Nucléaire Suisse

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Re: Nucléaire Suisse

Message par energy_isere » 08 juin 2011, 17:28

La Suisse fait un premier pas vers l'abandon du nucléaire :

Associated Press le 08/06/2011

La chambre basse du Parlement suisse a approuvé mercredi l'abandon progressif de l'énergie nucléaire produite par les cinq réacteurs de la fédération, comme le préconisait le gouvernement.

Le Conseil national a approuvé à de franches majorités les trois motions déposées par les Verts, le PBD (Parti bourgeois démocratique) et le PDC (Parti démocrate-chrétien), avec 101 voix pour, 54 contre et 30 abstentions. Le texte a obtenu le soutien de toutes les formations sauf les libéraux-démocrates et les nationalistes du Parti populaire suisse.

La pression en faveur de l'abandon de l'énergie nucléaire en Suisse s'est accrue depuis la catastrophe de la centrale nucléaire de Fukushima Dai-ichi, dans le nord-est du Japon, le 11 mars dernier.

Des sondages suggèrent qu'une majorité des Suisses souhaitent la fermeture à terme des centrales nucléaires du pays. Des élections parlementaires nationales sont prévues pour le 23 octobre.
http://www.boursorama.com/international ... 6a5c961733

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Re: Nucléaire Suisse

Message par ticaribou » 08 juin 2011, 17:33

donc tous les pays entourant la france se retirent peu à peu du nucléaire sauf nous. c'est pas angela qui fait cavalier seul.... :-D
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Re: Nucléaire Suisse

Message par energy_isere » 08 juin 2011, 17:39

La Belgique reste solidaire avec la France.

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Re: Nucléaire Suisse

Message par krolik » 21 juin 2011, 09:11

Quid de la recherche nucléaire en Suisse ?
@+
LA RECHERCHE NUCLÉAIRE EST EN SURSIS
Le Nouvelliste.ch (http://www.lenouvelliste.ch/fr/news/sui ... -10-291408) - 20 juin 2011 -

SERGE GUMY

ÉNERGIE : La Suisse pourrait sortir du nucléaire. Si elle franchit le pas, doit-elle abandonner toutes les recherches sur l'atome? Didier Burkhalter s'y oppose.

La Suisse pourrait sortir progressivement du nucléaire. Suivant le Conseil fédéral, le Conseil national a franchi un pas historique dans cette direction lors de sa session d'été. C'est en septembre que le Conseil des Etats confirmera - ou pas - ce tournant dans la politique énergétique du pays.

Si les sénateurs maintiennent le cap, qu'adviendra-t-il de la recherche sur le nucléaire? Les scientifiques devront-ils abandonne l'atome pour se consacrer à des domaines désormais politiquement plus corrects? Actuellement, la recherche, concentrée presque exclusivement à l'Institut Paul-Scherrer, à Villigen (canton d'Argovie), porte d'une part sur la sécurité des centrales nucléaires existantes et sur la gestion des déchets. D'autre part, la Suisse participe scientifiquement et financièrement au projet Iter, qui vise à la création d'un réacteur d'un nouveau type basé sur la fusion nucléaire (voir encadré).

Ne pas fermer la porte

Conseiller fédéral en charge de la recherche Didier Burkhalter estime que la Suisse devra poursuivre ses efforts sur le nucléaire, même si elle confirme son intention d'en sortir. "Nos cinq centrales actuelles sont là pour un certain temps encore, nous ne savons pas jusqu'à quand." Pour assurer leur sécurité, il faut donc poursuivre les recherches, soutient le ministre libéral-radical. "La question à se poser est de savoir si nous devons en plus participer à la mise au point d'une nouvelle génération de réacteurs, beaucoup plus sûrs? A mon sens, ce serait bien que la Suisse reste dans le coup", affirme le ministre, opposant présumé à la sortie du nucléaire.

Ne pas fermer la porte à l'évolution de la recherche: c'est exactement la position que défend son Parti libéral-radical. "Nous sommes pour la sortie du nucléaire selon la technologie actuelle", confirme Jacques Bourgeois (PLR/FR), président de la commission de l'énergie du Conseil national. "Mais peut-être disposerons-nous dans 30 ou 40 ans de centrales nucléaires produisant une énergie bon marché et des déchets recyclables, et présentant des risques résiduels minimes?"

Cette porte laissée ouverte y compris par la ministre de l'Energie Doris Leuthard (PDC), pourtant favorable à une sortie progressive du nucléaire, Roger Nordmann veut quant à lui la condamner. "Les recherches en vue de construire de nouvelles centrales appartiennent au passé. Il faut plutôt en mener dans le but de gérer nos épaves nucléaires", dont le démantèlement pourrait d'ailleurs offrir d'alléchantes perspectives économiques selon ce spécialiste de l'énergie au Parlement. L'autre point fort de la recherche nucléaire helvétique actuelle concerne Iter, le projet de réacteur de fusion nucléaire destiné à la production de chaleur, d'électricité et d'hydrogène.

L'espoir de la fusion

Dans le cadre de son partenariat avec Euratom, la Communauté européenne de l'énergie atomique, la Suisse contribue à hauteur de 10 millions de francs par an au réacteur prévu sur le site français de Cadarache, dans les Bouches-du-Rhône. Scientifiquement, le centre de recherches en physique des plasmas de l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) apporte sa pierre à ce gigantesque édifice.

En principe, l'engagement de la Confédération court jusqu'en 2013. Et après? Au Parlement, Iter suscite un scepticisme certain chez les opposants au nucléaire. "Quand j'étais étudiant en physique, dans les années 1970, on nous promettait la fusion nucléaire à l'horizon de l'an 2000. Aujourd'hui, on parle de 2050 si tout va bien", ironise ainsi Christian van Singer (Vert/VD). Qui précise néanmoins "ne pas être opposé par principe à Iter". Roger Nordmann s'avère plus catégorique: selon lui, la Suisse doit allumer sa flèche et prendre la voie de sortie d'Iter. "Je ne crois pas que la fusion nucléaire aboutisse dans des délais utiles. Et en matière de sécurité, elle pose d'autres problèmes que la fission, mais tout aussi complexes. Et je rappelle qu'elle dégage également de la radioactivité."

Le conseiller fédéral Didier Burkhalter maintient malgré toute sa confiance dans la grande aventure scientifique d'Iter: "Pour l'instant, c'est vrai, il n'y a pas de résultat concret. Mais le jour où on en obtient, on résout presque tous les problèmes du nucléaire d'un coup. Objectivement, la fusion présente un tel potentiel qu'on ne peut pas l'ignorer."

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Re: Nucléaire Suisse

Message par krolik » 21 juin 2011, 09:11

Quid de la recherche nucléaire en Suisse ?
@+
LA RECHERCHE NUCLÉAIRE EST EN SURSIS
Le Nouvelliste.ch (http://www.lenouvelliste.ch/fr/news/sui ... -10-291408) - 20 juin 2011 -

SERGE GUMY

ÉNERGIE : La Suisse pourrait sortir du nucléaire. Si elle franchit le pas, doit-elle abandonner toutes les recherches sur l'atome? Didier Burkhalter s'y oppose.

La Suisse pourrait sortir progressivement du nucléaire. Suivant le Conseil fédéral, le Conseil national a franchi un pas historique dans cette direction lors de sa session d'été. C'est en septembre que le Conseil des Etats confirmera - ou pas - ce tournant dans la politique énergétique du pays.

Si les sénateurs maintiennent le cap, qu'adviendra-t-il de la recherche sur le nucléaire? Les scientifiques devront-ils abandonne l'atome pour se consacrer à des domaines désormais politiquement plus corrects? Actuellement, la recherche, concentrée presque exclusivement à l'Institut Paul-Scherrer, à Villigen (canton d'Argovie), porte d'une part sur la sécurité des centrales nucléaires existantes et sur la gestion des déchets. D'autre part, la Suisse participe scientifiquement et financièrement au projet Iter, qui vise à la création d'un réacteur d'un nouveau type basé sur la fusion nucléaire (voir encadré).

Ne pas fermer la porte

Conseiller fédéral en charge de la recherche Didier Burkhalter estime que la Suisse devra poursuivre ses efforts sur le nucléaire, même si elle confirme son intention d'en sortir. "Nos cinq centrales actuelles sont là pour un certain temps encore, nous ne savons pas jusqu'à quand." Pour assurer leur sécurité, il faut donc poursuivre les recherches, soutient le ministre libéral-radical. "La question à se poser est de savoir si nous devons en plus participer à la mise au point d'une nouvelle génération de réacteurs, beaucoup plus sûrs? A mon sens, ce serait bien que la Suisse reste dans le coup", affirme le ministre, opposant présumé à la sortie du nucléaire.

Ne pas fermer la porte à l'évolution de la recherche: c'est exactement la position que défend son Parti libéral-radical. "Nous sommes pour la sortie du nucléaire selon la technologie actuelle", confirme Jacques Bourgeois (PLR/FR), président de la commission de l'énergie du Conseil national. "Mais peut-être disposerons-nous dans 30 ou 40 ans de centrales nucléaires produisant une énergie bon marché et des déchets recyclables, et présentant des risques résiduels minimes?"

Cette porte laissée ouverte y compris par la ministre de l'Energie Doris Leuthard (PDC), pourtant favorable à une sortie progressive du nucléaire, Roger Nordmann veut quant à lui la condamner. "Les recherches en vue de construire de nouvelles centrales appartiennent au passé. Il faut plutôt en mener dans le but de gérer nos épaves nucléaires", dont le démantèlement pourrait d'ailleurs offrir d'alléchantes perspectives économiques selon ce spécialiste de l'énergie au Parlement. L'autre point fort de la recherche nucléaire helvétique actuelle concerne Iter, le projet de réacteur de fusion nucléaire destiné à la production de chaleur, d'électricité et d'hydrogène.

L'espoir de la fusion

Dans le cadre de son partenariat avec Euratom, la Communauté européenne de l'énergie atomique, la Suisse contribue à hauteur de 10 millions de francs par an au réacteur prévu sur le site français de Cadarache, dans les Bouches-du-Rhône. Scientifiquement, le centre de recherches en physique des plasmas de l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) apporte sa pierre à ce gigantesque édifice.

En principe, l'engagement de la Confédération court jusqu'en 2013. Et après? Au Parlement, Iter suscite un scepticisme certain chez les opposants au nucléaire. "Quand j'étais étudiant en physique, dans les années 1970, on nous promettait la fusion nucléaire à l'horizon de l'an 2000. Aujourd'hui, on parle de 2050 si tout va bien", ironise ainsi Christian van Singer (Vert/VD). Qui précise néanmoins "ne pas être opposé par principe à Iter". Roger Nordmann s'avère plus catégorique: selon lui, la Suisse doit allumer sa flèche et prendre la voie de sortie d'Iter. "Je ne crois pas que la fusion nucléaire aboutisse dans des délais utiles. Et en matière de sécurité, elle pose d'autres problèmes que la fission, mais tout aussi complexes. Et je rappelle qu'elle dégage également de la radioactivité."

Le conseiller fédéral Didier Burkhalter maintient malgré toute sa confiance dans la grande aventure scientifique d'Iter: "Pour l'instant, c'est vrai, il n'y a pas de résultat concret. Mais le jour où on en obtient, on résout presque tous les problèmes du nucléaire d'un coup. Objectivement, la fusion présente un tel potentiel qu'on ne peut pas l'ignorer."

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Re: Nucléaire Suisse

Message par energy_isere » 22 juin 2011, 16:11

dans un autre fil Mandro Sinimo a écrit :Au sujet de la Suisse, l'article ci-dessus est une énorme connerie. La décision de sortir à terme du nucléaire est juste simplement la plus rationnelle. Il n'existait pas vraiment d'autre choix en fait.

Je m'explique :

- contrairement à la France où vous élisez un roi tous les 5 ans sur le sujet médiatisé qui cristallise l'attention au moment de l'élection (la kärcherisation des racailles en 2007) et qui fait ensuite à peu près ce qu'il veut sur tout le reste (la majorité de la population française est certainement contre le nucléaire, mais le président-e s'en tape pas mal), la Suisse est une démocratie directe. La plupart des décisions importantes sont donc votées par la population (en 2011 à Genève j'aurais voté 7 fois - 3 élections et 4 votations, avec à chaque fois entre 3 et 6 sujets), le choix sur le nucléaire passe donc forcément devant le peuple, qui a presque toujours le dernier mot.

- or, l'acceptabilité du nucléaire est devenue démocratiquement à peu près nulle depuis Fukushima, et ce que les pro-nuke pourront au mieux obtenir, c'est un moratoire de 10 ans sur la construction de nouvelles centrales (l'option soutenue par la droite dure la plus pro-nucléaire)... construire de nouvelles centrales sera refusé au minimum par 70% des votants. Et ce, au moins pour les 10 ou 15 ans à venir.

- si on ne veut donc pas se retrouver le bec dans l'eau en matière énergétique dans 15 ans nous n'avons pas d'autre choix que de prendre des décisions claires dès maintenant pour booster les renouvelables, les économies et l'efficience. L'autre solution consiste à attendre que l'opinion publique se calme (ou pas)... et prendre encore du retard à ce sujet. C'est ce qu'on a fait après Tchernobyl : nous n'avons développé ni le nucléaire, ni les renouvelables, ni les économies, et on se retrouve aujourd'hui avec du retard là-dessus, du coup on doit prolonger la vie de centrales vieillissantes et dangereuses.

Il n'y a donc pas d'autre choix politiquement acceptable que de décider de sortir du nucléaire.
Ah, quand est ce que les Suisses décident de couvrir leur partie du lac Léman avec des panneaux photovoltaiques flottants ?
Et puis leur moitié du lac de Constance et de Neuchatel en entier pour qu' il n ' ait pas de jaloux.

Mandro Sinimo
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Re: Nucléaire Suisse

Message par Mandro Sinimo » 23 juin 2011, 00:12

energy_isere a écrit : Ah, quand est ce que les Suisses décident de couvrir leur partie du lac Léman avec des panneaux photovoltaiques flottants ?
Et puis leur moitié du lac de Constance et de Neuchatel en entier pour qu' il n ' ait pas de jaloux.
? Je dois répondre où c'est de la provocation absurde pour rire?
Sans trop, mini mot.

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Re: Nucléaire Suisse

Message par krolik » 31 août 2011, 10:47

Un pas sur le côté pour le nucléaire suisse...!!
@+
Et revoilà le nucléaire !
Le Matin.ch (http://www.lematin.ch/actu/economie/et- ... -nucleaire) - 30. août 2011

La Commission de l’énergie des Etats enterre la sortie définitive du nucléaire.



L’effet Fukushima n’aura pas duré longtemps. Suite à la catastrophe nucléaire survenue au Japon ce printemps, le Conseil fédéral décidait de débrancher les centrales d’ici à 2034 et ne pas en construire de nouvelles. Une décision «historique», pour de nombreux observateurs.

Que nenni a décidé hier la Commission de l’énergie du Conseil des Etats. Par 11 voix et 2 abstentions, elle a modifié la motion du conseiller fédéral Roberto Schmid, qui demandait un abandon progressif mais définitif du nucléaire. Le texte, adopté lors de la session d’été par le Conseil national incarnait au plus près la vision de la ministre de l’Energie, Doris Leuthard.

Concrètement, les sénateurs ont ouvert la porte hier à la construction future de centrales de nouvelle génération. Luc Recordon (Verts/VD), qui remplaçait son collègue Robert Cramer à la Commission, justifie cette décision: «Les experts entendus nous ont tous affirmé très clairement que la 4e génération des centrales nucléaires ne serait disponible que vers 2040-2050. Les centrales de la génération actuelle, et donc celles de type qui existent actuellement, fût-ce à l’état de prototype, sont exclues. La majorité obtenue aujourd’hui pour se rallier au principe que le nucléaire sera hors la loi pour deux générations est inespérée et très nette», se réjouit le Vaudois. «Nous avons sauvegardé l’essentiel, estime pour sa part le conseiller aux Etats Didier Berberat (PS/NE). Les points importants de la motion Schmidt sont préservés et les quelques concessions servent avant tout à mettre du baume au cœur des représentants du lobby nucléaire.»

Dans le camp des antinucléaires, les sénateurs ne sont pas les seuls a se montrer optimistes. Parmi eux, Roger Nordmann (PS/VD) se déclare plutôt satisfait. «Le processus de sortie se poursuit pour les centrales de génération actuelle.» Le conseiller national et son parti auraient cependant préféré que soit avalisée une sortie définitive du nucléaire. Son parti est sur la même ligne. Le PDC se montre aussi plutôt satisfait et, en face, le PLR salue la position de la Commission de ne pas fermer la porte à de futures centrales plus sûres.

«Une mauvaise décision»

Le ton se fait plus discordant à la tête du Parti écologiste. Son président, Ueli Leuenberger, parle d’une «très mauvaise décision. Le signal fort de sortie du nucléaire est totalement dilué.» Pour le Vert genevois, la décision du jour n’est pas surprenante, vu le travail intensif des lobbys. «Il faut s’attendre à voir d’autres politiciens mettre de l’eau radioactive dans leur vin», prévient Ueli Leuenberger.

Si la décision prise hier par les sénateurs affaiblit la perspective d’une sortie définitive du nucléaire, elle ne manquera pas de donner un nouveau souffle à l’initiative des Verts qui, à l’opposé, demande qu’aucune nouvelle centrale ne voie le jour.

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Re: Nucléaire Suisse

Message par krolik » 08 sept. 2011, 16:56

Ca se confirme.. doucement.. il n'y a pas le feu au lac.
@+
http://www.lematin.ch/actu/suisse/bemol ... -nucleaire
Bémol confirmé sur la sortie du nucléaire en Suisse07. septembre 2011, 17h37
LeMatin.ch & les agences
Retour en arrière mercredi sur la sortie du nucléaire en Suisse: la commission de l’énergie du Conseil des Etats a confirmé mercredi sa volonté de n’abandonner que les centrales de la «génération actuelle».
La Suisse doit se préparer à une sortie progressive du nucléaire tempérée par un bémol.Seules les centrales de la «génération actuelle» seront abandonnée, a confirmé mercredi la commission de l’énergie du Conseil des Etats.

Annoncée il y a huit jours, la décision a été confirmée par plusieurs votes, à 10 voix contre 3, ont indiqué mercredi les services du Parlement. La commission a revu le texte synthétisant plusieurs motions adoptées en juin par le National pour soutenir la stratégie gouvernementale d’abandon progressif de l’atome.

Fin de l’unanimité

L’unanimité affichée la semaine dernière par la commission en faveur du compromis a toutefois volé en éclat. La décision avait déçu le PS et scandalisé les Verts pourtant représentés dans la commission alors que la droite avait salué un retour à la raison.

La version retenue mercredi prévoit qu’aucune autorisation ne sera plus accordée pour la construction de centrales nucléaires «de la génération actuelle». Cet ajout laisse la porte ouverte à d’éventuels réacteurs pourvus de nouvelles technologies.

Une minorité veut renoncer à l’ajout pour proscrire la construction de toute centrale atomique. Elle propose aussi une autre solution: renoncer à la restriction mais compléter la motion par un nouveau point précisant des conditions auxquelles le Conseil fédéral pourrait déroger à l’interdiction.

Stratégie globale

Pas de changement pour le reste. Les centrales qui ne sont plus conformes aux exigences de sécurité devront être mises à l’arrêt sans délai. Le gouvernement devra élaborer une stratégie énergétique globale pour couvrir les besoins en électricité sans recourir au nucléaire et un approvisionnement indépendant des ressources de l’étranger devra être assuré.

Des mesures ciblées devront encourager l’énergie renouvelable et l’efficacité énergétique. La formation et la recherche dans le domaine de l’énergie, nucléaire y compris, devront continuer d’être soutenues.

Enfin, le Conseil fédéral devra rendre compte régulièrement de l’évolution des techniques et de la mise en place de la stratégie énergétique. Le Conseil des Etats se prononcera le 28 septembre. Si le National refuse ensuite le texte amendé, celui-ci sera enterré.

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Message par krolik » 02 nov. 2011, 18:16

BKW FMB Energie annonce une première vague de licenciements
La Tribune de Genève (http://www.tdg.ch/depeches/suisse/bkw-f ... on-emplois)

BERNE | Ces suppressions d'emplois s'effectueront par des licenciements et par le biais de fluctuations naturelles. Les FMB ont justifié cette mesure par la décision prise en avril par la Commission fédérale de l'électricité (ElCom) d'une baisse des recettes imputables au réseau de distribution.


ats | 21.10.2011

Ces suppressions d'emplois s'effectueront par des licenciements et par le biais de fluctuations naturelles. Les FMB ont justifié cette mesure par la décision prise en avril par la Commission fédérale de l'électricité (ElCom) d'une baisse des recettes imputables au réseau de distribution.

Plus globalement, les FMB disent examiner la stratégie d'entreprise et élaborer un programme de réduction des coûts et d'accroissement de la productivité. L'objectif de ce programme est d'assurer la pérennité du groupe avec à moyen terme une réduction de 15% des coûts maîtrisables.

Le redimensionnement du secteur d'activité Réseaux est la première décision des mesures au niveau du personnel. Pour expliquer la mise en place de ce programme, FMB Energie évoque les exigences accrues en matière de régulation et les décisions politiques sur la sortie du nucléaire.

FMB Energie, qui compte quelque 2800 collaborateurs, n'est pas la seule société spécialisée dans la production d'électricité à être dans une situation difficile. Le groupe Alpiq a ainsi annoncé vouloir également réduire ses effectifs. Toute la branche souffre des faibles prix de l'énergie et de la sortie du nucléaire.

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Re: nucléaire suisse

Message par krolik » 09 nov. 2011, 10:32

ZURICH 07 novembre 2011

L'EPFZ renonce aux énergies vertes
20 MINUTES.ch (http://www.20min.ch/ro/news/suisse/stor ... s-20407834)

Il y a quatre ans, le Poly avait cessé de consommer de l'énergie nucléaire. Pour des raisons économiques, il en rachète aujourd'hui, mais compte financer des projets écolos.

L'EPFZ revient sur ses positions. Il y a quatre ans seulement, l'école polytechnique avait décidé de tirer une partie de son électricité des énergies renouvelables. Cette décision avait alors été présentée dans le journal interne «ETH Life». Dans l'article, il avait même été question de viser une politique environnementale durable. Mais les engagements ont changé avec le nouveau président de l'EPFZ, Ralph Eichler. Ce dernier a résilié l'abonnement d'électricité verte au début de l'année, annonce le «TagesAnzeiger».

800'000 francs plus cher

Le vert c'est cher. L'électricité à base d'énergies renouvelables coûte à l'EPFZ 800'000 francs de plus que l'énergie conventionnelle. Le rectorat souhaite plutôt utiliser cet argent pour financer les recherches dans le domaine des énergies alternatives.
Cette décision a été prise «secrètement», selon certains étudiants. Rien n'a été annoncé et aucun article n'a été publié à ce sujet. «On ne peut pas prendre une telle décision pour des raisons purement économiques. Les recherches dans ce domaine seront pénalisées», dit Nicole Seitz, une étudiante. «C'est également en contradiction avec la revendication des chercheurs de l'EPFZ pour une sortie du nucléaire», a-t-elle ajouté.

Groupe de contestation

Nicole Seitz a créé un mouvement de contestation avec plusieurs autres étudiants. Ces derniers revendiquent un retour aux énergies renouvelables. Ils ont également monté un groupe Facebook «EPFZ: Retour au courant vert». La semaine dernière les étudiants ont envoyé une lettre à Ralph Eichler avec 250 signatures. Les étudiants sont aussi soutenus par certains professeurs, mais souvent de manière anonyme. Les défenseurs d'une sortie rapide du nucléaire auraient «une relation délicate avec Ralph Eichler», raconte un professeur qui souhaite rester anonyme.

Un directeur sceptique

Le directeur, Ralph Eichler, n'a, en effet, pas la réputation d'être un «fan du vert». En tant que physicien atomique, il ne cache pas être sceptique en ce que concerne la sortie du nucléaire. «Les autres formes d'énergies comportent également certains risques, pas seulement le nucléaire», affirme-t-il. Le directeur aurait également écrit dans un e-mail à Sophia Rudin, une étudiante, que l'électricité à base d'énergies renouvelables n'était pas commercialisable. «EPFZ se dit avoir un rôle de modèle, mais suspend son engagement dès qu'il s'agit d'argent ou que les choses se compliquent», rétorque Sophia Rudin.

«Encore beaucoup d'efforts»

Ralph Eichler ne voit pas les choses ainsi. «Je ne pense pas que cette affaire nuira à l'image de l'EPFZ, car, ces dernières années, nous avons investi 5 millions de francs par an dans la recherche d'énergies. Mais il faudra encore beaucoup d'efforts pour réussir la sortie du nucléaire. C'est pour cela que nous préférons faire quelque chose de concret, c'est-à-dire cibler la recherche, au lieu de nous concentrer sur quelque chose de symbolique comme acheter de l'électricité verte», a-t-il dit.

Engager une discussion

Ralph Eichler souhaite néanmoins inviter les étudiants afin d'engager une discussion. «Je trouve que c'est bien que les étudiants aient des idées idéalistes et qu'ils soient prêts à s'engager pour ces dernières», affirme-t-il avant d'ajouter: «Mais la réalité est un peu plus compliquée que ça.»



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Re: nucléaire suisse

Message par mahiahi » 09 nov. 2011, 11:38

Hé oui, comme toujours : les gens veulent du vert pour pas cher
C'est quand tout semble perdu qu'il ne faut douter de rien
Dieu se rit des hommes déplorant les effets dont ils chérissent les causes
Défiez-vous des cosmopolites allant chercher loin dans leurs livres des devoirs qu'ils dédaignent remplir autour d'eux

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Re: nucléaire suisse

Message par krolik » 25 nov. 2011, 09:52

http://librespensees.blog.tdg.ch/archiv ... i-pas.html
Un moratoire sur l'utilisation du MOX en Suisse.

La Suisse a annoncé sa sortie du nucléaire d’ici 2034 mais elle garderait la porte ouverte aux nouvelles technologies nucléaires comme la filière Thorium ou le nucléaire décentralisé du type mini-piles atomiques proposées par Toshiba et soutenues financièrement par la fondation de Bill Gates. La technologie des mini-piles atomiques permettrait de fournir de l’énergie à des quartiers comme le Lignon ou les Avanchets…

Théoriquement, la filière Thorium permettrait de bénéficier d’une énergie pour plus de 1000 ans, à condition, de multiplier par dix les capacités nucléaires conventionnelles de pays comme la France (75-80% d’électricité d’origine nucléaire). La France dispose de 58 réacteurs, ce qui représente le deuxième parc nucléaire après celui des Etats-Unis et devant les 50 réacteurs japonais.

Dans un but de rentabilité, la France a décidé officiellement de repousser le démantèlement des réacteurs les plus anciens, passant leur exploitation de 40 à 60 ans. Il existe actuellement qu’un seul réacteur en phase de démantèlement, la centrale désaffectée de Brennilis. Le processus est long, chaotique et très coûteux. Celui-ci a déjà englouti 480 Mo d’euros depuis 1995 et c’est loin d’être terminé.

Avec le renoncement au nucléaire conventionnel, la Suisse se ferme la porte presque de facto à la filière Thorium. En effet, cette nouvelle filière a besoin du nucléaire conventionnel, de la surrégération et autre pour être possible industriellement.

La Suisse produit entre 500 et 1000 kg de plutonium par année. Un fardeau bien encombrant et difficile à éliminer à terme. Or, ce point est crucial. Actuellement, les déchets nucléaires suisses sont stockés et envoyés pour retraitement à la Hague (France). Le plutonium est alors extrait et transformé en ce fameux combustible si instable, le MOX ; un mélange contenant 1 à 10% de plutonium, le reste étant un mélange d’uranium plus ou moins retraité.

Soit dit en passant, le MOX est le pur produit de l’Ecologie Industrielle mais appliqué à l’industrie nucléaire. L’Ecologie Industrielle n’est pas souvent en phase avec les intérêts d’un environnement préservé… Contrairement à ce que l’on pourrait imaginer à l’écoute des affirmations de certains.

Le réacteur numéro 3 de Daiichi avait été chargé récemment avec du MOX provenant de la Hague. Ce réacteur présente les pires rejets en Cs-137 et pose problème quant à la stabilité neutronique du corium formé.

La France a déjà « Moxé » 20 de ses réacteurs. Or, ces réacteurs n’ont pas été conçus spécifiquement pour ce type de mélange instable Pu/U particulièrement dangereux. D’ailleurs, elle le reconnaît implicitement du fait de l’existence du projet EPR.

La Suisse utilise aussi le MOX d’Areva et n’a pas le choix car elle doit « brûler » impérativement le plus de plutonium possible (trois réacteurs sur 2 sites consomment du MOX en Suisse : Gösgen et Beznau). A moins qu’elle décide de fabriquer des bombes atomiques et de les vendre à l’Iran. Très mauvaise blague ! N'est-ce pas ?

Il est surprenant de constater que le débat sur l’utilisation du MOX n’a pas vraiment eu lieu en Suisse. Mme Doris Leuthard décide la sortie du nucléaire d’ici 2034, alors qu’une année avant l’accident de Fukushima, le Conseil Fédéral discutait de l’éventualité d’une relance du nucléaire en Suisse…

Tout porte à croire que cette décision n’est qu’un faux-semblant électoraliste (afin de contrecarrer l’effet « Fukushima » et la montée des verts libéraux sur l'électorat PDC). Le moment venu, c’est-à-dire, dans dix ou quinze ans, une décision contraire pourra être prise lorsque la population Suisse en aura assez des problèmes d’approvisionnement énergétique avec le reste du monde.

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Re: nucléaire suisse

Message par Remundo » 01 janv. 2012, 09:30

Nucléaire: Le Suisse AXPO continue son partenariat avec la Russie

Alors que la Suisse va se retirer petit à petit de l'énergie atomique, Axpo, le groupe énergétique nucléaire zurichois, a annoncé vouloir renoncer à l’Uranium en provenance de l’usine de traitement des armes atomiques russes de Majak pour s'approcher du complexe militaire sibérien de Seversk.

Avec ce nouveau partenariat, Axpo pourrait saisir l'opportunité d'exporter en Russie ses déchets nucléaires générés sur le sol Suisse. Cette solution est nettement moins coûteuse financièrement pour le géant zurichois qui cherche à faire des économies.

Le 10 février 2010, Axpo avait finalement reconnu que de l'uranium enrichi en Russie utilisé dans la centrale nucléaire de Beznau Argovie, provenait de réacteurs de recherche ou de surgénérateurs russes. Axpo a également reconduit jusqu'en 2026 son partenariat avec le Russe Rosatom pour la livraison de combustible nucléaire pour ses centrales nucléaires.

[]
Cependant, les conditions qui règnent à Seversk sont aussi catastrophique qu'à Majak. C'est dans cette usine qu'Areva stocke à ciel ouvert, ses déchets nucléaires. (lire sur ce sujet: Déchets Nucléaire: le cauchemar d'EDF)

Début octobre, une délégation d’Axpo avait visité l’usine sibérienne de Seversk pour se rendre compte des conditions de fabrication. L’accès à celle de Majak lui avait en revanche été refusé en juin. Le trust russe Rosatom avait motivé son «niet» par le fait que l’entreprise se trouve dans une zone militaire. Durant cette visite, la délégation d'Axpo avait pu découvrir les milliers de tonnes de déchets atomiques entreposés à l'air libre par Areva.
Source : 2000W.org

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Re: nucléaire suisse

Message par energy_isere » 11 janv. 2012, 15:10

Les centrales nucléaires suisses à l'épreuve du "stress tests"

Les tests de résistance ("stress tests") de l'UE pratiqués sur les centrales nucléaires suisses ont identifié 8 points restés en suspens qui s'ajoutent aux 37 autres de l'analyse de Fukushima, dont celui de la résistance sismique du barrage du Wohlensee.

.............
Lire en entier : http://www.enerzine.com/2/13270+les-cen ... ests+.html

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