerie où un petit tunnelier va être monté puis testé) puisque la capacité d'évacuation des gravats est limité à un creusement de 2 mètres par jour. Peut-on, alors, le proposer à autorisation par l’ASN ?
Une visite au laboratoire souterrain de Bure permet de relativiser ce dilemme. Jacques Delay, le responsable scientifique du labo, en est persuadé : «on utilisera les deux techniques, puisque le tunnelier ne peut pas virer rapidement».
L’autre point décisif de conflit relève d’un jeu d’acteurs sociaux. C’est l’Andra qui va «exploiter» le stockage, souligne sa directrice générale. Logique, donc, qu’elle favorise les architectures les plus sûres. Alors qu’EDF, payeur mais pas exploitant, va favoriser une architecture moins chère. Tout cela rejaillit sur le kilométrage des galeries ou le nombre de «descenderies», les rampes d’accès depuis la surface.
Ce jeu sera arbitré d’abord par l’Autorité de Sûreté Nucléiare qui jugera l’architecture proposée en terme de sûreté. Puis par le gouvernement qui, selon la loi, «fixera» le prix du stockage. Surtout, si certains choix faits au début des opérations sont irréversibles en termes de coûts, «il n’y aura pas d’autorisation unique, mais une succession d’autorisations qui pourront tenir compte de progrès permettant de diminuer les coûts», estime Lacoste.
Comme le stockage des déchets vitrifiés pourrait «ne commencer qu’en 2080» (pour leur laisser le temps de refroidir afin de satisfaire aux exigences des scientifiques : pas plus de 100°C sur la paroi rocheuse), estime Marie-Claude Dupuis, pourquoi se précipiter ?
L’intérêt d’EDF est certes d’aller vite, tant pour creuser que pour avoir un prix fixé définitivement, le plus bas possible. L’avoir défendu de manière aussi virulente risque toutefois de fragiliser la démarche de l’Andra, de l’ASN et du Parlement, faite de prudence technique, mais qui vise aussi le renforcement progressif de l’acceptation, locale et nationale, de cette solution de gestion des déchets nucléaires. (à droite galerie expérimentale au laboratoire souterrain de Bure)
Je me suis rendu (une nouvelle fois) au laboratoire souterrain de Bure pour voir où en sont les travaux. Un laboratoire souterrain creusé dans une couche d’argile, sur la commune de Bure (Meuse), à 500 mètres sous terre, opérationnel depuis 2005. C’est là que la «faisabilité scientifique», explique Jacques Delay, hydro-géologue de l’Andra et responsable des expériences scientifiques, du confinement à très long terme de ces déchets nucléaires par la couche d’argile à été démontré. «Ici, m'a t-il affirmé, on teste en grandeur réelle des alvéoles similaires à celles qui seront creusées pour stocker les déchets nucléaires les plus radioactifs, les produits de fission vitrifiés à La Hague». (A droite concept pour la machine d'introduction des déchets vitrifiés dans les alvéoles).
Dans ses galeries qui s'étendent aujourd'hui sur plusieurs centaines de mètres, l’Andra teste des techniques (creusement, scellements des ouvertures, alvéoles...) qui seront utilisées pour le stockage, prévu à quelques kilomètres de là. En surface, un hall permet de voir quelques unes des machines, conteneurs et techniques testés pour la manutention des colis radioactifs. On y voit des reproductions de colis de déchets de moyenne activité (comme les emballages métalliques du combustible nucléaires) qui seront regroupés dans des surconteneurs en béton et stockés dans des tunnels de 400 m de long et 9 m de diamètre.
Ces études techniques ont de lourdes conséquences financières. Parmi les paramètres principaux du coût du stockage figure la longueur des alvéoles qui vont héberger les déchets les plus radioactifs. Plus les alvéoles seront longues, et plus les galeries d’accès seront courtes... diminuant ainsi le coût. (A gauche, le concept des alvéoles pour les déchets HAVL, montrant qu'il faut intercaler des conteneurs vides entre ceux qui contiennent des déchets pour éviter une montée en température trop élevée).
Or, si les 40 mètres de longueur sont en cours de démonstration - Jacques Delay fait visiter différentes expériences à ce sujet - et si tout le monde espère que les 100 m seront possibles, l’ASN autorisera t-elle une telle longueur avant démonstration ? Ce n’est pas évident... mais en voulant "forcer" le système à décider avant l'heure, à précipiter des décisions certes possibles mais dont il faut soigneusement vérifier qu'elles satisfont les exigences de sûreté et de sécurité, ce qui est la seule manière raisonnable d'aborder le sujet au plan technique, mais surtout d'obtenir le niveau d'acceptation par les populations comme par le Parlement nécessaire à la réussite du projet.
Dans toute cette affaire, il semble de plus en plus évident qu'EDF ou Areva négligent ce volet du dossier. C'est là une attitude dangereuse, dont on a vu les conséquences dans le passé, avec l'abandon de la piste du granit sans plus de recherche... même si a posteriori l'argile a été considérée comme la meilleure solution. La crise qui vient de se dérouler sera t-elle, aussi de ce point de vue, «salutaire», comme l'estime Marie-Claude Dupuis au regard des discussions menées sous l'égide de la Direction générale énergie climat ?
Les chiffres clés du projet actuel (inventaire plus 40 ans d’exploitation des centrales nucléaires) :
Déchets HAVL (haute activité et vie longue, les produits de fission et les actinides mineurs vitrifiés à La Hague): 8.000 m3 (soit l'inventaire actuel plus 40 ans de fonctionnement des centrales nucléaires d'EDF). Déchets MAVL (moyenne activité et vie longue) : 70.000 m3. Paradoxe : les premiers prennent beaucoup plus de place, car il faut les éloigner les uns des autres en raison de la chaleur dégagée.
Puits : 4. Descenderies : 2 sur 5 km. Galeries: 100 km. Alvéoles HAVL : 200 km. Alvéoles MAVL : 20 km Emprise total en sous-sol 15 km2.
Pour un retour historique, voici quelques articles que j'ai publié dans Libération ces dernières années (par ordre chronologique) :
► un article de 2002 sur la problématique d'ensemble
► Une présentation du rapport 2002 de la Commission nationale d'évaluation.
► un article de 2003 sur le retard prévisible du laboratoire souterrain.
► un article de 2003 sur une étude parue dans Nature sur la capacité de confinement d'une couche d'argile.
► un article de 2004 sur l'inventaire des déchets radioactifs.
► un reportage à Bure en janvier 2005.
► en 2005 la Cour des Comptes s'inquiète des provisions faites pour financer le stockage des déchets.
► en mars 2005, le rapport parlementaire, et mon coup de gueule contre le retard du gouvernement à nommer un président à l'ANDRA.
► en 2006 le début du débat public (CNDP) sur les déchets radioactifs, un autre sur le même sujet... et un troisième sur sa conclusion.
► un résumé hyper lapidaire des arguments des pros et antis nucléaires en 2006.
► un reportage au laboratoire souterrain en 2006.
► l' avis des experts de la Commission nationale d'évaluation avant le vote de la loi de 2006.
► le vote de la loi sur la sûreté nucléaire, instituant l'ASN comme autorité indépendante.
► le vote de la loi Birraux sur les déchets nucléaires.
► un commentaire sur la "parlementarisation" du nucléaire.
► la présentation du dernier rapport de l'Opecst sur les déchets nucléaires.
Par Sylvestre Huet, le 24 février 2011
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Re: Provisions pour le démantèlement des centrales nukes Fra
oups

OK, j' ai transmuté le E en A.Remundo a écrit :
Démantèlement s'écrit avec un A (corriger le tittre)

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Re: Provisions pour le démantèlement des centrales nukes Fra
ah si l'on pouvait tout transmuter aussi facilement
Aux dernières nouvelles (loi du 07 / 12 / 2010) dans le cadre de la loi NOME

Aux dernières nouvelles (loi du 07 / 12 / 2010) dans le cadre de la loi NOME
En gros, on repousse à plus tard..."Article 20 :
Le III de l'article 20 de la loi n° 2006-739 de programme relative à la gestion durable des matières et déchets radioactifs est complété par quatre alinéas ainsi rédigés :
« A titre dérogatoire, un report de cinq ans pour la mise en œuvre du plan de constitution des actifs définis au II est accordé à un exploitant nucléaire si les deux conditions suivantes sont remplies :
« 1° Les charges mentionnées au I, à l'exclusion de celles liées au cycle d'exploitation, évaluées en euros courants sur la période allant de la date de publication de la présente loi à 2030 sont inférieures à 10 % de l'ensemble des charges mentionnées au même I, à l'exclusion de celles liées au cycle d'exploitation, évaluées en euros courants ;
« 2° Au moins 75 % des provisions mentionnées au premier alinéa du II, à l'exclusion de celles liées au cycle d'exploitation, sont couvertes au 29 juin 2011 par des actifs mentionnés à ce même II.
« Jusqu'au 29 juin 2016, la dotation moyenne annuelle au titre des actifs susmentionnés doit être positive ou nulle, déduction faite des décaissements au titre des opérations de démantèlement en cours et des dotations au titre des charges nouvelles ajoutées au passif des fonds dédiés. »
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Re: Provisions pour le démentèlement des centrales nukes Fra
Titre, s'écrit avec un seul "T".Remundo a écrit : 2) Démantèlement s'écrit avec un A (corriger le tittre)


пошел на хуй пу́тин

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Brennilis, la centrale nucléaire morte mais pas démantelée
Cet article :
http://www.rue89.com/planete89/2011/05/ ... lee-202203
met en évidence le nombre élevé de problèmes liés au centrales nucléaires même longtemps après la fin de leur exploitation.
Je voulais citer quelques passages ici mais chaque phrase est ... une bombe. Lisez le en entier!
http://www.rue89.com/planete89/2011/05/ ... lee-202203
met en évidence le nombre élevé de problèmes liés au centrales nucléaires même longtemps après la fin de leur exploitation.
Je voulais citer quelques passages ici mais chaque phrase est ... une bombe. Lisez le en entier!
Les deux meilleurs sites francophones sur le climat :
http://www.les-crises.fr/le-rechauffement-climatique/ par Olivier Berruyer
http://www.manicore.com/documentation/serre/index.html par Jean-Marc Jancovici
http://www.les-crises.fr/le-rechauffement-climatique/ par Olivier Berruyer
http://www.manicore.com/documentation/serre/index.html par Jean-Marc Jancovici
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Re: Brennilis, la centrale nucléaire morte mais pas démantel
Allez, juste en extrait la conclusion :Clarkie a écrit :Je voulais citer quelques passages ici mais chaque phrase est ... une bombe. Lisez le en entier!
Brennilis aura été une ressource pour les habitants, mais c'est aussi un gouffre financier. Selon la Cour des comptes, le démantèlement aurait déjà coûté 480 millions d'euros. Jean-François Couty promet qu'il ne sait pas à combien revient le démantèlement :
« Un budget de 2 milliards d'euros est alloué aux neuf centrales françaises à l'arrêt. Je ne peux pas vous dire combien Brennilis coûte, je m'assure juste que ce soit fait en toute sûreté. »
Drôle de réponse pour un directeur de site.
Etape n°1 : Les africains nomment le pétrole : la "merde" du diable.
Etape n°2 : Restons cool, le PO arrive...
Etape n°3 : "Mais à cet endroit, en ce moment, l'humanité, c'est nous, que cela nous plaise ou non", Samuel Beckett
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Re: [Nucléaire] Le nucléaire et ses déchets / démantèlement
allez un petit calcul pour la route ...
il y a environ 500 réacteurs de deuxième génération, qui auront produit dans toute leur vie environ 25 Gtep d'énergie (chiffre à la louche, 0,5 Gtep/an * 50 ans d'activité).
comme on l'a fait remarquer plusieurs fois, pour que le nucléaire ait un impact sérieux sur l'approvisionnement énergétique du futur, il faut passer aux surgénérateurs, sinon, y en a pas plus que de pétrole, et bien moins que de charbon (ça rajoute de l'énergie bien sur, mais pas énormément, et ça ne prolonge pas significativement la durée de la civilisation industrielle).
Donc avec la surgénération, on passe à un facteur 50 à 100 fois plus ; d'aprèsSauvons le Climat
Bien mais les installations industrielles dureront toujours probablement 50 ans, pas plus, pour des problèmes de vétusté. Donc ces chiffres impliquent aussi 10 000 réacteurs pendant 1500 ans, donc 10 000 *1500/50 = 300 000 coeurs à démanteler pendant ces 1500 ans.
300 000 coeurs de surgénérateurs, bourrés de plutonium et de sodium liquide ,répartis partout dans la planète, dans un monde où en quelques siècles, les fossiles auront été épuisés ?
ce qui veut dire l'inconnue complète sur nos capacités à assurer des transports, l'extraction des minerais, la métallurgie, toutes choses pour laquelle l'électricité nucléaire est totalement incapable de répondre actuellement...
Il est en réalité très improbable qu'un telle société soit capable de construire et entretenir 10000 surgénérateurs en permanence sur toute la planète. Ce qui va se passer, c'est une certaine période où en construira, et puis à un moment ça deviendra tellement cher, compliqué, et surtout inutile (parce que si la société industrielle régresse, les besoins en électricité seront bien moins grands), qu'on arrêtera. Sauf qu'à ce moment là, ce sera tout aussi cher et compliqué de les démanteler, et de plus en plus, et on récupérera le problème de tous ces coeurs construits 50 ans auparavant. On sera exactement dans la situation de l'Ukraine avec Tchernobyl - mais avec des centaines ou des milliers de réacteurs et personne de plus riche à coté de nous pour nous aider, personne à qui demander des subventions ....
Le plus probable à nouveau, c'est qu'on fasse comme à Tchernobyl - des montagnes de béton qu'on renouvelle périodiquement...jusqu'à ce que le béton devienne lui aussi très cher ... et qu'on se mette petit à petit à oublier ce qu'il y a au juste à l'intérieur ...
il y a environ 500 réacteurs de deuxième génération, qui auront produit dans toute leur vie environ 25 Gtep d'énergie (chiffre à la louche, 0,5 Gtep/an * 50 ans d'activité).
comme on l'a fait remarquer plusieurs fois, pour que le nucléaire ait un impact sérieux sur l'approvisionnement énergétique du futur, il faut passer aux surgénérateurs, sinon, y en a pas plus que de pétrole, et bien moins que de charbon (ça rajoute de l'énergie bien sur, mais pas énormément, et ça ne prolonge pas significativement la durée de la civilisation industrielle).
Donc avec la surgénération, on passe à un facteur 50 à 100 fois plus ; d'aprèsSauvons le Climat
.Ainsi les réserves de 16 millions de tonnes assureraient-elles 1500 ans de fonctionnement pour un parc de réacteurs 20 fois plus important que le parc actuel
Bien mais les installations industrielles dureront toujours probablement 50 ans, pas plus, pour des problèmes de vétusté. Donc ces chiffres impliquent aussi 10 000 réacteurs pendant 1500 ans, donc 10 000 *1500/50 = 300 000 coeurs à démanteler pendant ces 1500 ans.
300 000 coeurs de surgénérateurs, bourrés de plutonium et de sodium liquide ,répartis partout dans la planète, dans un monde où en quelques siècles, les fossiles auront été épuisés ?

Il est en réalité très improbable qu'un telle société soit capable de construire et entretenir 10000 surgénérateurs en permanence sur toute la planète. Ce qui va se passer, c'est une certaine période où en construira, et puis à un moment ça deviendra tellement cher, compliqué, et surtout inutile (parce que si la société industrielle régresse, les besoins en électricité seront bien moins grands), qu'on arrêtera. Sauf qu'à ce moment là, ce sera tout aussi cher et compliqué de les démanteler, et de plus en plus, et on récupérera le problème de tous ces coeurs construits 50 ans auparavant. On sera exactement dans la situation de l'Ukraine avec Tchernobyl - mais avec des centaines ou des milliers de réacteurs et personne de plus riche à coté de nous pour nous aider, personne à qui demander des subventions ....
Le plus probable à nouveau, c'est qu'on fasse comme à Tchernobyl - des montagnes de béton qu'on renouvelle périodiquement...jusqu'à ce que le béton devienne lui aussi très cher ... et qu'on se mette petit à petit à oublier ce qu'il y a au juste à l'intérieur ...
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".
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Re: [Nucléaire] Le nucléaire et ses déchets / démantèlement
On est d'accord : la "solution" de la filière nucléaire sur le démantèlement des centrales, solution officielle ou officieuse, c'est le non démantèlement avec la conversion du site en zone morte.GillesH38 a écrit :Le plus probable à nouveau, c'est qu'on fasse comme à Tchernobyl - des montagnes de béton qu'on renouvelle périodiquement...jusqu'à ce que le béton devienne lui aussi très cher ... et qu'on se mette petit à petit à oublier ce qu'il y a au juste à l'intérieur ...
Ce qui rejoint le constat que je faisais sur un autre fil, face au question sur les centrales accidentés.
Résumons :
- Dans le cas des centrales accidentées, c'est officiellement, à la date de l'accident, la condamnation du site, avec une montagne de béton, très couteux et à entretenir régulièrement. A noter que la zone interdite est large.
- Dans le cas des centrales non accidentées, officieusement, c'est aussi la condamnation du site, au vue du coût du démantèlement et du coût humain (risque). A noter que la zone interdite est réduite.
Une belle saloperie, pas de doute. Mais comme le dit Krolik, une saloperie de plus par rapport aux déchets industrielles, chimiques et consuméristes...
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Re: [Nucléaire] Le nucléaire et ses déchets / démantèlement
les saloperies des uns ne justifient pas que d'autres puissent saloper à leur tour comme ils veulent. premier point. et deuxio les saloperies industrielles style le plomb balancé par tonnes dans l'environnement se nettoie avec certaines plantes qui concentrent ces poisons. à terme, en une ou 2 générations, on peut reprendre des activités agricoles et humaines normales dans la zone. ce qui n'est pas le cas avec du materiau nuisible des millénaires. là, on aura beau y mettre des plantes, ce sont les plantes qui deviendront alors "on en fait quoi chef ????". c'est le sketch de tex avery avec les petits lutins fabriquant les chaussures. le coup de la tache.........Alter Egaux a écrit :On est d'accord : la "solution" de la filière nucléaire sur le démantèlement des centrales, solution officielle ou officieuse, c'est le non démantèlement avec la conversion du site en zone morte.GillesH38 a écrit :Le plus probable à nouveau, c'est qu'on fasse comme à Tchernobyl - des montagnes de béton qu'on renouvelle périodiquement...jusqu'à ce que le béton devienne lui aussi très cher ... et qu'on se mette petit à petit à oublier ce qu'il y a au juste à l'intérieur ...
Ce qui rejoint le constat que je faisais sur un autre fil, face au question sur les centrales accidentés.
Résumons :
- Dans le cas des centrales accidentées, c'est officiellement, à la date de l'accident, la condamnation du site, avec une montagne de béton, très couteux et à entretenir régulièrement. A noter que la zone interdite est large.
- Dans le cas des centrales non accidentées, officieusement, c'est aussi la condamnation du site, au vue du coût du démantèlement et du coût humain (risque). A noter que la zone interdite est réduite.
Une belle saloperie, pas de doute. Mais comme le dit Krolik, une saloperie de plus par rapport aux déchets industrielles, chimiques et consuméristes...

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Re: [Nucléaire] Le nucléaire et ses déchets / démantèlement
Ah mais je n'ai pas dit le contraire. Une sacrée saloperie, laissé sur X génération, qui, comme le dit Gilles, n'auront même pas assez d'énergie fossile pour gérer ce qui est ingérable.ticaribou a écrit :les saloperies des uns ne justifient pas que d'autres puissent saloper à leur tour comme ils veulent. premier point. et deuxio les saloperies industrielles style le plomb balancé par tonnes dans l'environnement se nettoie avec certaines plantes qui concentrent ces poisons. à terme, en une ou 2 générations, on peut reprendre des activités agricoles et humaines normales dans la zone. ce qui n'est pas le cas avec du materiau nuisible des millénaires.Une belle saloperie, pas de doute. Mais comme le dit Krolik, une saloperie de plus par rapport aux déchets industrielles, chimiques et consuméristes...
Je note cependant que Krolik admet que les sites nucléaires est une pollution durable, à l'instar des déchets industriels. Alors que dans son discours, il me semblait que ce n'était pas admis.
Dernière modification par Alter Egaux le 13 mai 2011, 11:33, modifié 1 fois.
Etape n°1 : Les africains nomment le pétrole : la "merde" du diable.
Etape n°2 : Restons cool, le PO arrive...
Etape n°3 : "Mais à cet endroit, en ce moment, l'humanité, c'est nous, que cela nous plaise ou non", Samuel Beckett
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Re: [Nucléaire] Le nucléaire et ses déchets / démantèlement
Ah mais je n'ai pas dit le contraire. Une sacrée saloperie, laissé sur X génération, qui, comme le dit Gilles, n'auront même pas assez d'énergie fossile pour gérer ce qui est ingérable.Alter Egaux a écrit :les saloperies des uns ne justifient pas que d'autres puissent saloper à leur tour comme ils veulent. premier point. et deuxio les saloperies industrielles style le plomb balancé par tonnes dans l'environnement se nettoie avec certaines plantes qui concentrent ces poisons. à terme, en une ou 2 générations, on peut reprendre des activités agricoles et humaines normales dans la zone. ce qui n'est pas le cas avec du materiau nuisible des millénaires.ticaribou a écrit :Une belle saloperie, pas de doute. Mais comme le dit Krolik, une saloperie de plus par rapport aux déchets industrielles, chimiques et consuméristes...
Je note cependant que Krolik admet que les sites nucléaires est une pollution durable, à l'instar des déchets industriels. Alors que dans son discours, il me semblait que ce n'était pas admis.[/quote]
ça ne l'est pas encore. à lire son post sur "les lieux choisis et testés longuement pour les déchets" et que même les autres industries pourraient s'en inspirer. quand on voit le merdier allemand à asse, il va leur falloir rentrer par un trou de souris pour extirper un à un les 130 000 fûts de déchets qui se sont faits la malle . note positive : ça fait du boulot pour pas mal d'années........toujours trouver le côté positif !

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Re: [Nucléaire] Le nucléaire et ses déchets / démantèlement
Ca, c'est dans le cadre où on est encore dans la logique de pouvoir extirper et traiter les déchets dans un cycle de vie de la centrale en fonctionnement.ticaribou a écrit :à lire son post sur "les lieux choisis et testés longuement pour les déchets" et que même les autres industries pourraient s'en inspirer.
Mais dans le cadre de l'arrêt, du démantèlement, du site lui même, et voire de l'accident, la solution officieuse et officielle (pour les plus informés), c'est le pourrissement sur place.
Je considère ceci comme un mensonge honteux, d'autres le considère comme un moindre mal, ou une logique du "après nous le déluge".
Encore une fois, ceci est extrêmement important et montre l'immaturité du système économique et social actuel : le cycle de vie d'une industrie, ou d'un objet, n'est pas pris dès le départ comme le paramètre fondamentale.
Le mensonge est ici, pour la filière nucléaire : nous traiterons, lorsque les techniques existeront, la problématique non résolue des démantèlements et de ses déchets, voire des lieux accidentés.
Après quelques décennies, ses techniques n'existent toujours pas, et passé le PO, deviendront très probablement de plus en plus difficile à créer et à maintenir dans le temps.
Ce qui veut dire que la filière nucléaire civile affiche dès maintenant sa posture en impasse totale dans le cadre de sa désindustrialisation, sur des territoires urbanisés.
Ce qui n'est pas le cas, effectivement, pour des autres industries polluantes, qui participeront forcément à une future société de recyclage, comme peuvent le suggérer les montagnes de cadavre de voitures.
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Anti-nucléaires vs. pro-nucléaires
onkalo en finlande. le problème de l'enfouissement des déchets et comment passer l'info sur des millénaires
http://www.novethic.fr/novethic/planete ... 133915.jsp
http://www.novethic.fr/novethic/planete ... 133915.jsp
Des déchets nucléaires enfouis pour l'éternité ?
En Finlande, un projet de stockage permanent des déchets nucléaires est en construction. Dans une centaine d'années, il deviendra le tombeau de déchets à haute valeur radioactive pour les 100 000 prochaines années. En France, un projet similaire est à l'étude. Mais comment s'assurer que les générations futures ne pénétreront pas ces sanctuaires creusés à 500 mètres sous terre ? C'est ce qu'interroge le réalisateur Michael Madsen dans son documentaire « Into eternity ». Et ce qu'étudie l'Andra, dans son laboratoire de Bure…
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