https://www.usinenouvelle.com/article/o ... e.N2216709Orano : Des provisions liées au Niger plombent les résultats du premier semestre
Orano a publié vendredi des résultats du premier semestre 2024 pénalisés par des provisions d'environ 200 millions d'euros liées à ses difficultés au Niger, où les exportations d'uranium du groupe sont bloquées et où il s'est vu retirer un permis d'exploitation depuis le coup d'Etat survenu en juillet 2023.
REUTERS 26 juillet 2024
Le spécialiste français du combustible nucléaire, dont l'Etat français détient 90% du capital, a enregistré à fin juin une perte nette part du groupe de 133 millions d'euros (contre un bénéfice de 117 millions un an plus tôt) et un résultat opérationnel de 12 millions (contre 260 millions).
Orano détient au Niger 63% de sa filiale Somaïr, qui exploite la seule mine d'uranium du pays à quelques kilomètres de la ville d'Arlit, dans le Nord.
En raison des difficultés financières de la Somaïr liées à l'arrêt de ses exportations, le groupe français a été contraint de vendre des stocks qui devaient financer la fermeture ultérieure du site, dernière mine d'uranium exploitée par Orano au Niger après la fermeture de Cominak en 2021.
La Somaïr "entre maintenant dans une nouvelle phase", a déclaré son directeur général Nicolas Maes, lors d'une conférence de présentation des résultats semestriels d'Orano.
"Le stock est quasiment épuisé et donc le cash provenant de ces ventes - et provenant du stock résiduel qui reste encore à vendre mais qui devient très limité - va être utilisé pour préserver l'outil industriel et préserver un paiement de salaire pour les salariés le plus longtemps possible jusqu'à ce que la situation se dénoue pour permettre les exportations d'uranium", a-t-il ajouté.
Le Niger représente à peu près 4% de la production mondiale d'uranium et 15% des approvisionnements du groupe français, a également souligné Nicolas Maes. "Ce n'est pas ça qui met Orano Mining en péril."
La Somaïr a repris ses activités en février après une suspension de plusieurs mois consécutive au coup d'Etat de juillet 2023. Elle avait produit environ 1.100 tonnes de concentré minier d'uranium en 2023, représentant environ 16% de la production d'uranium d'Orano dans le monde, en forte baisse par rapport aux quelque 2.000 tonnes d'une année normale.
Au mois de juin, la junte au pouvoir au Niger a par ailleurs retiré à Orano le permis d'exploitation de la mine d'uranium d'Imouraren, au nord du pays, qui est l'un des plus grands gisements d'uranium au monde.
Le groupe a cependant indiqué que ses difficultés au Niger n'avaient pas de conséquences significatives pour l'approvisionnement de ses clients, Orano faisant valoir sa présence sur presque tous les continents et le récent renforcement de ses activités au Canada.
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https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 1aed471ee5Le flou de l'UE sur le combustible nucléaire russe freine l'investissement, dit Orano
Reuters •09/10/2024
L'absence de position claire de l'Union européenne (UE) à l'égard des combustibles nucléaires russes freine les investissements dans des usines d'enrichissement d'uranium, a déclaré un responsable du groupe français Orano.
Les prix à long terme de l'uranium enrichi - qui sert à fabriquer les combustibles des centrales nucléaires - sont passés de 60 dollars par unité de travail de séparation (UTS) avant la guerre à 166 dollars aujourd'hui tandis que les électriciens cherchaient à réduire leur dépendance à l'égard de la Russie, qui représentait plus de 25% des approvisionnements européens et américains avant le début du conflit, en février 2022.
L'UE n'a toutefois pas décidé pour le moment d'interdire ou de réduire ses importations de combustibles nucléaires russes et Rosatom détient encore 43% des capacités installées mondiales d'enrichissement d'uranium, contre 31% pour le groupement européen Urenco, 12% pour Orano et le solde pour la Chine.
"Ce qui freine un peu les opérateurs pour investir dans de nouvelles capacités d'enrichissement, c'est le besoin d'un cadre clair", a déclaré Jacques Peythieu, directeur Client et Stratégie d'Orano, lors d'un entretien accordé à Reuters.
"Si la guerre s'arrêtait demain et si la Russie revenait massivement avec des exportations sur le marché, cela pourrait faire baisser les prix, nous empêcher de faire des investissements et augmenter à nouveau la dépendance de l'Occident vis-à-vis de la Russie", a-t-il ajouté.
"A quel point les pays occidentaux trouvent-ils raisonnable de dépendre de la Russie ou de la Chine ? Les Etats-Unis sont en train de répondre à cette question avec une politique visant zéro importation russe à partir de 2028 - sauf exceptions - et avec des droits de douane sur les importations chinoises. L'Europe est beaucoup plus timide et n'a pas une politique très claire sur le sujet."
Orano, spécialisé dans la production et la gestion des combustibles nucléaires, inaugurera jeudi le chantier d'extension des capacités de son usine d'enrichissement de Georges Besse 2 au Tricastin (Drôme et Vaucluse).
L'ex-Areva a validé ce projet de 1,7 milliard d'euros il y a un an face au risque d'interruption des approvisionnement russes et après avoir été sollicité par ses clients occidentaux, en particulier américains.
Le groupe, détenu à 90% par l'Etat français, envisage par ailleurs de commencer à enrichir de l'uranium aux Etats-Unis au début des années 2030 dans le cadre d'un projet d'usine dans le Tennessee.
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https://www.mining.com/web/orano-boosts ... -tightens/Orano boosts uranium mining and enrichment capacities as market tightens
Bloomberg News | October 11, 2024
France’s Orano SA is boosting uranium mining and processing capacity as supplies of the nuclear fuel tighten on stronger demand and moves to reduce the world’s reliance on Russia.
The state-controlled company is investing to prolong the life of mines in Canada and Kazakhstan, while exploring adjacent and remoter areas in those countries, chief executive officer Nicolas Maes told reporters Thursday. Orano is also developing new projects in Mongolia and Uzbekistan, while remaining “in monitoring mode” for potential acquisitions, he said.
“We have interest in diversifying our projects as there are some tensions in the East and in Africa,” Maes said at the company’s uranium enrichment plant in central France. “Questions over where uranium will come from in the next decade are pulling prices higher.”
Uranium has soared over the past three years as investors piled into the commodity and governments from China to Europe plan more nuclear power plants, partly to curb carbon emissions. At the same time, production issues in Kazakhstan and a military coup in Niger have impacted uranium output.
In Niger, where the military junta revoked one of Orano’s mining permits earlier this year, the company’s other uranium mine will produce just 40% of its capacity this year, Maes said. That production can’t be exported out of the landlocked African nation due to persisting geopolitical issues, he added.
The cost of enriching uranium — a key step to transform the radioactive metal into fuel — has also jumped since Russia’s invasion of Ukraine, as some western utilities seek to replace Kremlin-controlled Rosatom for their processing requirements.
To help fill that gap, Orano broke ground on the expansion of its French enrichment facility this year. It expects to boost its global market share of enrichment services to 16% from 12%, when the project is completed by the end of the decade, the CEO said.
Rosatom is the world’s largest enricher of uranium, with 43% of total production capacity, according to Orano. That’s followed by Urenco Ltd., a UK-Dutch-German group with a 31% share, and China National Nuclear Corp. with 13%.
Earlier this year, President Joe Biden signed a ban on imports of enriched uranium from Russia, which provides about a quarter of the reactor fuel in the US. The country has just one commercial enrichment facility in New Mexico, owned by Urenco.
Orano may seek to further displace Russian supplies by building an enrichment plant in the US if it secures Federal government support, regulatory approval, and enough customer commitments, Maes said. The multi-billion-dollar facility could be built in Tennessee, Orano has said.
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https://www.mining.com/web/orano-sees-p ... -mongolia/Orano sees progress developing uranium mine in Mongolia
Bloomberg News | October 7, 2024
A long-delayed, multi-billion dollar uranium project in Mongolia under development by French state-controlled miner Orano SA could start producing the nuclear fuel by 2030, the company said.
Commercial output from the Zuuvch Ovoo mine could begin after five years of construction, pending the signing of an investment agreement, according to Olivier Thoumyre, Orano’s representative in Mongolia. A confirmation vote on the project in the country’s parliament is scheduled for the current legislative session.
Global uranium demand is rebounding as China continues to add plants, while other nations in Europe and Asia prepare to build reactors as part of strategies to curb emissions. If it goes ahead, Zuuvch Ovoo stands to be the largest mining project in Mongolia since the development of the Oyu Tolgoi copper-gold mine led by Rio Tinto Plc, a venture that took decades to bring fully online, including an underground expansion that opened last year.
Mongolia has the possibility of becoming a “major player” in uranium, Thoumyre said at an industry convention in Nalaikh, a town near the capital, Ulaanbaatar. Zuuvch Ovoo has been in development since before 2013, when Areva SA, Orano’s forerunner, formed a joint venture with Mongolia’s nuclear company, Mon-Atom, to develop uranium resources.
The reappointment of Oyun-Erdene Luvsannamsrai as prime minister in July has boosted confidence in policy continuity from the previous administration, which agreed to negotiate with Orano over the mine a year ago. “Discussion never stopped” over terms, Thoumyre said on Thursday.
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Re: ORANO ex NewCo (ex Areva)
https://actu.fr/normandie/cherbourg-en- ... 53100.htmlNucléaire. Unique au monde, Orano inaugure son usine du futur sur le port de Cherbourg
L’usine d’emballages de combustibles nucléaires usés TN Eagle Factory a été inaugurée le jeudi 17 octobre 2024 à Cherbourg-en-Cotentin (Manche). Présentation.
Un hall de 6 650 m2, et pourtant, ils ne sont que 25 salariés, ingénierie et production confondues, à travailler dans la TN Eagle Factory. Le jeudi 17 octobre 2024, l’usine flambant neuve 4.0 a été inaugurée. ... abonnés
le communiqué de presse de Orano :
https://www.orano.group/fr/actus/actual ... gLoCfD_BwEOrano inaugure la TN Eagle Factory, usine innovante de fabrication d’emballages nucléaires
17/10/2024
Le groupe Orano inaugure à Cherbourg dans la Manche (Normandie) sa première usine de fabrication 4.0 dédiée à l’assemblage de son emballage de nouvelle génération, le TN Eagle. La cérémonie s’est tenue en présence de Claude Imauven, président du Conseil d’Administration d’Orano, Frédéric de Agostini, Directeur des activités Emballages Nucléaires et Services, de clients ainsi que des élus et acteurs économiques de la région.
Le TN Eagle est un modèle d’emballage qui permet le transport et l’entreposage à sec du combustible usé pour les centrales nucléaires (principalement Europe, États-Unis, Asie). Doté d’une conception innovante et d’une structure modulaire, ce contenant de 5 mètres de long, 3 mètres de diamètre et 150 tonnes, permet de répondre aux besoins des opérateurs de centrales tout en améliorant la sûreté et la compétitivité. Orano a déjà obtenu de nombreuses commandes de plusieurs dizaines d’emballages TN Eagle de la part de clients français et internationaux.
Une usine 4.0 en rupture technologique et un emballage de conception innovante
Dotée de procédés de fabrication en véritable rupture technologique par rapport aux standards du marché, la TN Eagle Factory, entièrement automatisée, permet de réaliser l’assemblage des emballages sans soudure en 15 mois, contre plus de 40 mois en moyenne pour les produits de la génération précédente. D’une surface de 6 600 m², la TN Eagle Factory a une capacité de production pouvant aller jusqu’à 30 emballages par an. Orano a confié la construction du bâtiment à l’aménageur normand SHEMA, et la ligne d’assemblage aux sociétés Latesys et Metrasur.
La mise en œuvre de ces nouveaux procédés est rendue possible grâce à une conception elle-même innovante. Avec jusqu’à dix fois moins de pièces que les emballages du même type, zéro soudure et une modularité exceptionnelle, la conception du TN Eagle permet d’optimiser la fabrication tout en bénéficiant d’une plus grande robustesse.
L’emballage a obtenu l’agrément de transport de l’Autorité de Sûreté Nucléaire Française (ASN) et de l’Autorité de Sûreté Américaine (NRC - Nuclear Regulatory Commission), démontrant sa résistance aux tests très exigeants requis par la réglementation (chute, incendie, immersion).
Une usine 100 % made in France
Avec le soutien de France relance, Orano investit ainsi dans cette nouvelle usine implantée sur le port de Cherbourg, internalisant les opérations de fabrication de cet emballage de dernière génération qui mettent en œuvre des technologies de pointe et différenciantes.
Frédéric de Agostini, Directeur des activités Emballages Nucléaires et Services d’Orano, a déclaré : « Je suis fier d’inaugurer aujourd’hui notre usine TN Eagle Factory, fruit de l’engagement des équipes d’Orano qui ont su en six années à peine concevoir un nouvel emballage et mettre en service une usine en rupture technologique par rapport à l’existant, contribuant à une fabrication plus fiable, plus sûre et plus compétitive. Je tiens à remercier nos clients français et internationaux pour leur confiance ».
Nicolas Maes, Directeur général d’Orano, a indiqué : « ce projet reflète la volonté du groupe de développer des solutions innovantes, combinant le savoir-faire historique d’Orano dans le domaine des emballages nucléaires et des technologies de pointe. Ce nouvel outil industriel, ancré dans le Nord-Cotentin, permet d’accompagner au mieux les besoins de nos clients partout dans le monde ».
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Re: ORANO ex NewCo (ex Areva)
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 33896b7ceeNucléaire: Orano suspend la production d'uranium de sa filiale au Niger
Boursorama avec AFP •24/10/2024
Face à une situation "fortement dégradée", la filiale au Niger du spécialiste français de l'uranium Orano va "suspendre" sa production à partir du 31 octobre, faute de pouvoir "continuer à travailler" dans ce pays dirigé par un régime militaire depuis quinze mois.
"L'aggravation des difficultés financières de la Somaïr contraint cette société", installée dans la région d'Arlit dans le nord du Niger, "à suspendre ses activités", a annoncé mercredi à l'AFP la porte-parole d'Orano à Paris.
Le pouvoir nigérien, issu d'un coup d'Etat perpétré en juillet 2023, a maintes fois répété vouloir revoir en profondeur le système d'exploitation des matières premières sur leur sol par des compagnies étrangères.
Tout en se rapprochant de nouveaux partenaires comme la Russie et l'Iran, ils ont rompu avec Paris en obtenant notamment le départ des militaires français et de l'ambassadeur et fait de la souveraineté un de leurs mantras.
Selon Orano, la production de concentré d'uranium du site sera "à l'arrêt à compter du 31 octobre", faute de pouvoir exporter cette matière première.
"Malgré tous les efforts déployés" auprès du régime militaire "pour essayer de débloquer la situation" et obtenir des autorisations d'exportation, "toutes nos propositions sont restées sans réponse", a expliqué la porte-parole du groupe, spécialiste français du combustible nucléaire.
"Les frontières sont toujours fermées" avec le Bénin, "il est donc impossible d'exporter", a-t-elle précisé soulignant que les propositions alternatives pour exporter par la voie aérienne via la Namibie étaient également "restées sans suite".
Au-delà du 31 octobre, "la maintenance se poursuivra, mais il n'y aura plus de production", a-t-elle ajouté.
Mercredi soir, les autorités nigériennes n'avaient pas communiqué à ce sujet.
En juin, le Niger avait retiré à Orano le permis d'exploitation d'un des plus grands gisements au monde, celui d'Imouraren, avec des réserves estimées à 200.000 tonnes.
Très récemment, le 19 septembre, le conseil des ministres du Niger a adopté un projet de décret portant création d’une Société d’Etat dénommée "Timersoi National Uranium Company", en abrégé TNUC, sans aucune précision.
- "Renégocier" -
Orano exploite depuis 1971 de l'uranium dans le nord du Niger. Seul le site de la Somaïr était encore actif, depuis la fermeture de la Compagnie des mines d'Akokan (Cominak) en 2021.
Le spécialiste français du cycle de l'uranium possède 63,4% de la Somaïr, détenue pour le reste par la Sopamin, société d’Etat du Niger. Leurs représentants étaient absents mercredi d'un "conseil d’administration extraordinaire consacré à la situation de Somaïr".
Le site de la Somaïr emploie quelque "780 collaborateurs et autant de sous-traitants", "à 99% nigériens", qui continueront d'être "rémunérés jusqu'au 31 décembre 2024", a précisé Orano mercredi.
Au total, 1.050 tonnes de concentré d'uranium issus de stock de 2023 et 2024, soit près de la moitié de la production moyenne annuelle du site, sont actuellement bloquées, d'une valeur marchande estimée à "300 millions d'euros", selon le groupe dont le capital est détenu à 90% par l’Etat français.
"Nous sommes d'accord pour qu'Orano quitte" le pays "mais sous de nombreuses conditions", a affirmé à l'AFP le président de la coordination de la société civile d'Agadez (CRESCA), Amobi Arandishu.
Il attend notamment le "réaménagement des sites" comme celui de la Cominak, la "lutte contre la pollution de la nappe phréatique", la "réinsertion des anciens travailleurs" et s'inquiète des "tonnes de déchets radioactifs".
"Le Niger et Orano doivent mettre cette situation à profit pour renégocier une nouvelle convention qui permettrait à chaque partie de se retrouver dans l’exploitation de l’uranium", estime de son côté Ali Idrissa, secrétaire exécutif du Réseau des organisations pour la transparence et l'analyse budgétaire (ROTAB), une ONG nigérienne.
La suspension de l'activité de la Somaïr "sera actée à l'issue d'un conseil d'administration extraordinaire qui se tiendra dans quelques jours", selon Orano.
Le groupe a déjà fini le premier semestre 2024 dans le rouge avec une perte de 133 millions d'euros, plombé par les difficultés de ses activités minières au Niger.
Selon Orano, l’approvisionnement des clients "reste assurée grâce à la diversité de ses sources d’approvisionnement", notamment au Canada et au Kazakhstan.
Le Niger fournit 4,7% de la production mondiale d'uranium naturel, loin derrière le Kazakhstan (45,2%), selon des chiffres de 2021 de l'agence d'approvisionnement d'Euratom (ESA).
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https://www.connaissancedesenergies.org ... ais-241024Orano réalise une augmentation de capital de 300 millions d'euros, souscrite par l'Etat français
AFP le 24 oct. 2024
L'Etat français apporte de l'argent frais au spécialiste de l'uranium Orano, en souscrivant entièrement à une augmentation de capital de 300 millions d'euros sur fond de relance du nucléaire français, ont annoncé jeudi Orano et le ministère de l'Economie.
Cette augmentation de capital, d'un montant total de 299.999.952 euros, par la création et l'émission de 9.146.340 actions ordinaires nouvelles d'une valeur nominale de 0,50 euro chacune et une prime d'émission d'un montant de 32,30 euros par action, "a été entièrement souscrite et libérée par versement en numéraire par l'Etat français", a détaillé Orano dans un communiqué.
Cette opération fait monter la part de l'Etat dans le capital "à hauteur de 90,33%". Les actionnaires japonais Japan Nuclear Fuel Limited et Mitsubishi Heavy Industries Ltd, qui détenaient chacun 5% du capital, voient leur part passer à 4,83% chacun.
"Cette opération démontre la volonté de l'Etat actionnaire de contribuer à l'exécution du plan stratégique d'Orano et à son développement", a déclaré Orano.
"Cet investissement de l'Etat (...) confirme la volonté de la France de renforcer et de diversifier sa filière nucléaire pour garantir à nos concitoyens et à nos partenaires une énergie souveraine, durable et décarbonée", a renchéri Bercy dans un communiqué distinct.
"Le produit de l'augmentation de capital contribuera au financement de grands projets de croissance dans les activités nucléaires", a précisé le spécialiste du combustible nucléaire, évoquant notamment l'extension de son usine d'enrichissement d'uranium Georges-Besse II au Tricastin, dans le sud de la France, qui doit lui permettre d'augmenter d'un tiers ses capacités.
Ce projet vise à prendre des parts de marché au géant du secteur, le russe Rosatom.
L'invasion de l'Ukraine par la Russie en février 2022 a mis en évidence une volonté dans des pays occidentaux comme les Etats-Unis, de moins dépendre de Rosatom pour l'uranium des centrales nucléaires.
Le marché de l'uranium compte seulement quatre acteurs "enrichisseurs" dans le monde: Rosatom (43%), premier exportateur, le groupement européen Urenco (31%), le chinois CNNC (uniquement pour son marché intérieur), et Orano (12%), qui traite de l'uranium naturel en provenance du Canada et du Kazakhstan.
Cette annonce intervient au lendemain de la décision d'Orano de "suspendre" sa production au Niger, à partir du 31 octobre, "faute de pouvoir continuer à travailler" et à exporter son concentré d'uranium, n'ayant pu trouver un terrain d'entente avec le régime militaire arrivé au pouvoir en juillet 2023.
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https://www.connaissancedesenergies.org ... ger-241115Uranium : Orano suspend « à titre provisoire » ses dépenses d'extraction au Niger
AFP le 15 nov. 2024
Le spécialiste français de l'uranium Orano a déclaré vendredi suspendre les "dépenses liées aux activités d'extraction" de sa filiale au Niger afin de prioriser le "paiement des salaires", dans un contexte de tensions avec la junte au pouvoir dans ce pays sahélien.
Le conseil d'administration de la Somaïr (la Société des mines de l'Aïr, détenu à 64,3% par Orano et 36,6% par l'Etat du Niger) réuni le 12 novembre a voté "la suspension à titre provisoire des dépenses liées aux activités d'extraction et de traitement du minerai, et ce jusqu'à la reprise effective de l'exportation et de la commercialisation de sa production", a appris l'AFP par voie de communiqué.
Fin octobre, Orano avait annoncé la suspension de sa production au Niger en raison de "l'aggravation des difficultés financières de la Somaïr", liées notamment au retrait par la junte en juin d'un permis d'exploitation d'un des plus grands gisements d'uranium au monde, Imouraren, et à l'impossibilité d'exporter cette matière première - la frontière du Niger avec le Bénin est fermée pour des raisons de sécurité, selon Niamey.
Une semaine plus tard, le régime militaire arrivé au pouvoir par un coup d'Etat en juillet 2023 contestait la décision d'Orano de suspendre sa production, affirmant ne pas avoir été consulté.
Au total, 1.050 tonnes de concentré d'uranium issus de stock de 2023 et 2024, soit près de la moitié de la production moyenne annuelle du site, sont actuellement bloquées, d'une valeur marchande estimée à "300 millions d'euros", selon le groupe dont le capital est détenu à 90% par l'Etat français.
Orano a justifié sa décision de suspendre les dépenses d'extraction de la Somaïr en expliquant vouloir "orienter le reste de trésorerie disponible vers le maintien du paiement des salaires et des fonctions vitales du site industriel aussi longtemps que possible".
Le groupe français a également déploré que les représentants de la Sopamin, la société d'Etat nigérienne, ont "quitté la salle du conseil au moment du vote, faisant le choix de l'abstention".
Le pouvoir nigérien a maintes fois répété vouloir revoir en profondeur le système d'exploitation des matières premières sur son sol par des compagnies étrangères. Il se tourne par ailleurs vers de nouveaux partenaires comme la Russie ou l'Iran.
"Nous avons déjà rencontré des sociétés russes qui sont intéressées pour venir explorer et exploiter les ressources naturelles au Niger", a déclaré en milieu de semaine le colonel Ousmane Abarchi, le ministre nigérien des Mines qui participait au sommet Russie-Afrique à Sotchi.
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Fin du retraitement des combustibles usés Allemands à la Hague et retour en Allemagne en équivalence masse et activité radioactive.
https://www.world-nuclear-news.org/arti ... to-germanyOrano completes return of nuclear waste to Germany
21 November 2024
France's Orano has announced that the 13th and final rail shipment of vitrified high-level nuclear waste has reached the intermediate storage facility in Philippsburg in Germany, fulfilling the commitments relating to long-term agreements on recycling of used fuel.
Between 1977 and 1991, contracts for the treatment of used fuel were signed by Orano with German utilities EnBW, PreussenElektra, RWE and Vattenfall. These contracts resulted in the recycling of fuel elements from German nuclear reactors and in the conditioning of the residual waste. Under the contracts, 5310 tonnes of fuel were processed at Orano's La Hague reprocessing plant.
The recycling of German used nuclear fuel at La Hague was completed in 2008. The inter-governmental agreement governing those operations included a provision that the equivalent in mass and radioactivity of the waste contained in the used fuel elements must be returned to Germany, with shipments of high-level radioactive waste to be completed by 2011 and the return of long-lived intermediate-level waste no later than 2024. In accordance with the commitments made by the two parties, high-level radioactive waste - representing more than 99% of the imported activity - was shipped to Germany between 1996 and 2011.
In August 2021 Orano signed contracts with the four utilities for the return of all the German nuclear waste remaining at La Hague.
Orano announced that this process has now been completed, saying that the 2021 deal agreed "to apply the principle of equivalence in mass and radioactivity in the return of this waste issued from the processing of German used fuel as soon as possible".
"The 2021 agreement had two components. One concerned the transfer of ownership of 24 French reconditioned heavy casks to German utilities. As requested by the German companies, these empty casks were shipped to a US metal recycling plant. The other concerned the return of high-activity vitrified residues to the Philippsburg storage site in Germany. This waste was transported in 4 casks approved by the French Nuclear Safety Authority (ASN) meeting international safety standards. The objective of this agreement was to respect the commitment made by all parties to have finalised all waste returns before the end of 2024."
Until March 2011 Germany obtained a quarter of its electricity from nuclear energy, using 17 reactors. Following the Fukushima Daiichi accident eight reactors were closed immediately and the rest were scheduled to be closed by the end of 2022. Following the start of the Russia-Ukraine war, there was a brief extension for the last three operating nuclear power reactors - Isar 2, Emsland and Neckarwestheim 2 - but they closed in April 2023.
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https://www.connaissancedesenergies.org ... nce-241129Contrats d'Orano : vers le retour au Japon de déchets nucléaires stockés en France
AFP le 29 novembre 2024
Le spécialiste français de l'uranium Orano a annoncé vendredi relever son objectif de chiffre d'affaires pour 2024 d'un milliard d'euros, à la suite de la signature de contrats concernant un potentiel rapatriement au Japon de déchets nucléaires stockés en France.
Chiffre d'affaires « autour de 5,8 milliards d'euros »
Le groupe s'attend à un chiffre d'affaires 2024 "autour de 5,8 milliards d'euros", contre environ 4,8 milliards annoncés à la mi-exercice, grâce à la signature de ces contrats, qui portent sur le retour au Japon de déchets nucléaires nippons encore entreposés dans l'usine Orano de La Hague (Manche).
"L'entrée en vigueur de ces contrats reste dépendante de la levée de conditions suspensives", a précisé dans un communiqué Orano, qui a également relevé ses prévisions de taux de marge brute d'exploitation, désormais attendu entre 33% et 35%, contre une estimation de 22% à 24% après le premier semestre.
3% du « total de la radioactivité »
De 1981 à 1999, Orano a signé des contrats de traitement de combustibles usés issus des réacteurs nucléaires japonais avec dix électriciens. Un total de 2 793 tonnes de déchets nucléaires ont déjà été traitées, a indiqué le groupe.
Les nouveaux contrats concernent 3% du "total de la radioactivité", les 97% restants ayant déjà été renvoyés au Japon. "L'équivalent en masse et en radioactivité de ces déchets contenus dans les éléments de combustibles usés doit être retourné au Japon, une solution autorisée par l'administration française en date du 27 novembre 2024", a noté Orano.
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https://www.usinenouvelle.com/article/c ... e.N2220215Le réveil du Canada, géant méconnu de l'uranium et bastion d'Orano
Avec le retour en grâce de l'atome, l'uranium canadien connaît un nouvel essor. Aux côtés des géants Orano et Cameco, de petites sociétés d'exploration se lancent dans l'aventure.
Nathan Mann 11 décembre 2024
Le réveil du Canada, géant méconnu de l'uranium et bastion d'Orano
Les yeux rivés sur leurs instruments, les pilotes du petit avion s’approchent à l’aveugle de Points North Landing. D’un coup, le plafond nuageux se dégage. La piste d’atterrissage apparaît au bord d’un lac. Soulagement. Le camp de base est accessible. En pleine journée, les baraquements qui permettent de loger plus de 300 personnes dans ce lieu isolé, au milieu de la forêt boréale, à l’extrême nord de la province canadienne du Saskatchewan, sont quasi vides. Ici et là, un hydravion en attente de passagers ou de nombreux camions-citernes à l’arrêt témoignent d’une activité soutenue dans cet avant poste minier, où les températures peuvent descendre à - 40 °C les nuits d’hiver.
En été, après le dégel et les boues du printemps, l'agitation est due en bonne partie aux chercheurs d'uranium. «Sur le chemin, vous êtes passé à côté de nombreux gisements»,souligne Dale Huffman, au bout d'une demi-heure de trajet. Bordée de pins et de mousses affichant un camaïeu de vert, la piste permet de rejoindre l'usine de concentration de McClean Lake, dont il est le directeur général. Depuis plus de vingt ans, ce site est l'un des joyaux du français Orano. Le spécialiste du cycle du combustible nucléaire en possède 77,5%,aux côtés du canadien Denison, et y purifie une part du minerai extrait dans la région. Cette tâche ardue implique un impressionnant labyrinthe de tuyaux, de bains d'acide et de fours pour séparer l'uranium du cortège de métaux lourds qui l'entourent et obtenir du concentré d'oxyde d'uranium (U3O8). Cette poudre noire, encore traditionnellement appelée «yellow-cake», constitue la base du combustible qui fait tourner les centrales nucléaires.
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Re: ORANO ex NewCo (ex Areva)
https://www.connaissancedesenergies.org ... ger-241220Uranium : Orano engage « un arbitrage international » contre l'État du Niger
AFP le 20 décembre 2024
Le spécialiste français de l'uranium Orano a annoncé vendredi engager "un arbitrage international à l'encontre de l'Etat du Niger", qui a suspendu le permis d'exploitation d'un gros gisement, nouvelle péripétie dans le bras de fer qui oppose ces deux parties.
Une filiale détenue à 36,6% par l'État du Niger
"Orano engage un arbitrage international à l'encontre de l'Etat du Niger suite au retrait de son permis d'exploitation d'Imouraren, en date du 19 juin 2024", une procédure qui "fait suite à plusieurs mois de tentatives de médiation et de conciliation restées infructueuses", indique le groupe français dans un communiqué.
"L'annonce du retrait de permis a eu lieu alors qu'Orano avait soumis à l'Etat du Niger une proposition technique concrète permettant la mise en valeur le plus rapidement possible du gisement d'Imouraren, et que les travaux sur site avaient repris depuis juin 2024", ajoute-t-il.
Début décembre, Orano affirmait que les autorités nigériennes avaient "pris le contrôle opérationnel" de sa filiale minière au Niger. Cette filiale, Somaïr, est détenue à 63,4% par Orano à 36,6% par l'Etat du Niger.
Mais le régime militaire arrivé au pouvoir par un putsch en juillet 2023 a fait de la souveraineté sa priorité, en particulier sur la question de son uranium.
4,7% de la production mondiale d'uranium naturel
En juin, il a d'abord retiré à Orano le permis d'exploitation d'Imouraren et ses réserves estimées à 200 000 tonnes - l'un des plus gros gisements au monde.
Fin octobre, la société, détenue à 90% par l'État français, a annoncé que devant une situation "fortement dégradée", sa filiale allait "suspendre" sa production à partir du 31 octobre, faute de pouvoir "continuer à travailler" dans le pays.
Ce bras de fer illustre les tensions entre le Niger et l'ex-puissance coloniale française à laquelle le régime militaire a tourné le dos depuis son arrivée au pouvoir.
Le Niger fournit 4,7% de la production mondiale d'uranium naturel, loin derrière le Kazakhstan (45,2%), selon des chiffres de 2021 de l'agence d'approvisionnement d'Euratom (ESA).
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Re: ORANO ex NewCo (ex Areva)
https://www.lefigaro.fr/flash-eco/urani ... e-20241227Uranium : Orano signe un accord avec la Mongolie pour l’exploitation d’une mine
Par Elsa Bembaron le 27 décembre
Le groupe français cherche à diversifier ses sources d’approvisionnement, après le putsch au Niger. Un point indispensable pour sécuriser l’avenir du nucléaire tricolore
Après plus d’un quart de siècle d’exploration en Mongolie, Orano vient de franchir une étape majeure. Le gouvernement d’Oulan-Bator a annoncé avoir conclu un accord avec le groupe minier, ce qui permet d’engager les discussions avec le Parlement mongol. L’accord porte sur un projet d’exploitation d’une mine d’uranium, utilisé comme combustible dans les centrales nucléaires. La mine est située dans la province de Dornogovi, dans le sud-est du pays. L’investissement total s’élèverait à 1,6 milliard d’euros, avec un premier seuil à 500 millions. Après une phase préparatoire qui irait jusqu’en 2027, l’exploitation s’étalerait de 2028 à 2060, suivie par dix ans de réhabilitation du site. Le site devrait dégager 13,5 milliards de chiffre d’affaires tout au long de son exploitation. Il s’agirait du deuxième investissement minier étranger le plus important, après celui d’Oyu Tolgoi, une mine de cuivre et d’or exploitée par Rio Tinto.
Le projet Dornogovi pourrait placer la Mongolie au sixième rang des producteurs d’uranium, avec des réserves estimées à 192 000 tonnes. « Cet accord marque aussi un nouveau chapitre dans les relations économiques franco-mongoles dans le domaine de la transition énergétique », souligne le gouvernement mongol. Pour Orano, qui n’a pas répondu à nos sollicitations, l’enjeu est de diversifier ses sources d’approvisionnement après que le gouvernement putschiste nigérien lui a bloqué l’accès à ses ressources. Le Niger représentait environ 15 % des volumes d’approvisionnement d’Orano en 2023.
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https://www.connaissancedesenergies.org ... ier-250117Uranium: le groupe français Orano signe avec la Mongolie un important accord minier
AFP le 17 janvier 2025
Le groupe public français Orano (ex-Areva) a signé vendredi à Oulan-Bator avec la Mongolie un accord pour l'exploitation d'une vaste mine d'uranium, a constaté une journaliste de l'AFP, un investissement présenté par Paris comme important pour l'approvisionnement des centrales françaises.
Cette signature, qui concrétise la bonne santé des liens bilatéraux, se faisait attendre depuis octobre 2023, lorsque le protocole d'accord sur l'exploitation de ce site avait été paraphé en France lors d'une visite d'Etat du président mongol Ukhnaa Khurelsukh.
Les discussions avaient débuté entre Orano et le gouvernement mongol il y a plus de deux ans. Les détails de l'accord final ne sont pas connus dans l'immédiat mais devraient l'être vendredi dans la journée.
Selon un communiqué du gouvernement mongol cité par la presse et diffusé en 2024, l'accord prévoyait un investissement total de 1,6 milliard de dollars avec une mise initiale de 500 millions et une première production effective en 2027.
D'après Orano, ce gisement d'uranium de Zuuvch-Ovoo, découvert par les géologues de l'entreprise dans le sud-ouest de la Mongolie, est "majeur".
Il possède environ 90.000 tonnes de ressources et devrait être exploité sur trois décennies. D'après les estimations, la production de ce futur site devrait être d'environ 2.500 tonnes par an.
Pour donner un ordre de grandeur, c'est environ un quart de la consommation annuelle du parc nucléaire français. Point important toutefois: l'uranium extrait ne sera pas uniquement dirigé vers la France, Orano ayant d'autres clients qu'EDF (l'exploitant des centrales françaises).
L'accord a notamment été signé vendredi par le ministre français délégué chargé du Commerce extérieur, Laurent Saint-Martin, et par le directeur général d'Orano, Nicolas Maes, a constaté une journaliste de l'AFP.
"C'est un contrat important en matière de souveraineté énergétique et d'autonomie stratégique", ont déclaré à l'AFP les services de Laurent Saint-Martin.
Cet accord "concrétise l'ambition française de sécurisation, pour les prochaines décennies, de son approvisionnement en uranium", ont-il par ailleurs indiqué dans un communiqué.
Pour la France, assurer la fourniture en uranium des centrales françaises par une entreprise nationale, Orano, détenue à 90% par l'Etat, est crucial car elle permet de sécuriser les approvisionnements.
Ce projet franco-mongol est développé depuis plusieurs années par Badrakh Energy, la co-entreprise entre Orano et l'entreprise publique mongole MonAtom.
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https://www.connaissancedesenergies.org ... lie-250117Uranium : le groupe français Orano signe un accord « historique » avec la Mongolie
AFP le 17 janvier 2025
Le groupe public français Orano (ex-Areva) a signé vendredi à Oulan-Bator avec la Mongolie un accord pour l'exploitation d'un vaste gisement d'uranium, présenté par Paris comme "historique" et permettant d'améliorer la "souveraineté" énergétique française.
Plus de 2 ans de discussions entre Orano et la Mongolie
Cette signature, qui concrétise la bonne santé des liens bilatéraux, se faisait attendre depuis octobre 2023, lorsque le protocole d'accord sur l'exploitation du site de Zuuvch-Ovoo avait été paraphé en France, lors d'une visite d'État du président mongol Ukhnaa Khurelsukh.
Les discussions avaient débuté entre Orano et le gouvernement mongol il y a plus de deux ans. "Ce projet représente un investissement initial d'environ 500 millions de dollars avant le début de mise en exploitation du gisement, et un total de 1,6 milliard de dollars sur toute la durée de vie de la mine", a indiqué le groupe français.
Le développement du projet durera quatre ans avant la mise en production de la mine, a-t-il souligné dans un communiqué transmis à l'AFP.
"Nous signons un accord historique qui donne à notre relation une profondeur et une densité nouvelle. Historique par son ampleur, par sa portée stratégique pour nos deux pays", s'est félicité le ministre français délégué chargé du Commerce extérieur, Laurent Saint-Martin. "En contribuant à sécuriser nos approvisionnements énergétiques, cet accord contribuera tout simplement à une meilleure souveraineté de la France", a-t-il déclaré lors de la cérémonie de signature à Oulan-Bator, la capitale mongole.
Pour la France, assurer la fourniture en uranium de ses centrales par une entreprise nationale, Orano, détenue à 90% par l'État, est crucial car cela permet de sécuriser les approvisionnements du pays. En 2023, le nucléaire a représenté 65% de la production française d'électricité, selon RTE, le gestionnaire du réseau national de transport d'électricité.
Un gisement « de classe mondiale »
Parmi les pays fournisseurs de la France en uranium figurent principalement le Canada et le Kazakhstan.
D'après Orano, ce gisement mongol, découvert par les géologues de l'entreprise dans le désert de Gobi dans le sud du pays en 2010, est "de classe mondiale". Il possède environ 90 000 tonnes de ressources et devrait être exploité sur trois décennies. La production devrait être d'environ 2 500 tonnes par an.
Pour donner un ordre de grandeur, c'est environ un quart de la consommation annuelle du parc nucléaire français. Point important toutefois : l'uranium extrait ne sera pas uniquement dirigé vers la France, Orano ayant d'autres clients qu'EDF (l'exploitant des centrales françaises).
Outre Laurent Saint-Martin, l'accord a notamment été signé par le directeur général d'Orano, Nicolas Maes, et plusieurs responsables mongols.
Badrakh Energy, coentreprise entre Orano et MonAtom
Ce projet franco-mongol est développé depuis plusieurs années par Badrakh Energy, la coentreprise entre Orano et l'entreprise publique mongole MonAtom.
Le gisement de Zuuvch-Ovoo "fera de la Mongolie un nouvel acteur majeur du marché mondial de l'uranium", a affirmé Laurent Saint-Martin. "La production d'uranium en Mongolie contribuera à produire une électricité bas carbone et assurer la sécurité d'approvisionnement de nos clients", a indiqué de son côté Nicolas Maes, cité dans le communiqué d'Orano.
Le projet d'accord avec Orano avait été approuvé le 10 janvier par le Parlement mongol, ouvrant la voie à sa signature officielle.
Grand pays exportateur de minerai de fer et de charbon
La Mongolie, vaste pays situé entre la Chine et la Russie, a misé sur les richesses de son sous-sol pour diversifier et stimuler son économie historiquement basée sur l'agriculture. Outre le cuivre, le pays est un grand exportateur de minerai de fer mais aussi de charbon.
Orano dit être présent en Mongolie depuis 27 ans via ses activités minières.
Le groupe indique à l'AFP avoir produit en 2023 plus de 7 100 tonnes d'uranium issu de ses sites miniers au Canada, au Kazakhstan et au Niger. Dans ce dernier pays, aux mains de putschistes, Orano a indiqué en décembre avoir perdu le contrôle opérationnel de sa filiale de la Somaïr, après des ingérences des autorités nigériennes.
Areva avait accepté début décembre de payer une amende de 4,8 millions d'euros contre l'abandon des poursuites à Paris pour corruption d'agents publics étrangers en Mongolie entre 2013 et 2017.
Orano Mining a accepté, dans le cadre de cette procédure, de prendre en charge un programme de mise en conformité de 1,5 million d'euros maximum pendant trois ans sous le contrôle de l'Agence française anticorruption (Afa).