L' aprés Fukushima pour les autres centrales nukes

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Re: L' aprés Fukushima pour les autres centrales nukes

Message par ticaribou » 21 avr. 2011, 10:51

http://www.sciencesetavenir.fr/actualit ... iques.html

science sans conscience etc..........
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Re: L' aprés Fukushima pour les autres centrales nukes

Message par ticaribou » 22 avr. 2011, 12:05

soldes printanières ! mox en promo ! une tonne achetée, une tonne gratuite.......... :-D
nb c'est juste une proposition pour s'en débarrasser.........
http://www.courrierinternational.com/ar ... r-les-bras
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Catastrophe de la centrale nucléaire de Fukushima.

Message par krolik » 06 mai 2011, 12:43

Le ré-examen des centrales suisses à la lumière de Fukushima.
Où les Suisses font un commentaire sur les défaillances chroniques de Tepco quant à la mise à hauteur de la sûreté de leurs centrales :*
- pas de recombineurs d'hydrogène.
- pas de filtre à sable pour les rejets..
Prendre le temps d'écouter la discussion radiophonique entre un journaliste antinuc virulent et un ancien vice président de l'AIEA, qui ne se laisse pas marcher sur les pieds..On n'a pas ce calibre en France avec le franc-parler..

@+
Suisse: rapport de l'inspectorat sur la sécurité des centrales nucléaires à la lumière de Fukushima

Le réexamen de la sécurité des centrales nucléaires suisses par l'inspectorat fédéral (IFSN) à la lumière des évènements de Fukushima a fait l'objet d'une première prise de position officielle communiquée hier dans une conférence de presse à Berne.
Positif: l'inspectorat reconnaît que les centrales ne posent pas de problème immédiat de sécurité et que ce qui s'est passé au Japon n'aurait pas eu les mêmes conséquences si Fukushima avait été disposé des mêmes améliorations que celles apportées à la centrale de Mühleberg (aussi un BWR de GE) au cours des années d'exploitation. Différences à la mise en service: le bâtiment réacteur est un vrai confinement de béton et d'acier étanche et qui résiste à la pression et les diesels de secours sont "bunkérisés". Améliorations ultérieures: adjonction de recombinateurs d'hydrogène et de filtres pour les relâchement de vapeur en cas de surpression.
Négatif: des faiblesses de sécurité ont été identifiées, pour l'essentiel:

CN de Beznau: le comportement du bâtiment de dépôt des assemblages combustibles face aux séismes nécessite des améliorations. Le système de refroidissement de la piscine des assemblages combustibles est insuffisamment protégé contre les séismes et les inondations. Les mesures d'urgence permettant de rétablir le refroidissement suite à un séisme ou à une inondation sont incomplètes.

CN de Gösgen: le niveau et la température de la piscine de stockage des assemblages combustibles sont indiqués dans la salle de commande principale, mais pas au poste de commande d'urgence.

CN de Leibstadt: le niveau et la température de la piscine de stockage des assemblages combustibles sont indiqués dans la salle de commande principale, mais ces indications ne sont pas sûres en cas d'accident et n'apparaissent pas au poste de commande d'urgence.

CN de Mühleberg: l'alimentation en fluide caloporteur du système d'urgence n'est pas une alternative au prélèvement d'eau de refroidissement dans l'Aar. Le système de refroidissement de la piscine des assemblages combustibles est insuffisamment protégé contre les séismes et les inondations. Les mesures d'urgence permettant de rétablir le refroidissement suite à un séisme ou à une inondation sont incomplètes.

Ces défauts constatés ne font pas courir de danger immédiat à la population et ne nécessitent donc pas de mise hors service provisoire.

Des délais ont été fixés pour les travaux de mise en conformité.

Pour accèder aux documents de l'IFSN:
http://www.ensi.ch/index.php?id=165&L=0 ... b9c340&L=1

Par ailleurs Bruno Pellaud, Vice-président du Forum nucléaire suisse et ex-directeur adjoint de l'IAEA, était interviewé ce matin sur la radio romande RSR1 par un journaliste particulièrement insolent. Les réponses de Pellaud sont très intéressantes et percutantes. Pour écouter:
http://www.rsr.ch/#/la-1ere/programmes/ ... 06-05-2011

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Re: L' aprés Fukushima pour les autres centrales nukes

Message par ticaribou » 11 mai 2011, 16:50

http://www.romandie.com/news/n/_Nucleai ... 111405.asp
bruxelles voudrait que les facteurs humains entrent en compte pour les tests des centrales.
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Re: L' aprés Fukushima pour les autres centrales nukes

Message par ticaribou » 12 mai 2011, 10:57

20 MINUTES - REUTERS - 19H01

JAPON - Le Premier ministre Naoto Kan a déclaré que le pays allait se tourner vers les énergies renouvelables...

Le Japon tire les leçons de la catastrophe de Fukushima: mardi, le Premier ministre Naoto Kan a déclaré que le pays allait abandonner son plan de production à hauteur de 50% de l’électricité nationale grâce au nucléaire, pour favoriser les énergies renouvelables en remplacement. Selon le Premier ministre, la politique énergétique du Japon doit «repartir à zéro» après la catastrophe de Fukushima.

Le nucléaire fournissait jusqu'à présent 30% de l’énergie japonaise. Le gouvernement souhaitait faire monter cette proportion à 50%. Naoto Kan a donné un cap différent au pays, en assurant que la sécurité nucléaire serait renforcée et surtout que le Japon ferait «des efforts pour promouvoir les énergies renouvelables.» Un rapport devrait être présenté à l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) en juin, détaillant la nouvelle politique énergétique du Japon.

http://www.20minutes.fr/article/722017/ ... ouvelables

seule la france garde ses oeillères avec son petit capitaine fonçant bille en tête "pas question de remettre le nucléaire en cause"
le problème, c'est que les passagers embarqués sur ce bateau en sont otages et futures victimes
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Re: L' aprés Fukushima pour les autres centrales nukes

Message par ticaribou » 12 mai 2011, 23:06

35 réacteurs fermés au japon
http://www3.nhk.or.jp/daily/english/12_29.html
mais j'ai un doute pour hamaoka : après des travaux (digue), il me semble qu'ils vont redémarrer.
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Re: L' aprés Fukushima pour les autres centrales nukes

Message par krolik » 19 mai 2011, 22:32

Que fera le Japon avec son nucléaire ?
@+
Après Fukushima, le Japon persiste dans la voie nucléaire
CATASTROPHE NATURELLE | Malgré les dégâts provoqué par le séisme au Japon, le premier ministre japonais Naoto Kan a déclaré que son pays allait continuer d'avoir recours à l'énergie nucléaire.

TDG.ch (http://www.tdg.ch/japon-continuera-util ... 2011-05-18) - AFP | 18.05.2011 |

Le Premier ministre japonais, Naoto Kan, a assuré mercredi que son pays continuerait d’utiliser l’énergie nucléaire, malgré la catastrophe au sein de la centrale de Fukushima, plus grave accident nucléaire depuis Tchernobyl il y a 25 ans.

"Nous continuerons d’utiliser l’énergie nucléaire", a déclaré le Premier ministre lors d’une conférence de presse, ajoutant que cet usage devait s’accompagner de mesures de sécurité renforcées.

"Tout d’abord, une révision exhaustive (de l’utilisation de l’énergie nucléaire) est nécessaire. Tout doit partir de là", a ajouté le chef du gouvernement.

Les réacteurs arrêtés pour révision pourront recommencer à fonctionner dès qu’ils seront déclarés sûrs, a-t-il précisé. "Je pense que nous permettrons à ceux équipés de mesures de sécurité d’urgence de reprendre leurs opérations", a-t-il dit.

La question d’un éventuel abandon de l’énergie nucléaire n’est pas aujourd’hui ouvertement débattue sur la scène politique japonaise. M. Kan a cependant précisé que le Japon devait désormais revoir les fondements de sa politique énergétique à long terme.

Situé au confluent de quatre plaques tectoniques, le Japon subit plus de 20% des secousses les plus violentes recensées sur Terre.

Le 11 mars, un séisme de magnitude 9 et un tsunami géant ont dévasté le nord-est de l’archipel et fait plus de 25 000 morts et disparus, drame le plus meurtrier depuis le tremblement de terre de Kobe (centre-ouest) qui a tué quelque 6 400 personnes en 1995.

L’archipel comptait une cinquantaine de réacteurs nucléaires opérationnels avant le désastre du 11 mars. L’énergie atomique fournit un peu moins de 30% de l’électricité consommée dans le pays.

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Re: L' aprés Fukushima pour les autres centrales nukes

Message par energy_isere » 26 mai 2011, 11:42

Nucléaire : les Stress Tests débuteront le 1er juin

A partir du 1er Juin 2011, les 143 centrales nucléaires de l'Union Européenne seront réévaluées en fonction des critères à l'échelle européenne.

.......
http://www.enerzine.com/2/12092+nucleai ... juin+.html

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Re: L' aprés Fukushima pour les autres centrales nukes

Message par energy_isere » 07 juin 2011, 20:36

Accord à Paris sur la nécessité d'"audits de sûreté" nucléaire

PARIS (Reuters) - Les pays dotés de l'énergie nucléaire civile se sont accordés mardi sur la nécessité de soumettre systématiquement leurs centrales à des "tests de résistance" afin de tirer les leçons de l'accident de Fukushima.

Trente-trois pays étaient représentés à un séminaire ministériel sur la sûreté nucléaire organisé par la France à Paris, dans la foulée du sommet du G8 sous présidence française des 26 et 27 mai derniers à Deauville, où les suites à donner à l'accident de la centrale japonaise avaient été évoquées.

Selon un communiqué de la présidence française de ce séminaire, un "large consensus s'est dessiné au sein des participants" sur la nécessité pour tous les pays disposant d'installations nucléaires de réaliser des "audits de sûreté".

Ces tests de résistance, inspirés de l'accident provoqué en mars par le séisme et le tsunami les plus violents de l'histoire du Japon à Fukushima, doivent permettre d'évaluer le niveau de sûreté des installations des pays concernés et leur capacité à résister à des événements majeurs.

Ils devront ainsi prendre en compte des événements jusqu'ici jugés invraisemblables par les autorités de sûreté nucléaires des pays concernés.

Les pays participants au séminaire de Paris rappellent dans leurs conclusions l'importance d'effectuer des revues périodiques de sûreté et de renforcer le rôle de l'Agence internationale pour l'énergie atomique (AIEA) et de l'agence de l'Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE) pour l'énergie nucléaire (AEN).

SORTIE DU NUCLÉAIRE

"La présidence française du séminaire demande à l'AIEA de revoir ses standards de sûreté à la lumière de l'accident de Fukushima et de veiller à leur bonne application", lit-on dans le communiqué.

L'AIEA est notamment invitée à revoir ses normes en matière de construction et d'exploitation des centrales nucléaires en zones sismiques.

Des participants ont insisté sur l'importance d'une évaluation de la sûreté des installations des pays concernés par leurs pairs.

"L'idée qu'il fallait plus de revues par les pairs, en plus des stress-tests, est une idée qui a été constamment développée dans le tour de table", a déclaré la ministre française de l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, qui assurait la présidence du séminaire, lors d'une conférence de presse commune.

Doris Leuthard, conseillère fédérale suisse chargée de l'Environnement, a pour sa part souhaité que les examens par les pairs ne soient pas simplement réalisés sur une base volontaire mais obligatoire.

Plusieurs pays participants envisagent ou ont même programmé une sortie du nucléaire, comme l'Allemagne, depuis l'accident de Fukushima.

Nathalie Kosciusko-Morizet a cependant assuré que cette question n'avait pas été évoquée mardi. "En revanche, il y a un accord général, incontesté de tous les participants pour dire que la sûreté nucléaire est première, quelles que soient les options à l'égard de cette question", a-t-elle déclaré.

Elle doit présenter mercredi les conclusions du séminaire aux autorités de sûreté nucléaire des pays de l'OCDE réunies à Paris. La synthèse des travaux de ces deux journées sera transmise à l'Aiea, avant sa réunion du 20 au 24 juin à Vienne sur le renforcement de la sûreté nucléaire à l'échelle mondiale.
http://www.lepoint.fr/fil-info-reuters/ ... 11_240.php

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Re: L' aprés Fukushima pour les autres centrales nukes

Message par energy_isere » 19 juin 2011, 11:25

Accident nucléaire : «Il faut imaginer l'inimaginable»

LeFigaro 17/06/2011

Jacques Repussard, directeur de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire, tire les leçons de Fukushima.

Three Mile Island, Tchernobyl, Fukushima : pour le patron de l'IRSN, la probabilité de survenue d'un accident grave a été sous-estimée. Seul un investissement massif dans la technologie et la sûreté permettra, selon lui, de maintenir la confiance dans l'énergie nucléaire. Cela passe, notamment, par la fermeture progressive des centrales vieillissantes : une pierre dans le jardin d'EDF.

LE FIGARO. - Vous avez dit récemment qu'un accident grave pourrait se produire en moyenne une fois tous les dix ans dans le monde. Cela fait froid dans le dos…

Jacques REPUSSARD. - C'est un constat. Il y a eu au cours des trente dernières années trois accidents graves dans le monde : Three Mile Island (États-Unis) en 1979, Tchernobyl (ex-URSS) en 1986 et Fukushima, il y a quelque mois. Soit une statistique d'accident 20 fois supérieure aux objectifs probabilistes annoncés mais que la réalité vient de démentir. Nous devons comprendre pourquoi il existe un tel écart et, surtout, trouver les moyens d'y remédier si nous voulons que l'énergie nucléaire reste acceptable pour la société.

Que proposez-vous concrètement ?

Il faut améliorer la sûreté en agissant sur deux niveaux. D'abord, certains éléments de la conception des réacteurs et de leur dimensionnement aux risques d'accidents graves doivent être revus. Ensuite, il faut intégrer dans cette réflexion les trois grands aléas auxquels nous sommes confrontés : l'aléa interne lié aux défaillances possibles des installations, l'aléa externe (catastrophe naturelle ou technologique, attaque terroriste) et l'erreur humaine. Suite à Three Mile Island, l'essentiel des efforts a consisté à réduire le premier aléa ; les deux autres n'ont pas été traités aussi systématiquement au motif que «ça n'arrivera jamais». Or Fukushima nous prouve le contraire. Il y a des enchaînements de circonstances aggravantes, des combinaisons d'événements improbables que l'on estime a priori inimaginables mais qui finissent quand même par se produire. Comme je le dis parfois : «Il faut imaginer l'inimaginable.»

De quelle manière ?

Par des «stress tests» approfondis et le retour d'expérience. Les premiers consistent à faire une revue de détail, pour chaque site, de tout ce qui n'a pas été pris en compte en matière d'aléa naturel ou humain, de voir ce qui ne va pas et d'y remédier par des mesures correctives. Un exemple : la centrale de Gravelines, dans le Nord, se trouve au bord du fameux «rail de la Manche». Que se passe-t-il si un pétrolier s'échoue et prend feu à proximité des réacteurs ? Voilà le genre de questions qu'il ne faut plus éluder. Cette approche permet d'aller au-delà du «retour d'expérience» qui doit être systématique. Après l'inondation de la centrale du Blayais, en décembre 1999, due à la conjonction d'une tempête exceptionnelle et d'une marée à très fort coefficient, l'Autorité de sûreté nucléaire a tiré les enseignements pour l'ensemble du parc de centrales françaises et pas seulement pour le seul site du Blayais. J'ajouterai enfin que la vigilance de la société est une des composantes de la sûreté. Le tout c'est de parvenir à objectiver ces débats afin qu'ils débouchent sur des améliorations concrètes.

Parviendra-t-on malgré tout à réduire le risque de manière assez significative pour le rendre tolérable ?

J'en suis persuadé, à condition de faire le nécessaire pour amener cette technologie à maturité. C'est à notre portée car, après seulement un demi-siècle d'existence, l'énergie nucléaire est jeune et bénéficie d'une marge de progrès technologique importante. Encore faut-il s'en donner les moyens et se demander, plutôt que de prolonger nos anciens réacteurs, parce qu'ils reviennent moins chers, s'il ne serait pas temps d'en construire de nouveaux plus performants et plus sûrs comme l'EPR, par exemple ? Ce qui est choquant c'est d'entendre dire que l'énergie nucléaire est un secteur stratégique pour la France et de constater qu'on n'y consacre pas l'effort nécessaire pour l'amener au meilleur niveau. Certes, cela représente de gros investissements, aussi bien pour construire de nouvelles centrales que pour démanteler progressivement les anciennes. Mais compte tenu de l'enjeu, la question du prix du kilowattheure me paraît secondaire.

Sauf si la facture devenait telle que le jeu n'en vaille plus la chandelle…

Il n'y a qu'une seule alternative : soit on sort du nucléaire, tout en sachant qu'on y reste quand même car cela prendra nécessairement des décennies. Soit on continue mais on met le paquet sur la technologie et la sûreté pour atteindre un niveau de risque acceptable d'un accident par réacteur tous les 100 000 ans. Aucune énergie n'est sans risque. Même un barrage hydroélectrique peut lâcher - c'est d'ailleurs déjà arrivé. Personnellement, je reste convaincu que nous avons les moyens de rendre le nucléaire aussi sûr que les autres énergies.
http://www.lefigaro.fr/sciences/2011/06 ... inable.php

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Re: L' aprés Fukushima pour les autres centrales nukes

Message par energy_isere » 24 août 2011, 20:50

Le MIT tire les leçons de Fukushima

Le 24 août 2011 Usine nouvelle

Le Massachusetts Institute of Technology a étudié l’accident de la centrale japonaise. Ses chercheurs estiment que la catastrophe ne doit pas mettre fin à l’exploitation du nucléaire civil.

Le Nuclear Science and Engineering (NSE), l’un des départements du Massachusetts Institute of Technology (MIT), publie un rapport complet sur l’accident de Fukushima. Selon les neuf auteurs, la situation dans la centrale japonaise a été aggravée par les retards pris dans l’activation de valves de sûreté, l’injection d’eau dans les cœurs des réacteurs et la ventilation des bâtiments de confinement.

Pour autant, les chercheurs américains ne pointent pas du doigt une erreur humaine ou la lenteur de la chaîne de décision. Ils estiment que les employés de la compagnie d’électricité Tepco, qui exploitait la centrale, ont fait de leur mieux, compte tenu des destructions et de la quantité de débris.

Pour ce qui est des mesures à prendre, le NSE indique que les générateurs de secours doivent être entreposés en deux lieux séparés. L’un en hauteur pour éviter des inondations, l’autre en profondeur pour se prémunir de crash d’avion. Les auteurs préconisent également que les bâtiments réacteurs soient séparés par des parkings ou des bâtiments supports afin de se protéger d’effets dominos. Enfin, ils invitent à individualiser les systèmes de ventilation afin que la production d’hydrogène d’un cœur ne puisse pas entraîner l’explosion d’un autre bâtiment comme ce fut le cas au Japon.

Le rapport critique, par ailleurs, les décisions de certains gouvernements qui ont décidé d’annuler ou de retarder des projets de réacteurs. "La radioactivité disséminée a été importante et certains travailleurs ont reçu des doses significatives mais les risques sanitaires pour eux et la population générale devraient être négligeables. En réalité, aucun mort n’est survenu ou n’est attendu des suites de l’accident", explique Jacopo Buongiorno, l’auteur principal du rapport. Il ajoute : "les plus importantes conséquences pour la santé proviennent de l’évacuation prolongée." Partisan de continuer l’exploitation du nucléaire civil, Jacopo Buongiorno assure : "Si vous avez un accident de voiture, vous n’arrêtez pas de conduire, mais vous en tirez des leçons. Dans ce cas, l’accident correspond à un arbre qui serait tombé sur la voiture. La voiture n’y est pour rien." Le MIT, avocat du nucléaire et des autorités japonaises ?
http://www.usinenouvelle.com/article/le ... ma.N157404

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Re: L' aprés Fukushima pour les autres centrales nukes

Message par Yves » 25 août 2011, 10:43

Les auteurs préconisent également que les bâtiments réacteurs soient séparés par des parkings ou des bâtiments supports afin de se protéger d’effets dominos.
J'vous l'avais dit :
Yves, le Ven Mars 18, 2011 7:57 pm a écrit :Avec le retour d'expérience, je me demande si la pratique de grouper plusieurs réacteurs sur le même site va pas être mise en cause...

On voit clairement que les réacteurs 5 et 6 ont échappés au sort du 4 du fait de leur éloignement des 3 premiers.
Trop tard, trop peu, trop cher, il n'y aura pas de miracle !!
Notre futur sera d'être la banlieue ouest de la Russie alors que celle-ci aura le regard tourné vers la Chine...

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Re: L' aprés Fukushima pour les autres centrales nukes

Message par krolik » 05 sept. 2011, 17:50

Même les israéliens commencent à se poser des questions..
D'autant qu'en fait il n'y a pas qu'un réacteur plutonigène à Dimona, il y a toute la chaine d'extraction du Pu, copie de la première usine de Marcoule...
@+
Simulation d’incident nucléaire à Dimona
Infolive tv.fr (http://www.infolive.tv/fr/infolive.tv-3 ... ire-dimona)

L’état-major de Tsahal, en coopération avec la Commission de l’énergie atomique d’Israël, va mener cette semaine un exercice de grande envergure. Il s’agira d’une simulation d’attaque au missile contre le réacteur nucléaire de Dimona, situé en plein cœur du désert du Néguev. L’opération a été baptisée « Fernando », et s’inspire de la catastrophe nucléaire qui s’est déroulée près de Los Angeles en 1959. A l’époque, il avait fallu un mois aux experts pour reprendre le contrôle du réacteur, et plus de cinquante années pour que les États-Unis nettoient le site contaminé. Les responsables israéliens disent avoir étudié de près la récente crise au Japon après le tremblement de terre à Fukushima, survenue le 11 mars dernier.

Une vidéo illustre ce texte au lien ci-dessus.

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Re: L' aprés Fukushima pour les autres centrales nukes

Message par energy_isere » 05 sept. 2011, 19:08

krolik a écrit : ......de la catastrophe nucléaire qui s’est déroulée près de Los Angeles en 1959. A l’époque, il avait fallu un mois aux experts pour reprendre le contrôle du réacteur, et plus de cinquante années pour que les États-Unis nettoient le site contaminé. ....
De quelle installation s' agissait t' il ?

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Tchernobyl, Fukushima, et radioprotection par Krolik.

Message par Tovi » 07 sept. 2011, 18:05

Terra Eco

Enquête - Moins de six mois après Fukushima, enquête sur une contre-offensive, menée tambour battant par les politiques et les acteurs de la filière.

Cela n’aurait jamais dû être, mais c’est quand même arrivé. Lorsque trois des six réacteurs de la centrale de Fukushima entrent en fusion, en mars dernier, l’unanimité – sociale, politique et industrielle – en faveur du nucléaire se lézarde. En réveillant le spectre de la catastrophe atomique, Fukushima sape en quelques jours des années de communication favorable à l’atome. Non, le nucléaire n’est pas infaillible ; non, il n’est pas incontournable ; non, il n’est pas si sûr. Parallèlement au drame nippon, le fantôme de Tchernobyl, du haut de ses vingt-cinq ans, secoue le grelot des angoisses collectives. Au sein d’une population considérée comme acquise à l’atome, des voix surgissent pour exiger un débat. Il faut répondre aux Cassandre, battre en brèche tous les arguments des « anti », prévenir les défections des clients, élaborer de nouveaux axes de communication. Bref, réparer les effets de la déflagration Fukushima.

1/ POLITIQUE
La première contre-offensive majeure se joue sur le front médiatico-politique. Dès les premiers jours, une partie du gouvernement, ainsi que les patrons d’EDF et d’Areva, font le siège des plateaux télé pour réaffirmer leur soutien indéfectible à l’atome. Du ministre de l’Industrie Eric Besson à celle de l’Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet en passant par le chef du gouvernement François Fillon, la patronne d’Areva Anne Lauvergeon ou le pédégé d’EDF Henri Proglio, chacun distingue une catastrophe nucléaire et une « catastrophe naturelle » comme celle que vit l’archipel. Et le président Sarkozy himself file à Tokyo rassurer les expatriés français fin mars.
Les écolos crient au loup ? Les caciques du socialisme promettent la fin du « tout-nucléaire » ? Pour le gouvernement, hors de question de laisser s’immiscer le doute ou d’apparaître comme « dogmatique » : la bataille post-Fukushima se livrera sur le front de l’information. Afin de préparer les arguments qui serviront lors de la présidentielle, François Fillon commande un audit à la Cour des comptes. Rendu de la copie le 31 janvier 2012. De son côté, Eric Besson lance un exercice de prospective, « Energies 2050 », dans lequel un comité doit étudier tous les scénarios énergétiques possibles, y compris celui évoquant la sortie de l’atome. Un bel os à ronger, car il ne faut pas s’y fier, le ministre chargé de l’Energie préconise deux tiers de nucléaire dans le bouquet hexagonal, afin de « maintenir la compétitivité-prix, l’indépendance énergétique, et la réduction des émissions de gaz à effet de serre ». C’est dit.
« Les deux entreprises sont un peu bidon », estime Benjamin Dessus, ingénieur et président de l’association Global Chance. « Pour la Cour des comptes parce que les coûts du nucléaire, et en particulier de l’aval du cycle, ne sont envisagés que dans l’hypothèse d’une poursuite du nucléaire alors que ces coûts (démantèlement, déchets, etc) dépendent énormément des scénarios envisagés : sortie du nucléaire ou non, [réacteurs de] quatrième génération ou non, combustible MOX ou pas, EPR ou pas, etc. D’autre part, la Cour ne va s’appuyer que sur des chiffres fournis par les industriels. Pour l’exercice de prospective de Besson, c’est pire. L’ambition est de regarder tous les scénarios possibles en quatre mois avec une commission dont les membres “ hautement qualifiés ” comme [l’ex-pédégé d’EDF Pierre] Gadonneix ou [du directeur du Centre de recherche en économie et droit de l’énergie Jacques] Percebois, ne connaissent rien à la prospective, mais sont tous des nucléaristes bon teint. » Pour de nombreux observateurs, une telle étude suppose un travail d’un an minimum. Peu importe la pertinence de l’exercice, le gouvernement pourra clamer qu’il ne refuse pas par principe d’envisager la question de la sortie de l’atome.

2/ SÛRETÉ
Autre axe majeur de la riposte des autorités, la sûreté. Durant les premiers jours post-Fukushima, les opposants au nucléaire communiquent essentiellement sur les risques auxquels sont soumises nos centrales. Tremblements de terre, tsunamis, sécheresses, incendies, inondations… A quoi peuvent-elles résister ? « En nous confiant une série de “ stress tests ” sur les réacteurs, le gouvernement veut d’abord rassurer sur l’état du parc nucléaire », affirme un des membres de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). « Si l’accident japonais peut servir à réviser les critères de sûreté en France, c’est une bonne chose. » Sauf que personne ne raconte que ces fameux « stress tests » se limitent à des questionnaires que les opérateurs des centrales doivent remplir et renvoyer à l’ASN. Plus spectaculaire peut-être, l’annonce par EDF, en avril, de la mise en place d’une force spéciale d’intervention en cas d’arrêt prolongé des systèmes de secours censés pourvoir au refroidissement des réacteurs.

3/ IMAGE« Les opposants au nucléaire de toute l’Europe n’ont pas perdu de temps à assimiler tout ça à Tchernobyl. Il faut que nous réduisions au silence toutes les tentatives de comparer cela à Tchernobyl. » Ce témoignage est issu d’un échange d’e-mails entre le gouvernement britannique et l’industrie nucléaire (les entreprises américaine Westinghouse et françaises EDF et Areva) qui ont planché ensemble à l’élaboration de communiqués officiels minimisant l’impact de Fukushima.
En Angleterre ou ailleurs, Tchernobyl reste le cauchemar de l’industrie. « Il y a eu tout de suite une cellule de crise au sein des groupes : comment communiquer sur l’accident en cours ? Et surtout, empêcher toute assimilation à Tchernobyl », explique le responsable d’un site de production français. Le mot d’ordre ? « Tchernobyl était une catastrophe soviétique, Fukushima une catastrophe naturelle. » Tribunes dans les journaux, experts à la télé, patrons d’EDF ou d’Areva, ministres… les pro-nucléaires occupent le terrain. Avec les mêmes éléments de langage. A ce titre, tous les promoteurs de l’atome affichent une grande sérénité. Aux chiffres négatifs des sondages (jusqu’à 70 % de Français favorables à une sortie sur vingt-cinq ou trente ans), ils rétorquent changement climatique, demande énergétique mondiale, voire sagesse des dirigeants ! Mais en ce qui concerne l’image même de l’atome, les parties prenantes affichent une position sereine. « Il n’y a pas de décrochage massif de l’opinion », affirme Régis Haslé, un des porte-parole d’Areva. « Quelques jours après, oui, on était dans le passionnel, on voyait ces images imbriquées de tremblement de terre, de tsunami, de destruction massive. Mais dans le monde, quelques semaines après Fukushima, cela traduit des réalités différentes d’un pays à l’autre. » L’abandon du nucléaire en Italie ? « Une décision très très liée à Berlusconi. » L’Allemagne ? « Là-bas, l’électricité est à 24 centimes le kilowattheure, presque deux fois plus chère qu’en France. Qu’il y ait un débat sain et rationnel, nous trouvons cela positif. L’ensemble des dimensions doivent être prises en compte : changement climatique, prix et compétitivité de notre industrie. Seriez-vous prêts à payer plus cher votre électricité si on arrêtait le nucléaire ? » Disons que le débat est ouvert.

4/ FINANCES
Côté finances aussi, c’est officiel. Fukushima a fait du mal à l’industrie nucléaire française. Ce ne sont pas les traditionnels antinucléaires qui le disent mais le nouveau patron d’Areva lui-même, Luc Oursel. Dans le néant médiatique estival, il a annoncé les chiffres semestriels de son groupe. D’après le nouveau boss, Fukushima a déclenché plusieurs annulations de contrats – notamment en Allemagne et au Japon – pour 191 millions d’euros. De quoi rogner le carnet de commandes du groupe. Le résultat net, lui, a atteint 351 millions d’euros au premier semestre, en baisse de 58 % sur la même période de 2010, marquée par une grosse plus-value sur la vente d’une de ses branches.
Là encore, la règle est de garder son calme et de compter les points. La Chine veut une dizaine de réacteurs, la Grande-Bretagne huit, l’Afrique du Sud deux, l’Inde six, à Jaïtapur. De même que le crash du Rio-Paris n’a pas mis fin aux commandes d’Airbus, Fukushima ne va pas stopper net le développement du nucléaire.
« Tout faux », estime Mycle Schneider, consultant en énergie et fondateur de l’agence d’étude sur le nucléaire Wise-Paris. « Aux Etats-Unis, les compagnies privées préfèrent abandonner l’idée de construire de nouveaux réacteurs. Eskom en Afrique du Sud a été pris de panique quand la poursuite de son projet nucléaire a menacé sa notation auprès des agences spécialisées et a fini par retirer l’appel d’offres. La Chine dépensait déjà avant Fukushima environ cinq fois plus par an dans les énergies renouvelables que dans le nucléaire. L’Inde rencontre une opposition déterminée contre le projet EPR d’Areva à Jaïtapur… » Les tenants du nucléaire ne se démontent pas : « A cause du réchauffement climatique, la demande en nucléaire va augmenter », prévoyait Yukiya Amano, le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique, à Fukushima fin juillet. L’accident nippon ne va pas changer grand-chose, affirme-t-on dans les couloirs d’Areva ou d’EDF. « Tout au plus, certains programmes seront ralentis », explique Régis Haslé, d’Areva. La filière s’en tient à ces chiffres-clés : si l’atome représente, selon l’Agence internationale de l’énergie, 16,9 % de la production électrique mondiale, le service de recherche et d’analyses de The Economist prédit une croissance de 27 % la production électro-nucléaire mondiale dans les dix ans. « Et les réacteurs prévus en Chine, en Inde, en Russie ajouteront cinq fois la capacité nucléaire que l’Allemagne va supprimer en fermant ses centrales », calcule un salarié d’EDF. La guerre des chiffres et des faits ne fait que commencer. —
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