Nucléaire Russe

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Nucléaire Russe

Message par energy_isere » 29 mars 2010, 13:27

La Russie et l'AIEA signeront aujourd'hui à Vienne, un accord sur la création de la première banque internationale de combustible nucléaire, située sur le site d'enrichissement de Rosatom à Angarsk.

Le principe est le suivant : si on refuse à un des membres de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) une livraison d'uranium, ce dernier pourra puiser dans la réserve universelle de combustible nucléaire, proposée par la Russie. Cependant, il est peu probable que ces livraisons soient nécessaires, puisque seuls les pays adhérents au TNP, tels que le Vietnam, l’Indonésie, l'Égypte, et les Émirats arabes unis, y auront accès.

L'Agence nucléaire russe prévoit de créer une réserve d’uranium faiblement enrichi, en quantité nécessaire pour le chargement d’un réacteur d'une capacité de 1000 MW. En gros, Rosatom fournira le combustible UF6 à ses clients puis le récupérera dans ses usines pour éviter qu'il ne soit retraité à des fins militaires.

L'uranium sera stocké à Angarsk, dans la région d’Irkoutsk, là où se trouve l'un des plus grands centres russes d'enrichissement d'uranium, sous l'égide de l'AIEA, qui en contrôlera le stock. "Cette initiative, proposée par la Russie il y a quelques années, s’explique par le fait que notre pays dispose des plus grandes capacités pour l'enrichissement de l'uranium dans le monde", explique Andreï Frolov, expert au Centre d’analyse des stratégies et des technologies.
http://www.enerzine.com/2/9440+une-rese ... aire+.html

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Re: Nucléaire Russe

Message par krolik » 08 mai 2010, 17:44

La revue nucléaire russe comentée par le conseiller nucléaire de l'Ambassade de France à Moscou.
Il ne faudrait pas oublier les Russes..

@+
La Russie est très active sur le plan nucléaire, tant intérieurement
qu'extérieurement. Curieusement les média français restent très silencieux
sur le sujet, préferant les querelles gauloises Areva, EDF and Co !

Quelques informations me paraissent particulièrement significatives de cette
activité :

1. Signature entre l'Inde et la Russie d'un programme prévisionnel pour la
construction de 12 réacteurs VVER en Inde.

Le 12 mars 2010, dans le cadre sa visite en Inde, le Premier Ministre russe
Vladimir Poutine a signé un MOU prévoyant la construction de 12 tranches
nucléaires VVER de technologie russe.

Le MOU signé par V. Poutine et M. Singh établit un programme prévisionnel
de construction de 12 tranches nucléaires VVER : sur le site de Kudankulam
(dont deux tranches en cours de construction, pour un démarrage est prévu en
2010-2011, et au moins 4 nouvelles tranches à construire entre 2012 et 2017) et
sur le site de Haripur.

Selon le Vice Premier Ministre S. Ivanov et S. Kirienko, DG de Rosatom, l'Inde
devrait ensuite choisir un troisième site où pourraient être implantées 4
tranches VVER supplémentaires (soit globalement 16 tranches).

La construction des tranches 3 et 4 de Kudankulam devrait commencer en 2012.


2. Mémorandum d'intention entre la Russie et l’Argentine.

Le 15 avril 2010, dans le cadre de la visite officielle du Président Medvedev
en Argentine, le Directeur Général de Rosatom, Serguei Kirienko, et le
Ministre argentin de la Planification et des Travaux Publics, Julio de Vido, ont
signé un MoU sur la coopération dans le domaine de l'énergie nucléaire.

Ce document prévoit la construction d'au moins une tranche de type VVER-1200
sur le site d'Atucha, ainsi qu'une localisation de la production du combustible
nucléaire en Argentine.

3. Centrale nucléaire dans l'enclave de Kaliningrad

Le 20 février 2010, le Premier Ministre russe, Vladimir Poutine, a signé le
décret fixant définitivement l'emplacement de la centrale nucléaire dite de
la Baltique. Il s'agit du site de Nemanski, située dans l'enclave de
Kaliningrad. Ce site est situé à 13 km de la frontière russo-lituanienne. La
centrale nucléaire sera équipée de deux réacteurs VVER-1200.

Le 25 février 2010, le Directeur Général de Rosatom, Sergei Kirienko, a
symboliquement posé la première pierre de la centrale nucléaire de la
Baltique, et a par ailleurs déclaré que 49% de son capital sera ouvert aux
investisseurs étrangers ou russes.


4. Accords russo-italiens dans le secteur nucléaire.

L'électricien italien ENEL et son homologue russe Inter RAO UES (dont 57 % du
capital est détenu par Rosatom), ont signé le 26 avril 2010 un MoU sur la
coopération dans le domaine de construction de nouvelles centrales nucléaires,
de la maintenance des centrales existantes, de l'innovation technologique et
de la distribution de l'énergie électrique, tant en Russie que dans d'autres
pays de l'Europe de l'Est. Cette signature, entre Boris Kovalchuk, Directeur
Exécutif d’Inter RAO UES, et Fulvio Conti, Administrateur délégué d'ENEL,
s'est faite à l'occasion de la rencontre officielle du Premier Ministre russe
Vladimir Poutine et du Président du Conseil italien Silvio Berlusconi.

Dans le cadre de ce MoU, ENEL étudiera les aspects financiers, techniques et
juridiques pour décider de son éventuelle participation au projet de la
centrale nucléaire de la Baltique, situé dans l'enclave de Kaliningrad.

Au cours de la conférence de presse qui a suivi, Vladimir Poutine a affirmé
que si l'Italie organise un appel d'offres pour la construction de centrales
nucléaires, la Russie serait prête à y participer, puis éventuellement à
fournir du combustible nucléaire et à retraiter les déchets.

'agit de la construction d'un nouveau Tokomak à l'Institut Kurtchatov, dont la
puissance maximale serait de 90MW et le grand rayon de 1.3m.

5. La Slovaquie achète le combustible nucléaire russe

Le 7 avril, dans le cadre de la visite du Président Medvedev en Slovaquie, la
société russe TVEL a signé un contrat prévoyant la fourniture du combustible
nucléaire pour les réacteurs 3 et 4 de la centrale nucléaire de Mohovce.

Les termes du contrat prévoient que TVEL percevra 300 millions d'euros et
assurera les livraisons sur la période 2012-2017.

Mohovce-3 et Mohovce-4 sont des réacteurs de type VVER-440 dont la construction
a été gelée en 1991, puis reprise en 2007. L'électricien italien ENEL assure
le financement et le consortium Skoda JS- Atomstoiexport la construction. Leur
connexion au réseau électrique est prévue en 2013.

6. Ukraine- Russie

Le 26 avril 2010, à l'occasion de sa rencontre avec le Président ukrainien
Viktor Ianoukovitch; le Premier Ministre russe Vladimir Poutine a proposé de
créer une holding nucléaire russo-ukrainien, permettant aux entreprises
ukrainiennes de travailler sur le marché russe, ainsi dans des pays tiers. "
Nous proposons de créer une holding regroupant la génération d'électricité,
la construction d'équipements nucléaires et le cycle du combustible " a
souligné V.Poutine. De son coté, Viktor Ianoukovitch a insisté sur le fait
que l'Ukraine « souhaite produire du combustible nucléaire pour ses centrales
nucléaire, mais aussi l'exporter aux pays tiers ».

6. Bon avancement des chantiers de construction des réacteurs nucléaires en
Russie

L'agence de presse de Rosatom a relayé les informations
suivantes :

- 17 mars 2010 : Achèvement de l'installation du récepteur de corium du
premier réacteur de la centrale Leningrad-II. Selon Sergey Smirnov,
responsable de la construction, la divergence de cette tranche est prévue pour
l'automne 2013.

- 18 mars 2010 : Connexion du réacteur Volgodonsk-2 au réseau électrique. A
cette occasion, le Premier Ministre russe, Vladimir Poutine, qui était présent
dans la centrale, a déclaré que la Russie « doit viser 25% du marché
nucléaire mondial ».

- 8 avril 2010 : Achèvement 'installation des générateurs de vapeur du
réacteur de la tranche 4 de la centrale de Kalinine.


7. Arrêt définitif du réacteur ADE-2

Le 15 avril 2010, le réacteur nucléaire ADE-2 a été
arrêté.

Il a été construit en 1964 à 70 km au nord-est de Krasnoïarsk, dans la
ville de Zheleznogorsk, pour produire du plutonium militaire, de l'électricité
et du chauffage.

Ce réacteur a été arrêté pour la première fois le 29 mai 2009,
conformément à un accord entre les USA et la Russie. Toutefois il a été
redémarré le 15 septembre 2009 faute d'existence de sources alternatives de
chaleur et d'électricité à Zheleznogorsk pour l'hiver 2009-2010.

Selon le porte parole de Rosatom, l'arrêt du 15 avril 2010 est définitif.
Bonne lecture

Patrice Bernard

Conseiller nucléaire

Ambassade de France en Russie

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Re: Nucléaire Russe

Message par Remundo » 08 mai 2010, 19:09

C'est sûr que c'est autant de moins pour nos "champions" français.

Les Russes ne font pas de bruit, mais ils placent leurs VVER (équivalent russe de nos REP/EPR) par dizaines...

Krolik, avez vous des données sur les derniers contrats de REP/EPR français signés pour l'étranger ?

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Re: Nucléaire Russe

Message par krolik » 09 juin 2010, 22:12

Les Russes et les Français !!

@+
Nucléaire: Rosatom s'allie avec le CEA, et bientôt avec EDF
Le 08 juin 2010 L’USINE NOUVELLE (http://www.usinenouvelle.com/article/nu ... df.N133178)

Par Ana Lutzky

En marge du forum international Atomexpo, Bernard Bigot pour le CEA et Sergueï Kirienko pour le russe Rosatom ont signé un accord de coopération dans le domaine de l'utilisation pacifique de l'énergie nucléaire. EDF devrait pour sa part officialiser son alliance avec le groupe public russe la semaine prochaine.

Alors que se tient Atomexpo, une exposition sur l'énergie nucléaire à Moscou, l'axe franco-russe nucléaire se renouvelle. Le CEA a en effet signé un accord de coopération avec le géant public du nucléaire en Russie Rosatom. Outre l'information des populations, l'accord bilatéral porte notamment sur les procédés avancés de traitement des combustibles usés et de gestion des déchets, le démantèlement des installations nucléaires, la gestion des déchets radioactifs, la sureté des installations, et les systèmes nucléaires du futur.

En particulier, les échanges concerneront la technologie du réacteur à neutrons rapides de quatrième génération, que la Russie développe sur le principe du refroidissement au plomb fondu, tandis que la France travaille sur le refroidissement au sodium et au gaz.

Ce savoir-faire prendra toute son importance dans ce nouvel accord qui entend également développer la recherche fondamentale et appliquée notamment la production et l'utilisation des isotopes pour la médecine et l'industrie. Cet accord remplace ceux initialement signés en 1993 et 2000.

ACCORD EN VUE ENTRE EDF ET ROSATOM

D'autres accords nucléaires franco-russes seront annoncés. La nouvelle devrait tomber officiellement la semaine prochaine, mais le patron de Rosatom, Sergueï Kirienko, a fait du teasing lundi. Il visitait le stand d'EDF lors de l’exposition sur l'énergie nucléaire à Moscou. « Nous sommes sur le point de signer un mémorandum important entre les deux entreprises à Saint-Pétersbourg, en marge du forum économique qui se tiendra dans cette ville du 17 au 19 juin», a -t-il lancé. En ligne de mire pour EDF et Rosatom, la vente de réacteurs nucléaires à des pays tiers. Un ambition confirmée sur ce même salon par le gouvernement russe (voir encadré). De quoi agacer Areva, qui a vu son ex-allié allemand Siemens sortir de son capital pour entamer des négociations d'alliance avec Rosatom.

LIRE AUSSI :
Nucléaire : 1000 réacteurs en 2040
EDF courtise Rosatom, au détriment d’Areva

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Re: Nucléaire Russe

Message par krolik » 27 juin 2010, 22:04

En Russie..

@+
La Croix

27/06/2010 15:00

Rosatom, le fleuron nucléaire russe, est un Etat dans l’Etat

Pour trouver un équivalent français à ce mastodonte public russe, il faudrait additionner le Commissariat à l’énergie atomique, Areva et EDF
Elektrostal, à une cinquantaine de kilomètres à l’est de Moscou. Une ville qui doit son nom à son passé sidérurgique, interdite aux étrangers à l’époque soviétique. C’est là que furent réalisées les barres d’uranium de la première centrale nucléaire russe, en 1954. Et c’est là qu’aujourd’hui encore, TVEL, une des filiales de Rosatom, l’Agence fédérale de l’énergie atomique, assemble le combustible qui alimente les réacteurs de technologie russes, mais d’autres aussi.

À Elektrostal, le français Areva utilise ainsi les services de TVEL pour fournir sept réacteurs en Europe. « Un simple ajustement de production destiné à nos clients étrangers », précise-t-on au siège du groupe. Au total sortent chaque mois environ 15 000 « crayons », des tubes en zirconium de deux à quatre mètres de long remplis de pastilles d’oxyde d’uranium, destinés à 76 réacteurs, soit 17 % du parc mondial.
Du culte du secret de l’empire communiste subsiste encore le nom du site, « Usine de constructions mécaniques », inscrit sur le fronton de l’entrée entouré de deux portraits de Lénine. « Un leurre destiné à cacher la réelle affectation des lieux », expliquent ses responsables. Cachés au milieu des arbres, les bâtiments, répartis sur une quarantaine d’hectares, ne semblent pas avoir changé. Certains, construits juste avant la révolution russe de 1917 pour abriter une usine d’armement, sont en ruine.

Capter, d’ici à 2025, le quart du marché mondial du combustible

Les unités actuelles de fabrication ont, quant à elles, été largement modernisées, car ici aussi on parle amélioration de la productivité. Aujourd’hui 4 800 personnes travaillent sur le site, contre 12 000 à la grande époque communiste. « La concurrence s’intensifie, il faut réduire les coûts de revient en se calant sur les standards occidentaux », souligne Oleg Kodzmentsov, l’un des patrons du site.



L’an dernier, chaque employé a produit 1,37 tonne de combustible, contre 0,62 tonne en 2006. Cette année, l’objectif est d’atteindre 1,84 tonne. La filiale de Rosatom s’est inspirée des méthodes du japonais Toyota pour réorganiser ses lignes de production, dont le tiers ont déjà été entièrement automatisées, le reste devant l’être dans les quatre ans qui viennent.



Les dirigeants de Rosatom ont aujourd’hui comme objectif de capter, d’ici à 2025, le quart du marché mondial du combustible et le tiers de celui des nouvelles centrales. « Le nucléaire civil est un chantier prioritaire pour le gouvernement russe. Il contribue à la diversification de son économie et, sur le plan géopolitique, maintient le Kremlin dans son rôle de superpuissance », souligne Arnaud Dubien, directeur de recherches à l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris).



Dirigé par Sergueï Kirienko, ancien premier ministre de Boris Eltsine en 1998, Rosatom est un État dans l’État, tout comme l’est Gazprom pour la production gazière. Créée en 2007 par Vladimir Poutine, Rosatom fédère l’ensemble des activités russes du nucléaire. L’équivalent du Commissariat à l’énergie atomique (CEA) français, auquel on aurait ajouté Areva et EDF, avec 31 réacteurs en Russie et 10 en construction.

"Il faut rompre avec l’image d’un nucléaire russe vieillissant et peu sûr"



Ce mastodonte compte 200 entreprises, 70 instituts de recherche et emploie 300 000 personnes, pour un chiffre d’affaires estimé à 14 milliards d’euros. « Il faut rompre avec l’image d’un nucléaire russe vieillissant et peu sûr. La Russie possède toujours d’excellents savants et elle est en pointe sur les projets de réacteurs de quatrième génération… affirme un industriel français.



Rosatom fait feu aujourd’hui de tout bois, multipliant les annonces et les contrats. En mars, le holding public a signé un accord avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) pour la création de la première banque mondiale d’uranium enrichi, destiné à des pays qui se lancent dans la construction de centrales.



En Inde, où il achève la construction de deux réacteurs nucléaires, il a annoncé, au mois d’avril, son intention d’en installer douze autres, dont la moitié d’ici à 2017. Dans la foulée, à l’occasion d’une visite du président russe Dmitri Medvedev à Buenos Aires, Rosatom a signé un programme de coopération énergétique avec le gouvernement argentin pour la livraison de plusieurs réacteurs de troisième génération.



En mai, il a décroché un contrat de 16 milliards d’euros pour la construction et l’exploitation de quatre réacteurs en Turquie, qui composeront la première centrale du programme nucléaire turc. Rosatom sera également le propriétaire des installations. Début juin, le géant russe s’est aussi mis d’accord avec le Vietnam pour la réalisation de la première centrale du pays. « Pour vendre leurs réacteurs à l’étranger, les Russes s’appuient sur les anciens pays frères, mais fonctionnent aussi par paquets, en livrant d’autres produits que du nucléaire, comme du gaz dans le cadre de l’accord avec la Turquie », explique un diplomate français.

Sur tous les fronts, même les plus sensibles



Le géant russe est sur tous les fronts, même les plus sensibles. Cet été doit ainsi être mis en service la première centrale nucléaire iranienne de Bouchehr. La construction avait été lancée en 1979 par l’allemand Siemens, avant d’être repris par le russe en 1994. Selon Rosatom , le combustible, assemblé à Elektrostal, a déjà été livré en Iran et les premiers essais seraient sur le point de démarrer.



Depuis plusieurs années, le fleuron russe de l’atome multiplie aussi les partenariats industriels. Il s’est associé avec Alstom dans la construction de turbines, Toshiba dans les combustibles, mais surtout Siemens. En mars 2009, un mois après avoir annoncé sa sortie du capital d’Areva NP, le groupe allemand a signé un accord de coopération industrielle avec Rosatom pour la construction de nouvelles centrales. Un coup de tonnerre dans le secteur.



Depuis, le dossier est en suspens, en raison des procédures lancées par Areva auprès de la Cour internationale d’arbitrage, mais Siemens et Rosatom ont réaffirmé leur intention de travailler ensemble. Cet axe germano-russe n’empêche pas, malgré tout, le rapprochement, observé ces derniers mois, avec le camp français.



Il y a quelques jours, Rosatom a signé un accord de coopération avec le CEA pour travailler notamment sur la quatrième génération. Et la semaine dernière, EDF et Rosatom ont décidé de renforcer leur coopération technique en matière de recherche et d’optimisation des réacteurs. Rosatom fournit déjà des services d’enrichissement à l’électricien français et le patron d’EDF, Henri Proglio, ne fait pas mystère de son intention de travailler plus avant avec les Russes.



Jean-Claude BOURBON, à ELEKTROSTAL

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Re: Nucléaire Russe

Message par krolik » 20 juil. 2010, 12:16

Dans la mesure où l'Europe ,e veut pas de la Turquie, ça laisse de la place aux Russes, d'ailleurs la main d'oeuvre turque est très appréciée en Russie...
Mais là les Russes font fort quant à la négociation du prix de vente du kWh !!
Et le journaliste de se mélanger les pattes entre les millions et les milliards..

@+
Source : Journal de l'Environnement
http://www.journaldelenvironnement.net/ ... turc,18218
La Russie pilotera le nucléaire turc
Le 19 juillet 2010 par Thérèse Rosset




Le Parlement de Turquie (Grande assemblée nationale de Turquie) a approuvé le 15 juillet un accord passé avec la Russie pour la construction d’une centrale nucléaire dans la ville d’Akkuyu, sur la côté méditerranéenne. La Russie avait été choisie pour mener à bien ce projet de 4 réacteurs nucléaires, lors d’une visite officielle de Dimitri Medvedev en mai à Ankara. Le premier sera donc construit par une société russe, désignée par un consortium dirigé par l’entreprise AtomStroyExport (contrôlée par l’Etat). Les entreprises financeront les travaux, estimés à 20 000 milliards de dollars.

Greenpeace international regrette que les 170 000 signatures « anti-nucléaires » récoltées par le parti d’opposition turc n’aient rien changé au vote du Parlement. L’association dénonce « la dépendance de la Turquie à l’égard de l’expertise russe et du combustible nucléaire pour ses besoins énergétiques », sur son site internet. La compagnie prochainement désignée pour construire le réacteur à Akkuyu sera propriétaire de l’électricité produite mais aussi de la centrale. La Turquie commencera à toucher 20% des profits de la compagnie seulement après 15 ans de service.

Mais les militants de l’ONG, pointent du doigt le tarif de rachat de l’électricité produite par la future centrale. TETAS, la société de négoce d’électricité turque, achètera l’énergie nucléaire pour 123.5 dollars le méga watt heure au moins. C’est le double du prix en vigueur sur le marché européen (aux alentours de 60 dollars en juillet 2010). « C’est beaucoup trop pour que l’énergie nucléaire soit abordable et compétitive », analysent les militants Greenpeace. Une affaire juteuse, oui, mais certainement pas pour la Turquie.



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Re: Nucléaire Russe

Message par krolik » 06 sept. 2010, 12:44

Les Russes au Kazakhstan..
@+

http://fr.rian.ru/ex_urss/20100903/187357814.html

Source : Ria Novosti

Centrale nucléaire russe au Kazakhstan: Moscou compte signer un accord en 2010

17:35 03/09/2010

© RIA Novosti. Dmitri Astakhov

MOSCOU, 3 septembre - RIA Novosti
La Russie compte d'une puissance moyenne au Kazakhstan avant la fin de l'année, a annoncé vendredi à Moscou l'assistant du président russe Sergueï Prikhodko en prévision de visite du président Dmitri Medvedev au Kazakhstan programmée pour les 6-7 septembre.
"Nous souhaitons coopérer avec le Kazakhstan dans la conception d'une centrale nucléaire dotée d'un réacteur à eau pressurisée VBER-300 d'une puissance moyenne (300 MW). Nous comptons signer un accord approprié avant la fin de l'année", a indiqué l'assistant du président.

Le réacteur VBER-300 a été conçu par le bureau d'études russe Afrikantov sur la base des réacteurs de sous-marins russes.

Aucun document sur le nucléaire civil ne sera signé au cours de la prochaine visite du président russe à Oust-Kamenogorsk (Kazakhstan). "Nous ne signerons aucun accord sectoriel, mais nous discuterons sûrement de la production et de l'enrichissement d'uranium et de la coopération sur les marchés des pays tiers", a ajouté Prikhodko.

Il a rappelé que Moscou et Astana coopéraient également dans le cadre du Centre international d'enrichissement d'uranium mis en place à Angarsk, en Sibérie orientale, en 2007, dans le cadre de l'initiative russe visant à garantir l'accès à l'uranium de tous les Etats membres de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).

Le Kazakhstan et l'Ukraine détiennent chacun 10% du Centre d'Angarsk, le premier d'un réseau de sites internationaux d'enrichissement d'uranium que la Russie envisage d'installer sur son territoire sous le contrôle de l'AIEA. Moscou entend créer une réserve universelle de 120 t d'uranium faiblement enrichi (de 2% à 4,95%) sous forme d'hexafluorure d'uranium (UF6).



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Re: Nucléaire Russe

Message par krolik » 28 sept. 2010, 22:27

Un problème avec le pressuriseur ? Un soupape qui déconne ? A voir...
Mais à priori suite à un arrêt d'urgence il n'y a pas de raison d'une fuite radioactive sur l'extérieur.
@+
Russie : arrêt d'un réacteur nucléaire

AFP 28/09/2010 |

L'un des réacteurs de la centrale nucléaire de Kola, au Nord-Ouest de la
Russie, a été arrêté mardi à la suite d'une défaillance, a indiqué la
centrale dans un communiqué, précisant qu'aucune fuite radioactive n'avait
été constatée.

"Le réacteur numéro 3 a été arrêté automatiquement aujourd'hui à 01H38
locales (22H38 GMT lundi) à la suite d'une défaillance dans le système de
compensation de la pression", selon un communiqué de la centrale. Les causes
de l'incident n'ont pas encore été établies, précise-t-il.

Le taux de radioactivité sur le territoire de la centrale et autour ne
dépasse par ailleurs pas les niveaux autorisés, indique la même source.
Seuls les réacteurs N°1 et N°4 de la centrale de Kola fonctionnent
actuellement, le n°2 étant en travaux.

Cette centrale nucléaire se trouve à 200 km de Mourmansk, au-delà du cercle
polaire arctique, dans la péninsule de Kola, un territoire baigné par la mer
Blanche et la mer de Barents.




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Re: Nucléaire Russe

Message par krolik » 06 oct. 2010, 12:03

Ils ont encore du boulot pour un moment du côté de la péninsule de Kola...
@+
(http://www.lemonde.fr/depeches/2010/10/ ... 51711.html)
La "poubelle nucléaire" russe fait peau neuve dans l'Arctique
AFP – Le Monde - 05.10.10

Sur le mur d'une rue passante, le panneau donne la température, la vitesse du vent et... la radioactivité. Dans le nord-ouest de la Russie, la péninsule de Kola porte les stigmates d'une époque, peut-être bientôt révolue, qui l'a vue devenir la "poubelle nucléaire" de l'ex-URSS.

Lourdement militarisée à cause de sa proximité immédiate avec l'Otan, cette région de l'Arctique a hérité d'un legs encombrant après l'implosion de l'Union soviétique: des sous-marins atomiques en fin de vie par dizaines et du combustible nucléaire usé dans des containers pas toujours hermétiques.

Autant de menaces pour l'environnement près des eaux poissonneuses de la mer de Barents mais aussi d'aubaines pour trafiquants sans scrupules.

Deux décennies et deux milliards de dollars --essentiellement occidentaux-- plus tard, la "poubelle" a meilleure allure.

"Le plus positif, ou peut-être devrais-je dire le moins négatif, c'est que la situation est sous contrôle pour ce qui est de la sûreté nucléaire", dit Sergueï Javoronkine.

"Ca n'a pas toujours été le cas", précise ce responsable du Conseil public pour l'utilisation sûre de l'énergie nucléaire à Mourmansk, le chef-lieu de la péninsule.

Finies les décharges de déchets radioactifs en mer qui avaient cours jusqu'au milieu des années 1980. La grosse centaine de submersibles qui rouillaient à quai ont presque tous été envoyés à la casse.

Isolés, inoccupés et exposés aux intrus, les phares alimentés par des "générateurs thermoélectriques radio-isotopiques" (GTR) radioactifs tournent maintenant à l'énergie solaire.

"La situation a changé dans le bon sens", admet Alexandre Nikitine, ancien officier de la flotte sous-marine soviétique arrêté par le FSB (ex-KGB) en 1996 pour avoir informé l'ONG environnementale norvégienne Bellona --pour qui il travaille aujourd'hui-- sur la pollution causée par les sous-marins.

"Mais de notre point de vue, il y a encore des problèmes", ajoute-t-il.

Tout en haut des motifs persistants de préoccupation, la baie d'Andreïeva abrite 30 tonnes de déchets radioactifs et du combustible usé des sous-marins et brise-glaces nucléaires, à quelque 40 km de la frontière norvégienne.

Les 21.000 "crayons" nucléaires, petits tubes de combusible, stockés sur place dans des citernes et containers douteux représentent une radioactivité totale de 850.000 térabecquerels. L'équivalent de neuf Tchernobyl près des rives de la mer de Barents.

"Ce sont les mêmes citernes que dans les années 1980. Ils ont juste construit un toit au-dessus pour les protéger de la pluie et une barrière pour tenir les personnes indésirables à distance", explique Igor Koudrik, un chercheur de Bellona.

Selon Valery Panteleyev, directeur de SevRao, l'organisme public chargé du "nettoyage" de la péninsule, un premier lot de "crayons" a été acheminé par voie ferroviaire vers l'usine de retraitement de Mayak, dans l'Oural, en juin.

"Le plus facile", selon Igor Koudrik. "Ils ne savent toujours pas comment vider les citernes".

Autre point noir, le Lepse, un navire de soutien aux brise-glaces atomiques, attend depuis 20 ans à Mourmansk que l'on trouve une solution pour sa cargaison de tubes de combustibles, brisés ou endommagés pour bon nombre et donc difficiles à extraire.

Véritable épave flottante, le bateau construit en 1936 menace de sombrer.

Bien que les autorités professent officiellement "la transparence", de nombreux sites restent fermés aux journalistes étrangers.

A Mourmansk, la radio continue de mentionner le niveau de radioactivité dans ses bulletins météo et à la toute proche frontière russo-norvégienne, des portiques de détection scannent les véhicules pour détecter d'éventuelles sorties frauduleuses de matières radioactives.

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Re: Nucléaire Russe

Message par krolik » 12 nov. 2010, 19:03

Russie et Arménie à la recherche d'uranium..
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Manifestation contre l’exploitation de l’uranium à Kapan
Nouvelle Arménie Magazine (http://www.armenews.com/article.php3?id_article=65259) - vendredi12 novembre 2010, par Gari/armenews


Plus de deux mille personnes se sont réunies à Kapan, une ville minière du sud-est de l’Arménie le jeudi 11 novembre pour exprimer leur opposition aux projets des gouvernements arménien et russe d’exploiter conjointement des réserves d’uranium que pourraient receler les montagnes environnantes. Les deux gouvernements ont mis en place début 2008 une joint venture chargée d’effectuer des travaux de prospection dans la province de Syunik frontalière de l’Iran et de l’Azerbaïdjan. La région avait déjà été explorée par les géologues soviétiques dans les années 1927-1950 et selon les estimations, son sous-sol renfermerait 30 000 tonnes métriques de minerai d’uranium. Sergei Kirienko, chef de l’Agence fédérale de Russie pour l’énergie atomique (société Rosatom), s’est dit confiant quant aux capacités des spécialistes arméniens et russes de découvrir des quantités commercialement viables de ce minerai hautement stratégique et très convoité pour l’énergie nucléaire. Selon M. Kirienko, l’Arménie pourrait devenir l’un des rares pays du monde doté d’un cycle complet dans ce domaine, depuis l’extraction de l’uranium jusqu’à sa transformation en combustible nucléaire.
L’Arménie est en effet dotée d’une centrale nucléaire datant de l’époque soviétique et donc en fin de parcours, mais elle compte construire une nouvelle centrale avec l’aide de la Russie. Une telle perspective a toutefois suscité une levée de boucliers parmi les écologistes arméniens, qui mettent en garde contre les dangers de l’extraction d’uranium, qui serait accompagnée d’émissions toxiques de déchets radioactifs qui pourrait provoquer des dommages graves à l’écosystème de la région. Il est vrai que pour sa chance ou sa malchance, cette région du Zanguezour est un important bassin minier, où l’on produit l’essentiel du gaz et du molybdène de l’Arménie, en même temps que le deuxième parc forestier d’un pays dont la couverture forestière s’est considérablement appauvrie au cours des deux dernières décennies. Dominée par le mont Khustup, de plus de 3400 m, Kapan se situe au cœur du parc naturel de Chikahogh, qui se flatte de conserver des restes d’une forêt primaire avec une flore et une faune endémique, un milieu déjà malmené par les nouveaux axes routiers et le développement des gisements miniers.
Kapan se trouve par ailleurs non loin du monastère de Tatev, dont le téléphérique vient d’être inauguré en grande pompe, illustrant la volonté des autorités arméniennes de développer le tourisme dans la région. Il existe donc un risque qu’à un certain moment, on devra choisir entre tourisme et industrie. Les préoccupations des militants écologistes semblent partagées par un nombre croissant d’habitants de la région. Des dizaines d’entre eux ont participé au rassemblement organisées contre ce projet à Erevan et dans la capitale provinciale, Kapan. Les spécialistes invités à la manifestation ont exigé que le gouvernement arménien renonce au projet contre lequel ils affirment avoir déjà recueilli plus de 11 000 signatures.

Signe de la préoccupation des responsables locaux, Vatche Grigorian, gouverneur adjoint de la province de Syounik, était présent à la manifestation et il a affirmé à cette occasion que l’administration régionale s’inquiétait également de la mise en œuvre du projet et était prête à s’en remettre au « jugement du peuple. »

Les fonctionnaires à Erevan veulent tempérer, en indiquant qu’il est encore trop tôt pour spéculer sur l’avenir de cette exploitation minière. L’entreprise arméno-russe en serait toujours au stade des prospections en vue de vérifier l’importance et donc la rentabilité des gisements d’uranium concentrés autour de Lernadzor, un village près de Kapan. Les géologues travaillant sur le site ont confirmé que les travaux avaient pris du retard après l’incendie inexpliqué d’une machine de forage le mois dernier. Mais les travaux peuvent reprendre alors que nouveaux équipements sont arrivés. Une société minière américaine, Global Gold, avait commencé à chercher de l’uranium dans une autre province arménienne, le Gegharkunik, en 2006. Mais elle avait arrêté ses travaux, n’ayant pas trouvé de gisements importants.

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Re: Nucléaire Russe

Message par krolik » 15 nov. 2010, 10:00

Le nucléaire Suisse et la Russie !!!!
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Romandie News (http://www.romandie.com/infos/ats/displ ... brf026.xml)

Axpo cherche à connaître les dangers d'un complexe nucléaire russe

Le groupe argovien Axpo cherche à savoir si l'usine russe de retraitement de déchets nucléaires de Mayak est dangereuse pour l'environnement. Des organisations accusent l'exploitant de trois centrales suisses d'utiliser du combustible composé en partie d'uranium russe sale.

"Nous voulons savoir très exactement comment on travaille aujourd'hui à Mayak", a dit le chef d'Axpo Manfred Thumann dans le journal dominical alémanique "Sonntag". Le groupe a aussi mandaté des experts externes. Sur la base des résultats de ces enquêtes, il décidera s'il veut résilier son contrat avec son fournisseur.

Axpo a plusieurs contrats avec le fournisseur français Areva qui comprennent des éléments combustibles produits par le groupe russe MSZ Elektrostal, a expliqué Manfred Thumann. Un de ces contrats stipule que les barres de combustible nucléaire comportent environ 10% d'uranium en provenance de Mayak. Mais ce contrat arrive à échéance dans une année.

Un autre contrat court jusqu'en 2020. Axpo vérifie s'il implique aussi l'utilisation de l'uranium de Mayak. Des employés du groupe argovien se sont rendus la semaine dernière chez Elektrostal avec des représentants d'Areva.

Selon Manfred Thumann, on sait qu'il y a des déchets toxiques à Mayak. La question est de savoir si oui on non le retraitement actuel représente un risque de plus et si l'environnement sera à nouveau pollué.

Greenpeace demande aux exploitants des centrales nucléaires suisses de cesser leur commerce d'uranium avec la Russie. Pour l'organisation écologiste, l'usine de retraitement de Mayak est un des lieux les plus irradiés de la planète. Axpo a confirmé en septembre que son combustible contient en partie de l'uranium retraité en provenance de Mayak.

(ats / 14 novembre 2010)

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Re: Nucléaire Russe

Message par krolik » 25 nov. 2010, 10:28

Toujours inventifs nos amis russes.. Une reprise des travaux commencés lors de la Guerre des Etoiles.
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La Russie créera des modules spatiaux à moteur nucléaire (RKK Energuia)

23/11/2010 RIA Novosti. Oleg Urusov

KOROLEV (région de Moscou)

La Russie envisage de lancer en 2011 la création de modules spatiaux dotés de moteurs-fusées nucléaires d'une puissance de 150 à 500 kW, a annoncé mardi la société de construction spatiale russe RKK Energuia.
"Nous proposons de créer des modules spatiaux standards dotés de moteurs-fusées nucléaires d'une puissance de 150 à 500 kW, compte tenu des études scientifiques déjà réalisées par RKK Energuia pendant les années 1980 en vue de créer des moteurs nucléaires pour la remorque orbitale Hercules. Les premiers tirs de tels modules peuvent être effectués dès 2020, si on lance les travaux de conception en 2011", lit-on dans un rapport du directeur de RKK Energuia Vitali Lopota.
Le futur moteur-fusée nucléaire sera constitué par un réacteur à neutrons rapides. Cette réaction de fusion recourra au lithium comme caloporteur et le niobium comme matériau de structure. Sa durée de vie sera de 5 à 7 ans, ensuite elle sera portée à 10 ou 15 ans, selon le document.
L'utilisation des moteurs-fusées nucléaires d'au moins 500 KW permettra de diviser par trois ou six le nombre des tirs de lanceurs. Le coût de mise en orbite des charges utiles sera divisé par deux.
Les nouveaux modules spatiaux serviront de base pour les satellites de télédétection et d'alerte aux catastrophes naturelles et techniques, des satellites de télécommunication modernes, ainsi que des systèmes de protection contre la menace des astéroïdes. Ces modules peuvent également être utilisés pour créer des vaisseaux de transport qui décolleront vers la Lune et de Mars.



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Re: Nucléaire Russe

Message par Remundo » 26 nov. 2010, 17:46

Bonjour Krolik

Pour ces moteurs-fusée nucléaires, quel est le principe ?

Utiliser la chaleur de la fission sur un gaz inerte au lieu de celle d'une réaction chimique ?

En tout cas, ça promet en cas de décollage raté, ou même de redescente sur terre incontrôlée... Et un réacteur RNR les tripes à l'air, et un ! :-P

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Re: Nucléaire Russe

Message par energy_isere » 26 nov. 2010, 17:51

c'est y pas plutot l' accéleration à trés haute vitesse d' ions de Xénon par un champ electrique crée par l' energie electrique d' un moteur nuke ?

j' ai vaguement souveni d' avoir lu ca il y a quelques années. A verifier. #-o

pour ceux qui n' y connaissent rien, c' est evidemment pas un moteur de décollage terrestre.

C 'est juste pour accelerer un objet déjà en orbite.

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Re: Nucléaire Russe

Message par Remundo » 26 nov. 2010, 23:05

dans ce cas, c'est un moteur ionique qui nécessite de l'électricité pour alimenter la chambre de plasma et l'accélérateur de particules... La poussée qui en résulte est généralement faible et n'est suffisante que dans l'espace.

En clair, ça serait des satellites "nucléaires automoteurs"

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