L'Allemagne sort du nucléaire ? ou pas ?

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Re: L'Allemagne sort du nucléaire ? ou pas ?

Message par kaosyouki » 03 sept. 2010, 17:25

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Re: L'Allemagne sort du nucléaire ? ou pas ?

Message par energy_isere » 04 sept. 2010, 13:05

Allemagne : le gouvernement de Merkel empêtré dans le casse-tête du nucléaire

Tiraillé entre les arguments économiques, climatiques et l'hostilité des Allemands à l'atome, le gouvernement d'Angela Merkel n'en finit plus de se débattre avec le nucléaire, mais a promis une décision pour la fin du mois.

Quel sursis octroyer aux centrales nucléaires, qui auraient dû fermer progressivement d'ici 2022 selon les plans sociaux-démocrates/écologistes de Gerhard Schröder (1998-2005) ? Comment et combien de temps taxer les groupes énergétiques en contrepartie du report de la fermeture des 17 réacteurs promis par la chancelière ?

..............
http://www.boursorama.com/infos/actuali ... c6b085a814

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Re: L'Allemagne sort du nucléaire ? ou pas ?

Message par krolik » 06 sept. 2010, 12:48

Il semble que le gouvenement d'Angel Merkal ait pris une décision..
Voir maintenant la réaction des industriels quant à la fameuse taxe..
@+
L'Allemagne prolonge la durée de ses centrales nucléaires
dimanche 5 septembre 2010 23h40



par Brian Rohan et Hans-Edzard Busemann

BERLIN, 5 septembre (Reuters) - Le gouvernement allemand a décidé de prolonger l'activité des 17 centrales nucléaires du pays d'un nombre d'années variable selon l'ancienneté des sites, a-t-on appris dimanche de source gouvernementale.

"Il y aura une extension échelonnée de la durée de vie" des centrales, a indiqué cette source, en précisant que les centrales seraient réparties en deux catégories.

Les installations construites après 1980, bénéficiant en conséquence de systèmes de sécurité plus performants, auront une prolongation d'activité de 14 ans. Celle des sites plus vétustes, construits avant 1980, sera de huit ans.

L'avenir du nucléaire a été au coeur d'une réunion dimanche des principaux membres du gouvernement autour d'Angela Merkel.

La chancelière allemande s'est prononcée fin août en faveur d'une prolongation de l'activité des centrales nucléaires, jugeant raisonnable de les laisser en service dix à 15 ans de plus que prévu.

En vertu d'une loi adoptée par la coalition rouge-verte qu'avait dirigée l'ancien chancelier social-démocrate Gerhard Schröder, les 17 centrales nucléaires que compte le pays devaient fermer au plus tard en 2021.

Les exploitants des centrales sont actuellement engagés dans un débat houleux avec le gouvernement sur le projet de taxation spécifique de cette énergie, censé rapporter 2,3 milliards d'euros par an à l'Etat dans le cadre du plan de réduction du déficit budgétaire.

Selon la source gouvernementale, le gouvernement a décidé de fixer le montant de cette taxe à 145 euros par gramme de combustible pour les six ans à venir.

Par ailleurs, les autorités consacreront en 2010 et 2011 300 millions d'euros par an à l'aide aux énergies renouvelables.

Cette somme sera de 200 millions par an entre 2013 et 2016.

ENTRE DIX ET QUINZE ANS

Angela Merkel souhaitait prolonger l'exploitation des centrales tout en forçant les compagnies d'électricité à reverser à l'Etat une part accrue des profits qu'elles engendrent.

Les compagnies concernées, E.ON (EONGn.DE: Cotation), RWE (RWEG.DE: Cotation), Energie Baden-Württemberg (EBKG.DE: Cotation) et Vattenfall [VATN.UL] mènent une campagne acharnée contre le projet de taxe sur l'électricité nucléaire, qu'ils souhaitent voir remplacée par une redevance fixe déductible de l'impôt sur les sociétés. Plusieurs dizaines de chefs d'entreprise allemands ont signé le mpois dernier une lettre ouverte à Angela Merkel dans laquelle ils lui reprochent de mettre en péril l'approvisionnement futur en énergie du pays.

Les exploitants de centrales nucléaires, eux, menacent de réduire leurs investissements, voire de fermer certaines centrales si le projet de taxe est mis en oeuvre.

Quant à l'opinion publique, elle est globalement défavorable à une prolongation, ce qui pose problème à la chancelière confrontée à une popularité en berne à l'approche d'élections régionales début 2011.

(Pascal Liétout pour le service français)


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Re: L'Allemagne sort du nucléaire ? ou pas ?

Message par krolik » 09 sept. 2010, 10:36

L'oppsition à la décision de Merkel de prolonger la durée des centrales..
@+
http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet ... mpaign=RSS
Nucléaire : la marche arrière allemande
mercredi 08 septembre 2010

Le gouvernement a décidé de prolonger la durée de vie de ses centrales, revenant sur les engagements pris en 2002.
Berlin. De notre correspondant

Après plusieurs semaines de consultation, le gouvernement allemand a présenté, lundi, sa nouvelle politique énergétique. Les centrales nucléaires verront leur durée de vie prolongée de douze ans en moyenne. La sortie du nucléaire, décidée en 2002 par le gouvernement SPD-Verts de Gerhard Schröder, se voit donc repoussée.

Les centrales les plus anciennes seront prolongées de huit ans, les autres de quatorze ans. L'Allemagne pourrait donc avoir des centrales en activité sur son territoire jusqu'en 2040 voire 2050. En contrepartie, les grands fournisseurs d'énergie devront mettre la main à la poche. Ils devront ainsi payer un impôt sur l'énergie nucléaire de 2,3 milliards par an et alimenter un fonds de 1,4 milliard d'euros, d'ici à 2016, pour soutenir les énergies renouvelables. Le plan énergétique du gouvernement souhaite en effet également un renforcement des énergies renouvelables, notamment éolienne.

Manifestation anti-nucléaire

Angela Merkel a présenté son plan comme une « révolution ». Ce n'est pas l'avis de tout le monde. Les sociaux-démocrates dénoncent une « capitulation devant le lobby du nucléaire ». Tobias Münchmeyer, de Greenpeace, parle d'un « jour noir pour l'Allemagne ». La présidente des Verts, Claudia Roth, annonce que son mouvement va « résister à tous les niveaux ».

L'opposition a en effet prévu de saisir les tribunaux contre cette décision, surtout si le gouvernement d'Angela Merkel tente de contourner le Bundesrat, où la gauche possède désormais une minorité de blocage. Une grande journée d'action contre le nucléaire est prévue, le 18 septembre, à Berlin.

Sébastien VANNIER.



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Re: L'Allemagne sort du nucléaire ? ou pas ?

Message par krolik » 09 sept. 2010, 11:12

Angela Merkel soutient la construction d'une centrale nucléaire dans son voisinage !!!
@+
(©AFP / 06 septembre 2010 18h49)

Merkel soutient la construction d'une centrale nucléaire en Lituanie

VILNIUS - La chancelière allemande Angela Merkel a promis lundi à Vilnius de soutenir le projet du gouvernement lituanien de construire une nouvelle centrale nucléaire, après avoir annoncé dans son pays un allongement de la durée de vie des centrales allemandes.

"Nous allons tout faire pour soutenir ce projet", a déclaré Mme Merkel à l'issue des discussions avec la présidente lituanienne Dalia Grybauskaite.

Cette aide concernera, le cas échéant, des discussions avec des investisseurs potentiels, a ajouté la chancelière.

Selon Mme Grybauskaite, le gouvernement lituanien souhaite "au moins de l'intérêt, sinon la participation de l'Allemagne" au projet. Un soutien politique, aussi de la part de l'Union européenne, est également très utile, a ajouté la présidente.

La Lituanie a fermé l'an dernier, à la demande de l'UE, sa centrale nucléaire de conception soviétique.

Selon Mme Merkel, la situation de l'approvisionnement en énergie en Lituanie "n'est pas bonne", les pays baltes étant isolés des réseaux énergétiques européens. Le sujet devrait être débattu lors du prochain sommet de l'UE consacré à l'énergie.

Vilnius, ses voisins baltes, la Lettonie, l'Estonie, ainsi que la Pologne, discutent depuis plusieurs années d'un projet commun d'une nouvelle centrale nucléaire en Lituanie.

Lundi soir, Mme Merkel devait se rendre à Riga pour y rencontrer mardi le président letton Valdis Zatlers et le chef du gouvernement Valdis Dombrovskis, avant de retourner mardi soir à Berlin.






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Re: L'Allemagne sort du nucléaire ? ou pas ?

Message par krolik » 09 sept. 2010, 16:18

Les Grünen montent dans les sondages !
@+
La cote des "Grünen" grimpe à mesure que celle de Merkel chute


par Erik Kirschbaum

BERLIN (Reuters) - Le parti des Verts atteint un niveau record dans les sondages en Allemagne, au moment où la cote de popularité de la chancelière Angela Merkel n'en finit pas de chuter.

Les "Grünen", qui sont passés de 10,7% des voix aux élections législatives de 2009 à 20% d'intentions de vote dans les sondages effectués ces douze derniers mois au plan fédéral, devraient en outre être les principaux bénéficiaires de la décision gouvernementale de prolonger la durée d'activité des centrales nucléaires du pays.

L'ascension des Verts en termes de popularité est si forte, face à une coalition conservatrice de plus en plus impopulaire, qu'ils talonnent les sociaux-démocrates (SPD) au plan national.

Ils devancent même les sociaux-démocrates, avec lesquels ils ont gouverné en coalition au niveau fédéral de 1998 à 2005, dans la cité-Etat de Berlin, où sont prévues des élections régionales l'an prochain. En se maintenant à un tel niveau, ils pourraient diriger, et ce pour la première fois, l'un des Länder allemands.

"Pour les Verts, devenir le premier parti d'un Land allemand serait sensationnel", déclare Gerd Langguth, politologue de l'université de Bonn. Des sondages situent les Verts à 27% dans la capitale, devant le SPD qui gouverne actuellement la ville.

Avec 24%, les Verts font jeu égal avec les sociaux-démocrates en termes d'intentions de vote dans le Bade-Wurtemberg, que la droite risque de perdre, pour la première fois depuis des décennies, lors des régionales de 2011. L'opposition résolue des Verts à un projet pharaonique de nouvelle gare à Stuttgart a fait grimper la cote du mouvement écologiste.

POSITION ANTINUCLÉAIRE

Selon un sondage rendu public la semaine dernière par la première chaîne publique de télévision, ARD, 81% des personnes interrogées se disent mécontentes de la coalition gouvernementale.

"Les Verts enregistrent de si bons scores parce qu'ils ne sont pas au gouvernement et parce que beaucoup de gens sont mécontents de l'action de Merkel", ajoute Langguth. "Ils en ont assez des querelles. Et la position antinucléaire des Verts va vraiment les aider".

Les Verts, qui ont été les artisans de la loi sur la sortie progressive du nucléaire, devraient tirer manifestement parti de la décision de Merkel de prolonger les centrales au-delà de la date butoir de 2021 jusqu'alors retenue. "Ça devrait les propulser encore plus haut dans les sondages", explique Uwe Andersen, politologue à l'université de Bochum.

Une majorité écrasante de l'opinion publique allemande est hostile à la prolongation des centrales nucléaires, qui, sur décision de la chancelière, ont gagné dimanche en moyenne douze années de vie supplémentaires.

Grands défenseurs d'un développement des énergies renouvelables, les Verts, qui puisent leurs origines dans le mouvement pacifiste et antinucléaire de la fin des années 1970, devraient tirer également profit des inquiétudes suscitées dans l'opinion par les changements climatiques mondiaux.

L'Allemagne tire à l'heure actuelle 16% de son électricité des énergies renouvelables et fait figure de leader dans les secteurs éolien et solaire.

PLUTÔT L'ORIGINAL QUE LES COPIES

Pour Manfred Güllner, directeur de l'institut de sondage Forsa, les Verts profitent du fait qu'ils ont été les premiers et les plus ardents défenseurs de l'environnement, même si, par la suite, d'autres partis ont repris certaines de leurs propositions.

"A une période où les gens s'intéressent aux questions d'environnement, comme les changements climatiques, les électeurs préfèrent se tourner vers l'original plutôt que vers les copies", explique-t-il.

Selon lui, le SPD, mais aussi les partis de la coalition conservatrice actuelle, CDU (Union chrétienne-démocrate) et FDP (Libéraux), ont tous essayé en vain, ces dernières années, de teindre en vert leurs programmes politiques.

Les Verts ont aussi tiré parti de leur ouverture à de nouvelles combinaisons politiques. Ainsi gouvernent-ils en coalition dans la cité-Etat de Hambourg et en coalition avec la CDU et le FDP dans le petit Land de Sarre, ce qui peut leur attirer les faveurs de certains conservateurs modérés.

Lorsqu'ils avaient fait leur entrée au Bundestag, en 1983, les Verts avaient été dépeints par les conservateurs comme de dangereux activistes. Les Verts, quant à eux, voyaient dans les élus de la droite des laquais de l'impérialisme américain.

Dans un camp comme dans l'autre, les temps ont bien changé.

Eric Faye pour le service français, édité par Gilles Trequesser



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Re: L'Allemagne sort du nucléaire ? ou pas ?

Message par krolik » 10 sept. 2010, 12:21

La bataille ne fait que commencer en Allemagne..
@+
http://www.lepoint.fr/monde/merkel-dans ... 711_24.php
Merkel dans une bataille du nucléaire à l'issue incertaine
Le Point.fr - AFP () le 06/09/2010

La chancelière allemande Angela Merkel a lancé l'une de ses batailles les plus rudes en faisant péniblement adopter par sa coalition de conservateurs-libéraux un allongement de la durée de vie des centrales nucléaires, projet très impopulaire à l'issue incertaine. Il a fallu une douzaine d'heures de négociations pour que Mme Merkel mette ses lieutenants d'accord et tienne l'une de ses principales promesses électorales à l'industrie du pays : faire tomber la date butoir de 2022 fixée pour la fin du nucléaire civil en Allemagne par ses prédécesseurs Verts et sociaux-démocrates. Berlin va accorder aux 17 réacteurs du pays un sursis supplémentaire de douze ans en moyenne, allant de huit ans pour les plus anciens, construits avant 1980, à 14 ans pour les plus récents. En appliquant cette fourchette, le plus "jeune" réacteur allemand, celui de Neckarwestheim 2 (sud-ouest), construit en 1988, s'arrêterait de tourner autour de 2040, selon les calculs de la presse.

Mais ces dates sont loin d'être fermes, car le gouvernement ne raisonne pas en années, mais en quantité d'électricité allouée à chaque réacteur. Avec ce système, les opérateurs pourraient condamner plus rapidement les vieilles centrales et transférer les quotas ainsi "gagnés" sur des réacteurs récents. La discussion a été laborieuse au sein du gouvernement, entre un ministre de l'Économie, Rainer Brüderle qui exigeait une vingtaine d'années de rallonge et un ministre de l'Environnement qui ne voulait pas entendre parler de plus de huit ans. Compromis également : la probable limitation à six ans du prélèvement d'une taxe payée par les opérateurs de centrales, qui doit rapporter 2,3 milliards d'euros par an. Le ministre des Finances, Wolfgang Schäuble, la voulait illimitée.

Du grain à moudre pour les écologistes

La taxe ne sera pas la seule concession demandée aux quatre géants de l'énergie en Allemagne (EON, RWE, EnBW et Vattenfall) : ils devront investir au total 15 milliards d'euros dans les énergies renouvelables. Les entreprises devront aussi dépenser "des sommes considérables" pour la sécurité, a assuré Mme Merkel lundi, dans une tentative de rassurer l'opinion publique, majoritairement hostile au nucléaire et encore traumatisée par la catastrophe de Tchernobyl. "Nous avons besoin du nucléaire et du charbon comme énergie de transition", a dit la chancelière, en assurant qu'elle prenait "au sérieux" les inquiétudes de la population.

Le nucléaire civil ne sera utilisé "qu'aussi longtemps que ce sera nécessaire" pour "parvenir à l'ère des énergies renouvelables", a-t-elle ajouté. Les organisations écologistes, qui n'ont jamais été aussi populaires dans le pays, ont appelé à manifester le 18 septembre à Berlin. En plus de la rue, Angela Merkel va devoir se battre dans les couloirs du Parlement et dans les prétoires. Son gouvernement espère que son projet pourra se dispenser d'un passage devant la chambre haute du Parlement allemand, le Bundesrat, qui représente les États régionaux, où sa coalition a perdu la majorité au printemps.

Mais le parti social-démocrate SPD et les Verts ont fait savoir qu'ils attaqueraient en justice. Nombre de commentateurs estimaient que l'affaire remonterait jusqu'à la Cour constitutionnelle et que son issue était incertaine. Il en fallait plus toutefois pour inquiéter le marché : vers 9 h 55, à la Bourse de Francfort, l'action EON gagnait 2,88 %, à 23,59 euros, et celle de RWE, 2,39 %, à 54,50 euros, plus fortes hausses de la matinée. De quoi donner du grain à moudre aux écologistes, qui accusent la chancelière, ex-ministre de l'Environnement, de s'être vendue au lobby nucléaire.

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Re: L'Allemagne sort du nucléaire ? ou pas ?

Message par energy_isere » 14 sept. 2010, 20:43

Allemagne: relance du nucléaire ou simple report de la sortie?

14 septembre 2010 l' Expansion

L'agenda énergétique est très chargé en Allemagne. Le 18 septembre, les anti-nucléaires vont manifester et le 28 le gouvernement va présenter sa nouvelle stratégie sur l'énergie. Et notamment la délicate transition entre le nucléaire et les énergies renouvelables.


Après plusieurs mois de débats, la coalition gouvernementale CDU/CSU-FDP a décidé le 6 septembre 2010 de prolonger la durée d'activité des centrales nucléaires allemandes de 12 ans en moyenne.

Selon la proposition du Ministère fédéral de l'économie (BMWi) et du Ministère fédéral de l'environnement (BMU) pour le concept énergétique allemand, un prolongement d'activité de 8 ans serait accordé aux centrales les plus anciennes et de 14 ans aux plus récentes, qui répondent à des normes techniques différentes.

Image

Au sein de la majorité, l'avenir de l'énergie nucléaire faisait débat, en représentant l'entrave principale avant la présentation d'une nouvelle stratégie énergétique allemande par le cabinet des ministres, prévue le 28 septembre prochain.

Cette décision annonce "une révolution dans le domaine de l'approvisionnement énergétique", selon la chancelière Angela Merkel. En effet, après les élections parlementaires d'octobre 2009, la coalition avait décidé de revenir sur la loi de l'énergie nucléaire (Atomgesetz) et sur la décision de sortir du nucléaire civil, prise en 2002 par le gouvernement SPD-Verts de Gerhard Schröder.

Une énergie de transition

Désormais, la proposition des ministères allemands pour le concept énergétique allemand exprime clairement que le nucléaire doit servir, comme le charbon, de "technologie de transition" en attendant que les énergies renouvelables (EnR) arrivent à maturité. Il est ainsi prévu que le nucléaire reflue à mesure que les EnR progresseront : il ne sera exploité que pendant la durée "nécessaire" pour "parvenir à l'ère des énergies renouvelables", a souligné Angela Merkel.

L'objectif demeure la montée en puissance progressive des énergies éolienne, hydraulique et solaire, de la biomasse et de la géothermie ; elles ont fourni, en 2009, 10,4% de l'énergie et 16,3% de l'électricité consommées en Allemagne. Elles devraient être à l'origine de 60% de l'énergie et de 80% de l'électricité consommées en 2050. Dans cet objectif, le Gouvernement fédéral prévoit de continuer à soutenir leur développement et d'investir, notamment dans l'extension des réseaux et la mise en place de réseaux intelligents.

Des investissements pour les EnR

Par ailleurs, les quatre grands exploitants de centrales (E.ON, RWE, EnBW et Vattenfall) seront mis à contribution: en contrepartie des profits engrangés grâce à la prolongation de l'activité des centrales, ils devront s'acquitter d'un nouvel impôt sur le combustible, qui doit rapporter 2,3 milliards d'euros par an à l'Etat pendant une durée prévue de six ans ; ils devront par ailleurs investir massivement dans la sécurité des centrales (jusqu'à 500 millions d'euros par centrale) ; ils devront aussi investir une somme de l'ordre de 15 milliards d'euros dans le développement des EnR et l'efficacité énergétique. En outre, à partir de 2013, tous les profits réalisés via la vente de permis d'émission de dioxyde de carbone seront affectés au développement des EnR.

Le Ministre fédéral de l'économie et de la technologie, M. Rainer Brüderle a précisé dans sa déclaration que l'acceptation de la population est essentielle pour le Gouvernement fédéral, et que selon les sondages les plus récents, 73% des personnes interrogées ont affirmé être favorables à la prolongation d'activité des centrales nucléaires, à condition qu'une part importante des profits supplémentaires engendrés par les exploitants soit investie dans le développement des EnR.

Le cabinet des ministres se prononcera ainsi sur le concept énergétique allemand le 28 septembre 2010. Il n'a cependant pas encore été décidé si l'approbation du Conseil fédéral (Bundesrat) sera nécessaire pour ratifier la loi énergétique qui s'en dégagera ; la question est déterminante dans la mesure où la coalition gouvernementale a perdu la majorité au Bundesrat depuis les élections régionales en Rhénanie-du-Nord-Westphalie en mai 2010 et risque de voir sa proposition de loi énergétique refusée. Ainsi, la prolongation de durée de vie des centrales nucléaire décrétée est encore une décision politique du Gouvernement fédéral ; l'assise juridique demeure encore à instaurer, pour assurer la mise en application au niveau industriel.
http://energie.lexpansion.com/energie-n ... -4884.html

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Re: L'Allemagne sort du nucléaire ? ou pas ?

Message par energy_isere » 16 sept. 2010, 18:48

Des retombées potentielles de l' ordre du milliard d ' € pour Alstom .....
Les bonnes affaires des centrales nucléaires allemandes

Le 16 septembre 2010 Usine Nouvelle

Le vote d'un sursis de 12 ans aux centrales nucléaires allemandes est une aubaine pour les industriels français de la rénovation des réacteurs. Parmi ceux qui se frottent les mains, le fabricant de turbines Alstom, mais aussi la filiale d’Onet Comex nucléaire ou les filiales d’Areva spécialisées dans les composants forgés.

..............
http://www.usinenouvelle.com/article/le ... es.N138261

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Re: L'Allemagne sort du nucléaire ? ou pas ?

Message par energy_isere » 19 sept. 2010, 11:37

Grosses manifestations hier à Berlin contre le plan nucléaire de A.Merkel de continuation des centrales nukes.
Huge protest gathers in Berlin against government's nuclear power policy

Huge protest gathers in Berlin against government's nuclear power policy


At least 30,000 people marched through the streets of Berlin to voice their anger over the government's decision to keep nuclear reactors in use beyond a deadline set by the previous government.

The demonstration was organized by various environmental and anti-nuclear groups, with high-ranking politicians from opposition parties also taking part.

People formed a human chain around Germany's parliament building, the Reichstag, and the chancellery, while using whistles and hooters to stage a "nuclear alarm." There was also a rally at Berlin's central railway station.
Image

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http://www.dw-world.de/dw/article/0,,6018507,00.html

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Message par krolik » 19 sept. 2010, 12:15

Les organisateurs de la manif avaient pronostiqué 100 000 personnes... 30 000 ça fait "court" ?!
@+

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Re: L'Allemagne sort du nucléaire ? ou pas ?

Message par krolik » 29 sept. 2010, 23:28

L'Allemagn oscille avec des idées qui puvent surprendre..?!
@+

JDLE http://www.journaldelenvironnement.net/ ... xtor=EPR-9

Berlin pourrait privatiser la gestion des déchets nucléaires
) Le 22 septembre 2010

Par Célia Fontaine

L’Allemagne pourrait déléguer la gestion de ses futurs sites définitifs de stockage de déchets nucléaires « en partie ou totalement à des tiers », selon un projet de loi en préparation révélé par le quotidien Süddeutsche Zeitung du 22 septembre.
Après avoir prolongé la durée de vie des centrales nucléaires, (dans le JDLE et ici), Berlin pourrait ainsi confier la prise en charge des sites de stockage des déchets à des entreprises privées.
Quant au choix des sites retenus pour enfouir ces déchets particuliers, la question de la sécurité demeure. Les mines de sel de Gorleben en Basse-Saxe, actuellement site de stockage temporaire, sont-elles désormais fiables ?
Un scandale avait en effet éclaté en 2009, après une série d’incidents constatés sur le site. Le gouvernement avait été accusé de ne pas avoir pris en compte, au moment de l’étude de faisabilité, l’avis des scientifiques. Certains considèrent l'emplacement comme instable et donc dangereux. Les risques que des matériaux radioactifs puissent s'infiltrer dans les eaux souterraines sont à craindre (des fuites ont déjà été détectées).
Une commission d'enquête a été mandatée pour faire toute la lumière sur ce dossier. « Ce n'est que lorsque le site minier aura été désigné apte à devenir un centre de stockage définitif que débuteront les procédures d'agrément selon le droit nucléaire, qui incluront une vérification de la compatibilité avec l'environnement ainsi que la consultation de la population » avait indiqué Norbert Röttgen, ministre fédéral de l'environnement (BMU) le 15 mars 2010. Environ 1,5 milliard d'euros ont déjà été investis dans l'exploration de Gorleben, dont 11 % en provenance de l'Etat fédéral. Un investissement supplémentaire de 1,5 milliard d'euros est attendu. Les coûts devraient être supportés à 99 % par les exploitants des centrales nucléaires, principaux producteurs de déchets.
S'il s'avère que Gorleben ne se prête pas à un stockage définitif, des stockages alternatifs doivent être étudiés.
Le site argileux de Konrad (en Basse-Saxe également) a été envisagé par le gouvernement pour les déchets à faible ou moyenne activité à vie courte (FMA). Selon le BMU, l'ancienne mine de fer devrait accueillir 279.000 mètres cubes de déchets FMA d'ici 2040. Environ 90 % du volume total des déchets radioactifs produits en Allemagne (centrales nucléaires, hôpitaux, laboratoires et installations de recherche) sont susceptibles d'être stockés à Konrad, mais ils représentent cependant moins de 0,1 % de la radioactivité émise.
Les deux sites seraient placés sous la responsabilité de l'office fédéral de protection contre la radioactivité, lui-même sous la coupe du ministère de l'environnement.
Il faudra probablement attendre encore 20 ans avant que l'Allemagne n’ouvre un site de stockage définitif.

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Re: L'Allemagne sort du nucléaire ? ou pas ?

Message par energy_isere » 28 oct. 2010, 16:40

Nucléaire: Greenpeace manifeste sur le toit du siège du parti de Merkel

BERLIN, 28 octobre - RIA Novosti

Douze militants de Greenpeace sont montés jeudi sur le toit du siège du Parti chrétien-démocrate (CDU) d'Angela Merkel à Berlin pour protester contre l'allongement de la durée de vie des centrales nucléaires en Allemagne, rapporte la chaîne de télévision N-24.

Le vote sur cette question a lieu jeudi au Bundestag. La coalition conservateurs/libéraux au pouvoir se propose de prolonger la durée de vie de centrales nucléaire pour une durée de 8 à 14 ans.

Les militants écologistes ont grimpé sur le toit et déployé une photo géante de la chancelière levant son verre en compagnie du patron du groupe RWE Jürgen Grossmann, fervent partisan du nucléaire. On lit au bas de cette affiche de dix mètres: " CDU - une politique pour les consortiums nucléaires".

Les policiers restent dans l'expectative et, de temps en temps, appellent au mégaphone les manifestants à descendre.

La décision de Mme Merkel de prolonger la durée de vie des centrales atomiques a réveillé le mouvement antinucléaire allemand qui avait mobilisé des millions de personnes dans les années 70-80.
http://fr.rian.ru/world/20101028/187735516.html

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Re: L'Allemagne sort du nucléaire ? ou pas ?

Message par krolik » 29 oct. 2010, 09:53

L'affaire est votée !
@+
Nucléaire : l'Allemagne re-signe pour l'atome

28/10/10 | Les Echos | (http://www.lesechos.fr/investisseurs/ac ... -atome.htm)

Valerie Landrieu

Le projet de prolongation de la durée de vie des réacteurs a réveillé le mouvement anti-nucléaire allemand. Mais le texte a été adopté par les députés à 308 voix pour et 289 contre.

C'est ce 28 octobre, en Allemagne, que les députés ont voté, à 308 voix pour et 289 contre, l'allongement de la durée de vie des 17 réacteurs nucléaires du pays.

En 1998, le gouvernement de Gerhard Shröder réunissant les sociaux démocrates et les écologistes avait décidé une sortie progressive du nucléaire à l'horizon 2021, faisant voter, en 2002, une loi prévoyant l'extinction des réacteurs du pays. Mais le gouvernement Merkel a pris en septembre dernier une toute autre décision qui suscite l'inquiétude d'une partie de l'opinion allemande... En fonction de la date de leur mise en fonctionnement, les centrales nucléaires allemandes resteront opérationnelles pendant plusieurs années supplémentaires. Les sept réacteurs datant d'avant 1980 verront ainsi leur existence prolongée de 8 ans, les dix autres voyant leur fonctionnement poursuivi pendant 14 ans.

Il ne s'agit pas d'une grosse surprise : Angela Merkel n'a jamais caché qu'elle était favorable au nucléaire ; la coalition de centre-droit qui s'est constituée autour d'elle avait d'ailleurs fait de l'abrogation de la loi l'un des points centraux de son programme. Mais le projet, puis le texte adopté en conseil des Ministres il y a un mois, ont réveillé le mouvement anti-nucléaire allemand.

La chancelière avait d'abord prévenu qu'elle ne reviendrait pas sur l'arrêt progressif des centrales avant les élections législatives de septembre 2009. Mais la crise gazière intervenue entre la Russie et l' Ukraine avait finalement accéléré les réflexions sur la nécessité de faire évoluer le mix énergétique du pays. Objectif : diminuer sa dépendance gazière (le gaz est prédominant dans la production d'électricité en Allemagne).

Les énergies renouvelables ? Elles produisent déjà 15 % de la production d'électricité en Allemagne mais qui pouvait affirmer que cette proportion pourrait augmenter de 24 points de pourcentage d'ici à 2020 ? Le développement des centrales à charbon ? « Cela coûtera des droits d'émission de CO2 » ... Le nucléaire, lui, fournit aujourd'hui 24% de l'électricité de l'autre côté du Rhin, via les installations de quatre groupes : E.ON, RWE, EnBW et le suédois Vattenfall. Ces géants n'ont pas ménagé leurs efforts pour faire abroger la loi anti-nucléaire. Et pour cause : selon l'hebdomadaire allemand Der Spiegel, chaque centrale opérationnelle dans le pays génère en moyenne un million de bénéfices par jour. Ils ont toutefois eu une mauvaise surprise. En échange de la prolongation de la durée de vie de leurs centrales, ils doivent être soumis, à partir de 2017, à des ponctions non pas fixes (9 euros par megawattheure) mais couplées à l'inflation et surtout au prix de l'électricité à la Bourse de Leipzig, cet argent devant aller à un fonds de soutien aux énergies renouvelables.

Quoi qu'il en soit, le ton est monté au cours des dernières semaines entre pro et anti-nucléaire. Ce jeudi, 2.000 militants écologistes ont formé une chaîne humaine autour du Reichstag. Greenpeace a déployé sur le siège du parti chrétien-démocrate de Mme Merkel (CDU), une photo géante de la chancelière levant son verre en compagnie du patron du groupe RWE Jürgen Grossmann, considéré comme le plus virulent porte-parole du lobby nucléaire.

Pour le chef de file des députés écologistes, Jürgen Trittin : « le gouvernement promettait une révolution énergétique, mais c'est d'un putsch qu'il s'agit. » Il a mis en garde l'équipe d'Angela Merkel contre toute tentative de contournement de la chambre haute allemande (Bundesrat), où la droite n'a plus la majorité. « Le gouvernement commet une lourde erreur car il divise la société, entre d'un côté quatre entreprises qui en profitent, et de l'autre des millions de citoyens qui perdent », a estimé le chef du groupe parlementaire de la gauche radicale (Die Linke), Gregor Gysi. «Les citoyens veulent une politique orientée vers l'avenir et pas vos querelles partisanes», a répliqué Norbert Röttgen, ministre de l'Environnement.

Lire l'enquête Allemagne : sortir du nucléaire, oui mais comment ? (Les Echos du 24/09/2009)



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Re: L'Allemagne sort du nucléaire ? ou pas ?

Message par energy_isere » 03 nov. 2010, 19:04

Gorleben

la page Wikipedia en Français est pauvre.

En Anglais c' est plus dévelopé, avec la controverse sur l' adéquation de ce site pour le stockage longue durée dans les cavernes de sel.
http://en.wikipedia.org/wiki/Gorleben

et une photo d' un engin creuseur de cavité dans le sel.

Image

c' est dans le Spiegel du 15 Sept 2010, pour ceux qui pratiquent l' Allemand (c' est pas mon cas)
http://www.spiegel.de/wissenschaft/tech ... 68,00.html

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