L' aprés Fukushima pour les autres centrales nukes

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Re: L' aprés Fukushima pour les autres centrales nukes

Message par Clarkie » 16 sept. 2011, 17:11

energy_isere a écrit :
krolik a écrit : ......de la catastrophe nucléaire qui s’est déroulée près de Los Angeles en 1959. A l’époque, il avait fallu un mois aux experts pour reprendre le contrôle du réacteur, et plus de cinquante années pour que les États-Unis nettoient le site contaminé. ....
De quelle installation s' agissait t' il ?
Un petit résumé :
Californie: un accident nucléaire de 1959 refait surface
Le 09 octobre 2006 par Claire Avignon

Il y a 47 ans a eu lieu un accident nucléaire près de la Simi Valley, en Californie. Un nouveau rapport publié la semaine dernière montre que son impact sanitaire et environnemental a été largement sous-estimé.

1979: les habitants proches d'un laboratoire conduisant des recherches sur le nucléaire apprennent que, 20 ans plus tôt, un accident nucléaire s'y est produit. Le coeur du réacteur a subi une fusion partielle. Aujourd'hui, un rapport évalue entre 260 et 1.800 le nombre de cancers potentiellement attribuables à cet événement, peut-on lire dans le Los Angeles times. Une estimation que les experts auteurs du rapport n'ont pas pu préciser, faute d'avoir accès à certaines informations de la part des parties à l'origine de l'accident, à savoir le ministère en charge de l'énergie (DOE) et Boeing, l'ancien propriétaire de Rocketdyne. Cette société a réalisé, sur le même site que le laboratoire, plus de 30.000 tests sur des fusées, des années 1950 à la fin des années 1980.

http://www.journaldelenvironnement.net/ ... face,10475
toute l'info - en anglais - http://en.wikipedia.org/wiki/Sodium_Reactor_Experiment
Les deux meilleurs sites francophones sur le climat :
http://www.les-crises.fr/le-rechauffement-climatique/ par Olivier Berruyer
http://www.manicore.com/documentation/serre/index.html par Jean-Marc Jancovici

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Re: L' aprés Fukushima pour les autres centrales nukes

Message par energy_isere » 16 sept. 2011, 17:45

Merci Clarkie.

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Message par krolik » 18 sept. 2011, 11:00

Un Académicien des sciences qui poussent des portes ouvertes et qui aurait besoin de se tenir informé de ce qui se fait actuellement.
Guère mieux que Mme Michu !
@+
Quel nucléaire après Fukushima ?

Le Figaro (http://www.lefigaro.fr/sciences/2011/09 ... ushima.php) le 16/09/2011

Par le professeur Édouard Brézin

Physicien théoricien, membre de l'Académie des sciences

L'accident nucléaire majeur de Fukushima nous a mis en présence de trois cœurs de réacteurs partiellement fondus, d'au moins une cuve de réacteur temporairement percée, de menaces sérieuses sur les piscines d'entreposage de combustibles usés (aujourd'hui écartées), de deux explosions dues à l'hydrogène dégagé, de 100 000 tonnes d'eau contaminée, de nombreuses populations évacuées et d'environ 500 km2 inhabitables pour une durée encore indéterminée. Tout cela survenant dans un pays aussi technologiquement avancé que le Japon. Quand bien même les pertes humaines liées à cet accident semblent heureusement devoir rester très limitées, comment ne pas s'interroger sur la situation et le devenir de l'industrie nucléaire ? Et que penser de la décision allemande d'en sortir à l'horizon 2022 ?

A l'échelle mondiale, les prévisionnistes s'accordent à penser que la demande énergétique, du fait de l'accroissement de la démographie et de la demande des pays émergents (Chine, Inde, Brésil…), aura doublé à l'échéance 2050, même dans l'hypothèse où des pays comme le nôtre réussiraient par leurs mesures d'économie à réduire leur consommation. Simultanément, la réduction des gaz à effet de serre, impérative pour l'avenir de la planète, conduit à une équation impossible. Sans énergies renouvelables, telles l'éolien et le solaire, mais aussi sans énergie nucléaire, autant annoncer que le pire des scénarios de réchauffement devient inéluctable, avec son cortège de désertification, de montée des océans et d'événements climatiques de plus en plus catastrophiques. Il faut donc bien conserver de l'énergie nucléaire, mais celle-ci n'est compatible qu'avec des régimes politiques stables et pacifiques, et à la condition de disposer d'ingénieurs et de techniciens bien formés. L'Allemagne et l'Italie appartiennent bien à cette catégorie, et leurs choix énergétiques récents ne font pas que privilégier les énergies renouvelables par nature intermittentes, puisqu'ils impliquent également un recours massif au charbon et au gaz naturel.

D'un autre côté la poursuite du nucléaire impose de nouvelles exigences. Il convient tout d'abord de tirer les leçons du drame japonais en procédant à un réexamen des dispositifs de sécurité des réacteurs de deuxième génération actuellement en service (au nombre de 58 en France), et de ceux prévus pour les nouveaux réacteurs de troisième génération (de type EPR), notamment le maintien des sources froides et le confinement des produits radioactifs en toutes circonstances : inondation, sécheresse, panne d'électricité, incendies, etc. (voir article de R. Guillaumont)

Il convient ensuite de se demander, en supposant que le nucléaire reprenne la croissance anticipée avant l'accident de Fukushima, si nous ne sommes pas menacés à brève échéance d'un épuisement des réserves d'uranium, principal composant actuel du combustible. Avec la technologie présente, les ressources minières disponibles seraient effectivement limitées à peut-être moins d'une centaine d'années. Mais avec celles, dites de «Génération IV», avec neutrons rapides, les ressources en uranium et en thorium connues dans le monde, permettraient de couvrir les besoins sur plusieurs milliers d'années. En effet plus de 99 % de l'uranium naturel, et l'intégralité de cet autre minerai qu'est le thorium, plus abondant que l'uranium, ne sont pas fissiles mais fertiles : ils ont la capacité d'absorber un neutron rapide et de se transmuter alors en produit fissile. Dans un réacteur à neutrons rapides on introduit donc ces éléments a priori inertes, et simultanément un émetteur de neutrons rapides pour les fertiliser. C'est ainsi que la France dispose déjà sur son sol des ressources nécessaires pour mettre en œuvre cette technologie avec l'uranium «appauvri», aujourd'hui simple résidu inutilisé des opérations d'enrichissement, et avec le plutonium (émetteur de neutrons rapides) issu du retraitement des combustibles usés. De tels réacteurs produisent à peu près autant de plutonium qu'ils n'en consomment : ils se contentent donc de «brûler» l'uranium appauvri. Ces réserves énergétiques pourraient, sans aucune extraction minière, nous approvisionner en électricité pendant des siècles sans émission de gaz à effet de serre.

Pour cette quatrième génération, de nouvelles idées pour renforcer la sûreté sont à l'étude, de même que sa capacité éventuelle à incinérer les déchets radioactifs les plus nocifs : c'est du domaine de la recherche qu'il est, à notre sens, urgent d'entreprendre pour assurer notre avenir énergétique pour la deuxième moitié du siècle.

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Re: L' aprés Fukushima pour les autres centrales nukes

Message par kercoz » 18 sept. 2011, 13:15

En sus du problème sécuritaire , le NuKE pose le problème de confiance dans un organisme centralisé , qu'il soit etatique ou (surtout ) privé . Les sommes en jeu et le risque sociétal etant des arguments supérieurs a la vie de qqs dizaines de milliers de personnes, l'individu ne peut avoir confiance dans ceux sensés les protèger ...A voir le lobbiing développ, on ne peut sempècher de le mettre en rapport avec les sommes en jeu.
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualit ... ltent.html
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Message par krolik » 26 sept. 2011, 14:05

En Suisse..
@+
http://www.tdg.ch/depeches/suisse/centr ... redemarrer

La centrale nucléaire de Mühleberg va pouvoir redémarrer

Berne | La procédure est déjà lancée, a indiqué samedi le porte-parole des Forces motrices bernoises (FMB). Celle-ci comprend notamment plusieurs tests. La centrale de Mühleberg a été débranchée par les FMB en juin suite à la catastrophe de Fukushima au Japon. L'exploitant a ainsi devancé l'IFSN, qui aurait vraisemblablement décrété un arrêt de l'installation peu après. Les craintes portaient sur la capacité du système de refroidissement à fonctionner normalement même en cas de crue exceptionnelle.


ats | 24.09.2011 | 16:45

La procédure est déjà lancée, a indiqué samedi le porte-parole des Forces motrices bernoises (FMB). Celle-ci comprend notamment plusieurs tests.

La centrale de Mühleberg a été débranchée par les FMB en juin suite à la catastrophe de Fukushima au Japon. L'exploitant a ainsi devancé l'IFSN, qui aurait vraisemblablement décrété un arrêt de l'installation peu après. Les craintes portaient sur la capacité du système de refroidissement à fonctionner normalement même en cas de crue exceptionnelle.

Début septembre, l'autorité de surveillance a jugé les mesures prises par les FMB suffisantes. A Mühleberg, trois tubes d'aspiration supplémentaires ont notamment été mis en place pour prélever l'eau de refroidissement dans l'Aar.

Les exploitants des cinq centrales suisses doivent en outre démontrer d'ici mars 2012 que les installations peuvent résister à un violent séisme ainsi qu'à une faille dans un barrage. La réussite de ces tests et les garanties réclamées sont nécessaires pour obtenir une autorisation d'exploiter à long terme.

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Re: L' aprés Fukushima pour les autres centrales nukes

Message par krolik » 27 sept. 2011, 11:54

Un ami suisse qui donne dans le nucléaire local vient de me faire passer le message suivant.
Je ne vous mets les pièces jointes car elles ne me semblent pas essentielles à la compréhension.
@+
Mühleberg versus Fukushima
ou sûreté versus disparition du nucléaire

je me permets de vous transmettre en annexe le dernier bulletin de la FRE (Fédération Romande de l'énergie).

Jean-Pierre Bommer relève que les centrales suisses sont équipées de plusieurs dispositifs de sécurité dont ne disposaient pas les centrales japonaises (et même dont les Japonais n'ont pas voulu) et qui auraient pu diminuer fortement la contamination radioactive, voire même préserver l'intégrité des différentes barrière de protection de la biosphère. Ces dispositifs sont principalement
-- les dispositifs de recombinaison d'H2
-- les filtres à sable pour limiter la contamination en cas de dépressurisation
-- et surtout des diesels de secours "bunkerisés" pour résister à des ruptures de barrage (en amont des CN)

Mais en Suisse on veut fermer nos centrales alors que le Japon n'a encore rien décidé de tel.

De plus les médias Japonais et Américains en parlent, mais semble-t-il pas la Suisse. Cerise sur le gâteau: sur le site Internet de l'IFSN (Inspectorat fédéral de la sureté nucléaire) on apprend que la chaîne de télévision japonaise NHK est venu visiter l'IFSN et qu'un de ses journalistes, Taro Mitamura, déclare: "Le Japon doit apprendre de l'Europe et de la Suisse après l'accident de Fukushima". Les Suisses n'en sauront probablement rien...
Voir, malheureusement en allemand:
http://www.ensi.ch/de/2011/09/19/japani ... r-schweiz/

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Re: L' aprés Fukushima pour les autres centrales nukes

Message par krolik » 01 oct. 2011, 12:45

Dans "Le Monde" une interview d'El Baradeï l'ancien patron de l'AIEA lors d'un congrès sur l'énergie à Paris le 28 septembre :
http://dl.free.fr/qYR8UZWko
@+

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Message par krolik » 17 oct. 2011, 10:32

http://www.actualites-news-environnemen ... eaire.html

Un Maire japonais demande le démantèlement de sa centrale nucléaire

14/10/2011 13:22 (Par Sandra BESSON)

Un Maire Japonais a demandé au gouvernement de son pays de procéder au démantèlement de sa centrale nucléaire, considérant comme trop dangereux de poursuivre cette activité suite à la crise de Fukushima.

Un maire japonais a demandé au gouvernement du Japon de démanteler le réacteur nucléaire de son village, situé à 110 kilomètres au nord-est de Tokyo. Il s’agit du premier dirigeant local à demander le démantèlement d’un réacteur alors que le Premier Ministre Yoshihiko Noda tente de réhabiliter le secteur nucléaire, dont l’image a été ternie par la crise de Fukushima.

Le réacteur de Tokaimura, où l’industrie de l’énergie nucléaire commerciale est née dans les années 1950 au Japon, est fermé depuis le séisme et le tsunami qui ont frappé le nord-est du Japon le 11 Mars dernier.
Des tests de maintenance de routine sont réalisés depuis Mai et il ne devrait pas reprendre ses activités avant août 2012.
Seulement 10 des 54 réacteurs nucléaires du Japon sont encore en activité sept mois après la catastrophe du mois de mars. Les craintes concernant la sûreté nucléaire font profondément hésiter les autorités locales à redémarrer les réacteurs.
Mais le Maire de Tokaimura, Tatsuya Murakami, est le premier dirigeant local à demander le démantèlement d’un réacteur, prévenant que si la vague qui a frappé son village le 11 mars avait été légèrement plus haute, le réacteur de Tokai Daini pourrait avoir représenté un danger bien plus important que la centrale de Fukushima, alors qu’un million de personnes vivent dans un rayon de trente kilomètres de sa centrale et qu’elle est bien plus proche de Tokyo.
Un responsable de Tokaimura a déclaré mercredi que Tatsuya Murukami avait fait sa proposition lors d’un meeting un jour avant avec le ministre des catastrophes nucléaires, Goshi Hosono.

« La centrale ne devrait-elle pas être démantelée » a-t-il demandé lors de la réunion.

Le réacteur, vieux de 33 ans, a encore sept ans devant lui avant que sa licence n’arrive à expiration, et Tokyo Electric Power Co (TEPCO) compte sur cette centrale de 1100 mégawatts pour l’aider à compenser les 4700 mégawatts de capacité perdue avec l’arrêt de la centrale de Fukushima Daiichi.
Le Premier Ministre Noda a déclaré que les réacteurs déconnectés en maintenance devraient reprendre leurs activités dès que les autorités locales confirmeraient qu’ils sont sécurisés, adoucissant le discours de son prédécesseur, Naoto Kan, qui avait déclaré en mars que l’énergie nucléaire était trop risquée suite à l’accident de Fukushima.
Les compagnies nucléaires du Japon se préparent à communiquer les résultats des tests de stress qu’elles ont fait subir à leurs réacteurs, première étape d’un long processus qui nécessitera l’approbation des autorités locales pour pouvoir procéder au redémarrage.
Depuis la crise de Fukushima, Tatsuya Murukami a appelé le Japon à prendre meilleur soin de ses habitants qui ont été obligés de quitter la préfecture de Fukushima du fait de la crise, et à faire cesser les activités des anciens réacteurs étant donné les règles de sûreté laxistes et le manque de plans de contingence.
Tatsuya Murukami était déjà le maire de Tokaimura en 1999 lorsqu’un accident avait fait deux morts dans l’usine de retraitement de l’uranium de la ville, le pire accident nucléaire que le Japon avait connu avant la crise de Fukushima.
_

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Message par energy_isere » 28 oct. 2011, 21:04

Greenpeace critique les tests européens des centrales nucléaires

Le 28 octobre 2011 Usine Nouvelle

Les engagements pris après Fukushima n'ont pas été tenus dans tous les pays de l'Union, déplore l'ONG vendredi. Greenpeace salue toutefois le travail effectué sur les centrales françaises.

Les tests de sécurité effectués sur les centrales nucléaires de l'UE n'appréhendent pas "l'inconcevable", regrette Greenpeance. Le terme n'est pas choisi au hasard : c'est exactement ce qui avait été promis par les responsables politiques européens après Fukushima.

"Si un travail très sérieux a été réalisé en France, ce n'est pas le cas au Royaume-Uni, en Suède et en République Tchèque", souligne le communiqué de l'organisation. "La République Tchèque publie un rapport de sept pages sur ses six réacteurs lorsque la Slovénie a publié un rapport de 177 pages sur son unique réacteur."

"La plupart des opérateurs ont effectué un service minimum. Ils n'ont pas pris en compte l'hypothèse de problèmes multiples et leurs conséquences", regrette l'ONG. "Les tests ont ignoré la question des plans d'évacuation des villes et les conséquences d'un accident d'avion de ligne", ajoute-t-elle.

Le commissaire à l'Energie Günther Oettinger a averti qu'il ne cautionnera pas des tests de sécurité insuffisants. Sa porte-parole Marlène Holzner a répondu à Greenpeace vendredi : les rapports consultés par l'organisation datent du 15 août, il s'agit d'une "première évaluation", explique-t-elle.
http://www.usinenouvelle.com/article/gr ... es.N161892

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Message par krolik » 05 nov. 2011, 15:25


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Message par energy_isere » 05 janv. 2012, 20:16

Feu vert pour le nucléaire européen

05 Janv 2012 Usine Nouvelle

Selon les différents rapports nationaux sur la résistance des réacteurs nucléaires, aucune faille de sûreté importante n'a été identifiée en Europe. Il reste à la Commission européenne à valider ces conclusions.

Les 14 pays européens nucléarisés ont, désormais, finalisé leur rapport sur les stress tests de leurs centrales, dont la France, qui regroupe 58 des 143 réacteurs en activité sur le continent. Le rapport français est le plus sévère. L'Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) n'a exigé la fermeture d'aucun réacteur mais de nombreux travaux devront être réalisés. EDF devra ainsi, par exemple, renforcer les piscines de refroidissement du combustible usagé, créer des salles de contrôle « bunkerisées », former des équipes d'intervention rapide...

L'électricien estime ces travaux à 10 milliards d'euros au maximum – 170 millions d'euros par réacteur, y compris sur l'EPR en construction à Flamanville (Manche). Un coût qui s'ajoute aux 40 milliards d'euros déjà prévus pour accroître la durée de vie du parc réacteur de 40 à 60 ans.

En Belgique, l'Agence Fédérale de Contrôle Nucléaire (AFCN) a conclu que les deux centrales, comptant 7 réacteurs, étaient en mesure de résister à des agressions extrêmes. Seuls quelques travaux sont requis, en particulier le renforcement de la protection contre les inondations sur le site de Tihange.

Cette décision implique même que les réacteurs pourraient voir leur durée de vie prolongée de dix ans. Une annonce paradoxale alors que les principaux partis belges étaient récemment tombé d'accord pour une sortie progressive de l'atome entre 2015 et 2025.

En Finlande, où Areva est en train de construire un EPR sur la presqu'île d'Olkiluoto, les quatre réacteurs en activité ont reçu un feu vert de l'agence de sûreté Stuk. Ces unités peuvent rester sous contrôle même coupées du réseau pendant trois jours et de l'eau de mer pourrait être utilisée pour assurer leur refroidissement en cas de problème. Stuk a tout de même exigé que les électriciens TVO et Fortum renforcent les réseaux électriques alimentant les réacteurs.

Au Royaume-Uni, les 19 réacteurs ne présenteraient aucune faiblesse selon l'Office de régulation du nucléaire (ONR). Là encore des travaux seront entrepris pour renforcer la prévention des inondations. Le Royaume-Uni ancre donc encore davantage son engagement dans l'atome puisque le pays doit bâtir dix réacteurs dans les années à venir pour renouveler son parc vieillissant.

La commission européenne rendra un avis mi-2012 sur l'ensemble de ses rapports.
http://www.usinenouvelle.com/article/fe ... en.N165937

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Catastrophe de la centrale nucléaire de Fukushima.

Message par kercoz » 29 juin 2012, 22:55

Breizh pas mort :
http://www.letelegramme.com/ig/generale ... 755745.php

/////////////////
L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), le «gendarme» français du nucléaire, s'appuyant sur les conclusions de son audit post-Fukushima de janvier, impose à EDF la création d'une «force d'action rapide» capable d'intervenir en moins de 24 h, d'ici à 2014 et, à plus long terme, d'un «noyau dur» (des locaux bunkerisés) dans chaque centrale permettant de limiter les conséquences d'un éventuel accident. «Beaucoup pensent que Fukushima est derrière nous, mais c'est, en fait, devant nous», a ainsi résumé le directeur général de l'ASN, Jean-Christophe Niel.
Après l'accident de Fukushima, en mars 2011, l'ASN avait analysé le niveau de sûreté des installations françaises et en avait conclu qu'aucune centrale ne devait être fermée mais qu'il fallait effectivement en accroître la «robustesse».
Les 19 centrales exploitées par EDF, mais aussi huit sites d'Areva (liés au combustible) et cinq sites du Commissariat à l'énergie atomique (CEA, pour le volet recherche) seraient visés par ces améliorations en matière de sûreté.

Une facture de 10 milliards d'euros
Ces «travaux massifs» vont prendre plusieurs années, a précisé le président de l'ASN, André-Claude Lacoste. Pour l'ensemble des travaux, EDF a évalué la facture à environ 10 milliards d'euros.
///////////////////////////////
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Re: L' aprés Fukushima pour les autres centrales nukes

Message par energy_isere » 27 août 2012, 18:01

L'AIEA veut la mise en oeuvre de son plan d'action post-Fukushima

27 Aoit 2012 Usine Nouvelle

700 délégués provenant des 75 pays membres de la Convention sur la sûreté nucléaire sont réunis à Vienne autour de l'agence internationale de l'énergie atomique de l'ONU.

L'estimation des risques, les réactions en cas d'urgence, ou encore les critères de sûreté des centrales... Le plan d'urgence élaboré par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) après la catastrophe de Fukushima, en 2011, a-t-il suscité une prise de conscience sur le nucléaire ?

C'est le souhait de Yukiya Amano, directeur de l'AIEA, réitéré lors d'une conférence sur la sûreté de l'énergie atomique qui se tient en ce moment à Vienne, en Autriche. Il a noté des "progrès significatifs" de la part des pays pourvus de centrales nucléaires, mais a tenu à rappeler que "beaucoup de travail reste à faire". "Nous ne devons pas abaisser notre garde", a-t-il martelé.

"L'accident (de la centrale de Fukushima Daiichi, ndlr) ne fait peut-être plus les gros titres de la presse internationale, mais il est essentiel que tous nous gardions notre sens de l'urgence et notre engagement à mettre en oeuvre entièrement le plan d'action" de l'AIEA, a déclaré Yukiya Amano, comme le rapporte l'AFP.
http://www.usinenouvelle.com/article/l- ... ma.N180714

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Re: L' aprés Fukushima pour les autres centrales nukes

Message par energy_isere » 15 déc. 2012, 11:50

Nucléaire ministres et experts réunis à Fukushima pour parler de la sûreté

15 Dec 2012

Une conférence internationale sur la sûreté nucléaire s'est ouverte samedi au Japon, dans la région de la centrale accidentée de Fukushima, ministres et experts promettant de coopérer pour tirer les leçons du désastre survenu le 11 mars 2011.

"Le but est de renforcer la sûreté des installations nucléaires en partageant nos expériences et connaissances", a expliqué le ministre japonais des Affaires étrangères, Koichiro Gemba, lors d'une allocution inaugurale.

M. Gemba a notamment insisté sur la nécessité de tirer les enseignements du désastre de Fukushima (nord-est) à la suite d'un terrible tsunami, et sur l'importance d'une coopération internationale pour les tâches titanesques sur le terrain.

"Un an et neuf mois se sont écoulés depuis cet accident. Il y a encore beaucoup de personnes qui souffrent d'avoir dû fuir, qui vivent dans l'angoisse", a-t-il rappelé, ajoutant être né à quelques kilomètres de la centrale, être élu de la région et être de ceux qui, à ce titre, comprennent la douleur des victimes.

Pour le démantèlement, la décontamination, les études des effets des radiations sur la santé, le Japon a une obligation particulière, a reconnu M. Gemba, mais une coopération internationale est selon lui cruciale car "une catastrophe de la nature de celle de Fukushima ne doit pas arriver, nulle part", et si par malheur un accident avait lieu, il faudrait pouvoir agir rapidement de façon internationale.

"Sans revitalisation de la région de Fukushima, il n'y aura pas de revitalisation du pays", a redit M. Gemba.

"Les travaux se poursuivent à la centrale avec de fortes avancées, mais les dégâts ont été considérables", a souligné pour sa part le directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Yukiya Amano.

"L'AIEA va continuer de faire de la résolution de l'accident de Fukushima sa plus importante priorité", a-t-il promis.

La ministre française de l'Ecologie et de l'Energie, Delphine Batho, a quant à elle déclaré que la France considère "qu'une plus grande transparence et un renforcement des examens internationaux sont, avec la stricte indépendance des autorités de sûreté, des fondamentaux indispensables à l'amélioration continue de la sûreté".

Mme Batho a précisé que la France rendrait public ce samedi sur le site internet de son ministère le tableau de suivi des actions menées pour appliquer le plan en ce sens de l'AIEA.

"L'examen réciproque de la sûreté est nécessaire à chacun d'entre nous car un regard extérieur est toujours un facteur de progrès", a-t-elle insisté.

Mme Batho a par ailleurs exprimé sa volonté de "réunir dans les mois prochains tous les pays qui souhaitent s'engager sur les standards et les pratiques les plus ambitieux en matière de sûreté nucléaire".

Sous l'égide de l'AIEA, plusieurs réunions au niveau ministériel se sont déjà tenues depuis Fukushima, débouchant notamment sur l'adoption d'un plan qui définit un programme de travail pour le renforcement de la sûreté des sites atomiques, l'amélioration de la gestion de crise et la protection des populations.

Cette conférence de Koriyama, une ville à une soixantaine de kilomètres de la centrale Fukushima-Daiichi, se poursuivra jusqu'à lundi par des sessions plénières avec des ministres et représentants d'environ 50 pays et organisations, ainsi que par des discussions d'experts.

Parallèlement, des militants antinucléaires ont organisé une contre-conférence internationale "sortir du nucléaire" à Tokyo, ainsi que des manifestations dans la capitale et à Koriyama.

Le drame de Fukushima, le plus grave depuis celui de Tchernobyl (Ukraine) en avril 1986, a conduit quelque 160.000 personnes à quitter la région et renforcé le camp des antinucléaires au Japon.

La question nucléaire est d'ailleurs au coeur du débat pour les élections législatives qui ont lieu dimanche.
http://www.boursorama.com/actualites/nu ... f22c307aa3

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Re: L' aprés Fukushima pour les autres centrales nukes

Message par energy_isere » 18 juin 2016, 13:52

Après Fukushima, un diesel d'ultime secours en chantier à la centrale de Golfech

17/06/2016 ladepeche.fr

Le chantier n'en est encore qu'au début. Mais il faut imaginer, début 2018, un bâtiment dressé sur 25 mètres de haut à la façon d'un bunker. Il abritera un diesel d'ultime secours, c'est-à-dire un groupe électrogène de remplacement en cas de catastrophe naturelle (séisme, inondation, incendie, tornade..). Ce système est conçu pour fonctionner en autonomie pendant 15 jours. L'idée est d'éviter que ne se reproduise un autre Fukushima. «En 2011, les diesels avaient lâché car les systèmes de pompage s'étaient retrouvés noyés sous l'eau et il n'y avait pas de dispositif de secours», explique Jérôme Garric, le responsable des travaux post-Fukushima. «Il s'agit de se préparer aux situations les plus inimaginables», confie Nicolas Brouzeng, le directeur de la centrale. Les travaux ont débuté en février, entre les bâches de réservoirs d'eau, en face de la tranche 1. Pour se faire, de petits bâtiments de stockage ont été démolis. Le nouvel édifice est conçu dans l'idée d'un bunker.

8 plots parasismiques ont été disposés et le niveau du plancher est situé à 1,50 m du sol pour éviter les inondations. Le bâtiment sera recouvert d'une structure métallique de protection, en forme de coupole, pour éviter que les projections de tuiles ou d'acier, en cas d'ouragan, ne fissurent le toit. D'autant plus que le système de refroidissement sera situé juste dessous. Même la tour de la grue est équipée de contrepoids parasismiques. «Fondation, lest… Tout est surdimensionné», confie Jérôme Garric. La formule du béton a été particulièrement étudiée pour résister aux aléas. Plus exactement, elle a fait l'objet de 8 mois d'étude. «Visuellement on aura l'impression que c'est du béton classique, mais les dosages ne sont pas les mêmes. La paroi nécessite plus de ciment», précise Xavier Masson, moniteur de travaux chez Demathieu Bard. Suite aux exigences de l'Autorité de la Sûreté Nucléaire, le dispositif doit être opérationnel le 31 décembre 2018 au plus tard. Il devrait l'être dès la fin 2017.

La tranche 1 a redémarré

Afin de renouveler son combustible, d'effectuer le contrôle et la maintenance des installations, l'unité de production n° 1 était à l'arrêt depuis le 7 mai Près de 500 intervenants issus de 40 entreprises extérieures ont été mobilisés. Ils sont venus en renfort des 760 agents de la centrale de Golfech et des 300 salariés des entreprises prestataires permanentes. La tranche a redémarré en début de semaine.
http://www.ladepeche.fr/article/2016/06 ... ntier.html

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