[Nucléaire] Nucléaire et sécurité, j'ai comme un doute.

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Re: [Nucléaire] Nucléaire et sécurité, j'ai comme un doute.

Message par BioBen » 19 juin 2011, 22:38

Quel dommage qu’un ingénieur et un physicien puissent commettre de telles erreurs sur des questions aussi élémentaires de probabilités. D’autant plus dommage que s’ils avaient fait un calcul correct, ils n’auraient pas conclu à une « certitude statistique » mais à des chiffres qui sont de toutes façons alarmants.
Vous noterez que je n'ai jamais dit l'inverse (j'ai au contraire incité les gens à faire le calcul), j'ai simplement dit que plus de 100%, c'est faux, totalement faux.

La méthode du site que vous citez n'est également pas la panacée (mais le calcul est correct), pour plusieurs raisons. Lisez les commentaires, l'auteur le reconnaît bien volontiers, et les discussions sont intéressantes (notamment le pdf donné en lien par un des intervenants).

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Alter Egaux
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Re: [Nucléaire] Nucléaire et sécurité, j'ai comme un doute.

Message par Alter Egaux » 20 juin 2011, 07:21

paradigme a écrit :Il y a eu Hubert Reeves, il y a maintenant Bernard Laponche... merci à eux !
http://www.telerama.fr/monde/bernard-la ... ,70165.php
Oui, il était tous les 2 pro nucléaires, avant d'écouter les arguments, de les entendre, les comprendre, et basculer.
Bernard Laponche : “Il y a une forte probabilité d'un accident nucléaire majeur en Europe”

LE MONDE BOUGE - Physicien nucléaire, polytechnicien, Bernard Laponche est formel : la France est dans l'erreur. Avec le nucléaire, elle s'obstine à privilégier une énergie non seulement dangereuse mais obsolète. Alors que d'autres solutions existent, grâce auxquelles les Allemands ont déjà commencé leur transition énergétique.

Il est des leurs. Enfin, il était des leurs. Polytechnicien, physicien nucléaire, Bernard Laponche a participé, dans les années 1960, au sein du Commissariat à l'énergie atomique, à l'élaboration des premières centrales françaises. La découverte des conditions de travail des salariés de la Hague sera pour lui un choc : il prend conscience du danger de l'atome, qu'il juge moralement inacceptable. Dès les années 1980, Bernard Laponche, désormais militant au sein de la CFDT, prône la maîtrise de la consommation énergétique et le développement des énergies renouvelables. Les décennies suivantes lui ont donné raison. Mais la France, seul pays au monde à avoir choisi l'option du tout-nucléaire, s'obstine dans l'erreur, déplore-t-il, et s'aveugle : énergie du passé, sans innovation possible, le nucléaire ne représente pas seulement une menace terrifiante, pour nous et pour les générations qui suivront ; il condamne notre pays à rater le train de l'indispensable révolution énergétique.

On présente toujours l'énergie nucléaire comme une technologie très sophistiquée. Vous dites qu'il s'agit juste du « moyen le plus dangereux de faire bouillir de l'eau chaude » (1) . C'est provocateur, non ?
Pas vraiment... Un réacteur nucléaire n'est qu'une chaudière : il produit de la chaleur. Mais au lieu que la chaleur, comme dans les centrales thermiques, provienne de la combustion du charbon ou du gaz, elle est le résultat de la fission de l'uranium. Cette chaleur, sous forme de vapeur d'eau, entraîne une turbine qui produit de l'électricité. L'énergie nucléaire n'est donc pas ce truc miraculeux qui verrait l'électricité « sortir » du réacteur, comme s'il y avait une production presque spontanée...

Pourquoi cette image s'est-elle imposée ?
Les promoteurs du nucléaire ne tiennent pas à mettre en avant la matière première, l'uranium. C'est lié au fait qu'à l'origine le nucléaire était militaire, donc stratégique. Et puis en laissant penser que l'électricité est produite directement, ils lui donnent un côté magique, ainsi qu'une puissance trois fois plus élevée, car c'est la chaleur produite que l'on évalue, pas l'électricité. Or les deux tiers de la chaleur sont perdus, ils réchauffent l'eau des fleuves ou de la mer qui sert à refroidir les réacteurs.

Parlons donc du combustible...
Ce sont des crayons d'uranium, de l'uranium légèrement enrichi en isotope 235, pour les réacteurs français. La fission est une découverte récente (1938) : un neutron tape un noyau d'uranium qui explose, produit des fragments, donc de l'énergie, et des neutrons, qui vont taper d'autres noyaux – c'est la réaction en chaîne. La multiplication des fissions produit de la chaleur. Or les fragments de la fission sont de nouveaux produits radioactifs, qui émettent des rayons alpha, bêta, gamma... A l'intérieur des réacteurs, vous produisez donc de la chaleur, c'est le côté positif, mais aussi des produits radioactifs, notamment du plutonium, le corps le plus dangereux qu'on puisse imaginer, qui n'existe qu'à l'état de trace dans la nature. On aurait dû s'interroger dès l'origine : ce moyen de produire de l'eau chaude est-il acceptable ?

Cette réaction en chaîne, on peut tout de même l'arrêter à chaque instant, non ?
Dans un fonctionnement normal, on abaisse les barres de contrôle dans le cœur du réacteur : elles sont constituées de matériaux qui absorbent les neutrons, ce qui arrête la réaction en chaîne. Mais il faut continuer de refroidir les réacteurs une fois arrêtés, car les produits radioactifs continuent de produire de la chaleur. La nature même de la technique est donc source de risques multiples : s'il y a une panne dans les barres de contrôle, il y a un emballement de la réaction en chaîne, ce qui peut provoquer une explosion nucléaire ; s'il y a une fissure dans le circuit d'eau, il y a perte de refroidissement, la chaleur extrême détruit les gaines du combustible, certains produits radioactifs s'échappent, on assiste à la formation d'hydrogène, cet hydrogène entraîne des matières radioactives et peut exploser.

“Puisque le point de départ, c'est la création
de produits radioactifs en grande quantité, la catastrophe
est intrinsèque à la technique. Le réacteur fabrique
les moyens de sa propre destruction.”

Mais on multiplie les systèmes de protection...
Vous avez beau les multiplier, il y a toujours des situations dans lesquelles ces protections ne tiennent pas. A Tchernobyl, on a invoqué, à juste titre, un défaut du réacteur et une erreur d'expérimentation ; à Fukushima, l'inondation causée par le tsunami. Au Blayais, en Gironde, où la centrale a été inondée et où on a frôlé un accident majeur, on n'avait pas prévu la tempête de 1999. Mais on a vu des accidents sans tsunami ni inondation, comme à Three Mile Island, aux Etats-Unis, en 1979. On peut aussi imaginer, dans de nombreux pays, un conflit armé, un sabotage... Puisque le point de départ, c'est la création de produits radioactifs en grande quantité, la catastrophe est intrinsèque à la technique. Le réacteur fabrique les moyens de sa propre destruction.

Y a-t-il eu des innovations en matière nucléaire ?
Aucun progrès technologique majeur dans le nucléaire depuis sa naissance, dans les années 1940 et 1950. Les réacteurs actuels en France sont les moteurs des sous-marins atomiques américains des années 1950. En plus gros. Les réacteurs, l'enrichissement de l'uranium et le retraitement, sont des technologies héritées de la Seconde Guerre mondiale. On a juste augmenté la puissance et ajouté des protections. Mais parce que le système est de plus en plus compliqué, on s'aperçoit que ces protections ne renforcent pas toujours la sûreté.

On a du mal à croire qu'il n'y ait eu aucune innovation majeure...
Si, le surgénérateur ! Avec Superphénix, on changeait de modèle de réacteur. Et heureusement qu'on l'a arrêté en 1998, car il était basé sur l'utilisation du plutonium. Le plutonium est un million de fois plus radioactif que l'uranium. Comment a-t-on pu imaginer faire d'un matériau aussi dangereux le combustible d'une filière de réacteurs exportable dans le monde entier ?

Nicolas Sarkozy affirme que si l'on refuse le nucléaire, on doit accepter de s'éclairer à la bougie. Qu'en pensez-vous ?
Il est lassant d'entendre des dirigeants qui n'y connaissent rien continuer à dire n'importe quoi. Nicolas Sarkozy ne croit pas si bien dire ; un jour, et pourquoi pas dès cet été, les Français s'éclaireront à la bougie : comme nous sommes le seul pays au monde à avoir choisi de produire 80 % de notre électricité avec une seule source, le nucléaire, et une seule technique, le réacteur à eau pressurisée, si nous sommes contraints d'arrêter nos réacteurs, nous retournerons à la bougie ! Pas besoin d'une catastrophe, juste un gros pépin générique, ou une sécheresse et une canicule exceptionnelles. Car on ne peut pas faire bouillir l'eau des rivières. En revanche, si l'on décidait de sortir du nucléaire en vingt ans, on pourrait démultiplier notre inventivité énergétique pour justement éviter la bougie.

Les défenseurs du nucléaire disent qu'en France, avec notre nouveau réacteur, l'EPR, que l'on construit à Flamanville, on arrive à un risque quasi nul...
Chaque pays assure que ses réacteurs sont mieux que les autres. Avant Fukushima, le discours des Japonais était le même que celui des Français. On en est déjà à cinq réacteurs détruits (Three Mile Island, Tchernobyl, et trois réacteurs à Fukushima) sur quatre cent cinquante réacteurs dans le monde, des centaines de kilomètres carrés inhabitables. La probabilité théorique, selon les experts de la sûreté nucléaire, devait être de un pour cent mille « années-réacteur » [une année-réacteur, c'est un réacteur fonctionnant pendant un an, NDLR], voire un million d'années-réacteur pour un accident majeur, type Tchernobyl ! La réalité de ce qui a été constaté est trois cents fois supérieure à ces savants calculs. Il y a donc une forte probabilité d'un accident nucléaire majeur en Europe.

Une innovation majeure pourrait-elle vous conduire à revoir votre jugement ?
Je ne vois pas de solution dans l'état actuel, non pas de l'ingénierie, mais de la connaissance scientifique. Je ne dis pas qu'un jour un savant ne trouvera pas un moyen d'utiliser l'énergie de liaison des noyaux de façon astucieuse, qui ne crée pas ces montagnes de produits radioactifs. Mais pour le moment, il n'y a pas !

Pourquoi vous opposez-vous à Iter, expérience sur la fusion menée à Cadarache, sous l'égide de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) ?
La fusion, c'est l'inverse de la fission. On soude deux petits noyaux, deux isotopes de l'hydrogène, le deutérium (un proton et un neutron) et le tritium (un proton et deux neutrons), et cette soudure dégage de l'énergie. Mais il faut arriver à les souder, ces noyaux ! Dans le Soleil, ils se soudent du fait de la gravitation. Sur Terre, on peut utiliser une bombe atomique, ça marche très bien. L'explosion provoque la fusion des deux noyaux, qui provoque une seconde explosion beaucoup plus forte : c'est la bombe à hydrogène, la bombe H. Pour une fusion sans bombe, il faut créer des champs magnétiques colossaux afin d'atteindre des températures de cent millions de degrés. Iter, à l'origine un projet soviétique, est une expérience de laboratoire à une échelle pharaonique, des neutrons extrêmement puissants bombardent les parois en acier du réacteur, ces matériaux deviennent radioactifs et doivent d'ailleurs être remplacés très souvent. Je ne suis pas spécialiste de la fusion, mais je me souviens que nos deux derniers Prix Nobel français de physique, Pierre-Gilles de Gennes et Georges Charpak, avaient dit qu'Iter n'était pas une bonne idée. Ils prônaient les recherches fondamentales avant de construire cet énorme bazar. Personne n'a tenu compte de leur avis, et nos politiques se sont précipités, sur des arguments de pure communication – on refait l'énergie du Soleil – pour qu'Iter se fasse en France.

Pourquoi ?
Parce que les Français veulent être les champions du nucléaire dans le monde. Les Japonais voulaient Iter, mais leur Prix Nobel de physique Masatoshi Koshiba a dit « pas question », à cause du risque sismique. Je pense que ce projet va s'arrêter parce que son prix augmente de façon exponentielle. Et personne ne s'est posé la question : si jamais ça marchait ? Que serait un réacteur à fusion ? Comme disent les gens de l'association négaWatt, pourquoi vouloir recréer sur Terre l'énergie du Soleil puisqu'elle nous arrive en grande quantité ?

Que répondez-vous à ceux qui pensent que l'impératif du réchauffement climatique, donc la nécessaire réduction des émissions de CO2, nous impose d'en passer par le nucléaire ?
Tout d'abord, on ne peut pas faire des émissions de CO2 le seul critère de choix entre les techniques de production d'électricité. Faut-il accepter qu'au nom du climat, tous les cinq ou dix ans, un accident de type Fukushima se produise quelque part dans le monde ? Ensuite, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a montré que si l'on voulait tenir nos objectifs de réduction des émissions de CO2, la moitié de l'effort devait porter sur les économies d'énergie. Pour l'autre moitié, le recours aux énergies renouvelables est essentiel, la part du nucléaire n'en représentant que 6 %. Il faut donc relativiser l'avantage du nucléaire.

“Comme on a fait trop de centrales, il y a eu
pression pour la consommation d'électricité,
en particulier pour son usage le plus imbécile, le
chauffage, pour lequel la France est championne.”

Vous avez commencé votre carrière au CEA et avez été un artisan de cette énergie. Que s'est-il passé ?
J'ai même fait une thèse sur le plutonium, et je ne me posais aucune question. Tout est très compartimenté au CEA, je faisais mes calculs sur la centrale EDF 3 de Chinon, n'avais aucune idée des risques d'accident ni du problème des déchets. Je travaillais avec des gens brillants. Et puis j'ai commencé à militer à la CFDT, après 68, et on s'est intéressé aux conditions de travail des travailleurs de la Hague. Je me suis aperçu que, moi, ingénieur dans mon bureau, je ne connaissais rien de leurs conditions de travail, et que les gens de la Hague ne savaient pas ce qu'était un réacteur nucléaire. On a donc écrit, en 1975, un bouquin collectif qui a été un best-seller, L'Electronucléaire en France. Le patron du CEA de l'époque a d'ailleurs reconnu la qualité de ce travail. Pour cela, j'ai travaillé pendant six mois à partir de documents américains, parce qu'en France il n'y avait rien. La CFDT a alors pris position contre le programme nucléaire. J'ai commencé à travailler sur les alternatives au nucléaire et, en 1982, je suis entré à l'Agence française pour la maîtrise de l'énergie.

Cela fait trente ans... Que prôniez-vous à l'époque ?
Mais la même chose qu'aujourd'hui : économies d'énergie et énergies renouvelables ! Les principes de l'électricité photovoltaïque, donc des panneaux solaires, étaient déjà connus. Aujourd'hui, on ne parle que de l'électricité, mais ce qu'il faudrait d'abord installer partout, c'est des chauffe-eau solaires ! Rien de plus simple : un fluide caloporteur circule dans un tube sous un panneau vitré, et permet d'obtenir de l'eau à 60 degrés. L'Allemagne, pays moins ensoleillé que la France, a dix fois plus de chauffe-eau solaires. Dans le Midi, il n'y en a pas, ou si peu !

Cela ne demande pas beaucoup d'innovation...
L'innovation permet avant tout de réduire les coûts. L'éolien, sa compétitivité face au nucléaire est acquise. En ce qui concerne le photovoltaïque, les Allemands anticipent des coûts en baisse de 5 % chaque année. Il y a beaucoup de recherches à faire sur les énergies marines, les courants, l'énergie des vagues, la chaleur de la terre avec la géothermie. Les énergies renouvelables, sous un mot collectif, sont très différentes, et peuvent couvrir à peu près tous les besoins énergétiques. Les Allemands estiment qu'elles couvriront 80 % des leurs d'ici à 2050. C'est plus que crédible, à condition de toujours rechercher les économies d'énergie.




Photo : CC by HeyRocker (http://www.flickr.com/photos/heyrocker)


Le fait qu'on ait produit de l'électricité à partir du nucléaire à un coût modique, ne prenant pas en compte les coûts du démantèlement et de la gestion à long terme des déchets radioactifs, a-t-il pénalisé les énergies renouvelables ?
Oui, et comme on a fait trop de centrales nucléaires, il y a toujours eu pression pour la consommation d'électricité, et en particulier pour son usage le plus imbécile, le chauffage électrique, pour lequel la France est championne d'Europe. On construit des logements médiocres, l'installation de convecteurs ne coûte rien, cela crée du coup un problème de puissance électrique globale : en Europe, la différence entre la consommation moyenne et la pointe hivernale est due pour moitié à la France ! Résultat, l'hiver, nous devons acheter de l'électricité à l'Allemagne, qui produit cette électricité avec du charbon… Hors chauffage, les Français consomment encore 25 % de plus d'électricité par habitant que les Allemands. Qui n'ont pas seulement des maisons mieux isolées, mais aussi des appareils électroménagers plus efficaces, et qui font plus attention, car l'électricité est un peu plus chère chez eux.

“Les Allemands étudient des réseaux
qui combinent biomasse, hydraulique, éolien,
photovoltaïque. Ils réussissent la transition
énergétique. Parce qu'ils l'ont décidée.”

Quelles sont les grandes innovations à venir en matière d'énergie ?
Les « smart grids », les réseaux intelligents ! Grâce à l'informatique, on peut optimiser la production et la distribution d'électricité. A l'échelle d'un village, d'une ville ou d'un département, vous pilotez la consommation, vous pouvez faire en sorte, par exemple, que tous les réfrigérateurs ne démarrent pas en même temps. Les défenseurs du nucléaire mettent toujours en avant le fait que les énergies renouvelables sont fluctuantes – le vent ne souffle pas toujours, il n'y a pas toujours du soleil – pour asséner que si l'on supprime le nucléaire, il faudra tant de millions d'éoliennes... Mais tout change si l'on raisonne en termes de combinaisons ! Les Allemands étudient des réseaux qui combinent biomasse, hydraulique, éolien, photovoltaïque. Et ils travaillent sur la demande : la demande la nuit est plus faible, donc avec l'éolien, la nuit, on pompe l'eau qui va réalimenter un barrage qui fonctionnera pour la pointe de jour... C'est cela, la grande innovation de la transition énergétique, et elle est totalement opposée à un gros système centralisé comme le nucléaire. Le système du futur ? Un territoire, avec des compteurs intelligents, qui font la jonction parfaite entre consommation et production locale. Small is beautiful. Les Allemands réussissent en ce moment cette transition énergétique. Parce qu'ils l'ont décidée. C'est cela, le principal : il faut prendre la décision. Cela suppose une vraie prise de conscience.

Comment expliquez-vous l'inconscience française ?
Par l'arrogance du Corps des ingénieurs des Mines, d'une part, et la servilité des politiques, de l'autre. Une petite caste techno-bureaucratique a gouverné les questions énergétiques depuis toujours, puisque ce sont eux qui tenaient les Charbonnages, puis le pétrole, et ensuite le nucléaire. Ils ont toujours poussé jusqu'à l'extrême, et imposé aux politiques, la manie mono-énergétique.

Cela vient de notre pouvoir centralisé ?
Complètement ! Dans les années 1970, un chercheur suédois a écrit une étude sur le fait que le nucléaire marche dans certains pays et pas dans d'autres. Et il en a conclu qu'une structure politico-administrative autoritaire et centralisée avait permis qu'il se développe dans deux pays : l'URSS et la France. Pour de fausses raisons – indépendance énergétique, puissance de la France –, on maintient le lien entre le nucléaire civil et militaire – le CEA a une branche applications militaires, Areva fournit du plutonium à l'armée. Ce complexe militaro-étatico-industriel fait qu'ici on considère madame Merkel comme une folle. Au lieu de se dire que si les Allemands font autrement, on pourrait peut-être regarder… Non, on décide que les Allemands sont des cons. Nos responsables claironnent qu'on a les réacteurs les plus sûrs, que le nucléaire c'est l'avenir, et qu'on va en vendre partout. C'est l'argument qu'on utilise depuis toujours, et on a vendu péniblement neuf réacteurs en cinquante ans, plus les deux qui sont en construction en Chine. Ce n'est pas ce qui était prévu… En dix ans, les Allemands, eux, ont créé près de 400 000 emplois dans les énergies renouvelables.

En dehors des écologistes, personne, y compris à gauche, ne remet en cause le nucléaire...
Les choses évoluent vite. Fukushima ébranle les pro-nucléaire honnêtes. Je pense que la décision allemande aura une influence, pas sur nos dirigeants actuels, mais sur nos industriels et aussi sur les financiers. Ils doivent se dire : vais-je continuer à mettre mes billes dans un truc comme ça ? Il y avait jadis l'alliance Areva-Siemens pour proposer des réacteurs EPR, mais Siemens en est sorti depuis des années. On peut toujours se rassurer en pensant que les Allemands se trompent, mais on peut difficilement soutenir qu'ils aient fait ces dernières décennies de mauvais choix et que leur industrie soit faiblarde...

Les écologistes peuvent-ils peser sur les socialistes ?
Bien sûr. Déjà, en 2000, tout était prêt pour l'EPR, mais Dominique Voynet, ministre de l'Environnement, a dit à Lionel Jospin : « Si tu fais l'EPR, je démissionne. » C'est la seule fois où elle a mis sa démission dans la balance et l'EPR ne s'est pas fait à l'époque. Je travaillais auprès d'elle comme conseiller sur ces questions, j'ai pondu trois cent cinquante notes. Il y avait une bagarre quotidienne entre le ministère de l'Environnement et le ministère de l'Industrie, qui se moquait complètement de la sécurité. Malheureusement, l'EPR est reparti avec Chirac en 2002. Et il va nous coûter très cher. En un demi-siècle, on a gaspillé l'énergie, on a fait n'importe quoi. Il est urgent de choisir une civilisation énergétique qui ne menace pas la vie.
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Re: [Nucléaire] Nucléaire et sécurité, j'ai comme un doute.

Message par BioBen » 20 juin 2011, 08:39

Il y a donc une forte probabilité d'un accident nucléaire majeur en Europe.
:lol: loooooool :lol:

Tu m'étonnes, on passe de la certitude statistique à la "forte probabilité" !

D'ailleurs, ils ont retiré l'article de leur site....
cache : https://webcache.googleusercontent.com/ ... clnk&gl=fr

actuel : http://www.global-chance.org/spip.php?article11

Et le screenshot (cache puis réel) :
Vous ne pouvez pas consulter les pièces jointes insérées à ce message.
Dernière modification par BioBen le 20 juin 2011, 23:27, modifié 1 fois.

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Re: [Nucléaire] Nucléaire et sécurité, j'ai comme un doute.

Message par Alter Egaux » 20 juin 2011, 22:59

Houlà là, c'est pas bon du tout, aux USA :

Image

Source.

Le fleuve à atteind 13,60 m, et la centrale nucléaire de Cooper est touchée.
La centrale nucléaire de Fort Calhoun serait depuis 13 jours en partie immergée.

Krolik, tu as des infos ?
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Re: [Nucléaire] Nucléaire et sécurité, j'ai comme un doute.

Message par FOWLER » 20 juin 2011, 23:20

Les US ont des sous marins nucléaires et du nucléaire sous marin....

Comme dirait G Lagaffe, on ne peut pas penser à tout.
la nuit la raison dort, et simplement les choses sont.
St Ex

Tout ça pour dire comment ils ne savent pas pourquoi.
Prévert (et pas Guitry !)

J'ai fait fortune...parce que j'ai toujours vendu trop tôt !
Rotschild.

http://www.les-pieds-sur-terre.info

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Re: [Nucléaire] Nucléaire et sécurité, j'ai comme un doute.

Message par ticaribou » 21 juin 2011, 00:40

Alter Egaux a écrit :Houlà là, c'est pas bon du tout, aux USA :

Image

Source.

Le fleuve à atteind 13,60 m, et la centrale nucléaire de Cooper est touchée.
La centrale nucléaire de Fort Calhoun serait depuis 13 jours en partie immergée.

Krolik, tu as des infos ?
je l'ai signalé sur le topic nuk usa
en avril arrêt des réacteurs
le 6 juin feu. 1h30 que les piscines n'ont pu être refroidies, ça a augmenté de 2degrés pour la température. puis ils ont repris les choses en main. Les diesel sont hors d'eau, à l'abri. ils ont un mois de carburant pour les faire tourner. L'eau n'est plus qu'à 50 cm du haut du boudin mis autour pour protéger. annonce de pluie, tornade et fonte des neiges : ça va encore monter.
la 2ème centrale (cooper) est en alerte aussi. à 30 cm seulement de l'inondation.
Image

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Re: [Nucléaire] Nucléaire et sécurité, j'ai comme un doute.

Message par Alter Egaux » 21 juin 2011, 06:33

ticaribou a écrit :le 6 juin feu. 1h30 que les piscines n'ont pu être refroidies, ça a augmenté de 2degrés pour la température. puis ils ont repris les choses en main. Les diesel sont hors d'eau, à l'abri. ils ont un mois de carburant pour les faire tourner. L'eau n'est plus qu'à 50 cm du haut du boudin mis autour pour protéger. annonce de pluie, tornade et fonte des neiges : ça va encore monter. la 2ème centrale (cooper) est en alerte aussi. à 30 cm seulement de l'inondation.
:-&
Le RC entrainant des évènements exceptionnels, j'ai comme idée que l'on va jouer à se faire peur de plus en plus souvent, avec ses engins immaitrisables.
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Re: [Nucléaire] Nucléaire et sécurité, j'ai comme un doute.

Message par ticaribou » 21 juin 2011, 06:53

Alter Egaux a écrit :
ticaribou a écrit :le 6 juin feu. 1h30 que les piscines n'ont pu être refroidies, ça a augmenté de 2degrés pour la température. puis ils ont repris les choses en main. Les diesel sont hors d'eau, à l'abri. ils ont un mois de carburant pour les faire tourner. L'eau n'est plus qu'à 50 cm du haut du boudin mis autour pour protéger. annonce de pluie, tornade et fonte des neiges : ça va encore monter. la 2ème centrale (cooper) est en alerte aussi. à 30 cm seulement de l'inondation.
:-&
Le RC entrainant des évènements exceptionnels, j'ai comme idée que l'on va jouer à se faire peur de plus en plus souvent, avec ses engins immaitrisables.
le nucléaire porte en lui 2 germes d'auto destruction :
impossible d'arrêter, faut freiner longtemps, très longtemps en piscine.......
et pour freiner, obligé d'être à côté de l'eau, qui parfois peut soit devenir rare, soit déborder !
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Re: [Nucléaire] Nucléaire et sécurité, j'ai comme un doute.

Message par GillesH38 » 21 juin 2011, 07:34

Alter Egaux a écrit : Le RC entrainant des évènements exceptionnels, j'ai comme idée que l'on va jouer à se faire peur de plus en plus souvent, avec ses engins immaitrisables.
je crois pas que ce soit exceptionnel qu'un fleuve comme le Missouri déborde ;)
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Re: [Nucléaire] Nucléaire et sécurité, j'ai comme un doute.

Message par La tortue » 21 juin 2011, 10:25

USA Centrale nucléaire de Fort Calhoun : « Le délire nucléaire »redaction | 20 juin 2011 23 h 21 min
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S’il n’y avait pas eu la crue du Missouri, les médias n’auraient pas eu connaissance de l’état de la situation à la centrale nucléaire de Fort Calhoun et en toute discrétion les autorités auraient pu continuer à traiter en interne les problèmes et quels problèmes, puisqu’ils dépassent tout ce qu’il est possible d’imaginer pour la sécurité nucléaire !

FAA « no-fly zone » : Cela peut paraître paradoxal, mais pour les autorités ce qu’il faut contrôler en urgence c’est d’abord l’information et surtout les images, en conséquence, elles ont décidé de mettre fin immédiatement aux survols de la zone de la centrale nucléaire par les avions de tourismes et les hélicoptères des grands médias américains en demandant à la FAA (Federal Aviation Administration) d’émettre immédiatement une directive interdisant l’espace aérien de Fort Calhoun. Il faut dire que vue du ciel les médias avaient une vue imprenable non seulement de toute la centrale nucléaire, mais aussi des aires de stockages extérieures qui sont submergées. Elizabeth Cory Ishan, la porte-parole de la FAA a justifié cette interdiction de l’espace aérien en ces termes, sic : « La restriction des vols sur la zone de Fort Calhoun est destinée à maintenir les curieux loin de la centrale. Les avions peuvent encore voler près de la centrale, mais avec un plan de vol et ils sont tenus au contact permanent avec les contrôleurs aériens, sinon il y un risque de collision en vol qui pourrait compromettre les opérations sur le terrain. Nous devons garantir la sécurité des personnes sur la zone de la centrale nucléaire ». Maintenant la centrale nucléaire de Fort Calhoun étant devenue une île, elle-même presque semi-submergée accessible que par bateau, il est donc difficile, voire impossible pour les journalistes de travailler puisque en sus il y a une interdiction de navigation sur le Missouri.

Sans faire un jeu de mots, « après quelques flottements » les lobbies ont compris que pour faire taire « les rumeurs » il était nécessaire de prendre en main la communication et c’est Victor Drick le porte parole de la NRC (Nuclear Regulatory Commission), le « clone » japonais de Hidehiko Nishiyama de la NISA (Nuclear and Industrial Safety Agency ) qui déclare ce jeudi, sic : « Nous pensons qu’ils ont les mesures adéquates pour protéger la centrale nucléaire et assurer en permanence la sécurité « . Quant à Tim Burke, vice-président de OPPD, (Omaha Public Power District) qui est l’organisme gestionnaire, il a déclaré, sic : « Les digues de la centrale sont en cours de construction pour un niveau qui permettra de protéger contre la pluie et la libération prévue de quantités records d’eau des barrages en amont sur le fleuve Missouri ».

Et pour finir le Maire d’Omaha, a rajouté, sic : « Nous ne voyons pas de préoccupation autour de la centrale nucléaire de Fort Calhoun ».

En conséquence, no problem, le monde peut dormir tranquille !

Pour David Lochbaum, le directeur de la sécurité nucléaire de l’organisation de premier plan de l’Union des Scientifiques, il y a plus que problèmes, en effets ses analyses et conclusions sont diamétralement opposées. Pour lui, le temps joue contre la sécurité de la centrale nucléaire de Fort Calhoun. « À La centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, l’opérateur avait moins d’une heure pour réagir à la catastrophe, à Fort Calhoun nous avons eu plusieurs semaines pour nous préparer à l’inondation de la centrale. »

David Lochbaum fait parti de la poignée de spécialistes américains extérieurs au Congrès qui ne cessent d’alerter les autorités sur les graves problèmes susceptibles d’impacter la sécurité nucléaire. Tous les clignotants étaient au rouge, tous les responsables savaient et … rien n’a été fait. En juin 2010, les inspecteurs de la NRC avaient écrit dans leur rapport sur la centrale qu’il n’y avait aucune préparation aux inondations, ils en avaient conclu qu’elles pouvaient engendrer des détériorations catastrophiques des conditions de la sécurité et que des protections d’urgences notamment avec des sacs de sables ne pourraient contenir une crue du Missouri. L’OPPD qui est aussi le régulateur, se défend : les travaux étaient programmés à la centrale nucléaire, « l’OPPD espérait ce mois-ci que l’Agence Fédérale signe l’autorisation de modernisation contre le risque d’inondation ». In situ l’alerte avait été donnée en vain depuis mai 2011 par l’Army Corps of Engineers qui avait émis un avis de forte inondation imminente, depuis les gestionnaires sont entrés dans la bataille avec le fleuve pour sauver la centrale nucléaire.

États connus de la crise au 17 juin 2011

Concrètement, l’inondation de l’assise foncière de la centrale nucléaire a commencé le 21 mai, seuls des sacs de sables avaient été utilisés en protection. Depuis plusieurs jours la montée en charge de l’inondation qui s’est fortement accentuée a été associée à une succession d’incidents dont un incendie d’une installation électrique provoquée par l’eau qui a temporairement perturbé le refroidissement des barres de combustible usé stockées dans la piscine, ces événements ont nécessité une classification de niveau 1 sur 4 par la NRC.

Le problème actuel fondamental :

Aujourd’hui, le problème essentiel est de maintenir les systèmes de refroidissement des combustibles nucléaires stockés en état de fonction. Pour cela en urgence des monticules de terre ont été édifiés aux interconnections des installations électriques afin d’assurer la continuité de l’alimentation. D’après l’ODDP la centrale nucléaire aurait six lignes vers l’extérieur, une seule serait suffisante pour assurer les besoins en énergie électrique pour les systèmes de refroidissements.

D’après Victor Drick le porte parole de la NRC (Nuclear Regulatory Commission), ses calculs indiquent que la piscine de stockage du combustible nucléaire pourrait tenir 83 heures avant ébullition. Face à l’urgence de la situation, l’ODDP a commandé six bateaux supplémentaires afin d’assurer le ravitaillement des travailleurs et surtout l’acheminement des fournitures, notamment du mazout nécessaire au fonctionnement des générateurs diesels de secours. L’ODDP déclare aussi qu’elle élabore actuellement en urgence des plans pour assurer les fournitures supplémentaires de carburant et que dans la situation d’extrême urgence d’une interruption totale d’énergie les batteries de secours permettent de fournir la puissance pendant huit heures. (Ndlr : il est difficile de bien comprendre comment fonctionne actuellement et quels sont les niveaux de l’alimentation en énergie électrique de la centrale nucléaire).

L’état de « Délire Nucléaire »:

Les autorités n’ont plus conscience de ce qu’elles disent, elles semblent être dans ce que nous pourrions appeler le « délire nucléaire » qui sous entend que tout est sous contrôle, puisqu’elles vont même jusqu’à prévoir avec précision la hauteur de la crue en cours soit de 1,60 à 2,30 m au-dessus du niveau d’alerte d’inondation sur l’assise de la centrale nucléaire.

Pour être précis John Remus du corps des ingénieurs vient de déclarer, sic : « Actuellement le niveau est de 1 005.6 pieds de hauteur, sauf pluies extraordinaires le niveau crête devrait s’établir entre 1 006 et 1008 pieds, la digue de protection d’urgence est censée être efficace jusqu’à 1 010 à 1 012 pieds. Le réacteur est dans un confinement étanche et la piscine du combustible est à 1 038 pieds » (Ndlr : 1 pied ? 33 cm).
En conséquence, les protections en construction installées en hâte avec des sacs de sable et des digues tubulaires en caoutchouc remplies d’eau qui encerclent la centrale nucléaire seront-elles assez conséquentes en masse et en hauteur pour retenir la crue ?

Ces types de protections, hors fuites, seront en principe efficaces jusqu’à un rapport d’un maximum de hauteur d’eau de 2/3 de leur propre hauteur, ceci sans courant, ensuite sous la poussée elles se disloquent.

Question : Et si la crue qui est en cours dépasse les prévisions que se passera-t-il à la centrale nucléaire de For Calhoun, en sachant que beaucoup d’installations névralgiques se trouvent au niveau du sol, voire en sous-sol ? Autre question : Qu’en est-il du stockage au sol des containers et assimilés qui sont actuellement submergés ?

Avec l’utilisation de la réaction nucléaire l’humanité est entrée dans une spirale apocalyptique, n’en déplaise à tous les nucléocrates, la réalité est que la technologie nucléaire est trop complexe, hautement vulnérable et non maîtrisable. Démocratie oblige il faut le plus tôt possible un référendum sur la sortie du nucléaire en France.

CARTORADIATIONS

- Obama ordonne qu’aucune information sur la situation périlleuse de la centrale nucléaire du Nébraska ne soit divulguée??

Selon un rapport de l’Agence de l’Énergie Atomique russe (FAAE), l’administration Obama aurait ordonné un silence médiatique concernant la catastrophe qui est en train de se produire à la centrale nucléaire de Fort Clhoun, au Nébraska.

Ce rapport dit que la centrale aurait un très important problème du système de refroidissement des barres de combustible, depuis qu’elle a été inondée par le déluge historique de la Rivière Missouri (vers le 7 juin). Omaha Public Power District, propriétaire de la centrale, indique sur son site internet qu’il n’y a pas d’alerte de niveau 4, comme certaines « rumeurs » le prétendent [cette alerte a été donnée par Arnie Gunderson, ingénieur nucléaire, le 14 juin]. Les scientifiques russes répondent que l’incident de la centrale du Nébraska, conformément aux règlementations qui régissent tous les sites nucléaires du monde, devrait être à un niveau 4 d’alerte et que tous les citoyens américains devraient savoir ce qui se passe puisque ça pourrait être la plus grande catastrophe nucléaire sur le territoire américain
:-"

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Re: [Nucléaire] Nucléaire et sécurité, j'ai comme un doute.

Message par ticaribou » 21 juin 2011, 11:23

je vais rajouter une couche
http://www.wmaker.net/etreinformer/SERI ... 1.html?com
670 tonnes de matos les pieds dans l'eau, c'est le cas de le dire.....
par contre, le total des tonnes n'est pas au niveau de fukushima même en comptant les 2 réacteurs pleins ? gros doute là-dessus par rapport à leurs assertions.
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Re: [Nucléaire] Nucléaire et sécurité, j'ai comme un doute.

Message par Iguane » 21 juin 2011, 23:02

La sécurité des réacteurs US est douteuse :
Fukushima USA? Dangerous radioactive leaks and cracked foundations go unpunished at American nuclear power plants.

Safety has taken a back seat to cost-cutting at most of the nation's nuclear power plants, sparking fears that America could be facing its own Fukushima disaster. An investigation by the Associated Press has revealed federal regulators are repeatedly weakening - or simply failing to impose - strict rules. Officials at the U.S. Nuclear Regulatory Commission have frequently decided that original regulations were too strict, arguing that safety margins could be eased without peril.

Read more: http://www.dailymail.co.uk/news/article ... z1PwkJ7FSr
Celle des réacteurs russes aussi :
A report stunning in its candor prepared for Russian President Dmitry Medvedev by the county’s state nuclear monopoly in the wake of Japan’s Fukushima disaster reveals that Russia’s atomic reactors are grievously under-prepared for both natural and man-made disasters ranging from floods to fires to earthquakes or plain negligence.

Read more : http://www.bellona.org/articles/article ... tom_report

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Re: [Nucléaire] Nucléaire et sécurité, j'ai comme un doute.

Message par ticaribou » 22 juin 2011, 16:45

Iguane a écrit :La sécurité des réacteurs US est douteuse :
Fukushima USA? Dangerous radioactive leaks and cracked foundations go unpunished at American nuclear power plants.

Safety has taken a back seat to cost-cutting at most of the nation's nuclear power plants, sparking fears that America could be facing its own Fukushima disaster. An investigation by the Associated Press has revealed federal regulators are repeatedly weakening - or simply failing to impose - strict rules. Officials at the U.S. Nuclear Regulatory Commission have frequently decided that original regulations were too strict, arguing that safety margins could be eased without peril.

Read more: http://www.dailymail.co.uk/news/article ... z1PwkJ7FSr
Celle des réacteurs russes aussi :
A report stunning in its candor prepared for Russian President Dmitry Medvedev by the county’s state nuclear monopoly in the wake of Japan’s Fukushima disaster reveals that Russia’s atomic reactors are grievously under-prepared for both natural and man-made disasters ranging from floods to fires to earthquakes or plain negligence.

Read more : http://www.bellona.org/articles/article ... tom_report
et en france ? :-"
d'après notre président tout va bien mais on n'est pas obligé de le croire ! surtout qu'il est le roi pour dire tout et son contraire le lendemain........
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Re: [Nucléaire] Nucléaire et sécurité, j'ai comme un doute.

Message par François » 22 juin 2011, 21:29

Iguane a écrit :Celle des réacteurs russes aussi :
A report stunning in its candor prepared for Russian President Dmitry Medvedev by the county’s state nuclear monopoly in the wake of Japan’s Fukushima disaster reveals that Russia’s atomic reactors are grievously under-prepared for both natural and man-made disasters ranging from floods to fires to earthquakes or plain negligence.

Read more : http://www.bellona.org/articles/article ... tom_report
La Russie, c'est un pays exotique, c'est normal que ça ne soit pas sûr. Mais heureusement, dans les pays plus développé comme le Japon, on ne risque rien...

http://ecologie.blog.lemonde.fr/2011/06 ... es-russes/

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Re: [Nucléaire] Nucléaire et sécurité, j'ai comme un doute.

Message par krolik » 05 sept. 2011, 17:54

Un exercice en Belgique à la demande des USA, révêlé par Wikileaks..
@+
Les USA incitent la Belgique à vérifier la sécurité au CEN de Mol
7SUR7.be (http://www.7sur7.be/7s7/fr/1505/Monde/a ... -Mol.dhtml) - 05/9/2011



Les autorités belges ont mené discrètement mais "avec succès" le 3 décembre 2009 un exercice destiné à vérifier si les forces de l'ordre pouvaient intervenir rapidement et efficacement en cas d'attaque terroriste contre le réacteur expérimental BR-2 du Centre d'études de l'énergie nucléaire (CEN) à Mol, révèle un câble diplomatique obtenu par le site Wikileaks.

L'organisation de cet exercice, baptisé "Archibald", faisait suite aux recommandations formulées en mai précédent par une équipe d'experts américains "en protection physique" des installations nucléaires, indique ce message signé par l'ambassadeur des Etats-Unis en Belgique, Howard Gutman, et publié par Wikileaks.

Un membre de l'ambassade avait été invité à y assister aux côtés de responsables de l'Agence fédérale de contrôle nucléaire (AFCN) et d'un agent de la direction des unités spéciales de la police fédérale (CGSU).

Dans le compte-rendu que M. Gutman en fait à Washington, cet exercice était "bien organisé". Treize unités de police en armes sont arrivées rapidement sur place - en 25 à 40 minutes - pour "geler" la situation et empêcher les "attaquants" de s'emparer de barres d'uranium hautement enrichi.

Le lendemain, le directeur général du CEN, Eric van Walle, avait fait état dans un bref communiqué d'un "exercice de sécurité réussi". Il ajoutait que le "CEN tient à améliorer en permanence la sécurisation de ses installations face à toute action malveillante".

"Les équipes d'intervention se sont rapidement déployées sur place et la coordination entre les services concernés s'est déroulée sans encombre. Quelques points - notamment ceux ayant trait à la communication vers la population - nécessitent cependant une amélioration. Celle-ci ne saurait tarder", avait-il ajouté.

Selon M. Gutman, les premières évaluations américaines du centre de Mol (Limbourg) ont débuté en 2003. (belga)

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