[Nucléaire] Nucléaire et sécurité, j'ai comme un doute.

[FOWLER]

Pour l'instant, il n'y a pas de problème, juste des postures à froid, mais quand nous aurons des soucis effectifs de fourniture élec, il y en a qui seront là pour dire que c'est de la faute des hippies qui foutent le bintz, et ils sortirons les flingues pour rassurer les vieux.

Le risque de ce genre d'action, c'est de leur fournir une occasion, ou un scénario, utilisable par eux pour justifier leur imprévoyance. (montage d'attaque bidon)

[energy_isere]

Intrusion à la centrale de Nogent : 9 militants de Greenpeace déférés

Après une nuit en garde à vue, neuf militants de Greenpeace, interpellés lundi pour une intrusion dans la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine (Aube), ont été déférés mardi au parquet de Troyes, selon lequel ils seront convoqués devant le tribunal correctionnel le 20 janvier 2012.

"Ils vont faire l'objet d'une convocation devant le tribunal" pour "violation de locaux professionnels" et "dégradation, destruction de biens d'utilité publique en réunion" pour avoir découpé un grillage afin de s'introduire dans l'enceinte de la centrale, a déclaré à l'AFP le procureur de la république de Troyes Alex Perrin.

Cinq d'entre eux seront également poursuivis pour avoir refusé de se soumettre à un prélèvement d'ADN.

Les neuf militants devaient passer devant le juge des libertés et de la détention (JLD), le parquet ayant requis leur placement sous contrôle judiciaire, a précisé M. Perrin.

Par ailleurs, deux militants qui s'étaient introduits à la centrale de Cruas (Ardèche) étaient toujours en garde à vue mardi matin pour "s'être introduits sans autorisation sur un terrain clos intéressant la Défense nationale", selon un porte-parole du ministère de l'Intérieur.

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http://www.boursorama.com/actualites/in ... 47628d7cca

[Flora]

en savoir plus sur Maxime Buizard (ce délicieux jeune UMP.... )
http://www.quickmeme.com/Maxime-Buizard ... /?upcoming

[energy_isere]

L'IRSN ne s'émeut pas de l'action de Greenpeace

06 Dec 2011 Usine Nouvelle

À en croire l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), l'action coup-de-poing de Greenpeace le 5 décembre dernier "ne remet pas en cause la conception des dispositifs de sécurité des sites nucléaires français". Alors même que des membres du gouvernement et de l'opposition parlent de "dysfonctionnement" pour qualifier l'intrusion de neuf militants sur le site de la centrale de Nogent-sur-Seine (Aube) et de deux autres sur celle de Cruas (Ardèche).

L'IRSN est l'expert technique en France de la sûreté auprès de l'Agence de Sûreté Nucléaire (ASN), mais il assure aussi le rôle d'expert de sécurité auprès du ministère de l'Energie (et de certains autres ministères selon les situations). Selon l'Institut, la protection des sites nucléaires contre les actes de malveillance repose sur une "défense en profondeur", c'est-à-dire une succession de barrières de protection matérielles et organisationnelles (qui) permet de contrer les agressions (clôtures, contrôles d'accès, parois des bâtiments, vidéosurveillance, systèmes de détection, forces de sécurité, etc.).

Or, dans le cas de l'intrusion des militants écologistes, "les premiers niveaux du système de protection physique ont donc en première analyse rempli le triple rôle qui leur est assigné : caractérisation - du fait de leur détérioration - d'une agression pénalement répréhensible, détection d'une intrusion par les services de sécurité, retard à la pénétration vers d'autres zones protégées du site". L'IRSN précise que les deux grillages franchis ne constituent que le premier niveau de sécurité.

Dans l'analyse de l'IRSN, toute la subtilité tient dans le terme "ne remet pas en cause la conception des dispositifs de sécurité". Contacté par l'Usine Nouvelle, Jean-Marc Péres, directeur de l'expertise nucléaire de défense de l'IRSN, explique : "L'action de Greenpeace n'est pas représentative du type d'action contre laquelle le système de sécurité est pensé." Il ajoute : "Il sera nécessaire de faire une enquête et de tirer éventuellement des conséquences de cet événement. Mais cet acte des militants ne peut pas être extrapolé à un acte de sabotage." Comprendre : face à une véritable menace, les niveaux profonds de sécurité auraient réagi avec des moyens différents.

L'IRSN estime qu'"une telle opération de communication militante court toujours le risque d'être confondue avec une action malveillante plus sévère, potentiellement motivée par une volonté de sabotage. Sans démontrer la vulnérabilité des installations, de telles opérations font donc courir de graves risques aux personnes qui les réalisent".

http://www.usinenouvelle.com/article/l- ... ce.N164373

[mahiahi]

une telle opération de communication militante court toujours le risque d'être confondue avec une action malveillante
...
de telles opérations font donc courir de graves risques aux personnes qui les réalisent".

Tiens, qu'est-ce que je disais?

[krolik]

mais les "écolos" c'est tous des petits gentils.. je vous dis.
Il n'y a qu'à voir le modèle du député suisse écolo qui a tiré au RPG7 sur SPX..
@+

[Tovi]

Pas sûr qu'ils le restent tous maintenant qu'on ne peut plus dire "nous avons encore quelques années devant nous pour changer".
Les prochaines générations, surendettées, ruinées, irradiées, affamées, seront peut être un peu plus énervées que les actuels enfants de hippies, vaguement concernés.

[paradigme]

Avec le nucléaire il n'y a jamais de responsable.
"Pour le nucléaire, il n'y a jamais de responsables. Trop d'intérêts sont mêlés..."
TOKYO CORRESPONDANT - Professeur assistant au laboratoire de recherche sur les réacteurs nucléaires à l'Université de Kyoto, Hiroaki Koide est l'une des voix les plus écoutées sur l'atome, au Japon. Mettant en cause la politique du gouvernement, il a été maintenu pendant près de quatre décennies dans une sorte de "purgatoire" scientifique, comme d'autres chercheurs partageant les mêmes idées. Il est resté "assistant", sans responsabilité et bénéficiant de budgets parcimonieux.
Ses livres mettant en garde contre les risques du nucléaire étaient passés inaperçus. Depuis la catastrophe de Fukushima, ses deux derniers ouvrages, publiés en 2011 (Le nucléaire, ça suffit et Le Mensonge nucléaire), non traduits, figurent parmi les six meilleures ventes. Le blog de ses interventions est l'un des plus consultés parmi ceux consacrés à l'accident de Fukushima.

http://www.lemonde.fr/planete/article/2 ... id=1493262

[krolik]

Mais des questions aussi, ailleurs..
Greenpeace devrait aller manifester aussi là-bas..
@+

http://www.armenews.com/article.php3?id_article=75054

ARMENIE

La centrale Metsamor ne fermera pas en 2017


Le président Serge Sarkissian a donné mardi plus d’indications sur la centrale nucléaire de Metsamor qui devait initialement fermer en 2017.

Serge Sarkissian a déclaré que le sort du réacteur Metsamor est étroitement lié avec des délais pour la construction prévue d’une nouvelle usine sur le même site à environ 40 kilomètres à l’ouest d’Erevan.

Erevan a été sous la pression des Etats-Unis et l’Union européenne et a dû fermer l’usine qui date de l’époque soviétique depuis que l’un de ses deux réacteurs construits dans les années 1970 a été réactivé en 1995. Les fonctionnaires arméniens ont insisté pour que le réacteur, qui fournit environ 40% de l’électricité de l’Arménie, puisse continuer à fonctionner au moins jusqu’en 2016.

Le gouvernement a annoncé en 2005 qu’il avait déjà entamé les préparatifs pour le lancement du processus de déclassement. Il a déclaré que le processus était coûteux et qu’il sera achevé à temps pour la construction d’une nouvelle usine aux normes de sûreté des réacteurs modernes. Les fonctionnaires à Erevan ont insisté par la suite pour que l’installation débute en 2012.

Le chef de l’Arménie du Comité d’État sur ​​la sûreté nucléaire, Ashot Martirosian, a annoncé que cette date butoire n’était pas réaliste l’année dernière. Il a suggéré pour que le déclassement Metsamor soit reporté.

« Sarkissian semblait l’écho de ce point de vue : il est évident que dans le cas d’un retard concernant l’introduction de la nouvelle génératrice, nous aurons à résoudre aussi la question des opérations de [fonctionnement] de la station nucléaire arménienne de la deuxième unité génératrice de puissance », a-t-il dit à l’organisme dirigé par Adolf Berghoffer, un scientifique nucléaire allemand.

Sarkissian a insisté sur le fait que cette énergie est vitale pour la sécurité énergétique de l’Arménie. « Nous sommes obligés d’avoir une centrale nucléaire et l’énergie atomique au cœur de notre système énergétique », a-t-il dit. « Par conséquent, nous devons être capables de combiner ce qui est bénéfique pour nous avec la sécurité. »

Le retard éventuel reconnu par le président reflète l’échec du gouvernement arménien qui a reçu 4,5 milliards de dollars des investisseurs étrangers et qui sont nécessaires à la construction de la nouvelle usine.

Selon le ministre de l’Energie et des Ressources naturelles, Armen Movsisian, la corporation russe Rosatom Energy est prête à investir jusqu’à la moitié de la somme requise.« Il y a des candidats de différents pays pour les 50% restants », a déclaré Movsisian lors d’une interview à RFE / RL.

« Nous poursuivons les négociations avec d’autres investisseurs », a déclaré M. Sarkissian de son côté. Il a noté dans ce contexte qu’il a discuté de l’implication des entreprises françaises dans ce projet ambitieux.

Ni Sarkissian, ni Movsisian n’ont mentionné de date pour le début de la construction de la nouvelle usine.

Dans un développement connexe, Movsisian a annoncé que le gouvernement arménien va bientôt prendre en charge la gestion financière de Metsamor de RAO Unified Energy Systems (UES.

Une filiale d’UES, Inter RAO, a pris le contrôle des finances de Metsamor en 2003 pour rembourser sa dette de 40 millions de dollars à la Russie, fournisseur du combustible nucléaire. Inter RAO a déclaré le mois dernier qu’elle souhaite résilier le contrat de gestion qui devait expirer en 2013.

« Il ya eu des changements structurels dans Inter RAO et sous ses nouveaux statuts, il n’a aucun droit d’exploiter d’autres installations. »

mercredi 7 décembre 2011,
Laetitia ©armenews.com




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[Tovi]

GP France ce sont des français. Le nucléaire arménien concerne avant tout les arméniens. S'ils veulent se réunir sous la bannière (et la logistique) GP, tant mieux, mais celà ne tient qu'à eux, pas aux petits militants de France et d'ailleurs.

[krolik]

GP France ce sont des français. Le nucléaire arménien concerne avant tout les arméniens. S'ils veulent se réunir sous la bannière (et la logistique) GP, tant mieux, mais celà ne tient qu'à eux, pas aux petits militants de France et d'ailleurs.

Oui, bien sûr le "problème du nucléaire" n'est pas du ressort de Greenpeace "international"!
@+

[phyvette]

Pour l'instant, il n'y a pas de problème, juste des postures à froid, mais quand nous aurons des soucis effectifs de fourniture élec, il y en a qui seront là pour...

Relancer la construction de l'EPR de Penly. Ou deux/trois réacteurs Atméa, si il y a comme on peut le supposé au prochain hiver rigoureux, des problèmes de délestages électrique, ça passera comme une lettre à la poste.

Qui peut croire que les Européens accepteront de vivre sans électricité deux heures par jours, alors que des sources de production existeraient et ne serait pas utilisées, nucléaire ou gaz de schistes ? Ou alors ils achèteront en masse des groupes électrogène à 10% de rendement.

[Alter Egaux]

Qui peut croire que les Européens accepteront de vivre sans électricité deux heures par jours, alors que des sources de production existeraient et ne serait pas utilisées, nucléaire ou gaz de schistes ? Ou alors ils achèteront en masse des groupes électrogène à 10% de rendement.

Quand je suis allé en Crète il y a presque 5 ans, c'est pourtant bien ce qui se passait. Environ 2 heures de coupure régulière. La douche froide tous les matins.

Si on est réaliste, avec ce qui est en train de se passer financièrement sur l'Europe, c'est bien le destin de la Grèce qui nous allons avoir plus ou moins rapidement : une descente rapide, un Etat amaigri tenaillé par les financiers, des services publics qui disparaitront, des infrastructures qui vieilliront très mal (y compris dans le nucléaire), des entreprises hier florissantes seront alors en grave difficultés financières,...

Franchement, comment tenir une industrie technologiquement couteuse dans un monde qui va manquer de tout, et en premier de financement ? J'ai comme un doute.
Entre avoir un accident de niveau 7 et les arrêter précipitamment (ex du Japon), et une transition énergétique qui sort de façon volontaire du nucléaire pour forcer un mixte plus simple à gérer, quitte à passer par une phase transitoire de type fossile (ex Allemand), qui peut dire aujourd'hui qui a raison ? Les légendaires et kamikazes japonais ou les pragmatiques et rigoureux allemands ?

Finalement, si on devait se faire un avis, ce serait via un référendum, précédé par un débat national, comme le souhaite le Front de Gauche. Nous sommes devant des choix à faire, et c'est probablement un fusil à un coup. L'erreur sera fatale, Japon ou Allemagne, qui peut le dire ?
En tout cas, démographiquement, les 2 pays sont actuellement comparables.

Il y a un truc qui m'inquiète chez certains peakistes : d'un coté, économiquement, on parle d'effondrement, voire d'effondrement totale dans des grandes villes, avec des stocks que nourriture pour certains, et de l'autre, des technologies complexes et couteuses, imintenable en cas d'absence de société pacifiée et stable. Skyzophrénique, le peakiste ?

[FOWLER]

Tout à fait.

Quand tout se barre en sucette, c'est la simplicité qui gagne, pas les usines à gaz.

D'ailleurs, le plus gros problème des centrales nucléaires est là :

Quid du fonctionnement de la filière en période de troubles sociaux importants ?

Le bénévolat ?

[GillesH38]

j'avais posé la question à un débat : en cas de conflit armé, les sources d'énergie sont les cibles principales des bombardements. Que se passe-t-il si un bombardement massif détruit les circuits de refroidissement, et accessoirement tue une partie importante du personnel de la centrale ?